La Deuxième Commission recommande à l’Assemblée de prendre en considération la situation spécifique des pays en développement sans littoral et des régions montagneuses
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Deuxième Commission
37e séance – après-midi
LA DEUXIÈME COMMISSION RECOMMANDE À L’ASSEMBLÉE DE PRENDRE EN CONSIDÉRATION LA SITUATION SPÉCIFIQUE
DES PAYS EN DÉVELOPPEMENT SANS LITTORAL ET DES RÉGIONS MONTAGNEUSES
Elle adopte trois textes dont l’un préconise la protection des infostructures des technologies
de l’information et des communications et le renforcement de la cybersécurité
La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a adopté, cet après-midi, trois résolutions, dont deux portant sur les problèmes de développement durable rencontrés par les pays en développement sans littoral et les régions montagneuses.
Par un premier texte1, que les délégations ont adopté par consensus, la Deuxième Commission recommande à l’Assemblée d’inviter les États Membres, les organismes des Nations Unies et d’autres acteurs à accélérer l’application des mesures prévues par le Programme d’action d’Almaty et celles qui figurent dans la Déclaration sur l’examen à mi-parcours pour prêter assistance aux pays en développement sans littoral, qui continuent d’être tenus en marge des échanges internationaux.
Aux termes d’une seconde résolution2, également adoptée par consensus, telle qu’oralement amendée, et qui a été présentée par la délégation de la Suisse, la Deuxième Commission recommande à l’Assemblée d’engager la communauté internationale et les autres acteurs à améliorer les infrastructures afin de limiter les risques et de faire face aux conséquences de plus en plus néfastes des catastrophes qui se produisent dans les régions montagneuses. À ce titre, l’Assemblée mettrait à profit la célébration de la Journée internationale de la montagne, le 11 décembre prochain, dont le thème sera la gestion des risques de catastrophe.
Dans le troisième texte3, adopté par consensus, et tel qu’oralement amendé et présenté par la délégation des États-Unis,la Deuxième Commission recommande à l’Assemblée d’inviter les États Membres, dans le cadre de leurs efforts nationaux visant à protéger les infostructures essentielles, à utiliser une méthode d’autoévaluation volontaire en vue d’instaurer une culture mondiale de la cybersécurité. Cette méthode est détaillée en annexe de la résolution.
Par ailleurs, la délégation du Soudan, qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a présenté à la Commission deux projets de texte sur lesquels une décision sera prise ultérieurement. Le premier, relatif à la participation des femmes au développement4, encouragerait, dans l’hypothèse ou il serait adopté par la Commission, puis par l’Assemblée générale,les États Membres à assurer une participation plus efficace et ouverte à tous aux mécanismes nationaux pour la promotion de l’égalité des sexes. Par ce texte l’Assemblée soulignerait en outre l’importance d’élaborer des stratégies nationales pour encourager les femmes défavorisées ou pauvres à entreprendre des activités génératrices de revenus, productives et viables, tout en demandant aux Nations Unies d’intégrer la problématique hommes-femmes dans tous leurs programmes et leurs politiques.
Quant au second texte5, portant sur la Conférence internationale de suivi sur le financement du développement chargée d’examiner la mise en œuvre du Consensus de Monterrey, en cas d’adoption par la Commission puis par l’Assemblée, il demanderait instamment aux pays développés qui ne l’ont pas encore fait d’honorer leurs engagements en matière d’aide publique au développement en faveur des pays en développement. Par ce texte, l’Assemblée insisterait, en outre,sur le fait que l’allégement de la dette et l’aide d’urgence ne doivent pas être pris en compte dans le calcul de l’aide publique au développement. Enfin, le texte prierait le Secrétaire général d’organiser, au début de 2010, en consultation avec les États Membres, une manifestation spéciale sur les possibilités offertes par les sources innovantes de financement du développement.
En fin de séance, l’Ambassadeur du Danemark, l’un des facilitateurs nommé par le Président de l’Assemblée générale, a attiré l’attention sur les problèmes qui pourraient découler du chevauchement entre les dates du débat général de la soixante-cinquième session de l’Assemblée générale et celles des manifestations de haut niveau qui doivent le précéder.
Par ailleurs, avant d’annoncer que la prochaine séance plénière de la Deuxième Commission aurait lieu mardi 1er décembre à 15 heures, son Président, M. Park In-kook, de la République de Corée, a insisté sur le fait que les travaux de la Commission devaient impérativement se conclure le vendredi 4 décembre. Aussi a-t-il encouragé les États Membres à hâter le processus de négociations et à soumettre leurs projets de résolution dans les meilleurs délais.
DÉCISIONS SUR DES PROJETS DE RÉSOLUTION
La Deuxième Commission a adopté par consensus un texte relatif aux groupes de pays en situation particulière ( A/C.2/64/L.45). Si cette résolution était adoptée par l’Assemblée générale comme le lui recommande la Commission économique et financière, elle constaterait notamment que l’absence d’accès territorial à la mer entrave le développement socioéconomique des pays en développement sans littoral. L’Assemblée inviterait dès lorsles États Membres, les organismes des Nations Unies et d’autres acteurs à accélérer l’application des mesures spécifiques définies dans les cinq priorités arrêtées dans le Programme d’action d’Almaty et celles qui figurent dans la Déclaration sur l’examen à mi parcours. Elle noterait encore avec préoccupationque, malgré les progrès accomplis, les pays en développement sans littoral continuent d’être tenus en marge des échanges internationaux.
La résolution intitulée « Développement durable dans les régions montagneuses » (A/C.2/64/L.23/Rev.1) a également été adoptée par consensus. Si elle venait à suivre les recommandations de la Deuxième Commission, l’Assemblée générale inviterait les gouvernements à adopter des stratégies de développement durable reposant sur une vision à long terme et une approche globale et à promouvoir des politiques intégrées de développement durable de ces régions. Aux termes de ce texte, elle les engagerait, de même que la communauté internationale et les autres acteurs, à améliorer l’infrastructure afin de limiter les risques et de faire face aux conséquences de plus en plus néfastes des catastrophes qui se produisent dans les régions montagneuses. L’Assemblée mettrait, pour ce faire, à profit la célébration de la Journée internationale de la montagne, le 11 décembre 2009, dont le thème sera la gestion des risques de catastrophe.
La résolution intitulée « Création d’une culture mondiale de la cybersécurité et évaluation des efforts nationaux visant à protéger les infostructures essentielles » (A/C.2/64/L.8/Rev.1) a elle aussi été adoptée par consensus par les délégations. Si elle venait à suivre les recommandations de la Deuxième Commission, l’Assemblée générale inviterait les États Membres à utiliser s’il y a lieu la méthode d’auto-évaluation volontaire décrite dans l’annexe de ce texte afin de mettre en lumière les domaines dans lesquels les efforts doivent se poursuivre afin d’instaurer une culture mondiale de la cybersécurité.
Cette méthode couvre l’évaluation des besoins et des stratégies en matière de cybersécurité, les rôles et responsabilités des parties prenantes, la coopération entre les secteurs public et privé, la gestion des incidents et reprise après sinistre, ainsi que les cadres juridiques et la création d’une culture mondiale de la cybersécurité.
Par cette résolution, l’Assemblée inviterait les États Membres et les organisations régionales et internationales concernées qui ont élaboré des stratégies de cybersécurité et de protection des infostructures essentielles à indiquer leurs meilleures pratiques et les mesures susceptibles d’aider d’autres États Membres dans leurs efforts de cybersécurisation, en communiquant ces renseignements au Secrétaire général pour compilation et diffusion auprès des États Membres.
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