En cours au Siège de l'ONU

AG/EF/3262

Deuxième Commission: alors qu’ont lieu des négociations pour un futur accord sur le climat à Copenhague, les délégations débattent de la promotion du développement durable

02/11/2009
Assemblée généraleAG/EF/3262
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Deuxième Commission

27e &28e séances – matin et après-midi


DEUXIÈME COMMISSION: ALORS QU’ONT LIEU DES NÉGOCIATIONS POUR UN FUTUR ACCORD SUR LE CLIMAT À COPENHAGUE,

LES DÉLÉGATIONS DÉBATTENT DE LA PROMOTION DU DÉVELOPPEMENT DURABLE


Quatre jours avant la fin des négociations précédant la tenue à Copenhague, en décembre prochain, d’une Conférence internationale, très attendue, portant sur les changements climatiques, cette question était aujourd’hui l’une de celles qui ont été examinées par la Commission économique et financière (Deuxième Commission) dans le cadre du thème plus large du développement durable.  Sous cet intitulé, les délégations ont en effet pris la parole pour parler tant de la question de la protection des forêts et de celle de la préservation de la biodiversité, que de celles ayant trait à la stratégie internationale de prévention des catastrophes et à la promotion des sources d’énergies renouvelables. 


À l’occasion de ce débat, auquel ont pris part près d’une trentaine d’intervenants, les délégations étaient saisies de 12 rapports, dont cinq ont été présentés par M. Tariq Banuri, Directeur de la Division du développement durable aux Nations Unies.  Mettant l’accent sur la promotion du développement durable, M. Banuri a souligné la nécessité d’investir davantage dans l’agriculture et dans les énergies renouvelables, et il s’est félicité de ce que cette question ne soit plus aujourd’hui une idée « saugrenue ».  


Soulignant à son tour l’importance d’établir de nouveaux modèles de production économique et de consommation moins dépendants des énergies fossiles, M. Sha Zukang, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, a souhaité qu’à l’issue de la Conférence de Copenhague, une réponse mondiale coordonnée et un financement des mesures d’adaptation dont ont besoin les pays en développement soient adoptés et mis en place.  Ce point de vue a été relayé par le représentant du secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui a jugé « insuffisants » les progrès accomplis dans les négociations qui sont en cours à Barcelone, en Espagne, dans le cadre des préparatifs de Copenhague.


Le représentant de la Chine a qualifié « d’enlisement » le point où se trouve la phase actuelle de ces négociations, alors que celui de la Namibie s’est étonné de l’écart qui existe entre les engagements pris par les chefs d’État des pays riches industrialisés lors du dernier Sommet consacré aux changements climatiques, tenu au Siège des Nations Unies le 22 septembre dernier, et l’intransigeance dont font preuve leurs négociateurs à Barcelone. 


À l’instar de celles de l’Inde, de la Colombie ou de l’Algérie, de nombreuses délégations ont rappelé la nécessité de respecter le principe de la responsabilité commune mais différenciée.  Évoquant, elle aussi, le rendez-vous de Copenhague, la représentante du Soudan, qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a, à nouveau, appelé les pays développés à se fixer des objectifs ambitieux en ce qui concerne la réduction du niveau de leurs émissions de gaz à effet de serre, et à soutenir les pays en développement face aux effets des changements climatiques.  Elle a également estimé que l’aide financière des pays développés, ainsi que la promotion de modes de consommation et de production durables dans ces pays, devaient guider la mise en œuvre du Plan d’Action 21 et des recommandations du Sommet mondial sur le développement durable. 


Le représentant de la Suède, qui s’exprimait au nom des pays de l’Union européenne, a concédé qu’une augmentation « graduelle », mais significative de flux financiers publics et privés, est indispensable pour aider les pays en développement à mettre en œuvre leurs stratégies d’adaptation et d’atténuation. L’Union européenne est prête à assumer sa part des efforts mondiaux pour atteindre des objectifs d’atténuation ambitieux, a-t-il ajouté.


Parmi les autres questions évoquées aujourd’hui, figurait celle de la protection de la biodiversité et des forêts, dont l’importance, a estimé le représentant de l’Indonésie qui a pris la parole au nom des pays de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), devrait suffire à justifier la mise en place, avec le soutien des Nations Unies, d’un fonds multilatéral et d’un centre international de promotion des technologies énergétiques.  


Cette question, a relevé le représentant du Mexique, qui s’exprimait au nom des pays du Groupe de Rio, est liée à la fréquence des catastrophes naturelles qui, rien qu’entre 2000 et 2009, ont provoqué des dégâts estimés à 47 milliards de dollars en Amérique latine et aux Caraïbes, tué 18 000 personnes, et affecté les vies de 46,6 millions d’autres. 


La Deuxième Commission poursuivra l’examen des questions relatives au développement durable demain, mardi, le 3 novembre, à partir de 10 heures.


Développement durable


a)    Mise en œuvre d’Action 21, du Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action 21 et des textes issus du Sommet mondial pour le développement durable (A/64/275, A/64/274, A/64/258, A/64/169 et A/64/301)


b)    Suivi et application de la Stratégie de Maurice pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement (A/64/278)


c)    Stratégie internationale de prévention des catastrophes (A/64/280)


d)    Sauvegarde du climat mondial pour les générations présentes et futures

(A/64/202)


e)    Application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique (A/64/202 et A/64/379)


f)    Convention sur la diversité biologique (A/64/202)


g)    Rapport du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement sur les travaux de sa vingt-cinquième session (A/64/25, Supplément No 25)


h)    Développement durable dans les régions montagneuses (A/64/222)


i)                Promotion des sources d’énergie nouvelles et renouvelables (A/64/277)


Documentation


Rapport du Secrétaire général sur la marée noire sur les côtes libanaises (A/64/259)


Dans ce rapport qui fait suite à une demande formulée par l’Assemblée générale, le Secrétaire général rend compte des progrès réalisés dans l’application de ses résolutions 61/194, 62/188 et 63/211, relatives à la marée noire survenue sur les côtes libanaises à la suite du bombardement de la centrale électrique d’el-Jiyeh (installation civile desservant les populations) par Israël.  Ce rapport vient compléter les informations présentées dans les rapports précédents du Secrétaire général relatifs à la marée noire sur les côtes libanaises (A/62/343 et A/63/225).


Dans ce rapport, le Secrétaire général se félicite des efforts déployés actuellement par le Gouvernement libanais pour maîtriser les effets de la marée noire.  Il exhorte le Gouvernement israélien à prendre les dispositions qui s’imposent en vue d’assumer la responsabilité de dédommager promptement et comme il convient le Gouvernement libanais.  Le Secrétaire général salue également les initiatives prises par le système des Nations Unies pour faire face à la situation d’urgence et pour répondre aux appels du Gouvernement libanais s’agissant de la gestion de la crise de la marée noire.  Il note que la réaction de la communauté des donateurs internationaux a certes été prompte et généreuse mais, en raison de la spécificité de la cause et des circonstances qui prévalaient au moment de l’incident et par la suite, le Secrétaire général prie les États Membres, les organisations internationales, les institutions financières internationales et régionales, les organisations non gouvernementales et le secteur privé de continuer à apporter leur appui au Liban dans ce domaine, en particulier dans ses activités de remise en état de la côte libanaise et dans ses efforts de reconstruction en général.


Le rapport estime qu’il importe que cette action internationale s’intensifie du fait que les opérations de récupération des hydrocarbures, de traitement des déchets et de suivi du relèvement se poursuivent au Liban.  Il y a lieu également, précise le document, de reconnaître que cette marée noire n’est couverte par aucun des fonds internationaux d’indemnisation pour dommages dus à la pollution par les hydrocarbures et qu’elle mérite à ce titre une considération attentive.  À cette fin, le Secrétaire général met actuellement au point les modalités de fonctionnement du Fonds de financement de la réparation des dégâts causés par la marée noire en Méditerranée orientale.


Rapport du Secrétaire général sur les technologies agricoles au service du développement (A/64/258)


Dans ce rapport, le Secrétaire général estime que les technologies agricoles sont vitales pour le développement rural durable, tant pour améliorer les rendements des cultures et la productivité du cheptel que pour consolider la résilience des systèmes agricoles.  Ces dernières années, poursuit le rapport, l’accent traditionnellement mis sur la maximalisation des rendements a été tempéré par la prise de conscience croissante de la nécessité de garantir la durabilité à long terme des améliorations du rendement et de préserver les écosystèmes ruraux vitaux et leurs fonctions.  Le Secrétaire général note que la récente crise alimentaire et la lenteur des progrès sur la voie de la concrétisation de l’objectif de l’éradication de la faim (qui relève des Objectifs du Millénaire pour le développement) ont mis en exergue les disparités marquées en termes de technologies utilisées et de productivité obtenue dans différents systèmes agricoles.


Selon le document, alors que l’agriculture intensive en termes d’intrants et de ressources est la norme dans de nombreux pays développés et à revenu intermédiaire, beaucoup de pays en développement continuent de dépendre d’une agriculture à faibles intrants et à faible productivité.  Même si, suggère le Secrétaire général, le premier groupe de pays devrait opter pour des méthodes agricoles moins intensives et plus respectueuses de l’environnement, le sort des agriculteurs dans de nombreux pays en développement pourrait s’améliorer en cas d’utilisation accrue d’intrants.  Il constate toutefois qu’ils devraient en principe également bénéficier des dernières avancées scientifiques et des essais menés sur des méthodes durables, capables de générer des rendements élevés et stables et de faire face aux effets des changements climatiques.


Cependant, souligne l’étude, ces avancées nécessiteront un ensemble de mesures, dont l’approfondissement de la recherche en technologies adaptées aux conditions agroécologiques locales, la fourniture de services d’appoint consolidés et réorientés, un renforcement des investissements dans l’éducation et la formation des agriculteurs, ainsi que des interactions plus étroites entre la recherche et les communautés agricoles.  Le rapport du Secrétaire général estime également que la décision prise par la dix-septième session de la Commission du développement durable constitue un cadre stratégique utile pour faire face de manière globale aux défis de la technologie agricole.


Le document recommande d’incorporer la technologie agricole et le développement en général dans des stratégies nationales de développement durable.  Il appelle à l’avènement d’une révolution verte qui redynamise les secteurs agricoles dans les pays en développement.  Il encourage la mobilisation des sources de financement pour les activités de recherche et développement de variétés de semences xérophiles, la promotion de solutions et pratiques techniques associées au savoir traditionnel pour la prévision des sécheresses, l’évaluation de l’impact et les systèmes d’alerte rapide.  Il exprime enfin son soutien en faveur de la mise en place d’une Stratégie sociale pour le développement rural durable et appelle à la coopération internationale, considérée comme un élément essentiel dans la mise en œuvre de ces mesures nationales.


Rapport du Secrétaire général sur le suivi de Suivi et application de la Stratégie de Maurice pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement (A/64/278)


Le présent rapport donne un aperçu des dispositions prises en prévision de la Réunion d’examen de haut niveau des progrès de l’action menée pour réduire la vulnérabilité des petits États insulaires en développement (PEID) dans le cadre de l’application de la Stratégie de Maurice.  Il rend également compte des efforts que les petits États insulaires en développement continuent de déployer avec le soutien du système des Nations Unies et de la communauté internationale, pour le suivi et la mise en œuvre de la Stratégie de Maurice.


Les petits États insulaires en développement conjuguent leurs efforts pour mettre en œuvre les bonnes politiques et les stratégies d’adaptation permettant de remédier à leur vulnérabilité et de renforcer leur résilience au plan national, note le rapport.  On s’attend à ce que le processus d’examen à venir encourage un examen approfondi et une évaluation précise des vulnérabilités économiques, sociales et environnementales, actuelles et émergentes, des PEID et leur offre l’occasion de démontrer les succès qu’ils ont obtenus, mais aussi l’insuffisance chronique de moyens qui mine leurs efforts pour aller de l’avant sur la voie du développement durable ou pour réagir aux chocs exogènes.  L’augmentation du soutien apporté par la communauté internationale, notamment par l’octroi de financements à des conditions préférentielles, par le transfert de technologies et par l’aide au renforcement des capacités, contribuera à faire aboutir les efforts des petits États insulaires en développement pour parvenir au développement durable, souligne le document.


Les préparatifs en prévision de l’examen quinquennal de la mise en œuvre de la Stratégie de Maurice se poursuivent, avec la forte implication et l’engagement déterminé des partenaires du système des Nations Unies et des organisations régionales, et avec le soutien de la communauté internationale, indique encore le rapport.  Enfin, le succès du processus d’examen passe par une fructueuse collaboration entre les PEID et la communauté internationale.


La participation la plus complète de tous les États Membres, du système des Nations Unies, des organisations internationales et de la société civile est vivement encouragée, ajoute le rapport, car il s’agit de garantir le succès de cette réunion d’examen de haut niveau au cours de laquelle seront évalués les progrès de l’action menée par les petits États insulaires en développement pour renforcer la capacité indigène à remédier à leur vulnérabilité et permettre aux participants de déterminer comment servir au mieux les intérêts d’États Membres grâce au soutien indéfectible de la communauté internationale.  Il est également prévu, relève le rapport, que la concomitance de plusieurs processus d’examen importants et complémentaires en 2010, portant notamment sur la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement, sur la diversité biologique et sur les pays les moins avancés, donnera lieu à des débats encore plus nourris et permettra d’obtenir des résultats importants lors de l’examen de la Stratégie de Maurice.


Rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (A/64/280)


      Ce rapport du Secrétaire général propose un aperçu de l’avancée de la mise en œuvre de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes.  Alors que des progrès considérables ont été réalisés dans la mise en œuvre du Cadre d’action de Hyogo, notamment des améliorations au niveau des capacités internationales et la préparation aux catastrophes, le Secrétaire général note qu’une accélération de la mise en œuvre s’impose à l’égard de tous les objectifs du Cadre.  De nouvelles informations, provenant du récent Rapport d’évaluation globale concernant la réduction des risques de catastrophe, indiquent qu’une exposition croissante au risque devance les capacités actuelles de réduction de la vulnérabilité.  Le Secrétaire général souligne dans ce document l’urgence d’investir davantage dans la mise en œuvre systématique et de traiter les différents facteurs moteurs: la pauvreté rurale et la vulnérabilité, la croissance urbaine imprévue, et la détérioration des écosystèmes. 


À la fin de ce rapport, le Secrétaire général recommande d’accélérer la mise en œuvre systématique du Cadre d’action de Hyogo aux niveaux national et local; de garantir l’adaptation aux changements climatiques par le biais de la réduction des risques de catastrophe, et de soutenir l’initiative pour la sécurité des écoles et hôpitaux


Note du Secrétaire général sur l’application des conventions des Nations Unies sur l’environnement (A/64/202)


Dans cette note, le Secrétaire général transmet à l’Assemblée générale trois rapports présentés par: le Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques; le Secrétariat de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique; et le rapport du Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique.  Ces rapports font suite la résolution 63/32 de l’Assemblée générale qui invitait le secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques à lui présenter, à sa soixante-quatrième session, un rapport sur les travaux de la Conférence des Parties.


Le rapport du Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques invite notamment l’Assemblée générale à promettre son appui au processus de négociation dans le cadre de la Feuille de route de Bali et à encourager les progrès vers l’obtention de résultats concertés à Copenhague.


Le rapport du Secrétariat de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, en particulier en Afrique, suggère à l’Assemblée générale, entre autres, de demander qu’une suite efficace soit donnée aux décisions de principe prises à la dix-septième session de la Commission du développement durable.


Enfin le rapport du Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique invite l’Assemblée générale à encourager les gouvernements et toutes les parties prenantes et organisations internationales concernées à participer à la célébration de l’Année internationale de la diversité biologique en 2010.  De même, il l’encourage à convoquer une réunion de haut niveau d’une journée le 20 septembre 2010, à laquelle participeront des chefs d’État ou de gouvernement.


Note du Secrétaire général transmettant le rapport du Corps commun d’inspection intitulé « Évaluation du Mécanisme mondial de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification » (A/64/379)


Le Corps commun d’inspection (CCI) a procédé de janvier à juillet 2009 à l’évaluation du Mécanisme mondial de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, avec trois objectifs à l’esprit:


-     Définir des mesures à prendre pour rendre plus cohérents les services fournis aux Parties par le secrétariat de la Convention et le Mécanisme mondial et tirer profit de leur complémentarité;


-     Donner des orientations et des directives supplémentaires au secrétariat de la Convention et au Mécanisme mondial pour l’élaboration et la réalisation des programmes de travail communs axés sur les résultats, et dotés d’indicateurs mesurant le succès de leur coopération au regard de leurs efforts ;


-     Suivre et mettre à jour les recommandations du rapport précédent du CCI en ayant égard aux dispositions du plan stratégique et du cadre de travail décennaux « Stratégie », en vue de faire mieux appliquer la Convention (2008-2018).


Le Corps commun d’inspection a conclu que la Conférence des Parties à la Convention devrait préciser, en l’actualisant au besoin, la portée de la Convention et convenir d’une certaine interprétation des problèmes fondamentaux au regard de ses buts et des décisions prises par la suite sur ce sujet.  La Conférence des Parties a également un rôle déterminant de catalyseur à jouer pour inscrire le phénomène de la désertification à l’ordre du jour politique, social et économique de la communauté internationale et faire adopter des solutions inédites pour la mise en place d’un cadre mondial d’exécution.  Les inspecteurs estiment enfin que la Conférence des Parties devrait envisager, comme objectif à long terme, d’adopter un protocole de mise en œuvre en s’inspirant des leçons tirées des 10 années d’expérience d’exécution de la Stratégie.


Rapport du Secrétaire général sur le développement durable dans les régions montagneuses (A/64/222)


Dans ce rapport, le Secrétaire général décrit l’état du développement durable dans les régions montagneuses aux niveaux national, régional et international.  Il présente une analyse générale des problèmes à régler et formule des recommandations pour examen par l’Assemblée sur les moyens de continuer à promouvoir et à assurer efficacement le développement dans les régions montagneuses du monde entier dans le cadre de la politique existante, notamment le chapitre 13 d’Action 21, le Plan de mise en œuvre du Sommet mondial pour le développement durable (« Plan de mise en œuvre de Johannesburg ») et les Objectifs du Millénaire pour le développement.


Le document note que sept ans après la proclamation de l’Année internationale de la montagne, de nombreux défis subsistent.  Les populations montagnardes et leurs environnements, ajoute-t-il, sont encore vulnérables aux demandes croissantes en eau et autres ressources naturelles, au tourisme en expansion, aux taux croissants d’émigration, à une fréquence croissante des conflits et aux pressions exercées par l’industrie, l’exploitation minière et l’agriculture dans un monde de plus en plus interdépendant.  Les montagnes, souligne le Secrétaire général, fournissent des indicateurs précoces des changements climatiques comme le montre le recul rapide des glaciers dans le monde entier.


En conclusion de son rapport, le Secrétaire général suggère à l’Assemblée générale d’encourager les gouvernements à poursuivre la mise en place de comités nationaux ou d’arrangements, organes et mécanismes institutionnels analogues ou la continuation de ceux déjà existants afin de renforcer la coordination et la collaboration intersectorielles pour la mise en valeur durable des zones de montagne.  Il lui propose de recommander aux gouvernements de continuer à aider les pays en développement et les pays en transition à formuler et appliquer des stratégies et programmes nationaux.  Il recommande enfin de soutenir une meilleure intégration des questions relatives aux montagnes dans les débats intergouvernementaux sur les changements climatiques et la lutte contre la désertification dans le contexte respectif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.


Rapport du Secrétaire général sur la promotion des sources d’énergie nouvelles et renouvelables (A/64/277)


Dans ce rapport, le Secrétaire général estime que l’accès à des services énergétiques modernes et abordables est une condition préalable pour le développement durable et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.  Les sources d’énergie nouvelles et renouvelables peuvent, précise-t-il, jouer un rôle essentiel dans la fourniture de l’accès à l’énergie nécessaire, l’appui et l’accélération du développement social, la création d’opportunités d’emploi ainsi que la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la garantie de la sécurité énergétique.


Le document souligne que la croissance de la demande mondiale d’énergie requiert que l’on diversifie davantage l’offre énergétique et que l’on accorde une place plus importante aux sources d’énergie nouvelles et renouvelables dans l’offre mondiale future.  Toutefois, selon le rapport, la part actuelle des sources d’énergie renouvelables dans l’offre d’énergie mondiale est toujours faible en dépit de leur énorme potentiel, en raison des coûts considérables de nombreuses technologies d’exploitation de ces sources d’énergie.


Le Secrétaire général préconise dès lors qu’il est de la plus grande importance d’améliorer le rapport coût/compétitivité en adoptant et en mettant en œuvre des politiques qui garantissent la recherche, le développement, le déploiement et le transfert de ces technologies, plus particulièrement dans les pays en développement.  Les politiques peuvent stimuler l’investissement public et privé requis aux niveaux local, national et international, et encourager les partenariats entre secteur public et secteur privé ainsi que la coopération internationale.  Le rapport du Secrétaire général conclut qu’il est absolument nécessaire d’améliorer l’accès à des services énergétiques fiables, abordables, et économiquement viables.  Il estime que des politiques et programmes nationaux adéquats sont indispensables pour dynamiser l’utilisation de sources d’énergie nouvelles et renouvelables en vue du développement durable.  En ce sens, note le document, un programme de prix de rachat mondial pourrait être un futur outil politique international.  Le rapport rappelle par ailleurs qu’il est urgent de conclure un accord international obligatoire d’ici la fin de l’année 2009 lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de Copenhague pour réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre et s’attaquer aux changements climatiques.


Déclarations liminaires


Mme JUNAITA CASTAÑO, Directrice du Bureau de New York du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), a présenté le rapport du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement sur les travaux de sa vingt-cinquième session (A/64/25), qui s’est tenue du 16 au 20 février 2009, à Nairobi, au Kenya.  Le Conseil d’administration a adopté 16 résolutions, dont l’une est relative à la gouvernance internationale de l’environnement, et dans laquelle il prend note du fait que l’Assemblée générale a décidé d’examiner la question de la composition universelle du Conseil d’administration/Forum ministériel mondial sur l’environnement.  Le Conseil d’administration prie en outre le Directeur exécutif  du PNUE de continuer à procéder à des évaluations mondiales approfondies, intégrées, et scientifiquement crédibles, de l’environnement mondial.  Au terme de sa décision sur l’état de l’environnement mondial, le Conseil d’administration se déclare préoccupé par la dégradation et les changements étendus de l’environnement résultant de l’activité humaine et des phénomènes naturels, ainsi que par la perte de biens et services fournis par les écosystèmes.  Par une autre de ces décisions, a poursuivi Mme Castaño, le Conseil d’administration du PNUE convient de poursuivre une action internationale consistant à élaborer un instrument juridiquement contraignant sur le contrôle du  mercure.  Enfin, il approuve le programme de travail de l’exercice biennal 2010-2011 du PNUE.


M. SHA ZUKANG, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, a estimé que seule une approche intégrée, qui s’attaque aux dimensions sociales et économiques du développement durable, permettra de faire face à la situation actuelle.  Plus de 100 millions de personnes vont se retrouver sans emploi à cause de la crise, et ceci au moment même ou l’accès à l’alimentation et aux ressources de manière générale met en exergue le grand obstacle que constitue l’inégalité qui règne à travers le monde, a-t-il poursuivi.


À Copenhague, lors de la prochaine Conférence sur les changements climatiques, nous savons ce qui est en jeu, a ajouté Sha Zukang en jugeant qu’une réponse mondiale coordonnée et le financement des mesures d’adaptation au réchauffement de la planète sont nécessaires face aux changements climatiques.  M. Sha a relevé que la crise financière ne doit pas empêcher de s’attaquer aux défis des changements climatiques.  L’année dernière, a-t-il observé, il y a eu plus de 140 catastrophes naturelles dans le monde; et elles ont eu un coût humain et financier important.  Leur fréquence, a analysé le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, ralentit la croissance et sape les efforts de développement, tout en affectant surtout les populations les plus vulnérables.   Il a dès lors plaidé pour la mise en place d’une plate-forme mondiale de prévention des catastrophes.  De manière générale, face aux conséquences des changements climatiques, M. Sha a appelé à la promotion de modèles de consommation plus durables qui permettraient de transformer les économies du monde en économies vertes moins dépendantes des énergies fossiles.  Cette stratégie, a-t-il souligné en conclusion, est certes ambitieuse, mais elle est nécessaire.


M.LUC GNACADJA, Secrétaire exécutif de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, intervenant au nom de M. Hugo De Boer, Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a fait état des efforts entrepris depuis la Conférence de Poznań et le processus de négociation lancé à Bali en 2007 en vue de parvenir à un accord à Copenhague sur la lutte contre les changements climatiques.  À Copenhague, a-t-il plaidé, il faut parvenir à un accord clair sur les enjeux suivants: des objectifs clairs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre pour les pays industrialisés; des mesures d’adaptation nationales appropriées, appuyées par un soutien financier et technologique pour les pays en développement; des financements additionnels adéquats et prévisibles; et une gouvernance institutionnelle équitable.


Alors qu’il ne reste plus que quatre jours dans les négociations qui ont lieu en ce moment à Barcelone en Espagne en vue du Sommet de Copenhague, M. Gnacadja s’est félicité des progrès enregistrés mais a jugé qu’ils restent insuffisants.  Les pays de l’annexe 1 doivent mieux travailler afin de parvenir à un accord réaliste à la mesure des problèmes que posent les changements climatiques.  Il a conclu en lançant un appel à rester mobilisé après Copenhague afin de garantir une réponse coordonnée au niveau mondial.


Débat général


S’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, Mme NADIA M. OSMAN (Soudan) a relevé la nécessité d’agir simultanément aux niveaux économique, social et environnemental dans le cadre de la promotion d’un développement durable, surtout dans le contexte actuel, marqué par une récession mondiale affectant en particulier les pays en développement.


Abordant la question de la mise en œuvre de l’agenda d’Action 21 et des recommandations du Sommet mondial sur le développement durable, Mme Osman a relevé l’importance de réaliser les recommandations relatives à l’aide financière et au transfert des technologies notamment, mais aussi celles liées à la promotion de modes de consommation et de production durables dans les pays développés, selon le principe de la responsabilité commune mais différenciée.


La représentante du Soudan a ensuite évoqué la question de la mise en œuvre de la Stratégie de Maurice, estimant que face aux défis qui se posent aux petits États insulaires en développement (PEID), l’aide de la communauté internationale et du système des Nations Unies leur est plus que jamais nécessaire.  Elle a appelé à un examen approfondi de la Stratégie de Maurice lors de la réunion prévue en 2010.


Mme Osman a, par ailleurs, exprimé son soutien à la mise en œuvre de la Stratégie internationale pour la réduction des catastrophes et de leurs effets, et elle a réitéré la nécessité d’une plus grande coopération internationale face aux défis posés par les changements climatiques, notamment par l’énoncé d’objectifs chiffrés en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.  Les pays développés, a-t-elle ajouté, doivent se fixer des objectifs ambitieux de réduction de leurs émissions de gaz polluants et s’engager à fournir des financements additionnels prévisibles aux pays en développement afin de financer les mesures d’adaptation aux effets du réchauffement de la planète. 


Enfin, la représentante du Soudan a exprimé le soutien du Groupe des 77 et de la Chine aux efforts déployés en vue de protéger la biodiversité et de promouvoir les énergies renouvelables, deux domaines dans lesquels, une fois encore, elle a plaidé pour une aide accrue, dans les domaines financier et technique, des pays riches aux pays en développement.  En conclusion, Mme Osman a souhaité que le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) soit l’acteur central face aux défis environnementaux de l’heure, et qu’il puisse bénéficier, pour se faire, du soutien financier dont il a besoin.  La représentante a ensuite lancé un appel à la mise en œuvre du plan d’action de Bali.


S’exprimant au nom de l’Union européenne, M. JAKOB STRÖM (Suède) a réagi à la proposition du Groupe des 77 et de la Chine d’organiser en 2012 un évènement de haut niveau sur le développement durable en souhaitant qu’il s’agisse d’une occasion de progresser vers une économie mondiale viable et d’éradiquer la pauvreté.  Il a ensuite rappelé l’importance d’élaborer un instrument juridiquement contraignant sur le climat, entrant en vigueur le 1er janvier 2013 et qui prenne le relais du Protocole de Kyoto.  À cet égard, a précisé le représentant, un accord sur la question du financement des mesures d’adaptation aux effets du réchauffement de la planète sera au cœur des discussions de Copenhague.  Selon lui, une augmentation « graduelle » mais significative de flux financiers publics et privés est indispensable pour aider les pays en développement à mettre en œuvre leurs stratégies d’adaptation et d’atténuation.  L’Union européenne, a dit M. Ström, est prête à assumer sa part des efforts mondiaux pour atteindre des objectifs d’atténuation ambitieux.  Il est temps maintenant pour la communauté internationale de prendre les dispositions nécessaires pour limiter le réchauffement planétaire à 2°C tout au plus, a-t-il poursuivi, estimant que les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial devaient être réduites de moitié d’ici à 2050 par rapport à leurs niveaux de 1990.  Dans ce contexte, il est important que le système des Nations Unies continue d’améliorer la cohérence de sa réponse en matière de changements climatiques, a préconisé Jakob Ström.


Un des meilleurs moyens de contrôler les changements climatiques et de réduire et, à terme, d’éliminer les émissions de gaz à effet de serre, est de privilégier les énergies renouvelables, a ensuite affirmé le représentant suédois.  Leur développement devrait être entrepris de manière viable, parallèlement à la gestion raisonnée des biocarburants et à la préservation de la biodiversité.  À cet égard, il a réaffirmé l’engagement de l’UE à réaliser les objectifs définis dans la Convention sur la diversité biologique.  S’agissant des petits États insulaires en développement, M. Ström a rappelé l’engagement de l’Union en faveur de la Déclaration de Maurice, dont la mise en œuvre sera de nature à aider ces pays à réaliser leur développement durable.  Il a ajouté que la gestion des ressources en eau était indispensable pour atteindre ces objectifs, et que cette question devrait faire l’objet d’un examen attentif lors de la manifestation de haut niveau de 2012 proposée par le Groupe des 77 et la Chine.  L’UE, a conclu le représentant, soutient également la mise en œuvre du Cadre d’action de Hyōgo pour 2005-2015 et les travaux préparatoires à l’élaboration d’un instrument juridiquement contraignant sur le mercure.


M. BUDI BOWOLEKSONO (Indonésie), qui s’exprimait au nom des pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), a noté le paradoxe entre, d’un côté, l’énoncé d’objectifs internationaux de développement, et de l’autre la persistance de la pauvreté et des inégalités que risque d’aggraver encore plus la récession mondiale actuelle.  « Les défis sont énormes et pourraient devenir insurmontable si nous ne repensons ni ne restructurons l’approche actuelle des questions de développement », a-t-il observé. 


M. Bowoleksono s’est félicité de la tenue en 2012, 40 ans après la création du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), d’un sommet consacré au développement durable, et il a souhaité que cette rencontre soit l’occasion de prendre des mesures concrètes en vue de la mise en œuvre d’Action 21.  « Les deux années qui nous en séparent nous donnent l’occasion de bâtir un cadre pour un développement vert, conformément aux principes de la Conférence de Rio », a-t-il encore plaidé, ajoutant que, dans l’intervalle, 2009 était l’année décisive dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques.  Les leaders de l’ANASE, a précisé le représentant de l’Indonésie, sont pour leur part résolus à faire du prochain Sommet de Copenhague un succès. 


Abordant  la question de la protection de la biodiversité et des forêts, M. Bowoleksono l’a située dans le cadre plus large des objectifs d’éradication de la pauvreté et de la réalisation de la sécurité alimentaire à l’horizon 2015.  Les Nations Unies, a-t-il souhaité, doivent faciliter la mise en place d’un fonds multilatéral et d’un centre international de promotion des technologies énergétiques.


Évoquant enfin la fréquence toujours plus grande des catastrophes naturelles, le représentant de l’Indonésie a déploré leur impact sur les progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), en particulier en ce qui concerne les petits États insulaires en développement (PEID), et il a fait état des efforts déployés au niveau régional en vue de promouvoir une stratégie de prévention efficace des catastrophes.


Mme JANINE COYE FELSON (Bélize), s’exprimant au nom des États membres de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a déclaré que les petits États insulaires en développement, qui sont les pays les plus vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques, souhaitaient que le Secrétaire général rédige un rapport complet sur l’état de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable les concernant.  Nous exhortons la communauté internationale à fournir l’information pertinente qui permettra de parvenir à cette évaluation, a-t-elle dit.  La représentante a préconisé que les délégations arrêtent dans les meilleurs délais une date à laquelle devra se tenir, courant 2010, la conférence d’examen de haut niveau de la mise en œuvre du Programme d’action et que, dans ce cadre, les États Membres reçoivent l’assistance requise pour préparer la soumission de leurs rapports nationaux.  Mme Felson a appelé à la participation la plus large possible à la phase de préparation de la conférence, cela au nom de ce qu’elle a qualifié de « solidarité à l’égard des petits États insulaires en développement ». 


La représentante a ensuite plaidé en faveur d’une action urgente en matière de lutte contre les changements climatiques.  Après avoir souligné que le coût du phénomène pour les États de la CARICOM équivaut à 11,3% de leur PNB cumulé, elle a indiqué qu’en juillet dernier les chefs de gouvernement de la région avaient adopté une déclaration commune appelant à une action décisive de stabilisation, à moyen et long termes, des émissions des gaz à effet de serre.  Ils ont également adopté une stratégie régionale pour s’attaquer plus efficacement à la fois à l’adaptation et à l’atténuation, a poursuivi Mme Felson.  Elle a en outre noté que les États des Caraïbes dépendaient trop du pétrole importé pour faire tourner leur économie, cette situation les rendant particulièrement vulnérables à la volatilité des prix énergétiques.  Le Programme énergétique lancé par le Secrétariat de la CARICOM a justement pour but d’accélérer le développement et la mise en œuvre de la feuille de route sur l’énergie durable, dont l’un des principaux volets est la conception des services d’énergies renouvelables, a expliqué la représentante. 


S’exprimant au nom du Groupe de Rio, M. BENITO JIMENEZ SAUMA (Mexique) a rappelé que s’il fallait répondre à la crise économique et financière, il n’en était pas moins important de promouvoir le développement durable.  Attirant l’attention sur la question des changements climatiques, il a déclaré qu’il s’agissait d’une des plus graves menaces pesant sur l’humanité.  « Tandis que nos pays n’ont que très peu contribué à ce phénomène, ils en souffrent cependant de manière disproportionnée », a fait observer le représentant, qui a fait état de la vulnérabilité particulière de la région d’Amérique centrale.  Soulignant que la résolution de ce problème relevait de la responsabilité de la communauté internationale dans son ensemble, sur la base du principe de la responsabilité commune mais différenciée, il a formé le vœu que la Conférence de Copenhague aboutisse à l’adoption d’un accord efficace, équilibré, et de long terme, qui succède au Protocole de Kyoto.  Dans ces conditions, a-t-il ajouté, les pays développés doivent se montrer à la hauteur de leurs responsabilités historiques en respectant les objectifs de réductions des émissions de gaz à effet de serre qu’ils se sont fixés et en apportant une aide financière et une assistance technologique aux pays en développement.


Le représentant du Groupe de Rio s’est dit par ailleurs extrêmement préoccupé par les pertes annuelles en vies humaines et en ressources imputables aux catastrophes naturelles.  Il a indiqué que rien qu’entre 2000 et 2009, en Amérique latine et aux Caraïbes, ces catastrophes ont provoqué des dégâts estimés à 47 milliards de dollars, tué 18 000 personnes et affecté les vies de 46,6 millions d’autres.  Il a donc souligné la nécessité de renforcer la coopération internationale et les transferts de technologies pour permettre aux pays en développement de se doter de systèmes d’alerte rapide, de plans d’urgence et de stratégies d’adaptation.  Selon M. Sauma, il est indispensable de promouvoir la convergence des mesures d’adaptation aux changements climatiques et des mesures de réduction des effets des catastrophes.  Il a enfin rappelé que la production et le trafic de stupéfiants constituaient une menace pour le développement de la région, et que dans ce domaine aussi, la communauté internationale devait redoubler d’efforts pour étendre la coopération régionale et multilatérale à l’appui des stratégies nationales.


S’exprimant au nom des petits États insulaires en développement du Pacifique, M. JEEM LIPPWE, États fédérés de Micronésie, a axé son intervention autour de trois préoccupations majeures.  La première a trait à la mise en œuvre de la Stratégie de Maurice pour la poursuite de la réalisation du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement du Pacifique.  Le représentant a estimé que la communauté internationale avait échoué dans la mise en œuvre de ce programme.  Il a regretté que de nombreux obstacles demeurent, citant notamment le manque de ressources techniques, humaines et financières.  Après avoir expliqué que les objectifs de développement durable étaient impossibles à atteindre s’il n’y avait pas plus d’assistance fournie, il a demandé une révision de la Stratégie de Maurice pour permettre de réels progrès en la matière.


La deuxième préoccupation dont il a fait part concerne les changements climatiques.  S’il a salué les discussions préparatoires au Sommet de Copenhague, il a estimé qu’un nombre insuffisant de pays faisait preuve de bonne volonté en ce qui concerne le respect de leurs promesses et engagements.  Il a ensuite rappelé que les États insulaires en développement du Pacifique avaient demandé une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 45% par rapport au niveau de 1990 à l’échéance 2020; et de 85% à l’échéance 2050, afin d’avoir une chance de limiter le réchauffement de la planète à 1,5˚C.  Rappelant ensuite les conclusions du quatrième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat qui décrit l’impact négatif qu’aurait une augmentation du climat de 2˚C, il a appelé les États développés à consacrer 1% de leur PNB aux projets d’adaptation destinés aux États en développement.  Il a également mis en garde contre les risques d’échec à Copenhague.  « Si vous nous demandez d’accepter moins à Copenhague, vous nous demandez d’accepter d’être noyés, de voir nos ressources en eau disparaître, de perdre notre production agricole à cause des inondations d’eau salée, de l’érosion, ou des catastrophes naturelles à répétition », a-t-il souligné.


Le représentant a enfin parlé de la troisième préoccupation des États insulaires en développement du Pacifique, qui a trait aux énergies renouvelables. Après avoir rappelé que ces États avaient mis en place des stratégies de réduction de l’utilisation des énergies fossiles au profit d’énergies propres, il a estimé que le financement et l’assistance au développement étaient largement insuffisants.  Il a conclu en espérant que la Conférence de Copenhague permettra de faciliter l’accès aux nouvelles technologies aux pays en développement.


S’exprimant au nom des pays les moins avancés (PMA), M. MANI PRASAD BHATTARAI (Népal) a rappelé que la multiplicité des crises actuelles avait eu un impact réel sur ces pays.  La viabilité économique de nos États ne pourra être atteinte que grâce au respect des engagements pris par les pays développés de porter à 0,25% de leur produit intérieur brut (PIB) l’aide publique au développement (APD) réservée aux PMA, a prévenu M. Bhattarai.  En outre, au regard des besoins particuliers des PMA, les pays développés doivent entreprendre des actions en vue d’accroître leur assistance technique aux PMA, d’alléger leur dette, de lever les mesures protectionnistes qui empêchent l’entrée des PMA sur les marchés du Nord, d’ouvrir ces marchés, et de renforcer les capacités des PMA en vue de leur donner les moyens de réaliser leur développement durable.  Les PMA, dont un certain nombre sont des États insulaires, ont besoin d’un cadre viable pour répondre à leurs préoccupations en matière d’atténuation et d’adaptation aux conséquences des changements climatiques, a poursuivi le représentant.  Une disponibilité accrue de ressources et de technologies pour l’adaptation et la participation élargie des PMA au mécanisme pour un développement propre devraient donc être des éléments clefs de l’agenda du développement durable et des négociations d’un accord sur les changements climatiques, a estimé M. Bhattarai.  Par ailleurs, il est indispensable pour les PMA de pouvoir compter sur un cadre d’action qui leur permettraient de faire face aux effets des catastrophes naturelles qui les frappent; de développer leur résistance face à ces catastrophes; de prévenir les risques, et de renforcer leurs capacités en vue de l’atténuation des dégâts postcatastrophes.


S’exprimant au nom de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), M. MOTLATSI RAMAFOLE (Lesotho) a exprimé son soutien à la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine et vanté la richesse et la biodiversité des montagnes d’Afrique australe, avant de relever qu’elles sont bien plus vulnérables qu’on l’imagine.  Cette vulnérabilité expose de nombreuses populations aux effets des catastrophes naturelles, a-t-il indiqué.  Dès lors, a-t-il poursuivi, en vue de protéger les écosystèmes des zones montagneuses, il convient de mettre en place des systèmes d’alerte et de réaction aux catastrophes, ainsi qu’une approche intégrée visant notamment la conservation des zones de montagne.  Un soutien institutionnel est en outre nécessaire afin de faire face à la variété des situations en zone de montagne, celles-ci peuvent en effet changer d’un pays à l’autre et même à l’intérieur d’un même pays, a-t-il précisé.  Le représentant du Lesotho a exprimé le soutien de la SADC au chapitre 13 d’Action 21, ainsi qu’à la Déclaration de Tokyo sur l’Année internationale des forêts.


M. MUYAMBO SIPANGULE (Zambie), a pris la parole au nom du Groupe des États africains et a expliqué que pour les États de ce Groupe, la promotion des trois piliers du développement durable (économique, social et environnemental), doit se faire en complémentarité et de manière logique.  En effet, le développement durable porte à la fois sur le bien-être des sociétés et sur la stabilité de leur environnement, a fait valoir le représentant.  Il a appelé la communauté internationale à accorder la priorité absolue à la lutte contre la pauvreté et le sous-développement dans les efforts qu’elle déploie pour parvenir au développement durable.  Le Groupe africain se félicite de l’intérêt particulier dont ont bénéficié les besoins spécifiques de l’Afrique lors de la dernière session de la Commission du développement durable, et reste confiant que cela se traduira par des avantages tangibles pour le continent en termes d’aide au développement, a dit M. Siganpule.  À cet égard, il a rappelé que plus de 41% de la population africaine vivent toujours avec environ un dollar par jour, et que la crise alimentaire et économique mondiale menace d’inverser les progrès réalisés pendant les 10 dernières années par le continent en termes de développement.  


Au vu de ces données, il sera quasiment impossible pour l’Afrique de réaliser les OMD d’ici à 2015, a-t-il poursuivi.  Sur une note plus positive, il a aussi rappelé qu’en février dernier, les pays africains ont adopté la Déclaration de Windhoek pour soutenir une « révolution verte » qui devrait améliorer la productivité agricole, la production alimentaire, et la sécurité alimentaire au plan national de chaque pays.  En outre, le Groupe est en faveur de l’organisation de la Conférence « Rio plus 20 » sur le développement durable en 2012.  Abordant le sujet de la lutte contre les catastrophes naturelles, M. Sipangule a réaffirmé l’appui de tous les pays africains au programme du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) consacré à cette question.  Alarmé par le fait qu’il a de plus en plus de catastrophes naturelles et qu’elles sont de plus en plus graves, il a expliqué que dans le cas de l’Afrique, les conséquences de ces catastrophes sont souvent douloureuses et que les effets s’en font ressentir sur le long terme.  Il a donc estimé qu’il est urgent que la communauté internationale appuie les mesures visant à améliorer les capacités de l’Afrique à faire face à de telles situations.


Tout en exprimant son soutien à la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine et à celle du Groupe de Rio, Mme CLAUDIA BLUM (Colombie) a noté que le monde vit un moment décisif dans sa relation avec les énergies fossiles, notamment.  Cette situation est résumée par l’enjeu des changements climatiques, auquel il faut faire face selon le principe de la responsabilité commune mais différenciée, a-t-elle souhaité.  La Colombie, a poursuivi Mme Blum, a fait de la lutte contre les changements climatiques une priorité nationale, d’autant que, a-t-elle ajouté, le pays a le pourcentage le plus élevé, en Amérique latine, de catastrophes naturelles liées aux changements climatiques depuis 30 ans. L’année dernière, plus d’un million de personnes en ont été victimes, a indiqué Mme Blum, tout en précisant que le Gouvernement colombien a investi 1,8 milliard de dollars pour y faire face.  Elle a observé que l’économie colombienne est relativement propre, ce qui fait du pays un « producteur net d’oxygène».  Enfin, Mme Blum a exprimé le soutien de son pays à diverses initiatives internationales dans le domaine de la protection de la biodiversité et de celle des énergies renouvelables.  Elle a conclu en évoquant les efforts déployés par la Colombie dans ce domaine.


M. JAMES DONOVAN (États-Unis) a réaffirmé que la lutte contre les changements climatiques était une priorité de l’ordre du jour du Président Obama.  Il a rappelé que 80 milliards de dollars du paquet de stimulation étaient consacrés au développement des énergies propres, et que des projets de loi, actuellement examinés par le Congrès, envisageaient de réduire, d’ici à 2020, les émissions de gaz à effet de serre de 17% par rapport aux niveaux de 2005, et de 83% d’ici à 2050.  En outre, les États-Unis s’efforcent d’adopter des politiques en vue de promouvoir la sécurité énergétique et climatique, a indiqué le représentant, qui a également signalé l’adhésion de son pays à la toute nouvelle Agence internationale sur l’énergie renouvelable.  Il s’est ensuite félicité des travaux de la Commission du développement durable, saluant l’accent mis cette année sur l’agriculture et l’utilisation des terres.  Le représentant des États-Unis a également souligné l’importance des travaux du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies sur l’environnement (PNUE), et a notamment loué la décision prise, lors de sa dernière session, de poursuivre une action internationale consistant à élaborer un instrument juridiquement contraignant sur le contrôle du  mercure.  En outre, la réorganisation du PNUE et ses réformes successives constituent un succès pour l’amélioration de la gouvernance mondiale de l’environnement, a-t-il jugé en conclusion.


M. LIU YUYIN (Chine) a relevé l’impact négatif de la récession mondiale sur la mise en œuvre d’Action 21, du Plan d’action de Johannesburg et la Déclaration du Millénaire.  La communauté internationale doit renforcer sa coopération et les Nations Unies doivent renouveler les efforts déployés dans la mise en œuvre des recommandations du Sommet mondial sur le développement durable, a-t-il dès lors plaidé.  Face aux défis singuliers auxquels font face les petits États insulaires en développement (PEID), M. Liu a souhaité un soutien renforcé à la Stratégie de Maurice et a évoqué les efforts que déploie la Chine en faveur des États insulaires en développement.  Les catastrophes naturelles qui représentent, a-t-il jugé, un obstacle au développement, doivent mobiliser une coopération régionale et internationale, notamment dans la mise en place du Cadre d’action de Hyogo.  Les interventions dans ce domaine doivent aussi, a-t-il souligné, respecter les principes d’humanité, de neutralité et d’équité.


Abordant les négociations en cours en vue du prochain Sommet de Copenhague, le représentant de la Chine a relevé que les négociations s’enlisent tant sur la question concernant le devoir qu’ont les États d’adhérer aux engagements internationaux que sur les responsabilités qui incombent aux pays développés et sur la manière de traduire dans les faits le principe de la responsabilité commune mais différenciée, et celui de l’équité.  La Chine, a dit son représentant, s’est engagée à soutenir les efforts internationaux dans la lutte contre les changements climatiques, d’autant que le pays est potentiellement une des plus grandes victimes de ses impacts.  Enfin, concernant la promotion des énergies renouvelables, M. Liu a appelé à la formation d’un nouveau concept en matière de sécurité énergétique, qui soit fondé sur l’intérêt mutuel, la coopération et le développement diversifié notamment.  Dans ce domaine, les pays riches doivent venir en aide aux pays en développement, a-t-il conclu.


M. TARIQ AL-FAYEZ (Arabie saoudite) a expliqué qu’en tant que pays producteur de pétrole, l’Arabie saoudite contribuait efficacement à satisfaire la demande énergétique mondiale, qui est en augmentation constante.  Pour notre pays, assurer l’approvisionnement en énergie et faciliter l’accès aux ressources et services énergétiques représentent un élément fondamental de la lutte contre la pauvreté et pour développement durable, a-t-il dit.  À cette fin, l’Arabie saoudite augmente ses capacités de production en encourageant des investissements des secteurs public et privé, a expliqué le représentant.  Abordant les questions de la protection de l’environnement et des changements climatiques, il a fait valoir que l’un des facteurs déterminants pour l’avenir sera le développement de technologies économes en énergie.  Il a appelé la communauté internationale à prendre des mesures appropriées, qui soient conformes aux principes de la responsabilité partagée et qui varient selon que l’on soit en présence de pays développés ou de pays en développement, tel que cela est stipulé dans la Convention internationale sur les changements climatiques.  La délégation saoudienne souhaiterait que les discussions de la session actuelle ne se limitent pas à mettre en exergue les défis et obstacles à surmonter, mais qu’elles se penchent aussi sur les meilleurs moyens qui permettraient de garantir l’application des mesures nécessaires à la lutte contre le réchauffement climatique.  À cet égard, les programmes et institutions des Nations Unies seront appelés à jouer un rôle actif dans la réalisation des objectifs à atteindre, a précisé le représentant.  Il a ajouté que cela ne sera possible que si ces programmes sont le reflet des priorités identifiées par les gouvernements qui en bénéficient.


M. SI SOON BENG (Singapour) a indiqué que sa délégation souscrivait aux déclarations faites par le Soudan, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, et par l’Indonésie, au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-est (ANASE).  Il a indiqué qu’à un an de l’examen quinquennal de la mise en œuvre de la Stratégie de Maurice pour les petits États insulaires en développement, beaucoup restait encore à faire pour mettre en œuvre pleinement le Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement du Pacifique.  Il a en particulier souligné le besoin pressant d’accroître le soutien de la communauté internationale, notamment à travers le transfert de technologies appropriées et l’aide au renforcement des capacités.  Il a souligné les efforts de son pays dans ce sens, avec la mise en place du Programme de coopération de Singapour en faveur des petits États insulaires en développement du Pacifique.  « Depuis son lancement en 1999, 6 000 responsables de 37 États y ont participé », s’est-il félicité, avant d’énumérer certains des thèmes de ce programme: planification urbaine, organisation des transports, gestion de l’eau potable et des eaux usées, et protection de l’environnement.  Soulignant ensuite que la situation géographique de Singapour l’exposait aussi aux conséquences des changements climatiques, le représentant a fait part des initiatives prises par son pays pour participer aux efforts internationaux de lutte contre ces changements.  Il a notamment mis en avant le programme « Singapour vivant et vivable: stratégie pour une croissance durable », lancé en avril dernier et qui fixe, pour les 20 prochaines années, les initiatives à prendre et les objectifs clefs à atteindre pour accroître l’efficacité des ressources de Singapour et renforcer la protection de son environnement.


M. ANTHONY ANDANJE (Kenya) a estimé que la proposition d’organiser un évènement de haut niveau sur le développement durable en 2012 constituerait une occasion opportune de faciliter la mise en œuvre du plan d’Action 21.  Il a suggéré de saisir l’occasion offerte par les travaux de cette session de l’Assemblée générale pour surmonter les divergences de vues concernant l’organisation d’un tel évènement.  Le Kenya souscrit par ailleurs pleinement à la Stratégie internationale de réduction des catastrophes naturelles, ainsi qu’à la Stratégie régionale africaine de prévention des risques de catastrophes naturelles, a indiqué le représentant, qui a également affirmé le soutien de son pays au Cadre d’action de Hyogo, et en particulier aux dispositions concernant le renforcement de la résistance des nations vulnérables.  Soutenant pleinement la position commune africaine sur les changements climatiques, M. Andanje a appelé les pays développés à fournir des ressources suffisantes et prévisibles, et à faciliter les transferts de technologies aux pays en développement pour qu’ils puissent mettre en œuvre leurs stratégies nationales d’atténuation et d’adaptation, y compris à la désertification.  Le représentant s’est enfin félicité de la restructuration du PNUE et de la décision de son Conseil d’administration d’intégrer aux activités du PNUE le Plan stratégique de Bali pour l’appui technologique et le renforcement des capacités.


M. MOHAMMED BELAOURA (Algérie) a exprimé le soutien de sa délégation à la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine et a regretté la persistance des défis de la pauvreté, de la malnutrition, du sous-développement et des pandémies en dépit de divers engagements internationaux pour les combattre.  Il a plaidé pour l’adoption d’une « approche intégrée et holistique » ainsi que pour la conception « d’une démarche pratique » en vue de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), mais aussi pour combattre la désertification et la déforestation.  Le représentant de l’Algérie a fait état des efforts de son pays dans ces domaines, ainsi que dans celui de la lutte contre les changements climatiques, avant de lier cette question à celle de la réalisation des OMD.  Il a, enfin, souhaité le succès de la prochaine Conférence de Copenhague, en appelant, comme d’autres intervenants, au respect du principe de la responsabilité commune mais différenciée.


M. KHAGEN DAS (Inde) a noté que la nécessité du développement durable n’a jamais été aussi grande qu’aujourd’hui, notamment afin de relever le défi de l’éradication de la faim et de la pauvreté dans le monde.  Il a plaidé pour la mise en œuvre d’Action 21 et du Plan d’action de Johannesburg avant de souligner la particulière vulnérabilité des petits États insulaire en développement (PEID) dont il convient, a-t-il indiqué, de soutenir les efforts dans le cadre de la Stratégie de Maurice.  M. Das a, en outre, rappelé l’importance d’un accord lors du prochain Sommet de Copenhague consacré aux changements climatiques, dans le respect du principe de la responsabilité commune mais différenciée.  Tout en soulignant qu’il est important de ne pas remettre en question les progrès des pays en développement, le représentant de l’Inde a indiqué que son pays s’engage à aider à la résolution d’un problème qu’il n’a pas causé.  Abordant la question des énergies renouvelables, M. Das a plaidé en faveur d’un examen nouveau des questions de propriétés intellectuelles, afin qu’elles ne contrarient pas le transfert de technologies vertes vers les pays du Sud.  Le représentant de l’Inde a conclu son intervention en exprimant son soutien à la Convention sur la biodiversité.


Mme JIMENA LEIVA ROESCH (Guatemala) s’est alarmée de ce que, alors que les négociations précédant la Conférence de Copenhague sont dans leur dernière semaine à Barcelone, un accord semble s’éloigner.  Elle a appelé à un changement dans la manière de négocier, au moment où les réactions doivent être à la mesure des défis et des enjeux que représentent actuellement les changements climatiques.  Dans la perspective du Sommet de Rio, prévu en 2012, 20 ans après le premier, consacré à la Terre, la représentante du Guatemala a souhaité le renouvellement de l’engagement politique international pris en faveur de la défense de la planète, afin de pouvoir progresser sur le chemin qui reste à parcourir.  


M. KAIRE M. MBUENDE (Namibie) a indiqué que « la plupart de nos pays avaient adopté des politiques s’appuyant sur les trois piliers du développement durable », mais qu’ils manquaient des ressources suffisantes, des capacités humaines et des technologies adéquates pour les mettre pleinement en œuvre.  Il a ensuite rappelé la contribution de la délégation de la Namibie aux travaux de la 17ème session de la Commission du développement durable.  Préoccupé par la variété des catastrophes naturelles qui se produisent aujourd’hui, le représentant a déclaré que les pays développés devaient assumer leurs responsabilités historiques en soutenant les pays en développement dans la mise en œuvre de leurs stratégies nationales de lutte contre ces phénomènes.  Mais il s’est dit déçu d’apprendre qu’un certain nombre de pays développés semblent envisager l’abandon du Protocole de Kyoto au lieu de s’engager en faveur d’une nouvelle période d’application concernant les mesures contenues dans le cadre de ce Protocole.  Il a également exprimé sa préoccupation devant le « décalage énorme » que l’on constate entre les propos tenus par les dirigeants des pays développés lors du Sommet sur les changements climatiques du 22 septembre et la position que défendent leurs négociateurs avant Copenhague.


M. GONZALO GUILLEN (Pérou) a formé le vœu que l’accord qui doit être conclu à Copenhague propose que les pays développés réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre de 45% d’ici à 2020 et de 95% d’ici à 2050 par rapport aux niveaux de 1990.  Le Pérou propose de limiter à 1,8°C la hausse des températures globales, a poursuivi le représentant.  Le Pérou s’est engagé de son côté à prendre des mesures d’atténuation de grande ampleur et à préserver son environnement en mettant un terme à la déforestation, a-t-il ajouté.  En effet, la culture de la feuille de coca est une des raisons pour lesquelles une perte de biodiversité est constatée dans la forêt amazonienne, a fait observer M. Guillen, avant de plaider pour l’adoption de mesures urgentes visant à contenir l’expansion de cette culture et du trafic qui en découle.  Il s’est en conclusion félicité du fait que le Pérou soit l’un des 50 États à avoir établi une plate-forme nationale de réduction des risques de catastrophes.


Tout en se joignant à la déclaration du Groupe des 77 et de la Chine, M. T.D. HART (Nigeria) a regretté que les bonnes résolutions prises lors du Sommet de Rio en 1992 n’aient pas été suivies d’actions.  La crise mondiale actuelle et l’impact des changements climatiques ont durement affecté les pays africains et les petits États insulaires en développement (PIED), a-t-il ajouté.  Le Nigeria reste cependant déterminé à réaliser son développement durable, a indiqué M. Hart, avant d’énumérer les initiatives lancées par son pays dans les domaines de la protection de l’environnement, de la préservation de la biodiversité, et de l’irrigation agricole notamment.  En conclusion, il a appelé la Deuxième Commission à prêter une attention particulière aux propositions faites par les pays africains pour faire face aux changements climatiques car, a-t-il précisé, aux côtés des petits États insulaires en développement, les États d’Afrique sont les plus vulnérables face aux changements du climat.


M. EDUARDO R. MEÑEZ (Philippines) a indiqué qu’il fallait poursuivre les efforts visant à réaliser pleinement la Stratégie internationale de prévention des catastrophes naturelles, ainsi que les négociations de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques pour parvenir à un accord à Copenhague en décembre.  Une attention particulière doit être, dans ce contexte, accordée au développement d’une agriculture viable, a affirmé le représentant, qui a fait état de certaines initiatives lancées par son pays à cet égard, ceci en coopération avec les autres pays de l’Association des nations de l’Asie de Sud-Est (ANASE).  En septembre dernier, les Philippines ont accueilli une Conférence internationale sur les industries vertes en Asie, en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), le PNUE, la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP) et la Banque asiatique de développement, a souligné le représentant.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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