POP/964

LE PRÉSIDENT DU CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL PLAIDE POUR UN RENFORCEMENT DES LIENS ENTRE L’ÉCOSOC ET LA COMMISSION DE LA POPULATION ET DU DÉVELOPPEMENT

10/04/2008
Conseil économique et socialPOP/964
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Commission de la population et du développement

Quarante et unième session

7e séance – matin                                           


LE PRÉSIDENT DU CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL PLAIDE POUR UN RENFORCEMENT DES LIENS ENTRE L’ECOSOC ET LA COMMISSION DE LA POPULATION ET DU DÉVELOPPEMENT


La Commission de la population et du développement a entendu ce matin une allocution du Président du Conseil économique et social, M. Léo Mérorès, d’Haïti.  Venu s’exprimer sur les moyens par lesquels la Commission pourrait contribuer aux nouveaux mandats du Conseil économique et social (ECOSOC), à travers notamment les travaux menés dans le cadre de l’Examen ministériel annuel de l’ECOSOC et le Forum de la coopération pour le développement (FCD), M. Mérorès a souhaité que le rôle que jouent des commissions techniques soit pleinement reflété lors des débats du Conseil.


Il a ainsi indiqué que l’Examen ministériel serait consacré cette année aux objectifs internationaux de développement durable, et que les débats en cours de la Commission contribueraient aux discussions qui auraient lieu sur ce thème lors de la session de fond de l’ECOSOC, au mois de juillet.  La répartition spatiale de la population et l’urbanisation étant au cœur du développement durable, les débats que la Commission de la population et du développement vient de tenir sur la question seront une contribution utile aux travaux de l’ECOSOC.  M. Mérorès a ajouté que la croissance des villes était un phénomène majeur et inévitable de l’évolution de l’humanité, et, qu’à cette aune, les travaux de la Commission pourraient également donner une perspective de long terme devant être prise davantage en compte dans la planification du développement.


M. Léo Mérorès a ensuite déclaré que les modalités concrètes de l’interaction entre la Commission et le Conseil à son débat de haut niveau restaient à déterminer.  Pour parvenir à un accord, il a suggéré une intervention orale du Président de la Commission en plénière de l’ECOSOC ou lors des tables rondes qui auront lieu au cours de l’Examen ministériel, en proposant notamment que soit présenté un résumé analytique du contenu des débats et des textes de consensus adoptés par la Commission sur le thème de l’urbanisation.  M. Mérorès a précisé que cet Examen avait pour vocation, en entendant des exposés nationaux sur les stratégies de développement des pays, de jeter un pont entre les aspects opérationnels et normatifs du développement.  Il a en outre signalé que pour poursuivre l’interaction entre les commissions techniques et le Conseil, un dialogue consacré cette année à l’éradication de la pauvreté serait organisé avec les présidents de tous les organes techniques au cours du segment de coordination du Conseil.  Nous comptons là aussi sur la participation du Président de la Commission et sur sa contribution à ce débat, a encore dit M. Mérorès.


Le Président de l’ECOSOC a en outre évoqué le mandat du Forum de la coopération pour le développement.  Institué par le Sommet mondial de 2005 dans le contexte du renforcement du rôle de l’ONU dans la promotion d’un cadre cohérent de coopération internationale, le Forum contribue à la concrétisation du « partenariat mondial pour le développement », a-t-il dit.  M. Mérorès a précisé que des synergies existaient déjà entre les débats qui auront lieu au FDC et les travaux de la Commission, les questions démographiques définissant des tendances lourdes qui vont modeler les rapports Nord-Sud et, partant, l’importance de l’aide au développement.


L’efficacité de l’aide aux populations et l’apport de la coopération Sud-Sud, notamment, sont autant d’exemples de thématiques intéressant les deux instances, a ajouté le Président de l’ECOSOC.


M. Léo Mérorès a par ailleurs affirmé que l’examen des rapports des commissions techniques, qui a relevé jusqu’à présent d’un exercice de procédure, devait faire pleinement partie du débat tenu au sein de l’ECOSOC.  Il a proposé à cet égard d’organiser un événement spécifique où les travaux de ces commissions recevraient toute l’attention qu’ils méritent.  Les modalités de cette manifestation sont actuellement à l’étude et seront bientôt définies, a-t-il fait savoir.  Il a également relevé que dans le cadre de l’élargissement du champ de compétence de l’ECOSOC aux problématiques de la consolidation de la paix, la perspective démographique qu’apporte la Commission pouvait être d’un très grand intérêt.


Les opportunités d’interaction entre le Conseil et la Commission ne manquent pas, a conclu M. Mérorès, estimant qu’elles n’avaient jamais été aussi nombreuses et montraient que la cohérence du système institutionnel de l’ONU pouvait « marquer des points ».


La déclaration du Président du Conseil économique et social a été suivie d’un bref échange avec les délégations.  Répondant à une question du représentant des États-Unis sur les moyens de faciliter la contribution de la Commission de la population et du développement aux travaux de l’ECOSOC, M. Mérorès a déclaré qu’il était en faveur de la recherche d’une interaction plus importante entre les deux organes.  Il a ajouté que les modalités de cette contribution devaient encore être définies.


En fin de séance, la Commission a décidé de reporter à demain, vendredi, le 11 avril, dans l’après-midi, l’adoption de l’ordre du jour provisoire de sa quarante-deuxième session.  La prochaine réunion plénière de la Commission aura donc lieu demain à 15 heures.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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