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Point de presse

POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 27 AOÛT 2008

27/08/2008
Communiqué de pressePoint de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

POINT DE PRESSE QUOTIDIEN DU BUREAU DE LA PORTE-PAROLE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ONU: 27 AOÛT 2008


(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)


Ci-dessous les principaux points évoqués par Michèle Montas, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon:


Conseil de sécurité


Le Conseil de sécurité a, ce matin, prorogé à l’unanimité le mandat de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL).  Il a ensuite tenu un débat public sur ses méthodes de travail.  Dans son discours, le Secrétaire général a souligné qu’il était essentiel pour le Conseil de continuer de se pencher sur ces questions, compte tenu des responsabilités accrues et complexes auxquelles il doit faire face ainsi que de la demande, qui est à la hausse, d’activités de maintien de la paix, de consolidation de la paix et de prévention des conflits par les Nations Unies.  Le Secrétaire général a relevé aussi que le Secrétariat avait pris des mesures pour rendre les Nations Unies plus efficaces et responsables.  Il a ajouté qu’il se réjouissait de travailler davantage au renforcement de la coopération entre le Secrétariat et le Conseil de sécurité.  Hier, le Conseil a adopté une déclaration présidentielle sur le Burundi dans laquelle il demandait instamment aux parties de mettre en œuvre l’Accord de cessez-le feu global conformément au calendrier prévu.  Les membres du Conseil ont aussi été informés, lors de consultations privées, de la situation en Somalie et en Afghanistan.  Il a aussi été question des coups de feu ayant été tirés dans le camp de Kalma, au Soudan.


Darfour


Dans un communiqué de presse publié hier, l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD) a fortement condamné ce qu’elle a appelé « l’usage disproportionné de moyens militaires forces meurtriers » par les Forces de sécurité soudanaises contre les populations civiles lors d’un raid dans un camp pour personnes déplacées au Darfour, en violation de l’Accord de paix pour le Darfour et du droit international humanitaire.  Dans le cadre de son enquête, la MINUAD a dépêché aujourd’hui une équipe d’évaluation à Kalma afin d’obtenir davantage d’informations sur les évènements qui se sont produits dans le camp.   Composée de membres de l’Unité de police de Nyala formés par la MINUAD, de conseillers de police et militaires, et de membres du personnel chargés des affaires humanitaires et des affaires civiles, l’équipe doit réunir les faits et éclaircir les circonstances de cet incident.


La MINUAD a obtenu les preuves concrètes de la mort de 31 personnes déplacées, dont 7 enfants, 10 femmes et 13 hommes âgés de 11 à 60 ans, qui ont été enterrés à Kalma.  Exprimant leur préoccupation qui se trouve exacerbée par la présence armée dans le camp des Forces de sécurité du Gouvernement du Soudan, les anciens du camp ont demandé une réunion avec la direction de la MINUAD.  Répondant immédiatement à leur demande, Rodolphe Adada, le Représentant spécial conjoint de l’Union africaine et des Nations Unies et Chef de la MINUAD, a donné pour instruction à une délégation de haut niveau de lancer une série de réunions avec les personnes déplacées et autres parties concernées.  Afin de restaurer la confiance parmi les personnes déplacées de Kalma, une autre mission d’évaluation de la MINUAD dans le camp de Kalma est prévue.


Soudan


Dans un effort conjoint, la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont conclu avec succès les premiers 10 jours d’un programme de formation de base de 168 membres de la nouvelle unité intégrée de police d’Abyei.  Conformément à la feuille de route d’Abyei, signée le 8 juin, la nouvelle unité de police travaille à la restauration de la primauté du droit et de la sécurité des retours à Abyei des personnes déplacées intérieurement. 


Somalie


L’Envoyé spécial humanitaire du Secrétaire général, Abdul Aziz Arrukban, se trouve actuellement en mission au Kenya et en Somalie afin d’attirer l’attention sur la crise humanitaire en Somalie et de faire pression pour que les pays du Golfe s’y impliquent et y répondent.  Il se rend aujourd’hui dans la région de Bakool dans le sud du centre de la Somalie et dans le camp de Dagahaley dans le nord-est, qui fait partie du camp de Dadaab, où vivent plus de 200 000 réfugiés somaliens.  


Afghanistan


La Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Radhika Coomaraswamy, a aujourd’hui exprimé sa grave préoccupation quant au lourd tribut payé par les victimes civiles, qui sont pour la plupart des enfants, lors du bombardement aérien, le 21 août, du district de Shindand dans la province d’Herat en Afghanistan.  La Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a publié une déclaration, hier, selon laquelle elle dispose de preuves tangibles attestant de la mort de 90 civils dont 60 enfants au cours de cette opération.  La Représentante spéciale condamne fermement la mort d’un nombre important de civils, en particulier d’enfants, qui est une conséquence de l’escalade du conflit.  Au cours de sa visite, elle évoqué le besoin de limiter de tels incidents  avec l’aide des Forces internationales d’assistance à la sécurité (FIAS). 


Cachemire


Le Bureau du Haut Commissaire aux droits de l’homme se dit préoccupé par les récentes manifestations violentes observées dans la province du Cachemire administrée par l’Inde et qui ont causé des morts parmi les populations civiles et ont mené à l’imposition de restrictions à la liberté de réunion et d’expression.   Le Bureau du Haut Commissaire appelle les autorités indiennes, et en particulier les forces de sécurité, à respecter le droit de réunion et d’expression et de se conformer aux principes internationaux des droits de l’homme lors du contrôle des manifestants.  Le recours à la force doit être proportionné à la menace, et le recours aux armes à feu doit servir à disperser une foule violente afin de protéger les individus d’une menace imminente de mort ou de blessure grave.  Le Haut Commissaire par intérim demande qu’une enquête complète soit menée.  Le Bureau appelle également les manifestants à manifester uniquement de manière pacifique.  Ceux qui dirigent les groupes de manifestants ont la responsabilité de garantir le caractère non violent des manifestations et que les manifestants ne portent pas d’armes, de bâtons ou d’autres armes et de s’abstenir de toute mesure d’intimidation.  Il est demandé instamment aux acteurs politiques de prendre toutes les mesures de protection nécessaires afin d’éviter d’exposer les enfants à la violence et à la manipulation à des fins politiques.


Police des Nations Unies


La quatrième réunion du Conseil consultatif de police s’est ouverte hier à Stockholm dans le but d’évaluer l’impact de la criminalité organisée sur le maintien de la paix.  Les participants développeront également des stratégies proactives pour que les opérations des Nations Unies soient en mesure de répondre aux défis que pose la criminalité organisée.  Le Secrétariat des Nations Unies est représenté par le Sous-Secrétaire général à l’état de droit et aux institutions chargées de la sécurité, Dmitry Titov, et par le Conseiller de Police civile des Nations Unies, Andrew Hughes, qui sera l’invité du Point de presse de midi le 2 septembre.  Celui-ci a indiqué que la communauté internationale devait reconnaître que la criminalité transnationale a constitué un frein sérieux aux efforts de paix des Nations Unies et autres. 


Pauvreté


Selon de nouvelles estimations de la Banque mondiale, l’incidence de la pauvreté au cours des 25 dernières années est plus importante dans le monde en développement que ce que l’on pensait.  Les chiffres montrent aussi cependant que des progrès important ont été accomplis, même s’ils sont inégaux, en matière de réduction de la pauvreté dans l’ensemble.  La Banque mondiale relève qu’une personne sur quatre du monde en développement, soit un total de 1,4 milliard de personnes, vivaient avec moins de 1,25 dollar par jour en 2005.  Par comparaison, 1,9 milliard de personnes, soit la moitié du monde en développement, vivaient en dessous du seuil de pauvreté en 1981, date à laquelle le monde comptait 4,5 milliards de personnes.  Sur la base de ces nouvelles données, la Banque mondiale estime que le monde en développement est encore sur la voie permettant de diminuer de moitié la pauvreté d’ici à 2015, et donc d’atteindre cet Objectif clef du Millénaire.


Changements climatiques


Le dernier cycle de négociations sur les changements climatiques s’est achève à Accra, au Ghana.  Yvo de Boer, Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a qualifié cette réunion de très encourageante.  Les progrès s’accélèrent vers la réalisation de l’objectif visant à atteindre un nouvel accord sur les changements climatiques d’ici à la fin 2009 à Copenhague, a-t-il dit.  Il a relevé que des avancées avaient été faites en matière de lutte contre la déforestation, de promotion des mécanismes de développement propre et d’autres programmes ainsi que dans d’autres secteurs de l’économie et dans la répartition équitable de projets technologiquement propres pour que l’Afrique en ait une plus grande part dans le cadre du Protocole de Kyoto.  Il a ajouté que le débat mené à Accra avait montré clairement qu’il ne s’agit pas d’imposer des seuils aux pays en développement, mais plutôt de faire en sorte que les pays optent de faire des choix, sur une base volontaire, au plan national.  Le prochain cycle de négociations aura lieu en décembre en Pologne au niveau ministériel.


Programme alimentaire mondial/Inondations Népal


Le Bureau du Programme alimentaire mondial(PAM) au Népal a annoncé aujourd’hui qu’il mobilisait de l’aide alimentaire d’urgence pour 50 000 personnes déplacées par les inondations dans les districts Est du Terai.  Cette opération d’urgence intervient à la demande du Gouvernement après que les pluies de la mousson aient provoqué un effondrement d’une berge de la rivière Saptakoshi, inondant des milliers d’hectares de terre et forçant quelque 50 000 personnes à fuir leurs foyers.  Le représentant-pays du PAM au Népal a indiqué que les fournitures alimentaires parvenaient rapidement aux milliers de familles déplacées par les inondations.  Mais il est à craindre que le nombre de personnes dans le besoin augmente en raison de pluies continues, a-t-il dit.  Le PAM dans un premier temps fournira à 50 000 victimes un panier alimentaire pour 15 jours consistant en portions de riz, de graines, de sel, de légumes et d’huile végétale.  Le PAM est aussi en mesure de fournir des aliments pendant 30 jours aux familles qui ne peuvent pas retourner dans leurs foyers en raison du niveau élevé des eaux.  Le PAM estime qu’il aura besoin de 1,5 à 3 millions de dollars supplémentaires en contributions afin de subvenir aux besoins nutritionnels à plus long terme et de fournir des moyens d’existence et de relèvement aux victimes des inondations au Népal.


Haïti


L’Administrateur adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Ad Melkert, a prolongé son voyage en Haïti.  Hier, il s’est rendu à Cité Soleil avec les troupes de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), le plus grand ghetto d’Haïti.  Aujourd’hui, il s’est rendu en compagnie du Coordonnateur humanitaire pour Haïti, Joël Boutroue, dans des quartiers de Port-au-Prince, y compris le port et Cité Soleil qui ont été endommagés par le passage du cyclone Gustave.  En compagnie du Ministre de l’intérieur d’Haïti, il prendra aussi connaissance des progrès réalisés par le Programme de préparation aux catastrophes du PNUD.


PAM/Pakistan


Le Programme alimentaire mondial annonce un partenariat avec Unilever Corporation afin de lutter contre la faim chez les enfants des zones rurales du Pakistan.  Ce partenariat de trois ans appelé « Together for Children Vitality », est le reflet de l’engagement d’Unilever à mettre un terme à la faim des enfants et de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement.  Plus de 600 membres du personnel d’Unilever prennent part à un programme systématique pour les employés qui doit permettre de lever 2,5 millions de roupies par an.  Cet argent sera versé à plus de 3 000 écoles de filles de régions rurales qui reçoivent déjà l’aide du PAM.


Santé et environnement


La première réunion interministérielle sur la santé et l’environnement en Afrique a lieu jusqu’à vendredi.  L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) ont organisé des sessions conjointes sur le thème « la sécurité de la santé par le biais d’environnements sains ».  La réunion doit affirmer les engagements pris au plan politique en vue de réduire les menaces que pose l’environnement à la santé, à savoir de l’eau impure, la pollution, les mauvais systèmes sanitaires et d’évacuation des déchets, un contrôle insuffisant des maladies et l’exposition aux produits chimiques.  Jusqu’à un quart des maladies survenant en Afrique peuvent être associées à des changements environnementaux, indique l’OMS.


UNICEF- Traite d’enfants en Asie du Sud-Est


Le rapport lancé lundi à Katmandou par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) indique que trop souvent les enfants victimes d’exploitation sexuelle et de traite sont rendus coupables et punis dans l’ensemble de l’Asie du Sud où la faiblesse de la législation nationale peut contribuer à les victimiser davantage.  Le rapport « L’Asie du Sud en action: prévenir et lutter contre la traite des enfants »estime que le processus judiciaire lui-même doit être réformé et renforcé afin de protéger les enfants victimes de traite et d’en protéger d’autres.  Les enfants en Asie du Sud continuent d’être victimes de traite à des fins d’exploitation sexuelle sous diverses formes, qu’il s’agisse de prostitution, de tourisme sexuel, de pornographie enfantine et de pédophilie, et d’exploitation par le travail.  La traite se produit à la fois entre pays de la région mais aussi de l’Asie du Sud vers d’autres régions, y compris l’Asie de l’Est, l’Europe et les États du Golfe.  Bien que les Gouvernements d’Asie du Sud ont mis sur pied des programmes d’action nationaux et adopté des lois qui criminalise la traite des êtres humains, seuls deux pays de la région, soit l’Inde et le Sri Lanka, ont signé le Protocole de Palerme, le premier instrument juridique qui donne une définition internationale de la traite des êtres humains et qui traite spécifiquement de la situation des enfants.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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