DEUXIÈME COMMISSION: LA FRACTURE NUMÉRIQUE EST UN OBSTACLE À L’USAGE DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DES COMMUNICATIONS POUR LE DÉVELOPPEMENT
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Deuxième Commission
16e séance - matin
DEUXIÈME COMMISSION: LA FRACTURE NUMÉRIQUE EST UN OBSTACLE À L’USAGE DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DES COMMUNICATIONS POUR LE DÉVELOPPEMENT
Les délégations de la Deuxième Commission qui tenaient un débat sur les technologies de l'information et des communications (TIC) au service du développement, ont rappelé, ce matin, l’urgence de combler le fossé numérique qui existe entre les nations industrialisées et les pays en développement. Fortes de la conviction que les TIC peuvent être mises au service de la réalisation de tous les objectifs de développement agréés au niveau international, les délégations ont demandé que les engagements auxquels les États Membres ont souscrit et notamment, ceux pris à l’issue des deux rencontres du Sommet mondial sur la société de l'information, soient honorés.
Le potentiel énorme des sciences et des technologies pour la promotion du développement socioéconomique et la réduction de la pauvreté reste largement sous-exploité, a déclaré la représentante d’Antigua-et-Barbuda, qui prenait la parole au nom du Groupe des 77 et de la Chine. La majorité des délégations ont en effet estimé que les TIC peuvent aider à promouvoir la mise en œuvre d’une très large gamme de programmes de développement. L’usage de ces technologies peut en effet faciliter la lutte contre les changements climatiques, la réponse à apporter aux épidémies, les opérations de reconstruction et de relèvement après une catastrophe naturelle, la création d’emplois et le renforcement d’un processus démocratique participatif, ont souligné divers intervenants. L’importance des TIC dans la promotion du développement est bien connue, a résumé le représentant du Brésil, en enjoignant la communauté internationale à s’atteler à honorer les engagements qu’elle a pris à cet égard en faveur des régions et des populations les plus défavorisées.
Parmi les objectifs que s’est assignée la communauté internationale figure primordialement celui de combler le fossé numérique Nord-Sud. Le taux de pénétration de l’Internet atteint aujourd'hui 85% de la population dans certains pays, mais n’est que de 5% dans d’autres, a fait remarquer, à titre indicatif, le représentant de la Chine. Pour certains, dont le représentant de la Tunisie, cette fracture est le produit d’un contexte économique mondial marqué par un profond déséquilibre entre les pays industrialisés du Nord et ceux en développement du Sud. Pour d’autres, la persistance de la fracture numérique illustre le manque de volonté de la communauté internationale dans le domaine de la réduction des écarts qui existent entre riches et pauvres. Le développement des TIC devient une source de marginalisation, au lieu d’être un vecteur d’intégration, a déploré le représentant tunisien.
La délégation du Kenya, qui prenait la parole au nom du Groupe des pays africains, a expliqué que les défis posés par le fossé numérique forcent les pays africains à choisir entre les différents objectifs qu’ils assignent à leur processus de développement, en raison de leurs ressources limitées. Il a souhaité que des ressources d’investissement appropriées et durables soient mobilisées en faveur de la mise en place d’infrastructures et de services liés aux TIC. Son homologue de la France, qui représentait l’Union européenne, a reconnu que les TIC sont devenues un « enjeu incontournable » dans les politiques de développement, et a reconnu qu’il importe de déployer de nouvelles formes de solidarité numérique pour la promotion du développement.
Dans ce contexte, de nombreuses délégations ont salué des initiatives comme celle qui a abouti à la création du Fonds mondial de solidarité numérique, qui propose notamment un mécanisme de financement particulier, appelé principe du « 1% de solidarité numérique », destiné à financer l’acquisition de biens et de services numériques afin de combler le fossé entre le Nord et le Sud. Pour ce qui est du niveau régional, le représentant du Maroc s’est félicité de l’Initiative « Connecter l’Afrique », lancée en octobre 2007, afin de mobiliser les ressources humaines, financières et techniques africaines pour mettre les TIC à la portée de toutes les communautés rurales du continent d’ici à 2015. Cinquante-cinq milliards de dollars des États-Unis de contribution ont été promis dans le cadre de cette Initiative, s’est réjoui le représentant du Kenya. Il a souligné que « Connecter l’Afrique » a mis en exergue l’importance pour l’Afrique de se doter d’un environnement favorable aux investissements en faveur des TIC et des ressources humaines qui les accompagnent.
Les rapports pertinents du Secrétaire général* sur la question à l’ordre du jour ont été présentés par M. Khalil Rahman, de la Division des technologies et de la logistique de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), et Mme Suzanne Bilello, Chargée de l’information et de la liaison à l’Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).
Outre celles déjà citées, les délégations des États suivants ont pris la parole ce matin: Indonésie (au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est), Inde, Sénégal, Bahreïn, et Bélarus. Les représentants de l’Union interparlementaire (UIP) et de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) se sont également exprimés.
En début de séance, la Deuxième Commission a terminé l’examen de son point à l’ordre du jour relatif à l’élimination de la pauvreté, en entendant des déclarations des représentants de l’Afghanistan et de l’Ordre militaire souverain de Malte.
Demain, à 10 heures, la Deuxième Commission tiendra une table ronde consacrée à la mondialisation et à la santé.
* A/63/72-E/2008/48 et A/63/180
ÉLIMINATION DE LA PAUVRETÉ ET AUTRES QUESTIONS LIÉES AU DÉVELOPPEMENT
a) Mise en œuvre de la deuxième Décennie des Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté (2008-2017)
b) Coopération pour le développement industriel
Suite du débat général
M. BERTRAND DE LOOZ KARAGEORGIADES, Observateur de l’Ordre militaire souverain de Malte, a relevé l’importance du mandat et du rôle assignés à la Deuxième Commission à ce moment crucial où l’angoisse des peuples du monde se manifeste partout et dans tous les domaines. C’est à la Deuxième Commission de montrer que les Nations Unies peuvent faire une différence, a-t-il souligné. Il a fait observer que l’éthique doit faire partie de tous les aspects de la vie politique, économique et sociale. L’interdépendance de notre monde, de nos peuples, de nos nations, doit, pour être juste, donner naissance à de nouvelles expressions de solidarité, a poursuivi M. De Looz Karageorgiades. Il a déploré que la fascination pour les richesses ait relégué le combat à mener contre la pauvreté au second plan. Et, citant le Président de l’Assemblée générale, il a fait remarquer que ce sont toujours les pauvres qui payent le prix de la cupidité et de l’irresponsabilité des puissants. M. De Looz Karageorgiades a ensuite rappelé que la lutte contre pauvreté, phénomène qui est une conséquence de la négation du développement, est la raison d’être de l’Ordre militaire souverain de Malte, la Constitution de ce dernier stipulant que sa mission consiste à servir les pauvres et les malades et à assister les plus démunis et les réfugiés, quelles que soient leur race, origine ou religion. Il a précisé que l’Ordre de Malte a des relations diplomatiques avec plus de 100 pays et compte 46 associations nationales qui travaillent dans les quartiers les plus défavorisés des grandes villes du monde. Ses programmes d’assistance médicale hospitalière et humanitaire sont mis en œuvre dans 120 pays du monde, a-t-il ajouté. Il a conclu son intervention en rappelant qu’à l’aube du lancement de la deuxième Décennie pour l’élimination de la pauvreté, l’éradication de ce fléau est perçue dans le monde entier comme un impératif éthique.
M. WALI NAEEMI (Afghanistan) s’est dit convaincu qu’avec la volonté politique nécessaire et le lancement d’actions rigoureuses par la communauté internationale, la pauvreté pouvait être éradiquée aux niveaux mondial, régional et national. Il a estimé que la deuxième Décennie pour l’élimination de la pauvreté devait promouvoir un développement équitable au sein du cadre de la mondialisation et devait accorder une attention particulière aux pays les moins avancés et aux pays en développement sans littoral. M. Naeemi a estimé que le développement de l’agriculture était essentiel pour répondre à la crise alimentaire et pour réduire la pauvreté au niveau mondial. Le représentant a demandé que des mesures soient prises à tous les niveaux dans ce domaine. Il a rappelé que les pays en situations particulières, comme l’Afghanistan, faisaient face à de nombreux défis, dont l’insécurité, la hausse des prix des produits alimentaires et des produits de base, et la montée incontrôlée des prix de l’énergie. Il a déclaré qu’il était nécessaire d’assister les pays qui sont à la limite de la pauvreté extrême et a espéré que la deuxième Décennie serait l’occasion de traiter des conditions critiques auxquelles ils font face. Enfin, il a souligné que l’élimination de la pauvreté était une responsabilité collective, et que la pauvreté posait une menace à la paix, à la sécurité et à la prospérité. Les ennemis de la paix, de la sécurité, du développement durable et des droits de l’homme utilisent la pauvreté comme un outil pour atteindre leurs sinistres objectifs, a-t-il conclu.
Échange interactif à la suite de la présentation des rapports concernant le point de l’ordre du jour relatif aux technologies de l’information et des communications au service du développement
Après la présentation des rapports, la représentante d’Antigua-et-Barbuda a noté la complexité du suivi du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) dont les deux phases se sont tenues à Genève et à Tunis.
En réponse à cette remarque, M. Khalil Rahman, de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a indiqué que beaucoup de parties prenantes avaient pris part au SMSI, et que le processus était particulièrement complexe. Il a jugé qu’il était difficile d’identifier les responsabilités et de mesurer les progrès accomplis en matière de technologies de l’information et des communications (TIC) alors que les données ne sont pas aisément disponibles partout en ce qui concerne ce nouveau secteur. Nous aurons besoin d’un peu de temps pour parvenir à la pleine mise en œuvre des recommandations issues du SMSI, mais nous y parviendront, a-t-il assuré.
Débat général
Mme JANIL GREENAWAY (Antigua-et-Barbuda), prenant la parole au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a fait observer qu’il est communément admis que les sciences et les technologies offrent un potentiel énorme pour la promotion du développement socioéconomique et la réduction de la pauvreté. Toutefois, ce potentiel reste largement sous-exploité, a-t-elle déploré. Elle a fait observer que le fossé numérique existant entre les riches et les pauvres reste important, bien que des progrès significatifs aient été effectués en matière de dissémination de nouvelles technologies. Elle a regretté le manque de progrès dans la réalisation du huitième Objectif du Millénaire pour le développement, à savoir le partenariat pour le développement, en particulier s’agissant de l’accès aux technologies de l’information et des communications (TIC). À l’ère de la mondialisation et de l’interdépendance, les TIC sont vitales pour la participation des pays en développement à l’économie mondiale, a-t-elle fait valoir. Elle a également souligné qu’établir une société de l’information orientée vers le développement est dans l’intérêt de tous.
Enfin, rappelant que les TIC ont joué un rôle prépondérant dans les progrès socioéconomiques réalisés aussi bien par les pays en développement que par les pays développés, la représentante d’Antigua-et-Barbuda a souhaité que davantage d’importance soit accordée au transfert des technologies. Elle a relevé le rôle que peut jouer le système des Nations Unies à cet égard. Mme Greenaway a, par ailleurs, souhaité que le système des Nations Unies et la communauté internationale s’attachent à assurer l’évaluation de la mise en œuvre des recommandations issues des deux sommets, ainsi que des engagements qui ont été souscrits en matière de TIC. Elle a notamment plaidé pour un meilleur soutien au Fonds mondial de solidarité numérique. En outre, l’accent devrait être mis sur la réduction des coûts des TIC et sur le renforcement des capacités nécessaires à l’application de ces technologies, a-t-elle ajouté. Pour conclure, rappelant que les pays développés continuent d’insister pour que les TIC soient essentiellement contrôlées par le secteur privé, elle a dit que le Groupe des 77 et de la Chine doutait qu’une telle disposition contribue à la promotion du développement dans les pays en développement qui ont besoin des TIC.
M. PHILIPPE DELACROIX (France) a assuré que l’Union européenne, au nom de laquelle il s’exprimait, attache une grande importance à la mise en œuvre des documents et des recommandations du Sommet mondial sur la société de l'information, notamment en ce qui concerne le domaine du développement. Il a souligné que l’Union européenne œuvre au renforcement de la coopération en matière de gouvernance de l’Internet et, à cet égard, se félicite de la prochaine édition du Forum pour la gouvernance de l’Internet qui aura lieu à Hyderabad, en Inde, en décembre 2008. Attirant l’attention sur la valeur ajoutée des échanges qui se font au sein de cette plate-forme de dialogue, le représentant français a encouragé toutes les catégories d’acteurs, privés comme gouvernementaux, et originaires des pays en développement à y participer. Il a également évoqué la tenue d’une Conférence ministérielle sur l’Internet du futur, qui a réuni les Ministres européens en charge de l’Internet, à Nice, le 6 octobre dernier. L’ambition européenne pour la société de l’information y a été réaffirmée, ainsi que le rôle économique majeur d’Internet, qui est devenu une infrastructure stratégique, a précisé M. Delacroix. Il a également fait remarquer qu’avec le rôle de puissant catalyseur d’innovation des nouvelles technologies qu’il jouera, l’Internet du futur permettra d’aborder les grands enjeux mondiaux de société, tels que les risques environnementaux, le vieillissement de la population et la raréfaction des matières premières.
M. Delacroix a, d’autre part, indiqué qu’il était conscient du facteur d’inégalité que constitue la fracture numérique. Il a assuré que l’Union européenne attache une grande importance à la lutte contre ce fossé numérique, précisant qu’il s’agit désormais d’un « enjeu incontournable » dans les politiques de développement. Il s’est, à cet égard, réjoui que le Fonds mondial de solidarité numérique, créé en 2005, ait permis une plus grande implication des pays africains au Sommet mondial sur la société de l'information de Tunis, qui a eu lieu la même année. Rappelant que ce Fonds promeut un financement innovant du développement, selon le principe du 1% de solidarité numérique, il a fait part de la tenue, le 24 novembre prochain, d’une Conférence internationale sur la solidarité numérique, à Lyon, en France, portant sur le thème des nouvelles formes de solidarité pour la promotion du développement.
M. ZACHARY D. MUBURI-MUITA (Kenya), qui intervenait au nom du Groupe des États d’Afrique, a rappelé que le Groupe directeur pour la réalisation des OMD en Afrique avait identifié des mesures pratiques et des actions clefs à lancer concernant les TIC, qui peuvent contribuer à l’atteinte des Objectifs. Il a affirmé que le fossé numérique était aussi un fossé social, et que les OMD ne pouvaient être réalisés sans combler cet écart. Tout en reconnaissant que les TIC ne pouvaient remplacer une véritable stratégie de développement, il a toutefois indiqué que ces technologies pouvaient offrir de nombreuses possibilités et opportunités aux secteurs les plus désavantagés de la société. L’intégration des TIC au sein du cadre de coopération et de partenariat international peut accélérer le développement socioéconomique de manière importante, a-t-il dit. Il a estimé que pour les pays en développement, le fossé numérique était avant tout une question d’investissement au niveau social et dans le domaine des infrastructures. Le représentant a déclaré que la communauté internationale devait aux niveaux national, régional et international, mettre en œuvre les plans issus du SMSI pour établir une société de l’information qui soit réellement ouverte, équilibrée, et axée sur les personnes et la recherche du développement.
Par ailleurs, il a indiqué que les défis posés par le fossé numérique forçaient les pays africains à choisir entre les différents objectifs de leur processus de développement, en raison de leurs ressources limités. Il a en effet constaté que pour répondre à la question du fossé numérique, il fallait mobiliser des ressources appropriées et des investissements durables en faveur des infrastructures et des services liés aux TIC. Ces ressources doivent aussi aller au renforcement des capacités et au transfert des technologies. M. Muburi-Muita a mis en avant le rôle que peut jouer le Fonds de solidarité numérique pour mettre les TIC au service du développement, et il a appelé tous les partenaires de développement, le secteur privé et la société civile notamment, à y contribuer. Il s’est aussi félicité de la décision prise par la France de tenir en novembre prochain la première Conférence internationale pour le financement de la solidarité numérique. S’agissant de l’Initiative « Connecter l’Afrique », il a noté que cette rencontre avait permis de réunir des promesses de contribution de 55 milliards de dollars. Il a indiqué que ce sommet avait mis en exergue l’importance pour l’Afrique de se doter d’un environnement favorable aux investissements, pour les TIC et pour les ressources humaines qui y sont associées.
Mme DEWI SAVITRI WAHAB (Indonésie), qui prenait la parole au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), a souligné que les technologies de l’information et des communications (TIC) sont essentielles pour tous les aspects du développement et doivent largement contribuer à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. Tout en se réjouissant des progrès réalisés pour combler le fossé numérique, elle a signalé que cette fracture entre riches et pauvres demeure, aujourd’hui encore, importante. Elle a souhaité que des solutions tangibles soient élaborées pour y remédier et que les disparités entre pays en développement et pays développés, tant au niveau des capacités qu’au niveau de la qualité, disparaissent. La représentante indonésienne a également attiré l’attention de la Commission sur le rôle joué par les TIC dans l’amélioration des conditions de vie des pauvres. Des actions devraient être mises en œuvre pour mettre les TIC entre les mains des personnes vivant dans la pauvreté, a souligné Mme Wahab, pour que ces personnes puissent saisir les opportunités qui leur permettraient de sortir de leur condition.
La déléguée indonésienne a également fait observer que les TIC peuvent jouer un rôle crucial dans la lutte contre les effets des catastrophes naturelles, ainsi que pour affronter les épidémies, la crise alimentaire et les changements climatiques. Dans cette perspective, elle s’est réjouie de l’utilisation des TIC en matière de protection de l’environnement et de relèvement après catastrophe. Elle a rappelé que l’ANASE a créé à Singapour un Centre météorologique spécialisé qui fournit aux pays membres des images satellite des prévisions météorologiques. Dans un contexte de lutte contre les changements climatiques, il est impératif d’identifier les bonnes pratiques pour une utilisation efficace des TIC, a-t-elle préconisé, plaidant, par là, pour une meilleure diffusion de l’information. Mme Wahab a conclu son intervention en assurant que l’ANASE est déterminée à mettre en œuvre le Programme d’action de Vientiane qui vise, notamment, un accès universel aux infrastructures et aux services que permettent de rendre les TIC. Elle a ajouté que le 29 août dernier, la huitième réunion des ministres des télécommunications de l’ANASE a abouti à l’adoption d’une Déclaration forgeant un partenariat pour réduire la fracture numérique.
M. HABIB MANSOUR (Tunisie) a indiqué que la Tunisie avait fait des TIC l’un des principaux piliers de sa stratégie de développement. Il a passé en revue les diverses réformes mises en place par la Tunisie dans le secteur des communications, indiquant notamment qu’un Conseil supérieur de l’économie numérique avait été créé; et que le code des télécommunications avait été amendé afin de consolider le secteur des technologies de l’information et de la communication. Le représentant a ensuite indiqué que 23% de la population tunisienne utilisaient l’Internet et que tous les établissements scolaires et les universités y étaient connectés. Il a ajouté qu’un programme national met à disposition de la population des ordinateurs personnels à moindre coût. Par ailleurs, 85% des Tunisiens se servent d’un téléphone mobile, tandis qu’un projet de téléphonie mobile rurale compte 41 000 abonnés, a précisé le représentant.
M. Mansour a ensuite évoqué le fait que le développement des TIC était en train d’en faire beaucoup plus une « source de marginalisation » qu’un vecteur d’intégration. Dans cette optique, le fossé numérique est le produit d’un contexte économique mondial déséquilibré. Le défi à relever n’est pas seulement technologique mais notamment socioéconomique, car les TIC ne pourraient se substituer à une véritable politique de développement, a-t-il signalé. Le représentant a ensuite estimé qu’il incombe à la communauté internationale de mettre en œuvre les résultats du Sommet mondial sur la société de l’information qui s’est tenu à Genève et à Tunis, afin de réduire la fracture numérique.
M. CHEN MING (Chine) a constaté que de plus en plus de gens avaient compris que le développement pouvait être accéléré par le biais de la science et des technologies de l’information des communications. Il a souligné que le développement rapide de ces technologies avait fait progresser la diffusion du savoir, élargi les flux de communication, et renforcé les liens entre les personnes. Il a fait valoir que les Jeux olympiques de Beijing, cet été, avaient été les premiers « Jeux olympiques de haut débit ». Il a précisé que plus de 23 000 employés de « China Netcom » avaient permis de fournir les services de ces Jeux, dont 20 000 lignes téléphoniques, près de 20 satellites, ou encore, le fonctionnement de sites Internet clefs. En outre, il a indiqué que « China Mobile » avait lancé un système d’information sans fil, créant un journal olympique pour les téléphones mobiles qui a attiré plus de 12 millions de lecteurs par jour. De plus, cette compagnie a initié des programmes de télévision pour téléphone mobile, en coopération avec la chaîne nationale de télévision chinoise, ce qui a permis à de nombreuses personnes de voir des vidéos de moments olympiques sur leur téléphone, pour la première fois dans l’histoire des Jeux, a-t-il dit. Reconnaissant le potentiel des TIC en faveur de la croissance et du progrès social, le représentant a toutefois estimé que leur développement était inégal. Il a ajouté que si la pénétration de l’Internet atteignait 85% de la population dans certains pays, elle n’était que de 5% pour d’autres. Il a appelé les parties concernées à utiliser le cadre existant de promotion du développement par la science et les TIC et à redoubler d’efforts pour assister les pays en développement dans leurs efforts d’éducation, de formation et de renforcement des capacités. Il s’est dit convaincu que les TIC joueraient un rôle important dans l’aide à apporter à ceux qui en ont le plus besoin, ainsi que dans la promotion de la coopération Sud-Sud et Nord-Sud, et dans le soutien à la réalisation des OMD dans les délais prescrits.
M. TARIQ ANWAR (Inde) s’est réjoui des estimations qui prévoient que d’ici à la fin de cette année, la moitié de la population mondiale aura accès à un téléphone mobile. Il a relevé le potentiel que les technologies de l’information et des communications (TIC) offrent aux pays en développement, précisant que ces derniers n’ont pas besoin de passer par toutes les étapes que les pays développés ont eu à accomplir et peuvent directement avoir accès aux technologies les plus avancées. En dépit de ces avancées en matière de téléphonie mobile, le représentant indien a regretté que la qualité et le coût de l’accès à Internet contribuent à accroître le fossé numérique. Les TIC sont essentielles pour le développement, a-t-il souligné, citant notamment certains des bénéfices qu’elles procurent en matière de réduction des coûts, d’accès aux zones les plus reculées, et de renforcement de la participation démocratique à la marche de la société. M. Anwar a, dès lors, regretté que les infrastructures et les ressources humaines nécessaires fassent souvent défaut. Il a également relevé l’importance que les TIC soient abordables et faciles d’utilisation. Pour toutes ces raisons, il a demandé davantage de soutien technique et financier de la part de la communauté internationale, pour permettre que les TIC soient accessibles aux millions de personnes vivant dans les pays en développement.
S’intéressant plus précisément à son pays, le délégué a expliqué que le secteur technologique est l’un des plus dynamiques en Inde. Il a souligné que grâce aux exportations, ce secteur a contribué de manière significative à l’économie indienne en général. Il offre aujourd’hui un emploi direct à près de 2 millions de personnes et, de manière indirecte, à 8 millions de personnes supplémentaires, a-t-il précisé. Il contribue en outre à 5,5% de l’économie nationale, a ajouté M. Anwar. En guise de conclusion, il a certifié que son pays s’engageait à partager avec d’autres pays en développement ses connaissances et son expérience dans le domaine.
M. EL HADJI MAGATTE SEYE (Sénégal) a estimé que si l’usage des TIC était porteur de grandes promesses, une large composante de l’humanité courait cependant le risque d’en être marginalisée. Il a rappelé qu’il ne fallait pas considérer les TIC comme une fin en soi mais comme un « moyen efficace de promotion du développement durable ». Il a constaté qu’en dépit de certains progrès, l’Afrique restait le continent qui profitait le moins des opportunités de la révolution numérique. Il a affirmé que cette situation s’expliquait notamment par la persistance d’obstacles liés aux coûts élevés des communications, par l’absence d’infrastructures adaptées et des déficits dans la formation. Le retard de l’Afrique vient aussi de déficiences dans la fourniture de l’assistance technique, dans les investissements et dans le financement de l’accès aux TIC dans les pays en développement, a estimé le représentant. Il a souligné que le Fonds de solidarité numérique, créé en 2005 sur proposition de l’Afrique, visait à répondre au défi de la fracture numérique par un partenariat qui favorise le renforcement des capacités numériques du Sud et ouvre des opportunités de marchés pour les entreprises et les pays partenaires. Il a noté que le Fonds était déjà opérationnel dans les domaines de la télémédecine et du télé-enseignement et fonctionnait exclusivement avec des contributions volontaires publiques ou privées. M. Seye a aussi mis en avant le mécanisme de mobilisation des ressources proposé par le Fonds, soit le principe du « 1% de solidarité numérique ». Il s’agit, a-t-il expliqué, pour chaque fournisseur de biens et services y ayant souscrit de verser au Fonds 1% du montant de chaque transaction, prélevé sur sa marge bénéficiaire, pour financer l’acquisition de biens et services numériques destinés à combler le fossé entre le Nord et le Sud. Faisant part des initiatives de son pays en matière numérique, il a indiqué que le Gouvernement du Sénégal avait mis en place un réseau national de solidarité visant à doter l’ensemble des écoles d’ordinateurs. De même, il a fait remarquer que le Sénégal avait voté une loi sur le « 1% de contribution de solidarité numérique » qui s’applique à tous les contrats d’acquisition publique de biens et services numériques.
Mme ZAKIA EL MIDAOUI (Maroc) a insisté sur l’importance que les TIC ont en matière de promotion du développement et a dit combien il est nécessaire de maintenir les efforts entrepris en ce qui concerne leur diffusion et leur utilisation. Notant les inégalités qui persistent, elle s’est félicitée de la création du Fonds de solidarité numérique, dont le Maroc est un membre fondateur. Elle a précisé que son pays s’était engagé, par le biais de ce Fonds, à contribuer aux efforts visant à combler le fossé numérique, notamment en Afrique. Elle a aussi mis en avant l’Initiative « Connecter l’Afrique », lancée en octobre 2007 à Kigali, au Rwanda, afin de mobiliser les ressources humaines, financières et techniques africaines pour mettre les TIC à la portée de toutes les communautés rurales d’ici à 2015. S’agissant de son propre pays, elle a fait valoir qu’il connaissait la plus rapide croissance à travers le monde en ce qui concerne l’indice d’opportunité numérique, établi par la CNUCED et l’UIT. Mme El Midaoui a aussi indiqué qu’en 2005, le Maroc avait lancé une cyberstratégie nationale, « e-Maroc 2010 », dont les objectifs principaux sont la réduction de la fracture numérique et le positionnement international du Maroc dans ce domaine.
La représentante a noté qu’il subsistait des problèmes d’accès et de déficit de connaissances au Maroc, et que la stratégie « e-Maroc 2010 » visait aussi à développer un contenu marocain utile et pertinent, à mettre à disposition des infrastructures performantes au meilleur prix, à offrir un accès généralisé à toute la population à la société de l’information et à offrir une formation en TIC adaptée à tous. Par ailleurs, Mme El Midaoui a ajouté que le commerce électronique, autre composante de « e-Maroc 2010 », en était à sa phase de démarrage et avait nécessité la mise en place d’un environnement juridique adéquat. En outre, elle a constaté que de nombreux programmes en matière d’administration électronique étaient déjà opérationnels, notamment pour la douane, la sécurité, l’éducation et les marchés publics. Enfin, elle a mis l’accent sur les adhésions du Maroc à des accords passés sur l’utilisation des TIC, arguant que cela avait permis à de nombreuses entreprises nationales de s’installer à l’étranger, donc d’augmenter les flux d’échanges régionaux et continentaux et de réduire la pauvreté.
M. MOHAMED AL MURBATI (Bahreïn) a relevé les impacts significatifs de la progression de la connaissance, de la technologie, et de la science sur la vie économique et sur la société. Il a souligné que la révolution technologique joue un rôle prépondérant pour le développement et dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. Il a expliqué que le Gouvernement de Bahreïn a donné la priorité à la gouvernance par Internet. Dès lors, à Bahreïn, il est notamment possible de payer ses factures d’eau ou d’électricité par Internet, et aussi de faire par exemple une demande de visa par Internet, a-t-il précisé. Il a également annoncé que le Gouvernement bahreïnite a l’intention de lancer toute une série de services pour répondre aux besoins vitaux des citoyens. Il a indiqué qu’en 2004, le Ministère de l’éducation nationale a signé un accord avec Microsoft pour former les enseignants à l’utilisation des TIC et pour favoriser les emplois dans le secteur des TIC. Le Bahreïn a par ailleurs créé, en 2005, une « carte intelligente » qui sert de carte d’identité, de permis de conduire, de carte de résidence et de document de voyage accepté dans les pays du Golfe. Cette pièce électronique sert également de carte de vote. Bahreïn est en outre le premier pays arabe à avoir organisé un référendum par Internet, a indiqué le représentant. Il s’est ainsi félicité de la place « d’avant-garde » qu’occupe son pays dans le domaine de la gouvernance par Internet. Il a également fait part du projet lancé par Bahreïn, de créer, sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), un centre régional de la technologie destiné à assurer une utilisation optimale des TIC dans la région du Golfe.
M. VIKTAR SHAUTSOU (Bélarus) a estimé que les efforts déployés à ce jour pour la promotion des TIC en faveur du développement n’étaient pas suffisants et qu’il fallait renforcer les synergies entre les mécanismes existants, ainsi que la complémentarité des initiatives internationales prises en matière de TIC. Il a mis en exergue la nécessité de mettre au point, au plus vite, des mesures efficaces pour le développement et l’utilisation des TIC au niveau international. Dans cette perspective, il a appuyé les recommandations pratiques formulées dans le rapport du Secrétaire général sur ce sujet. Il a notamment soutenu la proposition de l’établissement d’un inventaire par la Commission de la science et de la technique au service du développement, en ce qui concerne les programmes prévus par le SMSI. S’agissant de la situation au Bélarus, le représentant a fait valoir que le Gouvernement s’employait activement à renforcer le potentiel technologique du pays et essayait de réduire le fossé numérique existant entre les populations rurales et urbaines. Il a notamment cité l’accomplissement de progrès dans les domaines de la télémédecine, du commerce électronique et de l’éducation à distance. En outre, il a fait part de la création au Bélarus d’un système unique d’information en matière d’administration en ligne, intitulé « Bélarus en ligne ». Un autre projet est de créer des archives et un système de catalogue électronique de la Bibliothèque nationale du Bélarus, a-t-il souligné.
M. GUILHERME DE AGUIAR PATRIOTA (Brésil) a fait remarquer que l’importance des technologies de l’information et des communications est largement reconnue et qu’il s’agit maintenant de se concentrer sur les moyens d’honorer les engagements souscrits à l’issue du SMSI et de mettre les TIC au service du développement. Il a, à cet égard, rappelé qu’une demande a été formulée à l’attention du Secrétaire général pour qu’il favorise la coopération concernant la gouvernance de l’Internet, et pour qu’il promeuve la tenue de consultations entre toutes les parties prenantes pour leur permettre de trouver un terrain d’entente. Le représentant brésilien a déploré que la coopération n’ait pas progressé autant qu’espéré, et il a plaidé pour le lancement d’une meilleure initiative de la part de tous les États Membres. Il a également regretté qu’aucun financement n’ait été engagé pour l’organisation de telles réunions, celles-ci étant financées par des contributions volontaires uniquement, ce qui représente un financement « précaire », a-t-il estimé. Rappelant que le Forum 2007 sur les TIC et le développement avait été organisé à Rio, il a souligné que le Brésil est conscient des coûts que de tels forums impliquent. Mais ces forums constituent des mécanismes de suivi essentiels, a-t-il souligné. Le représentant brésilien a par ailleurs souhaité une plus grande participation des pays développés à ces rencontres. En effet, il a expliqué que les normes arrêtées dans le cadre du Forum de Rio n’ont jamais pu être réalisées par manque d’adhésion. Il faut que le Forum soit financé correctement et que le processus avance sous l’impulsion du Secrétaire général, a-t-il conclu.
Mme ANDA FILIP, Observatrice permanente de l’Union interparlementaire (UIP), a fait part des activités du Centre ONU-UIP pour les TIC au Parlement, qui a été établi en décembre 2006, et qui se propose d’aider les parlements à tirer partie des programmes de promotion des TIC en faveur du développement et de la démocratie. Elle a souligné que cette année, le Centre avait appelé tous les parlements à fournir, d’ici à 2020, des informations complètes sur le processus législatif dans chaque pays et à les publier sur Internet. Elle a aussi indiqué que le Centre avait tenu, en mai, un forum avec les commissions parlementaires s’occupant des TIC, afin de procéder à des échanges d’expériences. Parmi les sujets soulevés lors de cette discussion, elle a cité la nécessité d’une réponse appropriée à la criminalité cybernétique, et le respect des droits fondamentaux des utilisateurs de TIC. Elle a expliqué que le Centre cherchait à renforcer la capacité des parlements en identifiant et partageant les meilleures pratiques. De plus, elle a noté que le Centre œuvrait en faveur de l’usage des technologies modernes par les parlements, afin qu’ils soient plus transparents, plus accessibles et plus responsables, permettant ainsi à la population de s’engager davantage dans la vie publique. Mme Filip a constaté que seuls 10% des 105 assemblées qui ont fait l’objet d’une enquête en 2008 utilisaient largement les TIC. Elle a expliqué que de nombreux parlements étaient limités par leur manque de ressources. Mme Filip a insisté sur la nécessité d’augmenter le niveau de la coopération et de la coordination entre parlements, en mentionnant que cela devait se faire en partenariat avec toutes les parties prenantes, afin de permettre un meilleur usage des TIC dans les enceintes concernées.
M. WILFRIED LUETKENHORST, représentant de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), a déclaré que l’ONUDI s’engage à promouvoir les technologies de l’information et des communications au service du développement et à combler la fracture numérique. Une productivité motivée par l’innovation constitue le moteur de la croissance des industries, a-t-il souligné. Il a fait remarquer que dans un monde où l’innovation et la compétition internationales se motivent mutuellement, les pays doivent déployer des efforts particuliers pour être à la pointe du progrès. Il a attiré l’attention de la Commission sur le rôle joué par les TIC en faveur de la croissance économique, mais également en faveur de la transformation sociale. Forte de cette certitude, l’ONUDI offre une assistance technique en matière de TIC, a précisé le représentant. Il a expliqué que l’une des stratégies clefs développées par l’ONUDI est la mobilisation de l’expertise du secteur privé au service du développement économique et social. Ainsi, l’ONUDI a signé des accords de partenariat avec deux compagnies majeures, a-t-il souligné, précisant que ces partenariats visent à promouvoir le développement des petites et moyennes entreprises par le biais des TIC et à offrir des formations aux TIC.
Note du Secrétaire général sur les programmes de communication pour le développement dans le système des Nations Unies (A/63/180)
Dans cette note, le Secrétaire général transmet le rapport du Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), présenté conformément à la résolution 50/130 de l’Assemblée générale. Par ce texte, l’Assemblée générale a souligné le rôle important que jouent les programmes de communication pour le développement dans le système des Nations Unies en accroissant la transparence de la coordination à l’échelle du système, ainsi que la nécessité de faciliter davantage la coopération interorganisations et de maximiser les effets produits par les programmes de développement.
Après avoir analysé la participation des organismes des Nations Unies à la mise en œuvre des programmes de communication pour le développement, le Directeur général de l’UNESCO indique dans ce rapport qu’il est important de veiller à ce que des ressources soient allouées aux efforts visant à faire de la communication pour le développement un volet prioritaire de toutes les activités et programmes des organismes, fonds et programmes du système de l’ONU.
Il rappelle par ailleurs que le groupe qui organise la Table ronde interinstitutions des Nations Unies sur la communication pour le développement s’efforce de nouer des liens formels avec le Groupe des Nations Unies pour le développement afin de résoudre certains problèmes communs, en particulier ceux qui ont trait à l’intégration de la communication pour le développement dans le Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement en tant qu’activité prioritaire. Le Directeur général de l’UNESCO estime dans ce rapport que reconnaître à la Table ronde le statut de groupe de travail interinstitutions des Nations Unies lui permettra, lors de ses réunions biennales, de suivre non seulement l’application de ses propres recommandations, mais aussi les progrès accomplis dans l’intégration de la pratique de la communication pour le développement dans les mécanismes pertinents de planification et d’exécution des programmes menés au sein de l’ONU.
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