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AG/EF/3217

DEUXIÈME COMMISSION: LA CRISE FINANCIÈRE ACTUELLE NE DOIT PAS ÊTRE PRÉTEXTE À NE PAS HONORER LES ENGAGEMENTS PRIS EN MATIÈRE DE PROMOTION DU DÉVELOPPEMENT

15/10/2008
Assemblée généraleAG/EF/3217
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Deuxième Commission

9e et 10e séances – matin et après-midi


DEUXIÈME COMMISSION: LA CRISE FINANCIÈRE ACTUELLE NE DOIT PAS ÊTRE PRÉTEXTE À NE PAS HONORER LES ENGAGEMENTS PRIS EN MATIÈRE DE PROMOTION DU DÉVELOPPEMENT


Alors que les statistiques de l’année 2006 témoignent d’un déclin du montant des contributions versées pour la mise en œuvre des activités opérationnelles de développement des Nations Unies, les délégations de la Commission économique et financière (Deuxième Commission) ont lancé aujourd’hui un appel en faveur du respect du rôle et du mandat de « pilier du développement » dévolus aux Nations Unies.  Soutenir ce rôle que jouent les fonds et programmes de l’ONU à travers les activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies, est plus que jamais indispensable en cette période de crise financière, ont souligné les délégations.  Les réformes engagées pour assurer le fonctionnement d’un système onusien cohérent, efficace et correctement financé pourraient être la clef permettant de satisfaire cette exigence, ont-elles estimé.


Selon les chiffres relevés dans les rapports* du Secrétaire général soumis aujourd’hui à l’attention de la Deuxième Commission, les activités opérationnelles de développement ont bénéficié, en 2006, de 17,2 milliards de dollars des États-Unis, soit un recul de 2% en termes réels par rapport à 2005.  Alors que les récentes incertitudes économiques et l’austérité imposée aux budgets gouvernementaux pourraient assombrir l’évolution du financement des activités opérationnelles de développement, les délégations ont demandé que des mesures soient prises pour enrayer cette tendance négative.


Élargir la base des donateurs, assurer la prévisibilité des ressources, améliorer les mécanismes et les modalités de financement du système des Nations Unies ont été les mesures suggérées par les intervenants au débat, au nombre desquels figuraient notamment la représentante d’Antigua-et-Barbuda, qui prenait la parole au nom des États du Groupe des 77 et de la Chine.  Cette dernière a jugé « lamentable » qu’au cours des nombreuses années de robuste croissance économique que le monde a récemment connue, le niveau de l’aide au développement ait curieusement décliné.


La répartition des contributions entre ressources de base et ressources extrabudgétaires reste, comme l’ont souligné de nombreuses délégations, une source de préoccupation majeure.  Les statistiques montrent en effet que les ressources de base ont compté pour seulement 30% du montant total des contributions, ce qui entrave les efforts de planification, fragmente l’assistance et limite la capacité du système à répondre aux priorités des pays tout en mettant en doute le caractère impartial, neutre et indépendant des activités opérationnelles de l’ONU.  Sur un total de 5,6 milliards de dollars des États-Unis d’assistance au développement versés par les Nations Unies, seuls 965 millions proviennent des ressources du budget de base, a précisé le représentant du Brésil.  Un financement prévisible, stable, à long terme, et équilibré des activités opérationnelles, s’avère crucial pour les mener à bien, ont souligné les délégations.


Le montant des ressources devrait être à la mesure du mandat et des attentes placées dans le système des Nations Unies, a fait remarquer le représentant du Kenya, parlant au nom du Groupe africain.  Le représentant de la Malaisie a, quant à lui, estimé que ce déséquilibre entre les mandats et les responsabilités données à l’ONU d’une part, et de l’autre, les ressources insuffisantes qui lui sont versées, ne peut plus être résolu par de simples restructurations ou redéploiements budgétaires.  Le représentant malaisien s’est d’ailleurs interrogé sur les vraies raisons du manque de volonté politique envers l’appui qui devrait être apporté aux activités de développement des Nations Unies.  Il a suggéré que le Secrétaire général élabore un rapport sur les raisons de cette absence évidente de soutien aux activités de développement du système de l’ONU.


Tout en partageant ces préoccupations, le représentant de la Suisse a fait remarquer qu’augmenter le volume des contributions de base implique que le système onusien fasse la preuve de son efficacité et que les propositions arrêtées dans le cadre de l’Examen triennal aboutissent à des résultats concrets.  Il a souhaité qu’une culture systématique d’évaluation de la mise en œuvre des programmes soit établie, afin de rendre le système plus crédible aux yeux des donateurs actuels et potentiels.  La délégation de la France, qui assure la présidence de l’Union européenne, a abondé dans le même sens et a souligné qu’une mobilisation adéquate et prévisible des ressources suppose que les Nations Unies soient en mesure d’évaluer les résultats obtenus par leurs programmes et de les améliorer.


Dans ce contexte, la proposition de développer un système global et viable de publication de données et de rapports financiers sur les activités opérationnelles du système des Nations Unies a été plutôt bien accueillie.  La délégation de Cuba a cependant émis des réserves sur la publication de certaines données sensibles qui sont à ce jour restées confidentielles, les fonds et programmes de l’ONU ne les partageant qu’avec les États et les organismes concernés.  Les membres de la Commission se sont, par ailleurs, réjouis de la proposition visant à adopter un cycle quadriennal d’examen des activités opérationnelles de développement.


En début de séance, ce matin, M. Thomas Stelzer, Sous-secrétaire général à la coordination des politiques et aux affaires interorganisations au Département des affaires économiques et sociales (DAES), et Mme Inés Alberdi, Directrice exécutive du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme, ont présenté les rapports pertinents du Secrétaire général*.


Outre celles déjà citées, les délégations des pays suivants se sont exprimées aujourd’hui: Indonésie (au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est), Jamaïque (au nom de la Communauté des Caraïbes), Colombie, Fédération de Russie, Inde, Éthiopie, Thaïlande, Mozambique, Bélarus, Arabie saoudite, Chine, République islamique d’Iran, El Salvador, et Népal.


*     A/63/71 - E/2008/46

A/63/85 - E/2008/83

A/63/201

A/63/205 et

A/63/207.


ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES DE DÉVELOPPEMENT


Débat général


M. PHILIPPE DELACROIX (France), qui prenait la parole au nom de l’Union européenne, a déclaré que la synchronisation des cycles de planification des fonds et programmes des Nations Unies avec l’examen complet des activités opérationnelles de développement permettrait d’intégrer plus facilement les nouvelles stratégies de ces organisations.  Il a estimé que la mise en place d’un cycle quadriennal permettrait à la fois de favoriser une meilleure prise en compte des orientations définies dans le cadre de l’examen des activités opérationnelles et d’en assurer le suivi optimal à travers un bilan à mi-parcours.  Il a déclaré que les deux options présentées dans le rapport du Secrétaire général avaient leur mérite, mais a noté que l’option numéro 1 semblait entraîner moins de modifications des cycles actuels de planification de la plupart des programmes. 


S’agissant des contributions versées au titre des activités opérationnelles de développement, il a constaté leur hausse sensible, notamment de la part des donateurs européens.  Il a rappelé que l’Union européenne avait en particulier contribué à cet effort en faveur de l’aide au développement.  Le représentant a par ailleurs souhaité que l’Organisation des Nations Unies continue d’améliorer ses capacités de planification stratégique et d’évaluation ainsi que son cadre de « redevabilité », en application de la résolution relative à l’examen triennal complet.  Il a demandé que des mesures soient prises rapidement pour créer un système global, viable et stable de publication de données et de rapports financiers sur les activités opérationnelles de développement de tous les organismes compétents du système des Nations Unies.  Le représentant a ajouté qu’une mobilisation adéquate et prévisible des ressources supposait que les Nations Unies soient en mesure d’évaluer ses résultats et de les améliorer.  Il en est de même en ce qui concerne la mise en place d’approches coordonnées de collecte de fonds à tous les niveaux.  M. Delacroix a enfin mis en exergue l’attachement de l’Union européenne à la mise en œuvre de la résolution 62/208 de l’Assemblée générale.  Il a salué les efforts du Groupe des Nations Unies pour le développement (GNUD) et souligné que les lignes directrices relatives au système des coordonnateurs résidents et au mécanisme de « redevabilité » constituaient des avancées importantes dans le renforcement de leur autorité et des responsabilités qu’ils ont sur le terrain.  Il a espéré que la mise en œuvre de cette résolution contribuerait à une meilleure coordination des activités des Nations Unies et a demandé au GNUD de présenter des propositions pour la mise en œuvre de l’Agenda d’Accra pour le lancement d’actions concrètes. 


Mme ADIYATWIDI ADIWOSO (Indonésie), qui s’exprimait au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), a déclaré qu’un bon lancement des activités opérationnelles de développement de l’ONU au cours des trois prochaines années et conformément à l’Examen triennal complet, était particulièrement important dans le contexte mondial actuel.  Étant donné les récentes incertitudes économiques et l’austérité imposée aux budgets gouvernementaux, le système des Nations Unies doit redoubler d’efforts pour surmonter les défis qui se posent du fait du déclin de l’aide publique au développement (APD) et des coupures budgétaires opérées dans le financement des activités opérationnelles, a-t-elle ajouté.  Elle a insisté sur l’importance d’honorer les engagements pris en matière d’aide publique au développement, et de renforcer la collaboration et la coopération au sein du système des Nations Unies.  La représentante a aussi appelé

les donateurs à augmenter le volume du financement versé en faveur des activités opérationnelles, notamment par la fourniture de ressources de base plus substantielles 


Mme Adiwoso a mis l’accent sur la nécessité d’améliorer les mécanismes et les modalités de financement du système des Nations Unies afin de promouvoir une hausse du montant des contributions.  Au niveau des pays, elle a souhaité que le système des Nations Unies améliore l’efficacité de l’aide tout en simplifiant et en harmonisant les processus opérationnels et en favorisant l’appropriation nationale.  À la lumière des menaces pesant sur la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, il faut pouvoir mesurer les progrès accomplis de manière concrète et tangible, a-t-elle dit.  Pour y parvenir, elle a demandé que les Nations Unies continuent à promouvoir les réformes, à fournir une direction claire, et à renforcer la cohérence dans la mise en œuvre des programmes relevant des activités opérationnelles.  Saluant les initiatives prises par le Secrétaire général dans ce sens, elle s’est particulièrement félicitée de l’approche « Une ONU », qui a été adoptée par huit pays-pilotes, dont le Viet Nam, qui est membre de l’ANASE. 


M. GEORGE O. OWUOR (Kenya), s’exprimant au nom du Groupe africain, a rappelé l’importance d’adhérer aux fondements même des activités opérationnelles de développement des Nations Unies, à savoir leur universalité, leur neutralité, et leur nature volontaire.  Il s’est réjoui des efforts déployés par le Secrétaire général pour identifier les lacunes existant dans les activités opérationnelles, en soulignant que le Groupe africain est persuadé que des activités de développement bien gérées permettront d’aider davantage les pays africains dans la réalisation des OMD.  Le représentant kényen s’est toutefois inquiété du déclin de 2% des contributions reçues par le système des Nations Unies en 2006, ainsi que de la baisse observée dans le versement des ressources du budget de base.  Il a souligné, à l’instar du Secrétaire général, que le montant de ces ressources devrait être à la hauteur du mandat et des attentes placées dans le système des Nations Unies.  M. Owuor s’est également dit préoccupé par le déclin de l’aide publique au développement qui est passée de 0.31% à 0.28% du produit intérieur brut (PIB) des pays riches entre 2006 et 2007.


Le représentant kényen a ensuite attiré l’attention de la Deuxième Commission sur l’augmentation des contributions des nouveaux donateurs, qui se produit parallèlement à l’essor de la coopération Sud-Sud.  Il a estimé que le financement des activités spécifiques des fonds et programmes des Nations Unies par de multiples donateurs contribue à accroître et stabiliser les ressources destinées à l’assistance au développement.  Il a toutefois souhaité que davantage d’efforts soient déployés pour renforcer l’impact des programmes au niveau des pays et assurer leur adéquation avec les priorités nationales.  D’autre part, le représentant du Groupe africain a reconnu qu’un alignement des fonds et programmes avec les paramètres régissant les activités opérationnelles contribuerait à accroître la cohérence et l’efficacité du système des Nations Unies en matière de développement.  Il s’est également dit d’avis que les cadres d’assistance au développement des Nations Unies devraient mieux s’aligner sur les cycles de développement des pays.  La prise d’une décision sur ces propositions est cruciale, a-t-il averti, précisant que cela permettra de progresser dans la réforme des Nations Unies pour une meilleure cohérence, efficacité et effectivité du système.  Il a déclaré que le séminaire organisé en mai 2008 à Maputo, au Mozambique, sur les pays-pilotes du programme « Une ONU », a également contribué au débat sur la cohérence du système.


M. RAYMOND O. WOLFE (Jamaïque), qui intervenait au nom des États de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a rappelé que les Nations Unies étaient un partenaire essentiel dans la fourniture d’assistance en faveur du développement, particulièrement dans un environnement international de plus en plus précaire.  La convergence actuelle des crises souligne le besoin urgent de renforcer l’impact et l’efficacité des activités opérationnelles de développement des Nations Unies, a-t-il affirmé.  Il a noté que cet impact dépendait en grande partie des ressources dont disposait l’Organisation et a souligné la nécessité d’un financement prévisible, stable, et à long terme, notamment en ce qui concerne les ressources de base.  Il a constaté un déclin du financement en termes réels du système des Nations Unies ainsi qu’une tendance des donateurs à recourir à des programmes bilatéraux ou à des cadres multilatéraux autres que l’ONU.  Il a déclaré que cette situation entravait les efforts de planification et fragmentait l’assistance des Nations Unies tout en limitant la capacité du système à répondre aux priorités des pays.  Il a insisté sur l’importance de l’appropriation nationale et sur celle de laisser les pays décider de leurs priorités.


M. Wolfe a en outre regretté que les progrès considérables accomplis pour renforcer l’efficacité des organisations du système de développement de l’ONU n’aient pas été accompagnés d’une augmentation des ressources de base.  Il a jugé urgent que tous les États Membres, et particulièrement les donateurs, augmentent le niveau de leurs contributions ordinaires.  Par ailleurs, il a déclaré qu’il fallait faire une distinction claire entre le financement des activités de développement et celui des activités humanitaires, rappelant que ces dernières ne faisaient pas partie de l’APD.  Le représentant a ensuite noté que les États de la CARICOM, classés en tant que pays à revenu intermédiaire, faisaient face à des défis substantiels en matière d’éradication de la pauvreté.  Il a demandé que ces pays soient mieux appuyés dans leurs efforts et a plaidé pour l’apport d’une assistance continue en leur faveur.  Il a par ailleurs exhorté la communauté internationale à assister urgemment Haïti, qui est le seul PMA de la région de la CARICOM.  Enfin, s’agissant de la synchronisation des cycles de planification, il a affirmé que lors de l’examen de cette question, il fallait déterminer quelle option permettrait à l’Assemblée générale de fournir davantage d’orientation aux fonds et programmes du système. 


Mme CLAUDIA BLUM (Colombie) a estimé que l’Examen triennal complet des activités opérationnelles du système des Nations Unies a constitué un pas important vers l’édification d’un système qui mettra désormais l’accent sur le renforcement des capacités nationales.  Il est essentiel de promouvoir l’appropriation nationale, a-t-elle souligné, estimant qu’il s’agit là d’un élément essentiel pour l’efficacité des activités opérationnelles.  Elle s’est ainsi réjouie que le document sanctionnant l’Examen triennal complet des activités opérationnelles reconnaisse largement le rôle des gouvernements dans la requête et la coordination des actions à exécuter sur le terrain, ainsi que dans l’identification des priorités.  La coordination du système de l’ONU avec les gouvernements nationaux devrait être continue, a-t-elle insisté.


Mme Blum a d’autre part attiré l’attention sur l’importance d’assurer un financement stable, large et prévisible des activités de développement.  Elle a joint sa voix aux autres appels lancés par les pays en développement pour l’établissement d’un meilleur équilibre entre les ressources de base et les ressources extrabudgétaires.  Elle s’est par ailleurs réjouie que la Conférence d’Accra sur l’efficacité de l’aide ait reconnu l’importance de la place qu’occupent les pays à revenu intermédiaire dans l’architecture internationale du développement, aussi en tant que pays récipiendaires ou donateurs d’aide.  Les pays à revenu intermédiaire jouent un rôle crucial dans le développement, a-t-elle souligné, avant de plaider pour un meilleur soutien de la communauté internationale à ces nations qui font face aussi à des défis conséquents.  Avant de conclure, elle a estimé que les Nations Unies ont un grand potentiel pour promouvoir la coopération Sud-Sud.  Les capacités administratives, financières et techniques des organisations du système de l’ONU, ainsi que leurs mécanismes pour la coordination et l’alignement avec les priorités nationales, constituent un cadre adéquat pour la mise en place de modalités de coopération triangulaire qui viendraient renforcer la coopération Sud-Sud, a-t-elle précisé.


M. ALEXANDER ALIMOV (Fédération de Russie) a souligné que l’Examen triennal complet des activités opérationnelles du système des Nations Unies demeurait le cadre qui détermine l’orientation, les réformes, et la mise en œuvre des activités de développement.  Appuyant les résolutions relatives à cet examen, il a estimé que rien ne pouvait être assuré sans un bon suivi des réformes.  Il a apporté l’appui de sa délégation à la suggestion qui a été faite de passer d’un cycle triennal à un cycle quadriennal d’examen de ces activités opérationnelles, afin d’harmoniser les cycles de planification de tous les programmes et fonds des Nations Unies.  Le représentant a particulièrement souligné le rôle que peut jouer la coopération Sud-Sud, composante essentielle des efforts déployés en faveur du développement.  Il a partagé l’avis des pays en développement selon lequel cette forme de coopération vient compléter d’autres formes traditionnelles d’assistance, y compris la coopération Nord-Sud.  Il a souhaité que le système des Nations Unies joue un rôle plus actif pour contribuer aux interactions entre pays en développement et les encourager.  À cet égard, il a jugé opportun de tenir une conférence internationale de haut niveau sur la coopération Sud-Sud, en 2009.  S’agissant du  Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), il s’est félicité du rapport présenté sur les activités de ce Fonds de l’ONU.  Toutefois, il a estimé que certains éléments de financement n’étaient pas essentiels pour ses activités et a souhaité que ceux-ci soient écartés lors de la réforme de l’architecture de la parité des sexes au sein des Nations Unies.


M. RAJA NUSHIRWAN ZAINAL ABIDIN (Malaisie) s’est inquiété de certaines tendances survenues dans l’évolution des contributions versées au titre des activités opérationnelles de développement des Nations Unies.  Ainsi, il a noté que la tendance à la hausse de ces contributions, observée depuis 2002, avait pris fin en 2006.  Il a constaté que les efforts faits pour élargir la base des donateurs n’avaient pas porté leurs fruits et que le nombre total de pays contribuant à ces activités avait diminué.  En outre, il a souligné le déséquilibre qui persiste entre les ressources de base et les autres.  Il a fait remarquer que les ressources versées en faveur du « pilier de développement » des Nations Unies avaient diminué, rappelant qu’elles étaient passées d’un niveau représentant 21,8% du budget de l’Organisation pour la période biennale 1998-1999, à 17,8% pour 2008-2009.  Le représentant malaisien a estimé que le déséquilibre entre les mandats et les responsabilités donnés à l’ONU et les ressources qui lui sont versées ne pouvait plus être traité par de simples restructurations ou redéploiements budgétaires et que les approches fragmentées qui ont été adoptées pour augmenter le niveau des ressources avaient échoué. 


M. Zainal Abidin s’est interrogé sur les raisons du manque de volonté politique des États Membres envers l’appui à apporter au rôle que doivent jouer les Nations Unies dans le monde en développement.  Y a-t-il une tentative systématique pour fragiliser l’engagement des Nations Unies dans leurs activités opérationnelles de développement? Existe-t-il une fatigue croissante des donateurs? a-t-il notamment demandé.  Il a suggéré que le Secrétaire général élabore un rapport sur les raisons de ce manque patent de volonté politique, ce rapport devant être un document qui prendrait en compte les avis et points de vue des pays en développement.  Par ailleurs, le représentant de la Malaisie a souligné l’importance du personnel de l’ONU qui opère sur le terrain pour la mise en œuvre des activités opérationnelles.  À cet égard, il s’est dit très préoccupé par les attaques visant directement les employés de l’ONU et a appuyé les efforts engagés pour renforcer la sécurité du personnel, qui doit absolument rester en contact avec la population.  Il s’est demandé si les Nations Unies n’étaient plus perçues comme étant neutre par les belligérants et par les parties aux différents conflits qui se déroulent à travers le monde, ou encore, si les missions qui intègrent des volets humanitaire, politique, et de maintien de la paix, avaient rendu les travailleurs humanitaires plus vulnérables.  Il a souhaité que les questions posées par les menaces à la sécurité du personnel et leur impact sur les activités opérationnelles soient examinées bientôt par les États Membres. 


M. ARJUN CHARAN SETHI (Inde) a souligné que les pays en développement se félicitent grandement de la nature universelle, multilatérale et impartiale des activités opérationnelles de développement de l’ONU.  Il a fait remarquer que la neutralité et la légitimité de ces activités leur confèrent une crédibilité et une efficacité qui les diffèrent des activités menées par d’autres acteurs du développement.  Il s’est, dans ce contexte, exprimé en faveur d’un renforcement du rôle des Nations Unies en tant qu’Organisation de développement.  Le représentant de l’Inde s’est, dès lors, inquiété des statistiques actuelles.  En effet, la part des Nations Unies dans le total des montants de l’aide publique au développement globale ne se monte qu’à 10%, a-t-il indiqué.  Non seulement 90% de l’APD mondiale sont distribués par d’autres voies que les Nations Unies, mais de plus, les ressources octroyées au système ont décliné, a-t-il déploré.  Il a mis en garde contre ce déclin du financement de l’ONU en soulignant qu’en l’absence de ressources, le système des Nations Unies serait incapable de fonctionner de manière cohérente et efficace.


S’intéressant ensuite à la question de la réforme des opérations de développement de l’ONU, il a estimé qu’une telle réforme devrait mener à une amélioration effective de la qualité de l’assistance et à un renforcement de sa sensibilité à répondre aux besoins nationaux.  Une meilleure mise en œuvre des opérations de développement ne devrait pas être otage d’une discussion sur les structures qui permettent de l’exécuter, a-t-il souligné.  La question du contenu du programme est aussi, voire plus, importante que les considérations administratives, a-t-il ajouté, préconisant que les moyens de la mise en œuvre ne devaient pas primer sur la fin.  Le représentant a, par ailleurs, rappelé que les pays ont des objectifs de développement différents.  Il a estimé à cet égard que la réalisation de l’objectif du programme « une ONU » ne devrait pas avoir un impact sur les choix d’assistance proposés aux pays récipiendaires, préconisant, au contraire, que ces choix soient déterminés par les priorités nationales.  Pour conclure, M. Sethi s’est félicité des activités déployées par les Nations Unies en matière d’autonomisation des femmes et a fait observer que le déclin du financement des activités opérationnelles de développement des Nations Unies affecte directement ce domaine.


Mme HIRUT ZEMENE (Éthiopie) a rappelé que son pays était un des plus grands bénéficiaires de l’assistance fournie par les activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies.  Elle a déclaré que les tendances économiques actuelles exacerbaient l’impact de l’imprévisibilité des ressources et a estimé que les cadres pluriannuels de financement n’avaient pas réellement amélioré la prévisibilité des financements.  Elle a souligné l’importance de voir les États Membres faire preuve d’une véritable volonté politique d’appui à l’ONU, afin que l’Organisation puisse assister les pays dans la mise en œuvre des divers engagements internationaux.  Mme Zemene a insisté sur la nécessité d’élargir la base des donateurs pour augmenter le niveau de financement des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies.  Après avoir évoqué l’importance de l’appropriation nationale, la représentante a indiqué que la mise en œuvre de la résolution relative à l’Examen triennal complet des activités opérationnelles était essentielle.  Elle a précisé que les activités du système des Nations Unies devaient être exécutées de manière à éviter les structures parallèles et à promouvoir les processus de mise en œuvre et d’évaluation communes, sous un cadre unique au sein des Nations Unies.  Mme Zemene a enfin appuyé la synchronisation des cycles de planification des fonds et programmes de l’ONU avec la conduite de l’Examen des activités opérationnelles, arguant que cela permettrait de renforcer la cohérence et l’efficacité au sein du système des Nations Unies. 


M. THANOP PANYAPATTANAKUL (Thaïlande) a fait remarquer qu’en raison du fait que le monde se trouve à mi-parcours de la date butoir arrêtée pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, il importe de déployer des efforts concertés et efficaces entre tous les États Membres et le système des Nations Unies en matière de développement.  Il a dit que l’ONU devrait plus rapidement progresser dans son processus de réforme, en vue de promouvoir la cohérence, la coordination et l’efficacité de son travail, notamment pour ce qui est de l’agenda du développement.  Le représentant thaïlandais a ensuite attiré l’attention sur la nécessité de renforcer la cohérence du système onusien au niveau de la coordination entre le niveau régional et local, de sorte à assurer que les activités opérationnelles de développement des Nations Unies puissent effectivement apporter des bénéfices aux pays récipiendaires.  Il a, à cet égard, estimé que les commissions régionales des Nations Unies ont un rôle prépondérant à jouer, notamment pour l’échange de vues et le partage des bonnes pratiques.  M. Panyapattanakul s’est félicité du rôle joué par la coopération Sud-Sud dans le partage d’expériences, tout en précisant que cette coopération vient complémenter la coopération Nord-Sud.  Il a dit que la Thaïlande était en faveur de l’établissement de liens de coopération trilatérale Nord-Sud-Sud, arguant qu’ils peuvent offrir une plate-forme de partage des connaissances et des technologies des pays développés, couplée à un partage de l’expérience des pays en développement entre eux.  Pour conclure, le représentant thaïlandais a souligné que les femmes peuvent jouer un rôle vital dans la réalisation des OMD, notamment au niveau de la plus petite unité de la société: la famille.  Il a ainsi rappelé l’importance de veiller à renforcer le rôle des femmes et à promouvoir leur autonomisation.


M. OLIVIER CHAVE (Suisse) s’est félicité des initiatives prises par certains pays bénéficiaires de programmes pour promouvoir une plus grande cohérence du système des Nations Unies sur le terrain.  À cet égard, il a considéré que l’Assemblée générale devrait faire bon accueil aux résultats de l’Atelier de Maputo et y voir un effort concret des États Membres d’utiliser toute flexibilité possible pour améliorer l’efficacité et l’efficience de leur interaction avec le système opérationnel des Nations Unies.  Le représentant suisse a, par ailleurs, remercié le Secrétariat de la publication du rapport sur l’analyse statistique globale des activités opérationnelles, soulignant qu’il n’existait pas à ce jour de mécanisme cohérent, global, viable et stable de publication des données financières.  Ces données sont l’assise essentielle de la tenue de délibérations intergouvernementales fructueuses sur le financement, a-t-il précisé.  M. Chave a dit partager les préoccupations soulevées en matière de financement des activités opérationnelles et a reconnu qu’il est essentiel, pour la cohérence du système, que des ressources régulières soient et restent le socle de financement de ces activités.  Il a fait remarquer qu’augmenter le volume des contributions de base signifie que le système opérationnel doit en permanence démontrer qu’il est à la fois efficace et efficient, et que les propositions arrêtées dans le cadre de l’Examen triennal complet des activités opérationnelles de développement aboutissent à des résultats concrets.  Il a encouragé la poursuite des efforts déployés dans ce sens, à travers une culture systématique de l’évaluation, arguant que cette dernière rendrait le système plus crédible aux yeux des donateurs actuels et potentiels. 


Le représentant suisse a ensuite relevé l’importance, pour améliorer le financement des activités opérationnelles, de rehausser la visibilité et l’autorité politique du système opérationnel des Nations Unies.  Il a, à cet égard, déploré que certains exemples récents témoignent des insuffisances des Nations Unies en la matière, comme par exemple en ce qui concerne la question des changements climatiques.  En effet, M. Chave a fait remarquer que bien que le débat relatif à ce problème ait été engagé et se soit poursuivi dans le contexte onusien, les Nations Unies se trouvent maintenant marginalisées par rapport aux initiatives opérationnelles et financières lancées sur le même thème, telles que celles du G-8 ou du Groupe de la Banque mondiale.  Pour conclure, abordant la question de la synchronisation des cycles de planification stratégique avec la conduite de l’Examen complet, il a annoncé que sa délégation préférerait que l’Assemblée générale décide, dès à présent, de prolonger la durée du cycle actuel et de tenir le prochain Examen complet en 2011.  Bien que cette option implique que davantage de fonds et de programmes devront prolonger la durée de leurs plans stratégiques, la Suisse considère que c’est une bonne chose, car les organisations opérant sur le terrain pourront répondre aux défis de la réduction de la pauvreté au lieu de se concentrer sur le prochain exercice de planification stratégique du Siège, a-t-il précisé.


M. FILIPE CHIDUMO (Mozambique) a noté avec inquiétude le déclin en termes réels des contributions financières faites au système des Nations Unies ces dernières années.  Il a espéré que dans ces temps économiques difficiles, la contribution des pays développés en matière d’APD serait maintenue, afin de ne pas compromettre les gains acquis dans la réalisation des OMD.  Il a en outre souhaité qu’une augmentation de l’APDD règle le déséquilibre croissant entre les ressources de base et les autres ressources.  Il a rappelé que le système des Nations Unies avait besoin de ressources adéquates pour s’acquitter de ses mandats relevant du rôle de « pilier de développement » dévolu à l’ONU.  Il s’est félicité des initiatives du Secrétaire général dans ce domaine, dont l’élargissement de partenariats.  Il a salué la création en 2006, par l’Espagne, d’un Fonds pour la réalisation des OMD, qui permet d’encourager les réformes de l’ONU au niveau des pays.  Par ailleurs, il a fait part de l’engagement de son pays à réformer le système des Nations Unies afin de lui garantir un rôle efficace dans l’appui aux efforts nationaux.  Il a constaté que l’approche « Une ONU », appliquée au Mozambique, servait de cadre à la cohérence du système et au développement de synergies en faveur des priorités et des programmes nationaux.  Il a indiqué que des progrès avaient été faits en ce qui concerne l’amélioration de l’appropriation nationale et le rôle de meneur joué par le Gouvernement, mais qu’un défi de financement persistait pour mettre en œuvre le processus « Une ONU ».  Enfin, il a salué les propositions du Secrétaire général portant sur la synchronisation des cycles de planifications des fonds et programmes avec l’Examen triennal des activités opérationnelles.  Il a argué que cela renforçait la cohérence, mais a suggéré que les mesures du Cadre des Nations Unies pour l’assistance au développement (UNDAF) devaient s’aligner sur les cycles des programmes à mener dans les pays concernés. 


M. IGOR MISHKORYDNY (Bélarus) a estimé que la résolution 62/208 de l’Assemblée générale sur l’Examen triennal complet des activités opérationnelles de développement offre un cadre juridique solide pour assurer l’efficacité des activités opérationnelles du système des Nations Unies.  Il a ensuite souligné que la résolution du Conseil économique et social (ECOSOC), adoptée en juillet dernier, définit les principes nécessaires à l’application de cette résolution.  Parmi les priorités de l’ECOSOC figure l’assistance à la modernisation des équipements technologiques, a rappelé le représentant du Bélarus.  Il a dit attendre du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et des autres agences qu’elles veillent à faciliter l’accès des populations et des pays aux technologies modernes, et notamment aux technologies en matière d’énergie.  M. Mishkorydny a, à cet égard, fait remarquer que le dialogue de l’Assemblée générale sur l’efficacité énergétique et les sources d’énergie renouvelables, initié par son pays, offre une excellente opportunité aux États Membres de discuter de cette assistance.  Il a également attiré l’attention sur les besoins spécifiques des pays à revenu intermédiaire et précisé que la résolution qui sera présentée à cette session de l’Assemblée générale demandera au système de développement des Nations Unies d’assister tout spécialement ces pays.


Mme NADIESKA NAVARRO (Cuba) a déclaré qu’à la lumière des difficultés financières actuelles, les fonds et programmes des Nations Unies devaient continuer à jouer leur rôle au niveau du terrain et assister les pays dans les domaines de développement les plus prioritaires.  Elle a mis en avant l’urgence pour ces institutions de pouvoir compter sur un financement prévisible et adéquat, notamment en ce qui concerne les ressources de base mises à leur disposition.  Elle a espéré que la crise financière actuelle ne serait pas utilisée par certains États et donateurs comme un prétexte pour ne pas fournir de ressources aux pays en développement.  Elle s’est inquiétée des tendances enregistrées en ce qui concerne les contributions destinées au financement des activités du système des Nations Unies.  Elle a par ailleurs fait part de la préoccupation de Cuba concernant les discordances qui existent entre les décisions et les débats intergouvernementaux d’une part, et de l’autre les stratégies présentées par les fonds et programmes des Nations Unies.  Elle a estimé qu’il fallait améliorer la surveillance des travaux effectués par toutes les agences afin de promouvoir une réelle cohérence. 


Elle s’est aussi inquiétée des tentatives récentes de politisation des activités opérationnelles, particulièrement en ce qui concerne le travail du PNUD.  Affirmant que cette tendance s’intensifiait, Mme Navarro a rejeté l’idée de publier, sans discrimination, les rapports d’audit de ces fonds et programmes, alors que ces documents sont confidentiels et indispensables au travail interne de ces organes.  Derrière la prétendue nécessité de contrôle, se cachent des objectifs clairement politiques basés sur la sélectivité, et qui s’en prennent aux but fondamentaux assignés aux Nations Unies en matière d’éradication de la pauvreté et de promotion du développement, a-t-elle insisté.  Enfin, elle a estimé qu’il fallait éviter les « débats futiles » sur la « soi-disant cohérence à l’échelle du système » lors des débats de la Deuxième Commission, alors que cette question était négociée séparément au sein de l’Assemblée générale et était loin de faire l’objet d’un consensus.  Elle a rappelé que l’application d’une formule unique sur le terrain, pour tous les pays en développement, n’était pas souhaitable puisque ce genre de démarche diminuerait la souplesse nécessaire à la conduite des activités opérationnelles ainsi que la capacité des fonds et programmes à répondre à des situations concrètes. 


La prospérité économique est la clef d’un meilleur avenir, a déclaré M. ALI ALHURAI (Arabie saoudite).  Il a précisé à cet égard qu’outre les pays en développement, les pays développés pourraient également tirer un avantage certain d’un essor économique et humain mondial.  Il a expliqué que l’Arabie saoudite s’est engagée dans cette voie, notamment en mettant en place des projets de développement et en offrant une assistance à certains pays.  Le total de l’assistance de l’Arabie saoudite, a-t-il précisé, se monte à plus de 90 milliards de dollars des États-Unis, ce qui représente 4% du PIB du pays.  Le représentant saoudien a, à cet égard, fait remarquer que ce pourcentage est de loin supérieur au taux escompté par les Nations Unies.  Il a indiqué qu’en réalité, à ce jour, les pays en développement ne doivent leurs progrès qu’à leurs propres efforts.  Les pays développés, a-t-il poursuivi, se doivent de mettre un terme à certaines préoccupations et incertitudes qui se manifestent dans les pays en développement.  Dans cette perspective, le représentant saoudien a plaidé pour une ouverture des marchés mondiaux aux produits des pays en développement et pour que soit mis un terme aux pratiques commerciales protectionnistes et isolationnistes de certains pays du Nord.  Il a expliqué que son pays a pris des mesures concrètes pour créer une « zone franche » dans sa région, précisant qu’il s’agit d’une action économique commune arabe, qui permettra ultérieurement d’assurer le plein développement de la région.  Pour conclure, rappelant le rôle influent de l’Arabie saoudite sur les marchés pétroliers internationaux, il a assuré que son pays n’a jamais eu de cesse d’œuvrer à stabiliser les marchés et servir les intérêts des pays aussi bien consommateurs que producteurs.


Mme JANIL GREENAWAY (Antigua-et-Barbuda), qui prenait la parole au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a estimé que la résolution 62/208, qui porte sur l’Examen triennal complet des activités opérationnelles de développement, fournissait des directives politiques en ce qui concerne le financement de ces activités.  Elle a salué les efforts déployés par le Secrétaire général pour élargir la base des donateurs, promouvoir une tendance des contributions versées aux activités opérationnelles, et améliorer la prévisibilité des ressources ainsi que l’équilibre entre celles du budget de base et les autres.  Insistant sur l’importance d’un financement adéquat et prévisible, la représentante a constaté le manque de progrès dans ce domaine, en dépit des décisions et résolutions adoptées à cet égard.  Elle a jugé « lamentable » qu’au cours de plusieurs années de croissance économique mondiale robuste, l’APD n’ait jamais atteint le niveau qui lui avait été fixé.  Les développements qui viennent de se produire amplifient ces défis et soulignent l’urgence d’honorer les engagements pris, a-t-elle ajouté.   Elle a affirmé que sans hausse substantielle de l’APD en faveur des activités opérationnelles, la communauté internationale échouerait et n’atteindrait pas les objectifs de base fixés pour le bien-être de l’humanité. 


La représentante a fait valoir qu’il était de la responsabilité des États Membres de fournir les ressources nécessaires, sur une base prévisible et adéquate, afin que le système des Nations Unies puisse s’acquitter de ses mandats en matière de développement.  En outre, elle a mis en avant l’importance de renforcer le système multilatéral d’assistance pour le développement, alors que les déséquilibres perpétuent les conditionnalités et encouragent une approche fragmentée qui entrave l’efficacité de cette assistance.  Elle a appuyé la mise en œuvre d’actions coordonnées et cohérentes à l’échelle du système, tout en précisant qu’il fallait éviter d’adopter une approche unique pour tous les pays.  Le système des Nations Unies doit garantir que les activités opérationnelles répondent aux besoins de développement des pays de manière souple, et qu’elles soient menées en leur faveur, à leur demande, et selon leurs priorités, a-t-elle poursuivi.  Enfin, s’agissant de la synchronisation des cycles de planification des fonds et programme avec l’Examen des activités opérationnelles, elle a noté que le Groupe des 77 et de la Chine examinait encore les options présentées par le Secrétaire général.  Elle a souligné que la décision finale de passer d’un cycle d’examen sur trois ans à un cycle de quatre ans devait garantir que les plans stratégiques des fonds et programmes soient guidés au maximum par l’Assemblée générale. 


M. LIU ZHENMIN (Chine) a fait remarquer que le monde affronte aujourd’hui des difficultés sans précédent en matière de promotion du développement, alors que sévissent des crises financière, énergétique, alimentaire et environnementale.  De nombreux pays en développement attendent encore d’avoir une réelle opportunité pour vraiment se développer, a-t-il souligné, avant de faire observer que le système des Nations Unies doit faire davantage pour aider les pays à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement.  Au milieu de la myriade de fonds, programmes et agences spécialisées, la priorité doit être placée sur les questions majeures qui ont un impact sur la situation générale, a-t-il précisé.


M. Liu a dit que la Chine était d’avis que les fonds, programmes et agences spécialisées devraient s’appuyer sur le consensus politique atteint lors de la réunion de haut niveau sur les OMD pour accorder la priorité à la mise en œuvre de leurs mandat en matière de promotion du développement.  La résolution 62/208 de l’Assemblée générale sur l’Examen triennal complet des activités opérationnelles de développement a clairement défini la direction que doivent prendre les activités opérationnelles, a-t-il précisé.  Le représentant chinois a par ailleurs insisté sur l’importance d’améliorer le financement du système des Nations Unies, arguant qu’il s’agit d’une condition « sine qua non  » pour le renforcement du partenariat pour le développement.  Il a plaidé pour un financement adéquat, stable et prévisible des ressources budgétaires de base, puisqu’a-t-il insisté, ces ressources constituent le fondement des activités de développement des Nations Unies.  Il a déploré, ainsi que l’a souligné le Secrétaire général dans son rapport, que les contributions aux ressources de base aient décliné ces dernières années.


Le représentant de la Chine a, par ailleurs, souhaité que les activités opérationnelles mettent avant tout l’accent sur le renforcement des capacités nationales.  Il a estimé que les experts locaux et les technologies des pays récipiendaires doivent être mieux utilisés par les Nations Unies.  Les programmes mis en œuvre devraient être tout spécialement conçus pour les pays concernés, a-t-il ajouté.  M. Liu a fait remarquer qu’au final, l’efficacité de l’assistance devrait être mesurée à l’aune des résultats obtenus dans le soutien à la mise en œuvre des stratégies de développement propres à chaque pays.


M. PIRAGIBE DOS SANTOS TARRAGÔ (Brésil) a constaté que la plupart des donateurs avaient échoué à honorer leurs engagements en matière d’APD.  Il a dit s’attendre à ce que les effets de la crise financière actuelle exercent une pression supplémentaire sur le niveau des flux d’assistance, décourageant les efforts déployés pour renverser les tendances au déclin de l’APD.  Il a aussi noté que l’assistance s’effectuait de moins en moins par des voies multilatérales et que davantage de ressources étaient destinées à des initiatives spécifiques, affectant ainsi la neutralité et l’impartialité de l’aide onusienne.  Il a ajouté que ce type de ressources rendait le financement des activités opérationnelles des Nations Unies moins prévisibles.  Il a déploré que sur 5,6 milliards de dollars des États-Unis en assistance pour le développement mis à la disposition des Nations Unies, seuls 965 millions sont versés au budget de base de l’Organisation.  Il a salué les initiatives prises par le Secrétaire général pour répondre à ce problème, notamment en dépêchant des Envoyés spéciaux pour mobiliser la volonté politique nécessaire dans les pays donateurs. 


S’agissant de la synchronisation des cycles de planification des fonds et programmes sur l’Examen complet des activités opérationnelles, le représentant du Brésil s’est dit prêt à examiner les options présentées dans le rapport du Secrétaire général pour passer d’un cycle de trois ans à un cycle de quatre ans.  Il a notamment estimé qu’un cycle de quatre ans permettrait de mieux préparer et discuter des plans stratégiques.  Par ailleurs, il a mis en exergue l’importance de la coopération Sud-Sud dans la politique étrangère du Brésil, indiquant que sa coopération technique ciblait surtout les pays les moins avancés et les pays en développement sans littoral.  Notre coopération est basée sur la demande et respecte le principe de l’appropriation nationale, a-t-il poursuivi.  Il a fait valoir, qu’à l’heure actuelle, l’Agence de coopération du Brésil menait 246 projets dans des secteurs aussi divers que l’agriculture, la santé publique, le développement urbain ou les sports.  Le représentant a affirmé que son pays privilégiait la coopération triangulaire, comme moyen d’optimiser sa capacité d’assistance.  Il a entre autres cité le travail accompli par le Brésil avec la Norvège pour mener des projets en Angola; avec l’Indonésie, au Timor-Leste; ou encore, la création d’un Fonds avec l’Inde et l’Afrique du Sud, qui a mis en place des projets en Haïti, en Guinée-Bissau, au Burundi, en République populaire démocratique lao, et au Cap-Vert. 


M. HOSSEIN GHARIBI (République islamique d’Iran) a relevé l’importance d’assurer la mise en œuvre du Cadre élaboré lors de l’Examen triennal complet des activités opérationnelles de développement des Nations Unies.  Ce cadre, a-t-il précisé, devrait déterminer la suite des activités des Nations Unies et ne devrait être remplacé par aucun autre processus.  Le représentant iranien a rappelé l’importance de respecter le principe de l’appropriation nationale dans la conduite des activités de développement, avant de déplorer que ce principe reçoive moins d’attention qu’il ne le mérite.  La mise en œuvre de l’agenda des Nations Unies pour le développement doit être non politisée, et doit rester libre de toute conditionnalité, a-t-il souligné.  Il s’est également inquiété de la tendance à la baisse de l’aide publique au développement, à plus forte raison dans un contexte de débâcle financière.  Il s’est tout particulièrement préoccupé de la tendance de l’APD à être de moins en moins multilatérale, regrettant notamment que 50% du financement versé dans ce cadre ait été alloué à des projets sociaux et de gouvernance, tandis que les ressources destinées à l’équipement en infrastructures et au renforcement du secteur productif ont drastiquement diminué.


M. Gharibi a dit que l’Iran soutenait toute réforme qui vise à renforcer la capacité des Nations Unies de répondre aux besoins des pays récipiendaires de l’aide.  Il s’est dit persuadé que l’Examen triennal offre un cadre pertinent pour pallier les lacunes de financement des activités opérationnelles et diminue l’incohérence du système.  S’intéressant ensuite à la coopération Sud-Sud, il a fait remarquer que l’année 2009 sera importante à cet égard, puisque la seizième session du Comité de haut niveau sur la coopération Sud-Sud et la Conférence des Nations Unies sur la coopération Sud-Sud sont prévues au cours de l’année.  Il a fait remarquer que, dans le contexte difficile actuel, il importe de commémorer les 30 ans du Plan d’action de Buenos Aires, tout comme de promouvoir le rôle des Nations Unies dans ce domaine.


M. CARLOS ENRIQUE GARCĺA GONZÁLEZ (El Salvador) a déclaré que les activités opérationnelles de développement devaient être examinées dans le contexte actuel d’une crise multidimensionnelle qui touche de nombreux secteurs.  Il est impossible d’isoler l’impact de cette crise mondial des débats relatifs à l’importance d’appuyer les activités opérationnelles de développement des Nations Unies, a-t-il ajouté.  Il a estimé qu’aujourd’hui, la peur constituait la principale menace pour l’économie mondiale, et que la tâche prioritaire de la communauté internationale devait être de rétablir la confiance.  Le moment est venu de relever avec courage et honnêteté le défi qui consiste à réformer en profondeur tout le système financier et monétaire international, a-t-il lancé.  Par ailleurs, le représentant a rappelé l’engagement pris d’augmenter la pertinence, l’efficacité et l’obligation de « redevabilité » du système des Nations Unies en le dotant de ressources suffisantes pour qu’il puisse s’acquitter de ses mandats de manière responsable et efficace.  Il a noté que la légitimité des activités opérationnelles de développement des Nations Unies reposait sur l’impartialité et la neutralité du système. 


M. González a ensuite mis en avant les mesures adoptées par le Gouvernement d’El Salvador dans différents domaines et à tous les niveaux, pour mobiliser les ressources nationales et internationales en faveur du développement durable.  En outre, il a aussi souligné l’importance de l’APD en tant que complément des autres sources de financement du développement.  Il a par ailleurs insisté sur la situation des pays à revenu moyen, demandant que soient mis en place des mécanismes novateurs pour coopérer avec ces États.  Enfin, il a plaidé pour une augmentation de l’APD et des autres ressources additionnelles en faveur du développement, même dans le contexte actuel de crise.  Ce sera la preuve de la volonté collective de lutte contre la pauvreté et la faim dans le monde, a-t-il conclu.


M. TIRTHA RAJ WAGLE (Népal) a souligné l’attachement de sa délégation au renforcement du système des Nations Unies dans les questions relevant du domaine du développement.  Il a salué le processus continu visant à parvenir à une cohérence à l’échelle du système et a mis l’accent sur l’importance d’utiliser la richesse d’expertise du système des Nations Unies acquise aux niveaux national et régional.  Notant que les activités de développement devaient être menées en accord avec les priorités nationales du pays récipiendaire, il a insisté sur le respect de l’efficacité et de la neutralité opérationnelle du système des Nations Unies et sur sa capacité à répondre aux besoins spécifiques d’un pays.  Il a aussi mis en avant la nécessité de posséder des données actualisées afin de faciliter l’évaluation des ressources nécessaires à la mise en œuvre des projets et celle des résultats obtenus par les activités opérationnelles.  Le représentant a par ailleurs souhaité que les pays soient mieux préparés aux nouveaux défis de développement qui émergent actuellement.  Il s’est inquiété du déclin du niveau des contributions financières versées aux Nations Unies, alors que les attentes relatives aux activités de développement sont de plus en plus importantes. 


M. Wagle a déclaré que des ressources adéquates et un soutien continu des partenaires de développement étaient essentiels pour mettre en œuvre ces activités.  Sans une hausse substantielle des ressources, qu’elles soient celles du budget de base ou autres, nous ne pouvons pas nous attendre à un renforcement des capacités des Nations Unies pour pouvoir améliorer l’efficacité de l’assistance, a-t-il insisté.  Il a estimé que la mise en œuvre des activités nationales serait grandement facilitée si le respect des engagements financiers, particulièrement ceux pris en matière d’APD, existait.  Par ailleurs, il a fait remarquer que le Gouvernement du Népal mettait l’accent, dans ses politiques et programmes, sur les partenariats entre secteur public et secteur privé, la parité entre les sexes, les coopératives rurales et les initiatives de développement gérées par les communautés.  Rappelant que la stabilité dépendait bien souvent du développement, le représentant a enfin soutenu que la réussite des efforts déployés à cet effet exigeait un engagement de toutes les parties prenantes, et que la prévisibilité du financement et un partenariat mondial continu étaient indispensables. 


Documentation


Analyse statistique globale du financement des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies pour 2006


Dans le rapport sur l’Analyse statistique globale du financement des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies pour 2006 (A/63/71), le Secrétaire général indique que le montant total des contributions versées aux organismes des Nations Unies au titre des activités opérationnelles en 2006 a atteint 17,2 milliards de dollars des États-Unis, soit une augmentation de 0,4% en valeur nominale et une baisse de 2% en valeur réelle par rapport aux contributions reçues en 2005.  Les dépenses effectuées au titre des activités opérationnelles du système des Nations Unies en 2006 s’élevaient à 16,4 milliards de dollars, ajoute le rapport.


Ce rapport est présenté à la suite de trois résolutions de l’Assemblée générale, dans lesquelles l’Assemblée a prié le Secrétaire général: a) de continuer à élargir la portée et à améliorer le rapport financier annuel sur les activités opérationnelles de développement établi pour le débat du Conseil économique et social; b) de créer, de façon cohérente, un système global, viable et stable de publication de données et de rapports financiers sur les activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies; et c) de présenter brièvement un bilan des progrès réalisés et le tableau des activités envisagées.


Aussi, le rapport soumis en 2008 au Conseil économique et social a-t-il été amélioré, notamment grâce au fait que le Département des affaires économiques et sociales recueille maintenant des données directement auprès de 20 entités contre 7 pour le rapport de 2007.  La partie du budget des entités consacrée aux activités opérationnelles de développement est ainsi comptabilisée aussi bien au titre des contributions qu’au titre des dépenses.  Le rapport montre également des données étayées de tous les fonds et programmes des Nations Unies. 


Le rapport publié sous la cote A/63/71 présente, par ailleurs, la stratégie et les plans à mettre en œuvre pour améliorer le rapport, ceci en vue de créer un système global et viable de publication de données et de rapports financiers sur les activités opérationnelles du système des Nations Unies.  Le Secrétaire général y recommande que le Conseil économique et social encourage la poursuite des efforts déployés dans ce but.


Évolution des contributions versées au titre des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies


Le rapport du Secrétaire général sur l’Évolution des contributions versées au titre des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies et mesures tendant à promouvoir un financement adéquat, prévisible et croissant de l’aide au développement fournie par les Nations Unies (A/63/201) traite de questions touchant à l’augmentation de la base d’aide au développement et des mesures ayant pour objet d’encourager la tendance à la hausse des contributions réelles versées au titre des activités de développement, de favoriser la prévisibilité et de veiller à l’équilibre entre les ressources de base et les autres ressources.  Le rapport fait le point sur les tendances récentes et sur la situation actuelle, analyse les obstacles à une amélioration, et décrit les mesures de suivi prises ou planifiées par le Secrétaire général.


Dans ce rapport, le Secrétaire général indique que la tendance à la hausse du montant total des contributions reçues depuis 2002 par le système des Nations Unies pour financer ses activités opérationnelles a connu un coup d’arrêt en 2006.  Les 17,2 milliards de dollars des États-Unis collectés en 2006 marquent un recul de 2,0% en termes réels par rapport à 2005, précise le rapport.  Parce qu’il est volontaire, le financement des activités opérationnelles est exposé à des réductions lorsque les gouvernements doivent faire face à des restrictions budgétaires, poursuit le rapport.  Il préconise de ne pas reproduire la situation dans laquelle le volume des contributions volontaires apportées aux activités opérationnelles des Nations Unies est déterminé au stade ultime du processus décisionnel des donateurs, en fonction non pas de la qualité et du caractère prioritaire des programmes, mais du montant des fonds non encore affectés.  Il mentionne enfin que le Secrétaire général envisage de donner le coup d’envoi d’une initiative sur les pratiques à recommander en matière de financement multilatéral, qui serait fondée sur les principes de respect mutuel, de responsabilité, et de transparence, et sur la prise en compte des différents mécanismes et structures de financement qui existent dans le système des Nations Unies.


Le rapport estime que le financement de la coopération des Nations Unies en matière de développement devrait être considéré comme faisant partie intégrante de l’effort visant à appuyer au maximum les pays en développement pour qu’ils atteignent les objectifs agréés aux Nations Unies en matière de développement.  Se fondant sur l’avantage comparé et les caractéristiques uniques des activités opérationnelles du système des Nations Unies, il faudrait établir un nouveau mécanisme de financement pour doter ces activités d’une base solide de financement, est-il recommandé.  En même temps, la mise en place d’une base de financement adéquate et son développement doivent aller de pair avec un accroissement de la cohérence, de l’utilité, de l’impact et de l’efficacité du système des Nations Unies, ainsi que de sa capacité de produire des résultats, précise le rapport.


Dans ce rapport, le Secrétaire général souligne que les tendances constatées en ce qui concerne le financement du système des Nations Unies, en particulier le déclin des ressources de base, sont une source de grande préoccupation.  Par-dessus tout, une ferme volonté politique de donner au système des Nations Unies les moyens non seulement d’élaborer des accords et normes internationaux, mais aussi d’aider les pays à mettre en œuvre les engagements pris, est indispensable, conclut le Secrétaire général dans ce rapport.


Incidences de la synchronisation des cycles de planification stratégique des fonds et programmes des Nations Unies


Le rapport sur les Incidences de la synchronisation des cycles de planification stratégique des fonds et programmes des Nations Unies avec l’examen complet des activités opérationnelles de développement (A/63/207) a été élaboré conformément à une résolution dans laquelle l’Assemblée priait le Secrétaire général de lui présenter des recommandations en vue de remplacer l’Examen triennal par un Examen quadriennal afin qu’elle puisse prendre une décision en toute connaissance de cause à ce sujet à sa soixante-troisième session.  Dans ce rapport, le Secrétaire général présente des options pour remplacer l’Examen triennal par un Examen quadriennal et analyse les incidences d’une telle modification sur le processus et sur le cycle de planification des activités de chacun des fonds et programmes considérés, à savoir: le Programme des Nations Unies pour le développement(PNUD), le Programme des Nations Unies pour l’environnement(PNUE), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance(UNICEF) et le Programme alimentaire mondial(PAM).


Le rapport passe en revue les avantages de passer d’un cycle triennal à un cycle quadriennal pour l’Examen complet et souligne notamment que le fait d’adopter un cycle quadriennal permettrait de synchroniser les plans stratégiques des fonds et programmes avec l’Examen complet de manière telle que les plans prennent en compte les orientations émanant de l’Examen.  Un cycle quadriennal donnerait également plus de temps à l’Organisation des Nations Unies pour établir des rapports pour appuyer l’Examen complet de l’Assemblée générale.


Dans ses conclusions, le rapport indique que l’Assemblée générale pourra donc décider de faire passer l’Examen complet d’un cycle triennal à un cycle quadriennal et décider quand tenir le premier Examen complet quadriennal.  Elle pourra en outre recommander que le PNUD, le FNUAP, l’UNICEF et le PAM entreprennent tous les changements nécessaires pour synchroniser leur processus de planification et leur processus budgétaire avec l’Examen quadriennal complet et rendent compte au Conseil économique et social, à sa session de fond de 2009, des modifications faites en fonction du nouveau cycle d’Examen complet.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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