SG/SM/10702

À L’OCCASION DE LA SIXIÈME CONFÉRENCE INTERNATIONALE DES DÉMOCRATIES NOUVELLES OU RÉTABLIES, KOFI ANNAN RÉAFFIRME QU’UNE GOUVERNANCE PARTICIPATIVE EST GARANTE DE DÉVELOPPEMENT

30/10/2006
Secrétaire généralSG/SM/10702
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À L’OCCASION DE LA SIXIÈMECONFÉRENCE INTERNATIONALE DES DÉMOCRATIES NOUVELLES OU RÉTABLIES, KOFI ANNAN RÉAFFIRME QU’UNE GOUVERNANCE PARTICIPATIVE EST GARANTE DE DÉVELOPPEMENT


On trouvera ci-après la déclaration du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à la sixième conférence internationale des démocraties nouvelles ou rétablies, dont il a été donné lecture par M. Amir Dossal, Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour les partenariats internationaux, à Doha, le 29 octobre:


C’est avec un grand plaisir que j’adresse mes salutations à tous les participants à cette importante conférence internationale sur la démocratie.  Je remercie le Gouvernement qatarien d’accueillir cette réunion, un geste qui témoigne de son attachement au progrès et à la modernisation.  Notre reconnaissance s’adresse aussi à la Mongolie pour le dynamisme dont elle a fait preuve à la présidence de la conférence précédente et pour sa contribution active à l’application de la Déclaration d’Ulaanbaatar.


Cette conférence joue maintenant un rôle important dans la promotion des principes de la démocratie.  Sa structure tripartite, qui réunit des gouvernements, des parlements et des représentants de la société civile, permet de faire connaître des expériences démocratiques très diverses.  Et ses travaux ont contribué à mieux faire accepter la gouvernance démocratique à travers le monde.


L’ONU œuvre depuis longtemps à l’appui de la démocratie.  Nous aidons les démocraties naissantes à organiser des élections et encourageons une gouvernance transparente et responsable.  Nous aidons les pays sortant d’un conflit ou de troubles politiques à mettre en place des institutions démocratiques.  Nous apportons une assistance aux parlements d’un tiers des pays en développement.  Ces efforts sont portés par deux convictions : la première est que la démocratie est un droit universel qui n’est l’apanage d’aucun pays ni d’aucune région; la deuxième, qu’une gouvernance participative, fondée sur la volonté du peuple, est le plus sûr chemin vers la liberté, la croissance et le développement.


Bien sûr, le chemin qui mène à la démocratie n’est pas une voie toute tracée, et les obstacles y sont nombreux.  Dans plusieurs régions du monde, certaines populations ont perdu foi dans des modèles politiques et économiques qu’elles perçoivent comme favorisant l’exclusion.  D’autres sont frustrées par l’incapacité de leurs gouvernements à répondre aux besoins des citoyens.  L'absence de voies légitimes pour faire entendre ses revendications et manifester son mécontentement peut entraîner certains vers l’extrémisme et des actes de violence inacceptable.  Une démocratie qui fonctionne bien, en permettant à chacun d’être représenté et de faire entendre sa voix, est aussi un outil de prévention des conflits.


Une démocratie ne peut voir le jour que si elle correspond à une profonde aspiration de la population.  Il appartient ensuite à l’ONU d’appuyer la démocratisation partout où elle le peut.  L’année dernière, j’ai créé le Fonds des Nations Unies pour la démocratie, dont le but est de constituer des alliances en vue de renforcer le tissu démocratique.  La société civile est un partenaire essentiel dans cette initiative.  Et l’ensemble des entités du système des Nations Unies, des spécialistes du développement aux analystes politiques, en passant par les soldats de la paix et les spécialistes des droits de l’homme et de la promotion de la femme, y apportent une contribution active.  La première série de financements vient d’être approuvée pour l’exécution de projets dans 110 pays.  La démocratie ne pouvant se concevoir qu’avec la participation entière et équitable des femmes, la majorité d’entre eux sont des projets axés sur leurs droits fondamentaux.  J’engage chacun d’entre vous à apporter son soutien au Fonds et à le mettre à profit pour promouvoir nos objectifs communs.


Le Fonds pour la démocratie est également représentatif de la réforme à l’œuvre au sein de l’ONU.  J’espère que vous apporterez votre appui à l’Organisation dans les efforts qu’elle continue de déployer pour créer un instrument plus efficace au service de l’humanité.  Dans cet esprit de communauté d’objectifs, je souhaite un plein succès à la conférence.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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