AG/EF/3125

DEUXIÈME COMMISSION: LA DIFFICILE INTÉGRATION DE SES DIMENSIONS ÉCONOMIQUE, SOCIALE ET ÉCOLOGIQUE RETARDE L’AVÈNEMENT D’UN DÉVELOPPEMENT DURABLE

2/11/05
Assemblée généraleAG/EF/3125
Department of Public Information • News and Media Division • New York

Deuxième Commission

20e & 21e séances – matin & après-midi


DEUXIÈME COMMISSION: LA DIFFICILE INTÉGRATION DE SES DIMENSIONS ÉCONOMIQUE, SOCIALE ET ÉCOLOGIQUE RETARDE L’AVÈNEMENT D’UN DÉVELOPPEMENT DURABLE


Menacés par le changement climatique, les petits États insulaires plaident pour une mise en œuvre soutenue de la Stratégie de Maurice


Le développement durable, la mise en œuvre d’Action 21 et du Programme d’action du Sommet mondial pour le développement durable, tenu à Johannesburg en septembre 2002, et le suivi et l’application de la Stratégie de Maurice pour le développement durable des petits États insulaires en développement, ont été aujourd’hui au cœur des débats de la Commission économique et financière.  La Deuxième Commission a également débattue de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes, de la lutte contre la désertification, de la promotion des sources d’énergies nouvelles et renouvelables, de la préservation de la diversité biologique, ainsi que des questions relatives au développement durable des régions montagneuses. 


La notion de développement durable est indissociable des trois piliers qui en sont le fondement, à savoir le développement économique, le développement social, et la protection de l’environnement, a fait valoir le Sous-Secrétaire général chargé du développement au Département des affaires économiques et sociales, M. Jomo Kwame Sundaram, qui a rappelé à cet effet que, dans le Document final du Sommet mondial de septembre 2005, les dirigeants de la planète avaient réaffirmé leur engagement à intégrer ces trois composantes dans les stratégies nationales de développement de chaque État.


« Le nombre élevé des catastrophes naturelles survenues au cours de la dernière décennie nous impose une réflexion sur la viabilité et la durabilité des modes de consommation et de production actuels », ont estimé plusieurs délégations qui, à l’instar du Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Jan Egeland, ont mis l’accent sur l’importance du concept de la « prévention des catastrophes ».  À ce titre, M. Egeland a estimé que la Conférence de Kobé, tenue en janvier 2005, avait été l’occasion d’aborder les causes profondes de ces catastrophes et les voies et moyens qui permettraient d’y faire face.  Il a indiqué à cet égard que le Cadre d’action de Hyogo pour la décennie 2005-2015 qui a découlé des travaux de Kobé constituait une avancée majeure, car bien qu’il ne soit pas juridiquement contraignant, 168 États Membres se sont engagés à y adhérer et à assurer le suivi de son application.  « Si le cadre de Hyogo avait été appliqué au moment où il s’est produit, le tsunami de décembre dernier aurait probablement fait moins de victimes », a constaté Anwarul Chowdhury, le Haut Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement. 


C’est sur la vulnérabilité de ces derniers, notamment aux effets des changements climatiques, que M. Chowdhury a porté l’essentiel de son intervention.  Il a invité la communauté internationale à s’assurer que les petits États insulaires en développement aient les moyens de mettre en œuvre la Stratégie de Maurice, et à veiller à ce que la société civile et le secteur privé participent à la préparation et à la mise en œuvre de leurs plans nationaux afin de ne pas renouveler les erreurs accomplies lors de la mise en œuvre du Plan d’action de la Barbade.  Alors que la vulnérabilité de ces États est accentuée par la pandémie du VIH/sida, par le manque d’ouverture des marchés, et par la faiblesse des transferts de technologies, certaines délégations ont, à l’instar de celle de la République dominicaine, mis en avant la difficulté qu’ils ont à concilier développement économique et protection de l’environnement dans le domaine du tourisme, qui est pourtant la première source de revenus pour beaucoup d’États insulaires en développement. 


Le tourisme et la bioprospection sont deux alternatives pouvant générer des ressources et soutenir un développement durable dans les zones désertiques où l’agriculture ne fait plus vivre les populations, a estimé quant à lui le Ministre algérien de l’environnement, M. Cherif Rahmani.  Intervenant en sa qualité de porte-parole honoraire de l’Année internationale des déserts et de la désertification, prévue en 2006, le Ministre algérien a souhaité que la célébration de cette Année internationale permette de prendre conscience de l’érosion de la bonne gouvernance locale et des conditions de vie dans les zones désertiques ou en voie de désertification.  « Aujourd’hui, nous sommes incapables de renouveler les ressources en terres arables, et cela se traduit par un exode des hommes et pose des problèmes sérieux pour le sort des générations futures », a précisé le Ministre. 


Les délégations suivantes se sont exprimées aujourd’hui devant la Deuxième Commission: Jamaïque (au nom du Groupe des 77 et de la Chine), Royaume-Uni (au nom de l’Union européenne), Indonésie (au nom de l’ANASE), Moldova (au nom du Groupe de GUAM), Monaco, Bangladesh, Algérie, Éthiopie, Chine, Norvège, Costa Rica, Suisse, Maurice (au nom de l’Alliance des petits États insulaires), Japon, Pérou, Malaisie, Islande, Saint-Vincent-et-les-Grenadines (au nom de la CARICOM), Inde, Afrique du Sud (au nom de la SADC), Pakistan, Fédération de Russie, Jamahiriya arabe libyenne et République de Corée. 


La Deuxième Commission poursuivra l’examen des questions relatives au développement durable demain, jeudi 3 novembre, à 9 h 30.


DÉVELOPPEMENT DURABLE  


Note du Secrétaire général sur l’application du Code mondial d’éthique du tourisme (A/60/167)


Cette note du Secrétaire général transmet le rapport de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), qui évalue l’application du Code mondial d’éthique du tourisme.  Adopté le 1er octobre 1999 par l’Assemblée générale de l’OMT, ce Code mondial est un ensemble de principes de base visant à régir le développement du tourisme et à servir de cadre de référence pour les différents acteurs du secteur du tourisme.  Il s’agit de réduire autant que possible les effets négatifs du tourisme sur l’environnement et le patrimoine culturel, tout en s’efforçant de tirer le meilleur parti des avantages qu’il peut procurer en favorisant le développement durable.  Ce Code n’étant pas un instrument juridiquement contraignant, l’adhésion à ses règles s’effectue de manière volontaire.


Le Comité mondial d’éthique du tourisme, organe chargé d’interpréter, d’appliquer et d’évaluer les dispositions du Code, a décidé, en février 2004, de mener une vaste enquête auprès des membres de l’OMT afin d’évaluer le degré d’application du Code mondial d’éthique du tourisme dans le monde et de recenser les mesures prises jusqu’à présent pour le promouvoir et le diffuser.  D’après les informations recueillies auprès de 92 membres à part entière et membres associés de l’OMT lors de cette enquête de 12 mois menée entre 2004 et 2005, près des trois quarts des membres interrogés avaient déjà intégré les principes du Code dans leurs lois, règlements ou plans de développement du tourisme.  Selon le rapport, les résultats permettront au Comité d’élaborer une stratégie à court et moyen terme en vue de mieux promouvoir le Code dans le monde et de faire en sorte que ses dispositions soient davantage appliquées par les acteurs du tourisme.


Dans les conclusions de ce rapport, le Secrétaire général de l’OMT se félicite que les membres de l’Organisation aient accepté le Code mondial d’éthique du tourisme et pris des mesures pour en appliquer les dispositions.  Cinq ans après son adoption, le Code a démontré combien il était utile aux acteurs du tourisme pour développer un tourisme sain et durable sur les plans écologique et social, estime-t-il.  Le rapport souligne également qu’après des débuts difficiles, le Comité mondial d’éthique du tourisme a aujourd’hui adopté la bonne démarche pour examiner les principes et les questions d’éthique relatifs au tourisme et qu’il arrive, par étapes, à mener ses activités de façon satisfaisante et compétente dans l’ensemble.  Quelques adaptations structurelles et administratives demeurent nécessaires pour lui permettre de s’acquitter plus efficacement des tâches importantes qui lui ont été confiées, nuance-t-il.  Enfin, le Secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme s’engage à rendre compte au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, d’ici cinq ans, des faits nouveaux concernant la mise en œuvre du Code d’éthique par les acteurs des secteurs public et privé du tourisme.


Rapport sur la mise en oeuvre d ’Action 21, du programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action 21 et des textes issus du Sommet mondial pour le développement durable (A/60/261)


Le présent rapport rend compte des dernières mesures prises par les gouvernements, les organismes des Nations Unies et les grands groupes pour progresser dans la mise en œuvre des buts et objectifs du développement durable, y compris par le biais de partenariats dans ce domaine.  Il rappelle les résultats des travaux de la Commission du développement durable à sa session directive d’avril 2005, et présente aussi un aperçu des activités menées aux échelles régionale et nationale, ainsi que des activités interinstitutions en cours visant à garantir une suite coordonnée au Sommet mondial pour le développement durable.


Dans ses conclusions et recommandations, le Secrétaire général demande à l’Assemblée générale d’exhorter tous les gouvernements à mettre en œuvre Action 21, le Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action 21 et le Plan de mise en œuvre de Johannesburg.  Il suggère également que l’Assemblée générale demande aux gouvernements de continuer d’apporter leur appui à la Commission du développement durable en organisant des activités entre les sessions, en mettant à la disposition du Secrétariat, en vue d’une diffusion plus large, des exemples de réussites, de pratiques optimales et d’études de cas, et en contribuant au Fonds d’affectation spéciale de la Commission pour l’aider à mener ses travaux, comme il a été demandé lors de la treizième session de la Commission.  Enfin, il souhaite que l’Assemblée demande aux gouvernements donateurs et aux institutions financières internationales de fournir aux pays en développement un appui financier dans les domaines stratégiques et pratiques clefs tels que définis par la Commission à sa treizième session.


Rapport sur la stratégie de Maurice pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement (A/60/401)


Le présent rapport décrit les programmes en cours et ceux qui sont proposés pour appuyer la poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement, dans le cadre des mandats et des plans de travail respectifs des organismes et organes des Nations Unies.  Le rapport présente également une approche globale visant à promouvoir et à renforcer l’application de la Stratégie de Maurice par toutes les parties prenantes, aux échelons national, régional et international. 


Dans ce texte, le Secrétaire général rappelle que la Réunion internationale chargée d’examiner la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement, tenue à Port-Louis (Maurice) du 10 au 14 janvier 2005, a été une occasion importante, 10 ans après, non seulement d’évaluer les progrès accomplis dans l’application du Programme d’action, mais aussi et surtout de réfléchir à la manière d’orienter au mieux les actions futures aux fins d’une mise en œuvre effective du cadre général de développement durable des petits États insulaires en développement.  Il indique que cette Réunion internationale a mis en relief la vulnérabilité des États insulaires et côtiers de faible altitude face aux menaces écologiques.  M. Kofi Annan explique que la Stratégie de Maurice pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement répond directement au besoin identifié d’une mise en œuvre plus spécifique du Programme d’action. À cette fin, ajoute-t-il, la Stratégie de Maurice précise les points critiques nécessitant une attention accrue au sein des domaines d’intervention du Programme et souligne les questions nouvelles qui doivent être intégrées pour que la mise en œuvre du Programme soit plus efficace, dont, entre autres, les suivantes: le VIH/sida et les autres questions sanitaires, qui constituent un défi majeur en matière de développement; les questions de sécurité; l’impact de la disparition progressive des préférences commerciales sur les petits États insulaires en développement.


Le Secrétaire général indique que le message principal de la Réunion internationale de Maurice a été la nécessité d’assurer une application plus efficace et soutenue du Programme d’action.  Il estime que cette mise en œuvre améliorée passe par un examen plus approfondi des vulnérabilités des petits États insulaires en développement et par une action appropriée des instances intergouvernementales dans ce contexte, ainsi que par l’augmentation des ressources financières et techniques pour aider ces pays à promouvoir la mise en œuvre au niveau national par le renforcement des capacités et des institutions.  Toujours dans cette perspective, il insiste sur la promotion d’une approche participative intégrée du développement durable associant la société civile et d’autres parties régionales et internationales concernées, et le renforcement de la coordination de l’appui des organismes des Nations Unies à l’application de la Stratégie de Maurice.


Rapport sur la mise en œuvre de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (A/60/180)


Trois semaines après le puissant séisme et le tsunami survenus le 26 décembre 2004 dans la région de l’océan Indien, la Conférence mondiale sur la prévention des catastrophes, réunie à Kobé au Japon, a adopté les documents de la Déclaration de Hyogo et du « Cadre de Hyogo pour 2005-2015: pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes ».  Le présent rapport souligne que ces deux événements ont exercé une influence considérable, au cours de l’année écoulée, sur la mise en œuvre de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes, issue de la Conférence de Yokohama qui a eu lieu en 1994. 


Le Secrétaire général souligne que la Déclaration et le Cadre d’action de Hyogo, dont les grandes lignes sont résumées dans le présent rapport, marquent un tournant décisif dans la façon dont les catastrophes naturelles sont abordées au niveau mondial, et traduisent la ferme volonté de la communauté internationale de mettre en oeuvre un programme de prévention en la matière.  Présentant le bilan des mesures de suivi prises au titre de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes, il insiste sur l’importance de la réduction des risques, décrivant notamment les progrès réalisés dans la mise en place de systèmes d’alerte rapide à la suite du tsunami. 


Dans ce rapport, M. Kofi Annan indique que, lors de la Conférence de Kobé, en janvier dernier, les États, les organisations internationales et régionales et les autres parties prenantes, se sont engagés, pour les 10 années à venir, à réduire significativement les pertes en vies humaines et les dommages subis par les collectivités et les pays sur les plans social, économique et environnemental après les catastrophes.  À cette fin, il souligne la nécessité de modifier la Stratégie de manière substantielle et de la renforcer, afin de mieux appuyer la mise en œuvre du Cadre d’action de Hyogo et de répondre aux besoins de ses nombreuses parties prenantes.  Selon lui, le Cadre d’action de Hyogo donne un nouvel élan aux initiatives énoncées dans la Stratégie de Yokohama en indiquant les rôles et les attributions dévolus aux groupes de parties prenantes, à titre collectif et individuel, pour sa mise en œuvre et son suivi.


Dans les conclusions et recommandations de ce rapport, le Secrétaire général lance un appel à l’Assemblée générale afin qu’elle approuve la Déclaration et le Cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015 et invite les États, les organisations de la société civile, les organismes régionaux et les organisations internationales, notamment le système des Nations Unies et les institutions financières internationales, à donner suite aux mesures préconisées en vue de sa mise en œuvre, de son suivi et de son appui.  À cet égard, il estime que la mise en œuvre effective et cohérente du Cadre d’action de Hyogo exige un renforcement de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes, renforcement dont les conséquences tragiques du récent tsunami ont confirmé l’urgence.  Ainsi, M. Kofi Annan recommande à l’Assemblée générale de s’associer au renforcement envisagé du système de la Stratégie, notamment en ce qui concerne son secrétariat et son financement sûr et prévisible.


Le Secrétaire général recommande également de renforcer les mécanismes régionaux en vue de la collaboration et du travail en réseau à l’appui des efforts nationaux et locaux pour réduire les risques de catastrophe.  Par ailleurs, il réaffirme la nécessité de développer les capacités mondiales pour axer systématiquement les systèmes d’alerte rapide sur les populations, en couvrant l’ensemble des risques et l’ensemble des pays et des collectivités exposés. Ces systèmes d’alerte rapide devraient, selon lui, mettre à contribution les moyens existants et bien s’intégrer dans les politiques et les plans de gestion des catastrophes et de réduction des risques connexes.


Enfin, M. Kofi Annan appelle les États Membres, leurs collectivités et la communauté internationale à manifester une plus grande volonté politique pour intégrer systématiquement la réduction des risques de catastrophe dans les plans de développement, apporter davantage de ressources, et appliquer dans une plus grande mesure les connaissances acquises dans le domaine de la réduction des risques de catastrophe.  Il précise qu’il faut, d’ici 2015 au plus tard, être en mesure de se prévaloir d’une diminution du nombre de victimes et de collectivités touchées en les dotant de la capacité de gérer les catastrophes et d’en atténuer les effets.


Application des Conventions des Nations Unies relatives à l’environnement (A/60/171)


Cette note du Secrétaire général transmet à l’Assemblée générale les rapports établis par les secrétariats de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique, et de la Convention sur la diversité biologique.


Rapport du Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques sur les travaux de la Conférence des Parties à la Convention


Le rapport indique que la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques a tenu sa dixième session à Buenos Aires du 6 au 17 décembre 2004 et qu’elle a acquis un nouveau souffle avec l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto le 16 février 2005.  La coopération internationale pour la sauvegarde du climat mondial est ainsi entrée dans une nouvelle phase puisque, pour la première fois, les pays industrialisés qui ont ratifié le Protocole ont convenu d’engagements quantifiés pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, indique le rapport.  La Conférence a adopté le programme de travail de Buenos Aires sur les mesures d’adaptation et de riposte et continue d’intégrer l’adaptation dans les négociations sur le climat.  Par ailleurs, la Conférence a achevé l’examen des questions qui étaient restées en suspens lors de l’adoption des Accords de Marrakech, à savoir l’utilisation des terres, le changement d’utilisation des terres et la foresterie.  La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques a désormais un statut quasi universel puisqu’elle compte 189 Parties et que le Protocole de Kyoto a été ratifié par 150 États (au 22 juillet 2005), précise le rapport.


Dans ses conclusions et recommandations, le rapport propose à l’Assemblée générale de prendre note du rapport du Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, tel qu’il a été transmis par le Secrétaire général; de noter les conclusions de la dixième session de la Conférence des Parties à la Convention, qui a été accueillie par le Gouvernement argentin du 6 au 17 décembre 2004; et d’inviter le Secrétaire exécutif à continuer comme par le passé de lui rendre compte des travaux de la Conférence.


Rapport du Secrétaire général sur l’application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique


Le rapport rappelle que, dans sa résolution 59/235 du 22 décembre 2004, l’Assemblée générale a prié le Secrétaire général de lui rendre compte à sa soixantième session de l’application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification.  Dans la même résolution, l’Assemblée a souligné qu’il importait d’appliquer cette convention pour que les objectifs de développement arrêtés sur le plan international, notamment ceux qui sont énoncés dans la Déclaration du Millénaire, puissent être atteints, et a invité tous les gouvernements à prendre de nouvelles mesures pour renforcer son application.  Elle a également invité le Fonds pour l’environnement mondial à renforcer les travaux qu’il mène dans le cadre du domaine d’intervention concernant la dégradation des sols, en particulier la désertification et la déforestation, et a invité le secrétariat du Fonds pour l’environnement mondial et le secrétariat de la Convention à achever rapidement la mise au point du projet de mémorandum d’accord et à le soumettre à la Conférence des Parties à la Convention et au Conseil du Fonds pour l’environnement mondial pour examen et adoption. 


S’agissant des points sur lesquels l’Assemblée générale est appelée à se prononcer, le rapport souligne que la soixantième session a lieu à un moment où la communauté internationale est en train d’évaluer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.  L’Assemblée voudra peut-être, à sa soixantième session, engager de nouveau la communauté internationale à consacrer davantage de ressources financières au développement rural, et en particulier à la remise en état des terres dégradées, où les poches de pauvreté sont extrêmement répandues, suggère le rapport.  Il a été longuement discuté, à la troisième session du Comité chargé de l’examen de la mise en œuvre de la Convention, de la mobilisation et de l’utilisation des ressources financières et des autres appuis apportés par les organismes et institutions multilatéraux.  L’Assemblée voudra peut-être renouveler son invitation aux fonds et programmes des Nations Unies, aux institutions de Bretton Woods, aux pays donateurs et aux autres organismes de développement à accroître leur assistance aux pays touchés en mettant à leur disposition des ressources plus importantes, poursuit le rapport.


Elle souhaitera peut-être demander que la quatrième reconstitution des ressources de la Caisse du FEM soit importante, afin de relever de manière significative le niveau des ressources attribuées à la mise en œuvre de la Convention, au vu des besoins qui ont été démontrés.  Certaines parties n’ont pas encore acquitté leurs contributions obligatoires au budget de base de la Convention. L’Assemblée générale voudra peut-être, comme elle l’a fait l’année dernière, appeler à nouveau les parties à verser ces contributions, qui sont payables sans délai chaque année au 1er janvier.  De plus, par sa résolution 56/196 du 21 décembre 2001, l’Assemblée générale a approuvé la reconduction des liens institutionnels existants et des arrangements administratifs connexes entre le Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies et le secrétariat de la Convention pour une nouvelle période de cinq ans, cet arrangement devant être revu par l’Assemblée générale et par la Conférence des Parties au plus tard le 31 décembre 2006. Ces liens institutionnels s’étant révélés efficaces, l’Assemblée souhaitera peut-être décider, avec l’assentiment de la Conférence des Parties, de reconduire cet arrangement pour une nouvelle période de cinq ans.


Rapport du Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique


Depuis le précédent rapport du Secrétaire exécutif à l’Assemblée générale (A/59/197, sect. III), plusieurs réunions importantes ont eu lieu dans le cadre de la Convention et de son Protocole, notamment la dixième réunion de l’Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (Bangkok, du 7 au 11 février 2005), la deuxième réunion de la Conférence des Parties à la Convention siégeant en tant que réunion des Parties au Protocole de Carthagène (Montréal, du 30 mai au 3 juin 2005), la première réunion du Groupe de travail spécial à composition non limitée sur les aires protégées (Montecatini, Italie, du 13 au 17 juin 2005), la troisième réunion du Groupe de travail spécial à composition non limitée sur l’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages (Bangkok, du 14 au 18 février 2005) et la première réunion du Groupe de travail spécial à composition non limitée sur la responsabilité et la réparation dans le cadre du Protocole de Carthagène sur la prévention des risques biotechnologiques (Montréal, du 25 au 27 mai 2005).  Au 13 juillet 2005, on recensait 188 parties à la Convention et 124 parties au Protocole de Carthagène, précise le rapport.


Dans ses recommandations, le rapport souligne que l’Assemblée générale pourrait, à sa soixantième session, prendre acte des textes issus de la deuxième réunion de la Conférence des Parties siégeant en tant que Réunion des Parties au Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques et des efforts qu’elle déploie inlassablement pour assurer l’application effective du Protocole; prendre acte par ailleurs du résultat des travaux du Groupe de travail spécial à composition non limitée sur les aires protégées à sa première réunion et de ses recommandations en ce qui concerne la conservation et l’exploitation durable de la diversité biologique des zones marines par-delà la juridiction nationale, et notamment de celles qui sont protégées; se féliciter de la création d’un Groupe de liaison sur les conventions concernant la diversité biologique, composé des secrétariats de la Convention sur la diversité biologique, de la Convention sur la conservation des espèces migratrices; de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, de la Convention de Ramsar sur les zones humides, et de la Convention du patrimoine mondial et encourager un renforcement de la coopération afin de promouvoir les complémentarités et de favoriser les synergies entre ces conventions, tout en respectant leur statut juridique indépendant; et de demander instamment aux parties à la Convention qui ne l’ont pas encore fait de ratifier le Protocole ou d’y adhérer le plus tôt possible.


Rapport sur le développement durable dans les régions montagneuses (A/60/309)


Ce rapport du Secrétaire général est soumis en application de la résolution 58/216 dans laquelle l’Assemblée générale a demandé au Secrétaire général de lui rendre compte à sa soixantième session, au titre du point 54 e) de l’ordre du jour provisoire, de l’état du développement durable dans les régions montagneuses, et notamment de lui présenter une analyse générale des problèmes à régler, ainsi que des recommandations pratiques.  Le rapport a été établi par la FAO en collaboration avec les gouvernements, les organismes compétents des Nations Unies et les organisations non gouvernementales.  Le rapport rappelle que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a indiqué, dans le rapport du Secrétaire général présenté à l’Assemblée générale à sa cinquante-huitième session, que l’Année internationale de la montagne avait induit une action efficace et à long terme en vue de la mise en œuvre du chapitre 13 d’Action 21. 


Ce résultat est dû, entre autres, aux moyens suivants, peut-on lire dans le rapport : sensibilisation à l’importance qu’ont les montagnes pour la vie et à la nécessité d’améliorer les environnements de montagne et le bien-être des populations montagnardes; soutien à la création de 78 comités nationaux pour entreprendre l’action au niveau national; et le renforcement des partenariats avec les parties prenantes intéressées par les questions des montagnes, qui a débouché sur le lancement du Partenariat pour les montagnes au Sommet mondial pour le développement durable, tenu à Johannesburg (Afrique du Sud) en septembre 2002.  L’Année a également permis l’adoption de la résolution 57/245 dans laquelle l’Assemblée générale a déclaré le 11 décembre Journée internationale de la montagne, à compter du 11 décembre 2003, et a encouragé la communauté internationale à organiser ce jour-là des manifestations à tous les niveaux en vue de souligner l’importance du développement durable des montagnes.


À une date plus récente, à sa réunion tenue le 1er décembre 2004, le Bureau de l’Assemblée générale a recommandé que la fourniture d’une aide au développement aux pays montagneux pauvres soit inscrite à l’actuel ordre du jour de l’Assemblée générale.  Il avait été également proposé que l’allégement de la dette soit envisagé comme moyen important de lutter contre la pauvreté dans ces régions, indique le rapport.  En février 2005, l’Assemblée générale a adopté la résolution 59/238, dans laquelle elle a décidé d’examiner, à sa soixantième session, au titre de la question intitulée « Développement durable » une question subsidiaire intitulée « Fourniture d’une assistance aux pays montagneux pauvres afin qu’ils surmontent les obstacles dans les domaines socioéconomique et environnemental ».


S’agissant du volet « mobilisation de ressources et mécanismes de financement », le rapport considère que le financement du développement durable des montagnes est devenu une question essentielle, d’autant plus que l’on a mieux pris conscience de l’importance des montagnes à l’échelle mondiale et du fait que les populations montagnardes sont touchées de façon disproportionnée par la pauvreté extrême, l’insécurité alimentaire et d’autres difficultés. Les sources traditionnelles d’aide au développement gardent une importance capitale, mais elles se sont révélées insuffisantes pour faire face aux multiples problèmes et aux besoins urgents des régions montagneuses, constate le Secrétaire général, qui souligne la nécessité de trouver mécanismes de financement nouveaux et innovants (conversion de créances et développement des facilités de microcrédit, par exemple).  Par ailleurs, il indique que le Fonds pour l’environnement mondial offre un potentiel considérable, mais insuffisamment exploité, pour mobiliser des ressources financières en faveur de la conservation et de la mise en valeur des montagnes.


Parmi ses recommandations, le Secrétaire général recommande à l’Assemblée générale d’encourager la poursuite de la mise en place de comités nationaux ou d’arrangements et de mécanismes institutionnels analogues afin de renforcer la coordination et la collaboration intersectorielles pour la mise en valeur durable des zones de montagne; de soutenir les initiatives nationales visant à élaborer et appliquer des plans, des programmes et des projets stratégiques, ainsi que des politiques et des lois pour la mise en valeur durable des montagnes; d’aider les pays en développement et les pays en transition à formuler et appliquer des stratégies et programmes nationaux pour la mise en valeur durable des montagnes par des canaux de coopération bilatérale, multilatérale et Sud-Sud, ainsi que par le biais d’arrangements novateurs; de soutenir les efforts du Partenariat de la montagne et d’encourager la participation des pouvoirs publics, de la société civile et des institutions du secteur privé au niveau national; d’appuyer l’élaboration et la mise en œuvre de nouveaux programmes de communication pour la mise en valeur durable des montagnes à tous les niveaux; d’appuyer les programmes d’éducation et de création de capacités pour encourager la mise en valeur durable des montagnes à tous les niveaux; d’œuvrer en faveur d’un accroissement des investissements et des crédits pour le développement durable des régions montagneuses; et d’appuyer les efforts déployés aux niveaux mondial, régional et national pour que les considérations relatives à la gestion, y compris la régulation de la diversité biologique des montagnes, soient effectivement intégrées dans les grandes orientations fixées pour le développement durable des régions montagneuses.


Rapport sur la promotion des sources d’énergies nouvelles et renouvelables, y compris l’application du Programme solaire mondial 1996-2005 (A/60/154)


Le présent rapport fournit une vue d’ensemble des faits nouveaux concernant le développement et l’utilisation des sources d’énergie nouvelles et renouvelables, des progrès récents des technologies permettant de les exploiter et des programmes internationaux visant à intensifier leur utilisation.  Il offre également un résumé des activités menées au titre du Programme solaire mondial 1996-2005 et du suivi de l’exploitation des sources d’énergie renouvelables effectué dans le cadre du Plan de mise en œuvre de Johannesburg.


Le Secrétaire général constate qu’alors que la communauté internationale s’inquiète de la pénurie persistante d’énergie qui entrave gravement le développement socioéconomique, on continue à avoir besoin de davantage d’énergie provenant de toutes les sources, en particulier dans les pays en développement.  Il rappelle aussi qu’il ne faut pas négliger, à long terme, la question de l’appauvrissement des ressources naturelles, les réserves de pétrole mais aussi de gaz naturel et de charbon n’étant pas infinies.  Ainsi, M. Kofi Annan fait valoir que le développement accéléré et l’utilisation accrue des sources d’énergie nouvelles et renouvelables sont riches en possibilités pour le développement durable, ces sources d’énergie pouvant être utilisées pour fournir des services énergétiques modernes aux pauvres, répondre en partie à la demande mondiale d’énergie, réduire la pollution de l’air, atténuer les changements climatiques et retarder l’épuisement des combustibles fossiles.


Dans les conclusions de ce rapport, le Secrétaire général constate que la proportion totale de l’énergie commerciale produite à partir de sources d’énergie nouvelles et renouvelables reste bien en dessous de son potentiel économique, représentant moins de 3% de l’offre énergétique mondiale.  Toutefois, il indique que, ces dernières années, l’utilisation des sources d’énergie nouvelles et renouvelables a augmenté et, dans de nombreux pays, les décideurs ont pris des mesures pour promouvoir un recours accru à ces sources d’énergie.  Les pouvoirs publics, le secteur privé, les partenariats internationaux, les organisations non gouvernementales et les mouvements associatifs ont tous contribué à l’accroissement des investissements en faveur des énergies renouvelables, précise-t-il. 


M. Kofi Annan souligne également que les sources d’énergie nouvelles et renouvelables font l’objet d’un intérêt accru, particulièrement grâce à la prise de conscience qu’a suscité le Programme solaire mondial 1996-2005, lancé suite au premier Sommet solaire mondial, à Harare, en septembre 1996.  Conformément à l’esprit de ce programme, un nombre considérable de pays industrialisés et de pays en développement ont conçu et mis en œuvre des projets énergétiques locaux et nationaux faisant appel à des sources d’énergie renouvelables.  Le Secrétaire général met également en avant le Plan d’action de Gleneagles relatif aux changements climatiques, à l’énergie propre et au développement durable, adopté à l’occasion du sommet 2005 du G-8, qui traite d’ailleurs de la question.  De plus, l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques offre selon lui l’espoir que de plus gros efforts seront consentis en faveur de la mise en valeur et de l’utilisation des sources d’énergie nouvelles et renouvelables.


Par ailleurs, le Secrétaire général note que dans les pays en développement, une grande partie de la population n’a toujours pas accès aux formes modernes d’énergie, alors que de nombreuses sources intérieures d’énergie, notamment des énergies renouvelables, demeurent inexploitées.  Il estime qu’il faut fournir plus d’efforts aux plans local, national et international pour réaliser les objectifs fixés dans le Plan d’application du Sommet mondial pour le développement durable concernant les énergies renouvelables.  Enfin, le Secrétaire général rappelle que les quatorzième et quinzième sessions de la Commission du développement durable, prévues en 2006 et 2007, porteront sur l’énergie au service du développement durable, la pollution de l’atmosphère et de l’air, les changements climatiques et le développement industriel, et fourniront l’occasion de mettre au point les activités de suivi du Programme solaire mondial 1996-2005.


État d’avancement des préparatifs de l’Année internationale des déserts et de la désertification (2006) (A/60/169)


Préoccupée par l’aggravation de la désertification, en particulier en Afrique, et par ses vastes répercussions sur la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, notamment sur l’élimination de la pauvreté, l’Assemblée générale a adopté, à sa cinquante-huitième session, la résolution 58/211 où elle a déclaré 2006 Année internationale des déserts et de la désertification.  Il s’agissait ainsi de sensibiliser le public à la désertification et de protéger la diversité biologique et les connaissances et traditions des populations touchées par le phénomène.  Ce rapport du Secrétaire général fait suite à cette demande et renseigne sur les mesures prises par le Secrétaire exécutif de la Convention sur la désertification, coordonnateur désigné de l’Année internationale des déserts et de la désertification, pour appliquer la résolution 58/211.  En outre, il décrit les objectifs visés pour l’Année internationale et les initiatives de coordination et de coopération avec les partenaires institutionnels et les Parties à la Convention.


Rappelant la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique, le Plan de mise en œuvre du Sommet mondial pour le développement durable et les initiatives écologiques du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique, la deuxième session du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement et du Forum ministériel mondial pour l’environnement a adopté la décision 22/15, invitant l’Assemblée générale à envisager de déclarer dès que possible une Année internationale des déserts et de la désertification, indique le rapport.  Dans sa résolution 58/211, l’Assemblée générale invite les gouvernements à contribuer aux activités de l’Année et vise à sensibiliser le public à la question afin de protéger la diversité biologique des déserts ainsi que les connaissances traditionnelles des populations touchées par la désertification. 


De plus, elle invite tous les pays à créer des comités nationaux ou des organes de coordination et à célébrer l’Année en organisant des activités appropriées; elle désigne le Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique, comme coordonnateur de l’Année, en association avec le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et d’autres organismes compétents des Nations Unies; elle engage les pays à contribuer, dans la mesure du possible, à la mise en œuvre de la Convention et à lancer des initiatives spéciales pour célébrer l’Année; et enfin elle demande à toutes les organisations internationales compétentes et à tous les États Membres d’appuyer les activités liées à la désertification, y compris la dégradation des sols, qui seront organisées par les pays touchés, en particulier les pays africains et les pays les moins avancés.


Dans ses recommandations, le rapport note qu’un grand nombre de partenaires se sont déjà dits prêts à accorder leur coopération et leur partenariat pour célébrer dignement l’Année internationale des déserts et de la désertification.  Au niveau international, et grâce à la participation active des organismes identifiés dans la résolution 58/211 de l’Assemblée générale ainsi que des autres institutions internationales œuvrant pour l’application de la Convention, un calendrier d’activités provisoire mais prometteur a été convenu.  Au niveau national, après une période de consultations et d’informations, le secrétariat de la Convention a commencé à recevoir des échos encourageants, plusieurs pays se déclarant désireux de jouer un rôle important dans la célébration de l’Année, souligne le rapport. 


Mais, vu le peu de temps dont on dispose, un appui plus actif et une réponse plus prompte des États parties seraient fort souhaitables, observe le Secrétaire général.  De plus, vu la surcharge de travail imposée par l’organisation de l’Année, tous les coûts supplémentaires estimatifs requis pour l’organiser et la célébrer ont été proposés comme activités extrabudgétaires et, par conséquent, inclus dans le document de financement supplémentaire de la Convention.  L’Assemblée générale est donc invitée par le Secrétaire général à encourager les États parties à contribuer au Fonds spécial de la Convention afin d’assurer l’exécution intégrale de la résolution 58/211.


Introduction et présentation de rapports


M. JOMO KWAME SUNDARAM, Sous-Secrétaire général pour le développement au Département des affaires économiques et sociales, est intervenu au nom de M. José Antonio Ocampo, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales.  Il a rappelé que lors du Sommet de septembre 2005, les dirigeants mondiaux avaient réaffirmé leur engagement envers le développement durable et avaient réitéré l’importance d’intégrer les trois piliers du développement durable: le développement économique, le développement social, et la protection de l’environnement.  Il a constaté que de plus en plus de pays intégraient les principes du développement durable dans leurs stratégies de développement local et national.  Depuis le Sommet de Johannesburg, a-t-il poursuivi, les parties prenantes ne se satisfont plus de stratégies orientées vers l’action: elles veulent des mises en œuvre axées sur les résultats.  Il a affirmé que la Commission du développement durable (CDD) était animée de ce même désir et que lors de sa treizième session, en avril dernier, elle s’était concentrée sur des décisions ayant trait aux politiques à appliquer, afin d’accélérer les mesures à mettre en œuvre dans les domaines de l’eau, de l’assainissement et des établissements humains.  Il a expliqué que la CDD-13 avait mis en avant 30 options de politiques et 100 mesures pratiques.  Il a par ailleurs souligné l’importance des énergies renouvelables, dont l’usage permettrait de fournir des services modernes aux pauvres, et s’est félicité que deux prochaines sessions de la CDD se penchent sur cette question.


Il a par ailleurs indiqué qu’il fallait lancer des actions de coopération à long terme pour répondre aux questions posées par le changement climatique.  Il faut tout mettre en oeuvre pour relever ce défi urgent, a-t-il poursuivi, en estimant que la Conférence de Montréal sur les changements climatiques serait l’occasion de renforcer les efforts globaux pour faire avancer les actions lancées dans ce domaine, dans le contexte du développement durable.  Il a enfin déclaré que malgré des progrès, le développement durable demeurait un défi majeur pour la communauté internationale et a indiqué qu’il fallait, à cet égard, agir collectivement et honorer les engagements pris.


M. DAVID DE VILLIERS, Secrétaire général adjoint de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), a présenté le rapport A/60/167.  Il a indiqué que l’industrie du tourisme avait des répercussions sur les performances économiques mondiales et sur l’environnement.  Le tourisme est devenu l’industrie d’exportation la plus importante, elle représente 7,5% des exportations mondiales, et le premier secteur d’emploi au monde, a-t-il dit.  M. de Villiers a cependant mis en garde contre un développement non contrôlé du tourisme, jugeant qu’il fallait développer le tourisme sur la base d’un code d’éthique tel que celui qui est proposé.  Ce code sur l’éthique du tourisme n’est pas contraignant, a-t-il dit, en assurant que les 11 membres du comité désignés par l’OMT pour travailler à ce code d’éthique représentent tous les secteurs d’activités et toutes les régions du monde.  Depuis sa création, le comité présidé par M. Cordobes, Représentant permanent de l’Équateur auprès de l’OMT, a tenu trois séances de travail à Rome, Madrid et Tunis, a-t-il dit.  Le code d’éthique a été traduit dans 35 langues, a précisé M. de Villiers.  Il a rappelé que ce code avait été adopté il y a cinq ans et donnait des directives claires pour le développement de l’industrie du tourisme. 


M. JAN EGELAND, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, a présenté le rapport du Secrétaire général sur la mise en oeuvre de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (A/60/180).  Il a rappelé le nombre sans précédent de catastrophes naturelles survenues cette année, en indiquant que la question de la réduction des catastrophes figurait désormais en bonne place dans l’ordre du jour mondial.  Il a déclaré que si le tsunami ne pouvait être évité, une réaction plus rapide du monde face à la catastrophe aurait pu sauver un grand nombre de vie.  Il a estimé que la Conférence de Kobé, tenue en janvier 2005, avait été l’occasion d’aborder la façon de débattre des causes profondes de ces catastrophes.  Son résultat, le Cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015, est un grand pas en avant, a-t-il estimé, car bien qu’il ne soit pas contraignant juridiquement, 168 États Membres se sont engagés à y adhérer et en assurer le suivi.


M. Egeland a estimé que la mise en œuvre des programmes de réduction des risques et de renforcement des capacités était toujours un défi important à relever par les communautés.  Il s’est dit convaincu qu’en appliquant le Cadre de Hyogo, il y aurait eu moins de victimes lors du tsunami.  Ainsi, il a fait valoir que des mesures simples pouvaient permettre de renforcer la résilience des communautés et a notamment cité l’application de codes de construction pour les écoles et les hôpitaux, l’entretien des digues, et la mise en place de systèmes d’alerte rapide au niveau local.  Enfin, il a souligné l’importance de fournir des moyens financiers pour la prévention des catastrophes naturelles, notamment par des contributions volontaires et prévisibles des États Membres, et de renforcer les partenariats avec les donateurs pour disposer d’un financement prévisible.  Il a aussi noté qu’il fallait consolider les partenariats avec la communauté scientifique pour accroître la compréhension de ces phénomènes et les capacités à y faire face.


M. HAMA ARBA DIALLO, Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, a introduit le rapport soumis à la Commission sur l’application de la Convention dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique (A/60/171) et sur l’état d’avancement de l’Année internationale des déserts et de la désertification (A/60/169).  Il a indiqué que ce rapport mettait en avant les synergies entre les diverses parties prenantes pour la mise en œuvre de la Convention.  Il a indiqué que lors de la septième session de la Conférence des parties, le principe de la conclusion d’un mémorandum avec le Conseil du Fonds pour l’environnement mondial avait été approuvé.  La Conférence des parties a invité les différentes instances de la Convention-cadre sur la lutte contre la désertification à intensifier leurs efforts.  Évoquant les préparatifs de l’Année internationale des déserts et de la désertification, M. Diallo a indiqué que l’objectif était de sensibiliser la communauté internationale sur les dispositions de la Convention sur la désertification et sur la Convention sur la diversité biologique.  Il a ensuite recommandé un maintien des niveaux de financement des activités, regrettant la décision prise par la Conférence des parties de réduire les contributions, décision qui affectera le travail du Secrétariat exécutif. 


M. RICHARD KINLEY, Responsable de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, a présenté le rapport du Secrétaire exécutif de cette Convention sur les travaux de la Conférence des Parties à la Convention (A/60/171).  Il a estimé que cette année avait été historique, avec notamment l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto, qui a donné un nouvel élan aux efforts déployés dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques.  Il a expliqué que la Conférence des Parties à la Convention (COP-10), qui s’est tenue en décembre 2004 à Buenos Aires, avait permis d’adopter un programme de travail sur les mesures d’adaptation et de réaction, qui permettraient d’intégrer la question des changements climatiques dans les stratégies de développement durable.  La COP-11, a-t-il poursuivi, devrait adopter un programme quinquennal sur les aspects scientifiques, techniques et socioéconomiques de l’impact des changements climatiques.  Il a souligné les progrès accomplis dans le cadre du « Mécanisme pour un développement propre », adopté en 2001, et qui vise à mettre en place des projets pour réduire les émissions de gaz dans les pays en développement.  Le premier projet a été lancé en novembre 2004, a-t-il noté, et 300 autres projets attendent d’être mis sur pied.  Il a aussi indiqué que la COP-10 avait pour sa part appuyé le financement visant à assurer une assistance aux pays en développement pour qu’ils puissent faire face aux changements climatiques.  S’agissant de la Conférence de Montréal des Parties au Protocole de Kyoto, prévue du 28 novembre au 9 décembre prochain, il a souhaité que des décisions concrètes y soient prises afin de faire avancer les questions concernant l’adaptation aux changements climatiques et celles ayant trait au financement des programmes. 


M. CONROD HUNTE, Officier de liaison pour la Convention sur la diversité biologique, a présenté le rapport du Secrétaire général (A/60/171) en faisant état des recommandations issues de la deuxième réunion de la Conférence des parties à la Convention, tenue à Montréal du 30 mai au 3 juin 2005, ainsi que de celles de la première réunion du Groupe de travail ad hoc sur les zones protégées, qui s’est tenue à Montecatini, en Italie, du 13 au 17 juin 2005.  Le Groupe a identifié plusieurs recommandations, parmi lesquelles celles ayant trait à la protection des zones marines protégées, à la mobilisation des ressources financières, au développement d’instruments de suivi et de protection aux niveaux national et régional, au renforcement des capacités, et à l’établissement de règles et d’indicateurs pour le suivi, a indiqué M. Hunte.  Revenant ensuite sur les recommandations de la dernière réunion du Groupe de travail ad hoc sur la mise en œuvre et le suivi de la Convention sur la diversité biologique, à Montréal, du 5 au 9 septembre 2005, M. Hunte a insisté sur la création et la mise en œuvre de mécanismes de suivi, dans la perspective de l’atteinte des objectifs définis d’ici 2010, et sur la coopération avec le secteur privé dans la mise en œuvre de la Convention. 


M. CHERIF RAHMANI, Ministre de l’environnement de l’Algérie et porte-parole honoraire de l’Année internationale des déserts et de la désertification 2006, est intervenu pour faire part des préparatifs de célébration de cette Année internationale.  Rappelant que le désert avançait, il a indiqué que cette situation était due, entre autres, à la relation entre les hommes et les stocks de ressources naturelles, qui est de plus en plus aggravée par le poids démographique croissant, et son impact sur des terres peu productives et une eau qui se fait rare.  Aujourd’hui, nous sommes incapables de renouveler les ressources de terres arables, et cela se traduit par un exode des hommes et pose des problèmes sérieux pour le sort des générations futures, a précisé le Ministre.  Il a regretté que le savoir-faire ancien et les pratiques traditionnelles durables aient été remplacés par les techniques actuelles, qui ont eu des effets néfastes sur la gestion des ressources du désert. 


L’Année internationale doit permettre de prendre conscience de cette érosion de la bonne gouvernance locale et de remettre à jour ce savoir-faire, a-t-il plaidé.  Il a noté qu’il fallait développer des politiques alternatives, car l’agriculture ne fait plus vivre les populations des déserts.  Parmi les opportunités existantes, il a cité le tourisme et la bioprospection, entre autres.  Le Ministre a ensuite déclaré que cette Année internationale devait être l’occasion pour la communauté internationale de réaffirmer ses engagements et ses intentions dans le domaine de la désertification.  Cette question est globale et est liée entres autres, à la perte d’un patrimoine, a-t-il insisté.  Il a demandé que l’Année serve à informer, à éclairer, à sensibiliser le monde sur les déserts et donne une visibilité à la politique des gouvernements, des autorités locales mais aussi de la communauté internationale dans ce domaine.  Il a par ailleurs fait part des nombreux évènements organisés dans le cadre de la célébration de cette Année, et a cité des conférences, un festival des cultures et civilisations des peuples du désert, l’inauguration d’un Institut du désert en Algérie, et des expositions en Suisse, en Allemagne, en France et en Italie.  Il a aussi indiqué qu’en accord avec le PNUE, il avait été décidé que la Journée mondiale pour l’environnement se tiendrait à Alger sur le thème des déserts et de la désertification.  Le Ministre algérien a rappelé la tenue d’une grande Conférence des ministres de l’environnement sur ce thème à Alger, en octobre 2006.  Il a terminé en déclarant que le monde ne pouvait vivre en paix face à l’avancée des déserts.  À cet égard il a évoqué le phénomène de l’exode des populations affectées par cette catastrophe, que l’on observe notamment en Afrique.


            M. ADNAN AMIN, Chef du bureau du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) de New York, a présenté le rapport de la 23ème session du Conseil d’administration du PNUE (A/60/25).  Il a précisé que plus de 1 500 personnes, dont une centaine de ministres, avaient participé à cette session, tenue en février dernier à Nairobi.  Deux questions ont été abordées lors du segment ministériel, a-t-il indiqué en mentionnant d’abord la commémoration du 60ème anniversaire, et ensuite la contribution du PNUE à la prochaine session de la Commission du développement durable.  Le changement des schémas de production et de consommation non durables; la protection de l’environnement; la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement font partie des points que le Conseil d’administration a abordé.  L’intégration de la durabilité environnementale dans toutes les stratégies nationales de développement a été recommandée par les ministres, a indiqué le représentant du PNUE, suggérant que des mécanismes idoines soient trouvés à cette fin.  Les ministres ont également recommandé la mise en place de mécanismes de financements innovants pour le développement durable, notamment par un accroissement de l’aide publique au développement.  Ils ont aussi recommandé l’élaboration de projets d’infrastructures moins onéreux centrés sur les préoccupations des populations les plus pauvres, a-t-il ensuite dit, avant de souligner que la réunion de Naïrobi avait également préparé un programme de travail pour la mise en œuvre de la Déclaration de Maurice sur les petits États insulaires en développement.  Le budget du PNUE est de 144 millions de dollars, a-t-il précisé, en notant que ce budget était en progression, en particulier pour ce qui est des contributions volontaires orientées vers certains programmes. 


Mme FLORENCE CHENOWETH, Directrice du Bureau de liaison de la FAO auprès du Siège des Nations Unies, a présenté le rapport du Secrétaire général sur le développement durable des régions montagneuses (A/60/309).  Elle a expliqué que les gens vivant dans les montagnes avaient beaucoup de difficultés à assurer leur survie alimentaire dans ces zones de haute altitude.  Un nombre disproportionné de personnes mal nourries vit dans les montagnes, a-t-elle précisé.  Elle a constaté que la prise de conscience face à ce sujet avait augmenté, mais a regretté que malgré ces avancées, de nombreux défis restent à relever pour parvenir au développement durable et réduire la pauvreté dans les zones montagneuses.  Afin d’y répondre, a-t-elle poursuivi, il faut mieux coordonner la coopération entre les gouvernements, la société civile et les agences de développement, et obtenir des financements et des investissements plus importants pour ces régions.  Mme Chenoweth a souligné que ces régions bénéficiaient de nombreuses opportunités de changements et a notamment insisté sur le Partenariat pour les montagnes, lancé lors du Sommet de Johannesburg en 2002.  C’est un outil et un cadre pour accroître la coopération et l’engagement à long terme envers ces régions.  Ce processus comprend à l’heure actuelle 44 pays, 14 organisations intergouvernementales, et 68 ONG et groupes de la société civile et du secteur privé.  La représentante de la FAO a estimé qu’il fallait augmenter considérablement l’appui apporté aux communautés des montagnes afin d’atteindre des résultats positifs sur le long terme, d’améliorer la vie de ces populations, et de protéger l’environnement fragile des montagnes.


Échange interactif


Interrogé sur l’évaluation des écosystèmes par le Président de la Commission, le Chef de Bureau du PNUE a expliqué que l’objectif visé était d’évaluer leur impact sur la viabilité des modèles de développement adoptés.  Il a proposé qu’une séance d’information sur ce point soit organisée à l’intention des délégations de la Deuxième Commission, avec la participation d’universitaires. 

Interrogée à son tour sur les différentes réunions visant à structurer un mécanisme de coordination et d’alerte rapide, la représentante d’OCHA a indiqué que le PNUD appuyait activement les pays affectés par le tsunami et qui souhaitent mettre en place des systèmes nationaux d’alerte rapide. Le système d’alerte globale est quant à lui coordonné depuis Perth, en Australie, a-t-elle précisé. 


Le représentant de la République dominicaine, intervenant sur la question du tourisme, s’est interrogé sur l’équilibre à trouver entre l’impact économique du tourisme de masse et les aspects environnementaux de ce phénomène.  La République dominicaine accueille chaque année 2,2 millions de touristes et ils jouent un rôle clef dans la croissance économique du pays, a-t-il dit en faisant part des soucis de sa délégation concernant les risques posés à l’environnement.  Saluant l’engagement en faveur de la durabilité environnementale, le représentant de Tuvalu a demandé pour sa part au Secrétaire exécutif par intérim de la Convention sur les changements climatiques où en était le débat sur le prochain budget biennal, compte tenu de l’importance du programme d’action.


Le défi consistant à équilibrer les aspects financiers et environnementaux du tourisme ne doit pas être négligé, a répondu le Secrétaire général adjoint de l’Organisation mondiale du tourisme.  « Si le tourisme n’est pas durable, s’il ne repose pas sur des bases saines, il sera difficile pour les pays concernés de maintenir cet équilibre à long terme », a-t-il indiqué.  Pour sa part, le Secrétaire exécutif par intérim de la Convention sur les changements climatiques, a estimé que les réductions budgétaires ne devraient pas sensiblement affecter le travail du Secrétariat exécutif, certains programmes peuvent être financés par des contributions volontaires. 


M. ANWARUL K. CHOWDHURY, Haut Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral, et les petits états insulaires en développement, a commenté le rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la Stratégie de Maurice en faveur des petits États insulaires en développement.  Il a estimé que cette Stratégie marcherait beaucoup mieux si elle était rapprochée des préoccupations des pays concernés.  Le processus doit être volontariste et dynamique, a-t-il dit, invitant les institutions concernées des Nations Unies à appuyer les organisations régionales et sous-régionales à mettre en place des mesures pour l’application de la Stratégie de Maurice.  Trois rencontres régionales ont eu lieu, a-t-il dit.  Il a ajouté que dans deux semaines, à Rome, une réunion de suivi serait organisée.  « Il faut veiller à ce que les petits États insulaires en développement aient les moyens de mettre en œuvre les plans d’application, et veiller à ce que la société civile et le secteur privé participent à la préparation et à la mise en œuvre des plans nationaux afin de ne pas renouveler les erreurs du Plan d’action de la Barbade », a-t-il dit.  L’appui très fort du Document final du Sommet mondial de 2005 à la Stratégie de Maurice traduit bien les priorités redéfinies de la communauté internationale, a dit M. Chowdhury, avant d’attirer l’attention de la Deuxième Commission sur les problèmes additionnels posés à la Stratégie de Maurice, notamment la pandémie du VIH/sida, l’ouverture des marchés et les transferts de technologies.  Évoquant ensuite le rapport du Secrétaire général sur l’atténuation des catastrophes naturelles, M. Chowdhury a souligné que les sociétés étaient devenues plus vulnérables au cours des dernières années à de telles catastrophes.  Ces catastrophes ont un impact double.  Elles touchent des zones exposées et affectent des populations vulnérables, a-t-il dit.  La plupart des pays n’ont pas les moyens de faire face, sur les plans financiers, techniques et humains, à ces catastrophes, a souligné M. Chowdhury. 


Débat général


M. BYRON BLAKE (Jamaïque), qui intervenait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, s’est félicité des résultats obtenus par la CDD-13, et notamment, l’élaboration de 30 options politiques et de 100 mesures pratiques afin d’accélérer les développements en matière d’eau, d’assainissement et d’établissements humains.  Afin d’assurer la mise en oeuvre et le suivi d’Action 21 et du Plan de mise en oeuvre de Johannesburg, il a souligné qu’il était important de soutenir la CDD et de fournir aux pays en développement le financement nécessaire pour appliquer les décisions de la CDD-13.  Il a indiqué que les questions qui seront abordées lors de la CDD-14 et de la CDD-15, à savoir l’énergie, le changement climatique, le développement industriel et la pollution, étaient cruciales.  Il a ainsi demandé des statistiques sur la mise en œuvre des engagements liés aux OMD, au Plan de mise en oeuvre de Johannesburg, à la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques et au Protocole de Kyoto.  Il a aussi mis en avant l’importance des partenariats concernant le travail de la CDD et a souhaité que le secteur privé soit encouragé à y participer plus largement, afin de générer des nouvelles ressources financières et techniques.


S’agissant de la Stratégie de Maurice, il s’est dit inquiet par le manque de capacité du système des Nations Unies à fournir un soutien technique pour sa mise en œuvre.  Il a aussi déploré qu’en ce qui concerne la gouvernance, rien n’ait été fait pour améliorer la cohérence globale et créer un environnement favorable au niveau international.  Il a émis l’espoir que la reconnaissance, par le Sommet de septembre, des besoins spécifiques des PIED, permettrait aux institutions internationales et aux donateurs de donner une réponse positive à la mise en oeuvre de la Stratégie de Maurice.  Rappelant que la Conférence de Kobé demandait aux institutions financières internationales d’intégrer le Cadre d’action de Hyogo dans leurs propres stratégies, il a estimé que cette approche devrait augmenter la cohérence entre l’action menée au niveau national et celle conduite au niveau international en ce qui concerne la réduction des catastrophes naturelles.  M. Blake a aussi apporté son appui à la proposition du Secrétaire général demandant aux Nations Unies d’assumer un rôle de meneur en ce qui concerne le développement de capacités pour l’élaboration de systèmes d’alerte rapide centrés sur les personnes.  Il a par ailleurs noté que malgré l’optimisme démontré lors de la dixième Conférence des parties à la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques, aucun consensus n’avait pour l’instant vu le jour sur la première Conférence des Parties au Protocole de Kyoto, à Montréal à la fin du mois.  Rappelant l’engagement pris lors du Sommet de septembre d’aider les pays en développement à travers une coopération pratique, il a demandé que les mots soient suivis d’actions. 


M. Blake a déploré le manque d’action, malgré les engagements pris, en ce qui concerne les recommandations du cadre de la Convention des Nations Unies sur les déserts et la désertification, au niveau des parties et au niveau national.  Il a aussi souligné que cette Convention souffrait plus que tout autre programme de l’ONU, d’un manque de fonds criard.  Il a en outre réitéré la demande émise par le Groupe des 77 et de la Chine visant à ce que le Secrétaire exécutif de cette Convention puisse négocier avec les pays en développement un règlement des arriérés de contributions dus depuis plus de deux ans.  C’est un moyen pour les pays pauvres, malgré leur manque de ressources, de signifier leur appui et leur engagement envers cette Convention, a-t-il conclu.


M. ADAM THOMSON (Royaume-Uni), a déclaré, au nom de l’Union européenne, qu’il était important de rappeler ce qui avait été convenu lors du Sommet du Millénaire sur la question du développement durable, en particulier pour ce qui est de ses trois piliers économique, social, et environnemental.  Réaffirmés lors de la Conférence de Monterrey et du Sommet de Johannesburg, en 2002, ces objectifs doivent être accompagnés d’une stratégie basée sur la bonne gouvernance, a-t-il dit en exhortant l’Assemblée générale à assurer un suivi des principales réunions des Nations Unies sur la base d’indicateurs prédéfinis.  Évoquant l’aspect environnemental du développement durable, le représentant du Royaume-Uni a salué le rapport du dernier Conseil d’administration du PNUE, en particulier pour ce qui est du budget 2006-2008, du plan stratégique sur le renforcement des capacités et l’appui technologique, ainsi qu’en ce qui concerne la gouvernance environnementale.  L’Union européenne est favorable à la transformation du PNUE en une institution spécialisée des Nations Unies, basée à Nairobi, avec un mandat renforcé et un financement stable, adapté et prévisible, a-t-il dit. 


L’Union européenne est également favorable à la promotion d’une utilisation durable des ressources en eau, et, à cette fin, elle a lancé une facilité de financement pour l’eau, lors du Sommet de Johannesburg, en 2002, et demeure déterminée à assister les pays en développement, en particulier les pays ACP, à intégrer les questions de gestion durable de l’eau dans leurs stratégies nationales.  S’agissant des petits États insulaires en développement, le représentant de l’Union européenne a fait valoir que la Stratégie de Maurice fournissait une feuille de route adaptée aux défis rencontrés par ces pays, et a assuré que l’Europe travaillerait étroitement avec les autres parties prenantes pour assurer la mise en œuvre de la Stratégie, en tenant compte des trois piliers du développement durable.  Intervenant sur la question de la réduction des catastrophes naturelles, le représentant du Royaume-Uni a estimé que le Cadre d’action de Hyogo devait disposer d’un soutien accru de la communauté internationale.


S’agissant des changements climatiques, le représentant du Royaume-Uni a estimé que la prochaine réunion de Montréal serait un jalon historique, dans la mesure où elle marquerait l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto et des arrangements de Marrakech.  L’Union européenne souhaite que soit trouvé un arrangement pour la mise en œuvre de la Convention sur les changements climatiques au-delà de 2012, a-t-il dit, en proposant ensuite la création d’un marché mondial du carbone, un meilleur transfert des technologies propres, et une réaffirmation du principe des responsabilités communes mais différenciées.  Dans le domaine des ressources énergétiques, il a proposé des mesures pour accroître la sécurité énergétique qui s’appuieraient sur des principes écologiques et le développement des énergies renouvelables.  À cette fin, il a jugé important de réactiver la coalition de Johannesburg sur les énergies renouvelables, faisant valoir que le succès des stratégies mises en œuvre dépendait des investissements privés, de l’implication de la société civile, et de la volonté politique.  L’Union européenne a mis en place une Facilité de financement énergétique, dans le cadre de la coopération avec les pays ACP, afin de soutenir les échanges énergétiques transfrontaliers et le développement énergétique dans les zones rurales dans les pays en développement, a-t-il indiqué. 


Le représentant de l’Union européenne a également mentionné la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et réaffirmé l’appui de l’Union, notamment dans la perspective de l’Année internationale prévue en 2006 sur ce thème.  Pour ce qui est de la biodiversité, il a invité les États Membres à promouvoir les aires protégées, en particulier en milieu marin, afin de préserver les écosystèmes marins.  Nous perdons une quantité élevée de biodiversité chaque année, a dit le représentant du Royaume-Uni, qui a estimé que ce phénomène avait un impact critique sur les changements climatiques.  Enfin, le représentant de l’Union européenne a salué les résultats enregistrés par UN-Habitat tout en l’exhortant, conformément au rapport du Bureau des services du contrôle interne, à améliorer la planification stratégique et la mobilisation des ressources, et à poursuivre le programme de transition vers une organisation effective.  


M. REZLAN ISHAR JENIE (Indonésie), qui prenait la parole au nom des États de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (ANASE), a rappelé que le meilleur moyen pour les pays en développement de mobiliser des ressources et d’augmenter le niveau de vie de leurs populations, était de parvenir à une croissance économique durable.  À cette fin, il a souligné qu’il était important que les pays développés redoublent d’efforts, au niveau international, pour créer un environnement favorable qui prenne en compte le fait que tous les pays ne sont pas au même stade de développement et que certains manquent de capacités financières, institutionnelles et technologiques.  M. Ishar Jenie a exhorté les pays développés à tout faire pour parvenir à l’objectif de verser 0,7% de leur PNB à l’aide publique au développement (APD).  Rappelant que la région Asie-Pacifique comprend les deux tiers du milliard de pauvres du monde, il a déclaré qu’une forte volonté politique et des actions décisives étaient nécessaires pour y éradiquer la pauvreté.  Il a ainsi noté que la coopération régionale devait être liée à celle menée au niveau international afin de faciliter la réalisation des OMD, et a fait part de l’amélioration de la collaboration de l’ANASE avec le système des Nations Unies et les agences régionales de développement. 


S’agissant des catastrophes naturelles, le représentant a déclaré que si cette question n’était sérieusement abordée, les pays en développement ne pourraient atteindre un développement durable, comme l’a démontré le tsunami de décembre 2004.  À cet égard, il s’est félicité de la proposition du Secrétaire général de renforcer les mécanismes régionaux de collaboration.  Il a en outre souligné que l’ANASE avait conclu un Accord pour la gestion des catastrophes et la promotion des réponses d’urgence, en juillet 2005.  Cette initiative crée un cadre régional juridiquement contraignant visant à mettre en oeuvre des programmes de réduction des risques dans la région d’Asie du Sud-Est.  M. Ishar Janie a estimé que la promotion d’un usage efficace des énergies, et l’utilisation d’énergies renouvelables devaient devenir des priorités.  Ceci, a-t-il précisé, exige des transferts et des innovations technologiques et un renforcement des capacités des pays en développement.  Dans ce contexte, il a mis en avant le rôle de la CDD-14, qui abordera ces thèmes et évaluera le niveau d’application du Plan de mise en oeuvre de Johannesburg sur ces secteurs.  Saluant l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto, il a déclaré que l’ANASE se tenait prête à participer activement à la première Conférence des Parties à ce Protocole, prévue à Montréal. 


Intervenant au nom du Groupe GUAM, M. VSEVOLOD GRIGORE (Moldova), a estimé que seule une action collective permettrait d’atteindre les objectifs du développement durable, avant de mettre en exergue les stratégies nationales initiées dans le cadre d’approches intégrées au niveau régional.  L’objectif est de promouvoir une utilisation durable des ressources naturelles et de nouveaux modes de production et de consommation, a-t-il indiqué.  Se félicitant ensuite de l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto, le représentant de la République de Moldova a souhaité qu’un cadre soit défini pour la gestion des changements climatiques au-delà de 2012, sur la base d’une responsabilité commune mais différenciée.  Nous attendons avec intérêt l’Année internationale des déserts et de la désertification en 2006, a-t-il dit, avant de se féliciter de l’adoption du Cadre d’action de Hyogo pour la prévention des catastrophes et la réduction des risques qu’elles posent.  Nous accordons une importance cruciale au rôle de coordination des Nations Unies dans la mise en œuvre et le suivi du cadre de Hyogo, a-t-il dit, avant de plaider pour la création et la mise en œuvre de stratégies nationales et régionales de développement des énergies renouvelables. 


M. GILLES NOCHES (Principauté de Monaco) a noté que de nombreux problèmes écologiques, liés au manque d’équité sociale et de développement économique, faisaient obstacle à la réduction de la pauvreté et au développement durable, créant ainsi un cercle vicieux de la pauvreté.  Il a déclaré que la réalisation des OMD devait s’appuyer sur la viabilité environnementale.  Les conséquences de la dégradation de l’environnement sont susceptibles d’anéantir toute tentative de développement et représentent une menace pour la survie de l’espèce humaine, a-t-il insisté.  Il a ainsi jugé indispensable d’intégrer prioritairement et systématiquement la protection de l’environnement à toute action entreprise par la communauté internationale.  Il a fait part des efforts de la Principauté de Monaco pour venir en aide aux populations sinistrées, notamment par le tsunami, mais aussi par la famine au Niger, les inondations au Guatemala, et le séisme au Pakistan.  Il a annoncé que Monaco, consciente des risques climatiques, ratifierait très prochainement le Protocole de Kyoto et prendrait des mesures internes pour réduire ses émissions de gaz à effets de serre.  Il a ensuite indiqué que Monaco s’engagerait au niveau international en coopérant avec des pays en développement ou en transition sur la mise en oeuvre de projets concrets dans ce domaine.  Il a aussi fait part du soutien de la Principauté au Secrétariat de l’UNCCD.  Enfin, il a estimé que la protection de l’environnement exigeait la mise en place d’une structure intégrée, afin de coordonner les actions, et a réitéré son appui à la transformation du PNUE en une Organisation des Nations Unies pour l’environnement (ONUE). 


M. ABDUL ALIM (Bangladesh) a estimé qu’il était essentiel de renforcer la résilience des pays en développement aux effets des catastrophes naturelles au moment où celles-ci sont de plus en plus fréquentes et dévastatrices.  Indiquant que la Conférence de Kobé avait, à cet égard, constitué une étape cruciale, il a déclaré que le Plan d’action de Hyogo offrait une approche globale, systématique et stratégique de réduction des vulnérabilités et des risques encourus face à ces catastrophes.  Il a particulièrement insisté sur le besoin de développer des systèmes d’alerte rapide au niveau régional.  De plus, il a fait valoir que l’information et l’échange de données étaient vitaux pour l’efficacité de ces systèmes d’alerte.  Les pays vulnérables aux catastrophes doivent avoir accès aux informations d’alertes rapides sans restriction et en temps opportun, a-t-il précisé.  Il a expliqué que, dans son pays, le Gouvernement était passé d’une approche conventionnelle de réponse aux catastrophes à une culture globale de la réduction des risques en incluant la préparation, l’alerte rapide, la réduction des risques et la préparation à la gestion des catastrophes.  Il a aussi indiqué que son pays avait mis en place un plan d’action de réduction des risques qui visait notamment à professionnaliser le système de gestion des catastrophes, à renforcer les systèmes de réponse d’urgence, et à faire participer les communautés.  Toutefois, a-t-il poursuivi, nos possibilités d’action sont restreintes par notre manque de ressources et de technologies.  Il a rappelé que le Bangladesh courait des risques de séismes et de cyclones et a demandé la mise en place d’un système d’alerte perfectionné dans la Baie du Bengale afin de protéger la population de la région. 


Saluant l’initiative de l’Année internationale des déserts et de la désertification, qui va être célébrée en 2006, M. MOHAMED SOFIANE BERRAH (Algérie) a indiqué que l’objectif devait avant tout être de sensibiliser la communauté internationale sur la détresse quotidienne des populations dont les moyens de subsistance sont gravement menacés par la sécheresse et l’avancée du désert.  Les plus graves incidences de ce phénomène sont vécues par les populations du continent africain, puisque près des deux tiers de sa superficie globale sont constitués de déserts ou de terres arides, a observé M. Berrah, avant d’inviter les États Membres à soutenir la Convention des Nations Unies contre la désertification dans son double combat contre la pauvreté et la désertification.  La lutte contre la désertification est une entreprise de grande envergure qui ne s’arrête pas aux frontières du politique, a dit ensuite le représentant de l’Algérie.  Elle requiert des moyens techniques et financiers importants que les États en développement ne peuvent pas fournir à eux seuls.  C’est donc d’un partenariat international que cette Convention a besoin, a-t-il poursuivi, avant de plaider pour une coopération régionale et sous-régionale jugée cruciale, et qui pourrait s’inscrire dans le cadre du NEPAD.  Dans ce cadre, a-t-il dit, la priorité a été donnée au développement de l’agriculture, qui constitue 40% du PIB africain, afin d’assurer un emploi durable et une sécurité alimentaire aux populations.  L’Algérie dispose sans ce cadre d’un Plan National de développement agricole et rural, qui contribue à créer les conditions techniques, économiques et sociales à même de faire jouer à l’agriculture un rôle plus dynamique dans la croissance durable et dans la lutte contre la dégradation des sols et l’insécurité alimentaire. 


M. FESSEHA TESFU (Éthiopie) a indiqué que son pays avait lancé un programme afin d’accélérer les progrès dans les secteurs de l’eau, de l’assainissement et des établissements humains, comme cela est préconisé par la CDD-13.  Il a fait part de résultats encourageants, comme l’augmentation de l’accès à l’eau salubre et le renforcement des capacités de développement urbain durable avec l’aide d’ONU-Habitat.  Il a aussi remarqué que le Programme national de développement durable et de stratégie de réduction de la pauvreté était centré, entre autres, sur le renforcement des efforts pouvant répondre aux défis de la dégradation des terres, de la déforestation, de l’érosion des sols et de l’insécurité alimentaire.  Il a ajouté que ce Programme visait aussi à renforcer les capacités institutionnelles et les mesures capables de préserver, développer et gérer les ressources naturelles tout en faisant la promotion de l’utilisation durable des ressources de la biodiversité.  M. Tesfu a expliqué que son pays progressait dans la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies contre la désertification et développait des mesures et des activités de réduction des risques en matière de sécheresse.  Toutefois, il a regretté que malgré les efforts de l’Éthiopie, il ait été impossible de mobiliser des fonds suffisants pour la pleine mise en oeuvre d’un plan d’action national.  Il a ainsi estimé que, pour parvenir aux OMD, les efforts nationaux devaient être complétés par des partenariats internationaux accrus et le respect des engagements anciens et nouveaux, qui sont contenus dans le Document final du Sommet de septembre. 


M. WANG QI (Chine) a affirmé que l’agenda mondial de promotion du développement durable devait être traduit dans les stratégies nationales pour le développement durable.  Il a aussi noté que la communauté internationale devait créer un environnement favorable au développement durable en honorant ses engagements sans délai et en fournissant aux pays en développement une assistance financière, technologique, et de renforcement des capacités.  De plus, il a estimé que le règlement des questions environnementales au niveau régional devait être prioritaire.  Il a fait part des mesures et des actions entreprises par son pays pour parvenir à un développement harmonieux, durable et axé sur le bien-être des personnes.  S’agissant des catastrophes naturelles, il a souligné la nécessité de développer les capacités de surveillance et d’alerte rapide dans les pays en développement pour minimiser leur impact.  M. Wang Qi a d’autre part mis en relief l’importance de la coopération régionale à cet égard et a fait part de l’importante assistance fournie par la Chine aux pays affectés l’an dernier par le tsunami.  Il a par ailleurs estimé que les innovations technologiques, ainsi que leur transfert, étaient la clef aux problèmes de changements climatiques.  Il a demandé l’établissement d’un régime international pour mobiliser les efforts internationaux, afin de répondre aux défis du changement climatique et a souhaité une meilleure coopération multilatérale dans ce domaine.  Le représentant a aussi énoncé les progrès accomplis par son pays en ce qui concerne les énergies renouvelables.  « La Chine a formulé une loi sur cette question, elle entrera en vigueur le 1er janvier prochain et créera un environnement plus propice à l’application de ces énergies aux marchés et au développement industriel », a-t-il précisé.  Enfin, il a demandé que les pays développés remplissent leur obligation d’assistance financière et technologique aux pays en développement, comme cela est indiqué dans la Convention des Nations Unies pour lutter contre la désertification. 


M. LARS SELMAR ALSAKER (Norvège) a rappelé que le Gouvernement norvégien attachait une grande importance à la préservation de l’environnement et souhaitait voir un meilleur suivi de cette question au sein de l’ONU.  Il a indiqué que son pays espérait également que l’appel, lancé dans le Document final du Sommet de septembre, pour un cadre plus efficace et plus cohérent des activités environnementales dans le système des Nations Unies, soit mis en pratique.  Il a par ailleurs estimé que des efforts plus soutenus devaient être faits en ce qui concerne la préservation de la biodiversité, notamment en encourageant plus de coopération dans ce secteur.  Il a aussi noté que le partage juste et équitable des avantages générés par l’usage des ressources génétiques représentait un important moyen de parvenir au développement durable, et a constaté que si les pays en développement possédaient la plus grande partie des ressources de biodiversité, les pays développés avaient, eux, la technologie pour les utiliser, mais devraient partager les bénéfices tirés de leur application commerciale avec les fournisseurs de ces ressources.  Il a souligné que les Parties à la Convention des Nations Unies sur la biodiversité avaient lancé des négociations dans ce sens et que la Norvège participait activement à celles-ci.  De plus, il a observé que la demande mondiale en énergie augmenterait de 60% au cours des 25 prochaines années.  La Norvège va accroître ses efforts pour le développement et l’usage des énergies renouvelables et travailler avec les partenaires internationaux pour améliorer l’accès à l’énergie durable dans la perspective de la réalisation des OMD, a-t-il dit.  Estimant que le Protocole de Kyoto était un premier pas modeste pour stabiliser les concentrations de gaz à effets de serre, il a espéré que la prochaine réunion de la Conférence des Parties à Montréal, permettrait d’élaborer un processus permettant de parvenir à un accord sur un régime régissant la protection du climat mondial à partir de 2012. 


Mme CINTHIA SOTO (Costa Rica) a déclaré que dans la recherche d’un certain niveau de développement, les États devaient aussi se soucier de la préservation de leurs ressources naturelles, de leurs ressources en eau, et de leurs écosystèmes.  Il est important de reconnaître le rôle fondamental des forêts, a-t-elle dit en saluant le Protocole de Kyoto. Tout en s’en félicitant, elle a cependant estimé qu’il ne répond pas à certaines préoccupations essentielles des pays en développement qui assurent la protection des forêts pour permettre à la planète de se défendre contre les émissions de gaz carboniques.  L’écotourisme et la protection de la biodiversité sont des priorités au Costa Rica où les communautés locales et les pratiques traditionnelles sont intégrées dans les stratégies de protection de l’environnement, a dit Mme Soto.  La pêche de la palangre dans les bas-fonds marins inquiète le Costa Rica, a déclaré Mme Soto. Elle a parlé des risques et des coûts induits par l’absence d’action, et par le non traitement des déchets solides et des eaux usées.  Ces opérations coûtent toujours moins chères au début du processus, a-t-elle affirmé en plaidant pour une facilitation des transferts de technologies propres.  S’agissant de la réduction des émissions de gaz carboniques, elle a dit que le Costa Rica développait des biocombustibles et l’usage de l’éthanol, alors que 99% de ses ressources énergétiques sont renouvelables.  Le Costa Rica a développé l’usage de l’énergie éolienne, a-t-elle précisé. 


M. THOMAS GASS (Suisse) a estimé qu’il existait un manque de cohérence dans le système des Nations Unies, qui est préjudiciable aussi bien à l’environnement qu’au développement.  Il s’est donc réjoui de la décision des dirigeants mondiaux d’étudier la possibilité de mettre en place un cadre institutionnel plus cohérent et a espéré que toutes les options, y compris celle de créer une Organisation des Nations Unies pour l’environnement, seraient étudiées.  Il a considéré que la coopération internationale et la participation de tous les pays étaient essentielles pour lutter efficacement contre les changements climatiques globaux.  M. Gass a de plus déclaré qu’il fallait s’assurer que le régime établi pour combattre ces phénomènes assure la participation des pays dont les émissions absolues représentent une importante fraction des émissions globales.  Il a affirmé que la communauté internationale faisait preuve de manque de vision, concernant la Convention de lutte contre la désertification, en polarisant les discussions sur les moyens financiers ou le partage des rôles et des responsabilités.  Il a rappelé l’engagement de la Suisse à l’égard du plan-cadre de programmes relatifs à la consommation et à la production durables adopté lors du Sommet de Johannesburg, et appelé « Processus de Marrakech ».  S’agissant du Cadre d’action de Hyogo, il a noté que sa mise en oeuvre à tous les niveaux permettrait de promouvoir une culture de la prévention, et a plaidé en faveur d’une approche intégrée de la prévention des catastrophes aux échelons national et local.  Enfin, il a souligné la fragilité des ressources de survie des populations de montagne, estimant que, malgré les progrès effectués notamment grâce aux accords régionaux, il fallait leur donner les moyens de financer leur développement, en particulier par l’investissement l’agriculture et le développement rural durable. 


Intervenant au nom des membres de l’Alliance des petits États insulaires, M. JAGDISH KOONJUL (Maurice) a indiqué que le résultat des réunions régionales de suivi de la Stratégie de Maurice serait présenté dans quelques semaines à Rome.  Regrettant que le Bureau du Haut Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement n’ait pas été représenté au cours de ces réunions, il a lancé un appel en faveur des partenariats coordonnés qui sont indispensables pour la mise en œuvre du Programme d’action de la Barbade et de la Stratégie de Maurice.  Les plateformes nationales qui seront mises en place devront démontrer une capacité d’absorption et d’appropriation des stratégies définies au niveau régional, a ensuite dit M. Koonjul.  Il a été convenu, dans le cadre de la Commission de l’océan Indien, qu’une approche à double dimension serait développée, a-t-il dit, en soulevant toutefois les contraintes liées au financement et le problème posé par les contributions volontaires.  Il a demandé une augmentation du nombre de postes permanents, la clarification des mandats et la rationalisation des programmes destinés aux petits États insulaires en développement.  Il a plaidé également pour une accentuation des efforts visant à transférer des technologies modernes aux petits États insulaires en développement, en mettant en avant la vulnérabilité des États insulaires aux changements climatiques, qui s’accroîent en dépit de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques et du Protocole de Kyoto. 


M. KENZO OSHIMA (Japon) a jugé que le développement durable revêtait une importance accrue.  Soulignant que les catastrophes naturelles avaient particulièrement marqué les dernières années, il a notamment évoqué le cas du tsunami de décembre 2004, et a estimé que le Cadre d’action de Hyogo fournissait un cadre d’action pour la prévention des catastrophes au cours de la prochaine décennie.  Le Japon a mis en place une plateforme de redressement international, qui entend renforcer les capacités et promouvoir l’échange des connaissances en matière de lutte contre les effets des catastrophes.  Le Japon continuera de fournir des informations sur la prévention des tsunamis par le biais du réseau de prévention du Pacifique et sur la base des informations fournies par ses services météorologiques, a indiqué M. Oshima.  Il a souhaité la mise en place d’un index de vulnérabilité, avant de se pencher sur la question des changements climatiques et de saluer l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto.  Le Japon est associé au partenariat Asie-Pacifique, qui vise à renforcer la coopération régionale et à relever les défis énergétiques respectueux de l’environnement, a indiqué M. Oshima, soulignant à ce titre que la recherche et le développement devraient faire l’objet d’une attention particulière, y compris pour ce qui est des transferts de technologies. 


M. OSWALDO DE RIVERO (Pérou) a noté que la dégradation environnementale constituait une menace pour l’humanité, notamment parce qu’elle a augmenté le potentiel destructeur des catastrophes naturelles.  Il a indiqué que cette année avait connu un nombre record d’ouragans, et que les phénomènes climatiques extrêmes s’étaient prolongés de manière inhabituelle.  Il a rappelé que deux tiers des catastrophes étaient liés au climat, et a estimé que seuls les séismes et les éruptions volcaniques pouvaient être qualifiés de catastrophes véritablement naturelles, car les autres trouvaient leur origine dans les activités de l’homme et des modèles de production et de consommation insoutenables.  Il a affirmé que la question des vulnérabilités, des pays en développement particulièrement, devait être abordée de manière intégrée par la communauté internationale.  Il a appuyé les dispositions relatives au changement climatique et au développement de la Stratégie de Maurice.  Il a déclaré qu’il était urgent de mettre en oeuvre les priorités identifiées par le Cadre d’action de Hyogo pour identifier les risques et les réduire.  Il a affirmé que le Secrétariat de la Convention sur les changements climatiques et le Secrétariat de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes devaient se coordonner pour parvenir à une vision globale dans ce domaine.  Enfin, il a déclaré qu’il fallait revoir les politiques économiques en vigueur.  Le message de la nature est clair, a-t-il conclu.  Si nous ne réconcilions pas économie et écologie, elle le fera elle-même. 


            M. MOHAMAD RAZIF ABD MUBIN (Malaisie) a insisté sur la mise en œuvre d’Action 21 et du Programme d’action de Johannesburg sur la base du principe des responsabilités communes mais différenciées.  Le développement pourrait être durable si nous nous employions à gérer les facteurs déterminants pour le développement, à savoir les ressources énergétiques et la biodiversité, a dit M. Abd Mubin.  La mise en valeur des ressources biologiques suppose une bonne coopération internationale et le transfert de technologies et d’expertises provenant de nations développées.  En Malaisie, nous avons pour objectif de faire de notre pays un pôle d’excellence en matière de biologie tropicale d’ici 2020, a indiqué le représentant.  Nous devons faire preuve de volonté politique pour faire face aux changements climatiques et prévenir les catastrophes naturelles, a-t-il poursuivi, en indiquant que de nombreuses îles à faible relief étaient menacées par la montée du niveau des océans.  Pour ce qui est de la réduction de l’impact des catastrophes naturelles sur les populations locales, M. Mohamad Razif Abd Mubin a estimé que les nations pauvres avaient besoin d’un développement économique durable pour faire face, à terme, à ces phénomènes.  Par ailleurs, l’ONU pourrait jouer un rôle de chef de file pour faire en sorte que l’impact de la hausse des prix du pétrole sur les économies en développement soit réduit, entre autres, par le développement de nouveaux combustibles comme le gaz naturel, a proposé le représentant malaisien. 


M. HJALMAR W. HANNESSON (Islande) a noté que les questions du développement des petits États insulaires en développement (PEID) et de la promotion d’énergies renouvelables étaient liées, peu de PEID étant autonomes en matière d’énergie.  Ils ont en revanche, a-t-il poursuivi, le potentiel d’énergie géothermique nécessaire pour produire de l’électricité, qui est une option économiquement viable qui réduirait la vulnérabilité de ces pays.  M. Hannesson a indiqué que son pays avait déjà avancé dans cette voie, 87% des logements du pays étant chauffés grâce à l’énergie géothermique.  Soulignant la volonté de son pays de promouvoir la Stratégie de Maurice, il a aussi fait part des initiatives prises par l’Islande pour partager cette expérience, notamment par la formation à l’Université des Nations Unies sur l’énergie géothermique.  Il a aussi indiqué que le potentiel d’utilisation des nouvelles énergies était vaste, notamment en ce qui concerne les véhicules automobiles, et a, à cet égard, mis en relief les possibilités qu’offre l’hydrogène.  Nous sommes déterminés à travailler pour développer ces technologies pour le bénéfice de tous, a-t-il ajouté, en insistant sur la nécessité de parvenir à un consensus international pour accélérer les innovations dans ce domaine.  Enfin, il a déclaré que son pays attendait beaucoup de la CDD-14 et de la CDD-15 qui devraient donner un élan au développement de nouvelles technologies, dont le forage des sources géothermiques et l’usage de l’hydrogène dans les systèmes de transport. 


M. LENOX A. DANIEL (Saint-Vincent-et-les-Grenadines), qui intervenait au nom des pays de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), a salué les dispositions du Document final du Sommet mondial de 2005 en faveur d’une application rigoureuse de la Stratégie de Maurice, du plan d’Action 21, et du Programme d’action de Johannesburg, sur la base du principe des responsabilités communes mais différenciées.  Nous avons récemment tenu une réunion régionale à Saint Kitts et Nevis pour la mise en œuvre de la Stratégie de Maurice et du Plan d’action de la Barbade, a-t-il indiqué.  Il a souligné que la CARICOM mettait un accent particulier sur la gestion des ressources énergétiques et sur le développement d’énergies renouvelables.  Notre région dépend actuellement à 93% du pétrole pour la satisfaction de ses besoins énergétiques, a-t-il ensuite dit, en reconnaissant que les combustibles fossiles polluent l’environnement et déstabilisent la balance des paiements des États de la CARICOM.  C’est pourquoi nous avons fait le choix d’initier un programme régional de développement des énergies renouvelables au sein de la CARICOM.  Le défi consiste également pour la CARICOM à alerter la communauté internationale sur les défis posés par les changements climatiques, a dit le représentant en annonçant la création d’un centre régional pour le suivi des changements climatiques et l’étude de leurs effets, qui semblent se manifester par la multiplication des ouragans.  « Notre région est déterminée à mettre en œuvre le Cadre d’action de Hyogo et à créer un fonds de réaction d’urgence, dont l’existence aurait pu récemment permettre d’intervenir en faveur de Grenade et du Guyana », a-t-il dit. 


M. R. PRABHU (Inde) a salué le rôle de la CDD dans l’examen de la mise en oeuvre d’Action 21 et du Plan d’action de Johannesburg.  Il a aussi fait part de l’engagement de l’Inde envers la Convention des Nations Unies sur le changement climatique et envers le Protocole de Kyoto, qui sont des outils appropriés pour renverser les tendances climatiques actuelles.  Il a estimé que la responsabilité principale des changements climatiques n’incombait pas aux pays en développement, mais que c’était eux qui en subissaient le plus les effets négatifs.  Il a déclaré que la communauté internationale devait créer les outils nécessaires à la mise en oeuvre d’Action 21 et du Plan d’action de Johannesburg tout en créant un environnement favorable au développement.  À ce titre, il a particulièrement insisté sur les ressources financières, le renforcement des capacités et le transfert des technologies.  S’agissant de la biodiversité, il a attiré l’attention de la Deuxième Commission sur la nécessité de partager les bénéfices tirés de ses ressources, et a ainsi salué les négociations menées, dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur la biodiversité, pour un régime international des ressources génétiques.  Il a plaidé en faveur de la protection et de la rémunération des savoirs traditionnels et pour l’imposition de garanties qui permettraient à ceux qui possèdent ces connaissances de bénéficier des avantages de leur utilisation commerciale.  Enfin, il s’est félicité des actions entreprises pour renforcer la collaboration entre agences du système de l’ONU dans la mise en œuvre des programmes destinés à favoriser la réalisation des objectifs de développement durable.


M. XOLISA MABHONGO (Afrique du Sud) a déclaré, au nom de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), que le Sommet mondial de 2005 avait réaffirmé les trois dimensions du développement durable, qui sont économique, sociale et environnementale; ainsi que l’importance de procéder à une mise en œuvre accélérée d’Action 21 et du Programme d’action de Johannesburg en particulier en ce qui concerne l’eau et les établissements humains.  Il est urgent d’examiner les questions énergétiques pour favoriser le développement durable, ainsi que les changements climatiques, l’impact du développement industriel, et les effets de la pollution, dans la perspective de la prochaine session de la Commission du développement durable, a dit M. Mabhongo.  Au sein de la SADC, la hausse des prix de l’énergie menace durablement les équilibres économiques et sociaux et pourrait avoir des conséquences sur la biodiversité, a-t-il dit, avant d’ajouter que ces nouvelles données hypothéquaient la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.  Nous avons développé, au sein de la SADC, des programmes d’énergies renouvelables qui ont besoin de financements dans les infrastructures et de transferts de technologies par les pays développés, a-t-il dit.  Sur la question de la désertification, il a indiqué que 3% du PNB agricole sont perdus chaque année en raison de la sécheresse, avant de souligner, au nom de la SADC, l’importance de mettre en œuvre la Convention des Nations Unies contre la désertification et d’insister sur le rôle que devrait jouer le PNUE dans le suivi et la coordination de ces instruments internationaux. 


M. AIZAZ AHMAD CHAUDHRY (Pakistan) a souligné l’importance d’intégrer les trois piliers du développement durable en notant que la croissance économique, le développement social et la protection de l’environnement, se renforçaient mutuellement.  Il a lancé un appel pour la fourniture de financements aux pays en développement dans le cadre des politiques et des mesures clefs identifiées par la CDD-13.  Notant l’attachement de son pays au thème de l’énergie, abordé par la CDD-14 et la CDD-15, il a mis en avant la nécessité de développer des sources alternatives d’énergie et d’investir dans le secteur des énergies renouvelables.  S’agissant des catastrophes naturelles, il a relevé le rôle crucial que peuvent jouer les Nations Unies dans l’assistance d’urgence et les efforts de réhabilitation.  Il a en outre précisé que l’assistance humanitaire devait être fournie de manière à faciliter le développement à long terme.  De plus, il a estimé que les décès et les destructions occasionnés par le séisme du 8 octobre dernier dans son pays avait mis en lumière la nécessité de disposer au niveau international d’un mécanisme permanent de réponse à ces catastrophes.  Faisant part des efforts du Pakistan pour renforcer ses capacités et parvenir à une croissance économique soutenue sans endommager l’environnement, il a rappelé l’engagement de son pays dans la mise en oeuvre d’Action 21 et du Plan de mise en œuvre de Johannesburg. 


M. NIKOLAY V. CHULKOV (Fédération de Russie) a apporté son appui à la mise en œuvre d’Action 21 et du Programme d’action de Johannesburg, assurant que son pays était satisfait des résultats du programme pluriannuel de la Commission du développement durable sur les thèmes de l’eau et des établissements humains.  « Nous espérons que la Commission pourra adopter des décisions pratiques et adaptées aux réalités nationales et régionales », a-t-il dit, en insistant sur le rôle de la Commission du développement durable, qui doit continuer à être un forum pour la promotion d’un ordre du jour orienté vers la mise en œuvre des stratégies régionales de développement durable, entre autres la Stratégie de Maurice et le Plan d’action de la Barbade.  La Conférence mondiale sur la réduction de l’incidence des catastrophes naturelles a permis de définir des stratégies innovantes, a estimé le représentant de la Fédération de Russie, qui a salué la proposition de création d’un mécanisme de suivi faite par le Secrétaire général.  La question de l’aide aux pays pauvres montagneux a également été soulignée par le représentant de la Fédération de Russie, de même que celle de l’élaboration de stratégies orientées vers le développement des énergies nouvelles et renouvelables.  Il a considéré que la mise en œuvre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ne devait pas être reléguée au second plan par l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto, et a apporté son appui au renforcement de la coopération sur la mise en œuvre de la Convention sur la biodiversité, et plus particulièrement du Protocole de Carthagène sur la biosécurité. 


M. ELMAHDI MEJBRE (Jamahiriya arabe libyenne) a constaté que les progrès réalisés dans l’application d’Action 21 étaient insuffisants.  Il a noté que les obstacles à cette mise en œuvre étaient les mêmes pour la plupart des pays en développement: insuffisance des ressources financières, manque de technologies, et faiblesse de la participation de la communauté internationale.  À cet égard, il a demandé que les efforts déployés soient concentrés et favorisent une plus grande coopération internationale.  Il a souligné l’importance de la CDD en ce qui concerne les mesures à prendre pour atteindre le développement durable.  Il a également mis en relief le rôle du PNUE et l’a exhorté à exécuter le Plan de Bali pour l’appui technologique aux pays en développement.  En outre, il a estimé que la communauté internationale devait apporter son aide aux PEID et devait aussi soutenir les efforts de prévention des catastrophes naturelles.  Se félicitant de l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto, il a annoncé que le Gouvernement de son pays l’avait approuvé et transmis à son Parlement pour ratification.  Il a aussi insisté sur la lutte contre la désertification, qui est une question primordiale pour certains pays, et a exhorté les partenaires à renforcer leur appui politique pour permettre l’exécution des recommandations de la Convention pour lutter contre la désertification. 


M. PARK CHUN-KYOO (République de Corée) a estimé que le développement durable devait être considéré comme un objectif universel, avant de souligner l’interdépendance de ses trois piliers –économique, social, et environnemental.  Le consensus au niveau de la communauté internationale ne sera pas aisé, mais les recommandations devraient être orientées vers l’action, a poursuivi M. Park.  Il a prôné la création et la mise en œuvre de programmes de partenariats pour permettre la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.  La quatorzième session de la Commission du développement durable devra nous permettre d’aborder les questions énergétiques et d’échanger nos expériences dans ce domaine, a-t-il dit.  Il a assuré que sa délégation contribuerait positivement au suivi de la mise en œuvre d’Action 21 et du Programme d’action de Johannesburg. 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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