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AG/EF/3092

COMMISSION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE: LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE DOIT ASSISTER LES PAYS SORTIS DE CRISE À ASSURER LA TRANSITION VERS LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

08/11/2004
Communiqué de presse
AG/EF/3092


Deuxième Commission

28e séance – matin


COMMISSION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE: LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE DOIT ASSISTER LES PAYS SORTIS DE CRISE À ASSURER LA TRANSITION VERS LE DÉVELOPPEMENT DURABLE


La communauté internationale doit fournir une assistance soutenue aux pays sortant de crise afin d’assurer dans ces pays une transition effective vers le développement durable, a affirmé ce matin le représentant des Pays-Bas, s’exprimant au nom de l’Union européenne.  Plusieurs délégations ont partagé ce point de vue lors de l’examen, pour la première fois, par la Commission économique et financière (Deuxième Commission) de la question du renforcement de la coordination de l’aide humanitaire et des secours en cas de catastrophes fournis par les organismes des Nations Unies, y compris l’assistance économique spéciale.


L’ensemble des intervenants au débat consacré à cette question ont appuyé les observations du rapport du Secrétaire général sur l’aide humanitaire et l’aide au relèvement fournies à certains pays et à certaines régions, dans lequel Kofi Annan souligne notamment que certains pays ont réussi leur sortie de situation de crise et bénéficient désormais principalement d’une aide au relèvement et au développement plus que d’un secours d’urgence.  La Serbie-et-Monténégro, le Tadjikistan, les Comores et le Mozambique faisant partie de ces pays, il demande donc qu’ils ne soient plus considérés au titre de ce point de l’ordre du jour.  Expliquant que la propagation de la pandémie du VIH/sida avait accru la vulnérabilité économique et sociale de son pays, le représentant du Mozambique a toutefois indiqué que son pays avait l’intention de soumettre à la présente session de l’Assemblée générale, un projet de résolution relatif à l’assistance dont son pays a besoin.  De même, les représentants de l’Angola et de la République démocratique du Congo, dont les situations ont été jugées plus fragiles par le Secrétaire général, ont également affirmé que leurs délégations soumettraient des projets de résolution similaires concernant leur propre pays.  Le représentant de la République du démocratique du Congo a notamment déclaré que son pays qui se trouve à une période critique du processus de transition, a besoin d’un meilleur appui économique et financier afin de permettre à sa population de récolter les dividendes de la paix. 


Le représentant du Tadjikistan a, quant à lui, affirmé que son pays n’avait plus besoin d’aide humanitaire d’urgence.  En revanche, la communauté internationale devrait soutenir la mise en œuvre de programmes qui puissent contribuer à son développement.


Outre les intervenants déjà cités, les représentants de la Chine, de la Jamaïque et des Philippines ont pris la parole.  La représentante de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est également intervenue. 


La Deuxième Commission poursuivra ses travaux demain, mardi 9 novembre, à 9 heures.  Elle examinera son point de l’ordre du jour relatif au groupe des pays en situation particulière. 


RENFORCEMENT DE LA COORDINATION DE L’AIDE HUMANITAIRE ET DES SECOURS EN CAS DE CATASTROPHE FOURNIS PAR LES ORGANISMES DES NATIONS UNIES, Y COMPRIS L’ASSISTANCE ÉCONOMIQUE SPÉCIALE À CERTAINS PAYS ET À CERTAINES RÉGIONS


Présentations de rapports


M. KEVIN KENNEDY, Directeur de la coordination et des réponses au Bureau des affaires humanitaires (OCHA), a déclaré en présentant le rapport du Secrétaire général sur l’assistance humanitaire et l’aide au relèvement fournies à certains pays et à certaines régions, que la principale préoccupation des Nations Unies était de fournir une aide aux personnes déplacées et de les assister, en matière de réinsertion, à se réinstaller dans leur lieu d’origine.  Il faut reloger ces personnes et les aider à retrouver une vie normale, a indiqué M. Kennedy.  Les activités de réinsertion, dans la plupart des cas, fonctionnent mieux quand elles s’inscrivent dans un plan général de développement du pays, a-t-il dit.  Parlant de l’assistance post-conflit, il a ajouté que les interventions étaient plus difficiles dans ce type de conditions, du fait du manque d’infrastructures et des divisions politiques internes.  Le rapport souligne que les programmes de reconstruction sont dépendants du soutien financier apporté par la communauté internationale, a indiqué M. Kennedy en appelant les donateurs à se montrer plus généreux.


Présentant le rapport du Secrétaire général sur l’assistance au Mozambique, M. MOURAD WAHBA, Directeur des affaires de l’ONU au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a estimé que les structures nécessaires à la gestion des catastrophes existent désormais au Mozambique.  Après avoir rappelé les différentes catastrophes naturelles auxquelles le Mozambique est confronté ces dernières années, il a indiqué que la pandémie du VIH/sida était le facteur qui causait aujourd’hui le plus d’inquiétude dans ce pays.  Chaque jour, on dénombre 700 nouveaux cas d’infections, affectant surtout des femmes, a dit M. Wahba.  L’impact de ce phénomène fragilise le tissu social de ce pays, a-t-il indiqué en rappelant que le Mozambique était l’un des pays les plus vulnérables de la planète.  Nous recommandons la création d’un cadre national de gestion des catastrophes au sein duquel les Nations Unies et la communauté internationale pourraient agir de manière plus concertée pour soutenir les efforts nationaux du Mozambique, a conclu M. Wahba.


Débat interactif


Le représentant des Pays-Bas a suggéré que le Secrétariat fasse le point sur certaines crises actuelles qui ne sont pas citées dans les rapports soumis, notamment celles du nord de l’Ouganda et du Soudan.  La Commission pourrait ainsi les inclure dans le projet de résolution qu’elle compte adopter sur la question débattue, a-t-il suggéré.


Répondant aux observations formulées par les délégations, M. Kennedy a dit que l’OCHA et le PNUD travaillaient de manière concertée dans les zones de crises humanitaires où l’aide au relèvement est nécessaire.  En Angola, l’efficacité de cette coopération a été largement démontrée.  Concernant le Soudan et le nord de l’Ouganda, il faudra attendre l’examen de ces questions par l’Assemblée générale pour déterminer ce que l’OCHA et le PNUD pourront faire dans ces zones, a dit M. Kennedy.  Cependant, a-t-il indiqué, l’OCHA travaille déjà avec le Gouvernement ougandais sur la crise qui se poursuit dans le nord de ce pays.


Le Président de la Deuxième Commission, M. Marco Balarezo (Pérou), a demandé aux représentants de l’OCHA et du PNUD s’ils avaient des recommandations particulières à faire à la communauté internationale pour mieux aider les pays en crise.


M. Kennedy a répondu que les médias et la communauté internationale ne devraient pas se détourner des pays en situation de crise ou de sortie de catastrophe.  Il faut apporter à ces pays une aide à long terme et ne pas les abandonner à leur triste sort dès que d’autres évènements, plus médiatiques, se produisent ailleurs, a dit M. Kennedy.  M. Wahba a pour sa part recommandé de mettre l’accent sur des actions à long terme afin de consolider les efforts du pays concerné et les effets des actions d’urgence déployées par la communauté internationale en réponse aux crises.  Plus d’efforts devraient être axés sur un soutien à la reconstruction, a-t-il précisé.


Déclarations


M. DIRK-JAN NIEUWENHUIS (Pays-Bas), s’exprimant au nom de l’Union européenne, a déclaré qu’à la sortie d’un conflit, les besoins humanitaires des pays tendaient à augmenter alors que ceux-ci doivent faire face au retour massif de personnes déplacées, à des infrastructures institutionnelles et sociales dévastées ou encore à la pandémie du VIH/sida.  Soulignant le rôle du Groupe des Nations Unies pour le développement et du Bureau de la coordination des secours d’urgence en ce qui concerne le passage d’une situation de secours à une situation de développement, il a indiqué que le renforcement des capacités nationales était essentiel afin que les gouvernements assument leurs responsabilités.  Il a aussi souligné qu’avec le soutien de la communauté internationale, il faudrait investir dans les secteurs sociaux tels que l’éducation ou la santé, afin d’assurer la transition d’une situation de crise au développement durable.  Se félicitant des progrès réalisés dans les Comores, au Mozambique, en Serbie-et-Monténégro et au Tadjikistan, le représentant a noté toutefois que le rapport du Secrétaire général ne faisait pas mention de situations humanitaires au nord de l’Ouganda, au Soudan –en particulier au Darfour- et en Afghanistan.  Le défi le plus urgent pour l’assistance humanitaire, a-t-il estimé, est l’accès à l’assistance humanitaire, C’est pourquoi, les gouvernements et la communauté internationale doivent travailler ensemble pour s’assurer que les populations puissent recevoir cette assistance. 


M. YAO WENLONG (Chine) a déclaré que le principal obstacle qui se pose aux efforts de relèvement des pays affectés par des catastrophes naturelles et d’autres crises est le manque de ressources financières.  Malgré les appels interinstitutions lancés par les Nations Unies, les ressources nécessaires à l’action de l’ONU n’ont pas toujours été fournies par la communauté internationale.  Dans certains cas, les Nations Unies n’ont reçu que 20% des sommes dont elles avaient besoin pour venir en aide à certaines régions, a précisé le représentant.  En 2003, a-t-il dit, la Chine a fourni par le biais de la coopération bilatérale, 18 000 tonnes de maïs à l’Éthiopie et à cinq autres pays affectés par la sécheresse.  Notre pays a aussi versé des ressources financières d’aide à la reconstruction à des pays qui n’avaient pas les moyens de remettre en état leurs infrastructures détruites par des catastrophes, a ajouté M. Yao.


Rappelant que son pays avait été récemment victime d’un cyclone, Mme DEIDRE MILLS (Jamaïque) s’est félicité des efforts des Nations Unies pour coordonner l’assistance humanitaire et les secours d’urgence.  Elle a également souligné son rôle crucial, ainsi que celui de ses partenaires, dans le processus de reconstruction et de développement des pays touchés par des catastrophes naturelles ou provoquées par l’homme.  Par ailleurs, elle a noté les efforts concernant le renforcement des capacités nationales.  La représentante a enfin insisté sur la nécessité d’une approche multisectorielle reposant sur la collaboration avec les parties prenantes afin d’améliorer le développement à long terme. 


M. RASHID ALIMOV (Tadjikistan) a déclaré que son pays avait démontré au cours des dernières années, qu’il pouvait servir d’exemple en matière de règlement de conflit interne et de transition vers un développement durable pacifique.  Nous sommes parvenus à créer une atmosphère de concorde nationale, et nous avons pu renforcer nos structures gouvernementales tout en renforçant notre potentiel national de développement.  À cet égard, le Tadjikistan a résolu les problèmes qui se posaient dans le domaine de la transition d’un stade d’assistance humanitaire à celui de soutien à la reconstruction et au relèvement à long terme, a indiqué le représentant.  Le fait que notre pays ait surmonté le stade de sévère crise humanitaire auquel il était confronté ne signifie cependant pas qu’il n’a plus besoin d’un soutien substantiel de la communauté internationale à son relèvement, a indiqué le représentant.  Le Tadjikistan, a-t-il précisé, souhaite que les secours humanitaires dont il a bénéficié se transforment en aide au développement à long terme.  Au vu de cette nouvelle réalité, notre délégation, a-t-il dit ne soumettra pas de nouveau projet de résolution sur l’assistance humanitaire au Tadjikistan au cours de la présente session de l’Assemblée générale.


M. ATOKI ILEKA (République démocratique du Congo) a indiqué que son pays entamait la phase la plus critique de son processus de transition politique, qui arrive à échéance dans quelques mois.  Il a affirmé que, comme le souligne le rapport du Secrétaire général, beaucoup restait à faire dans son pays notamment en matière de réunification territoriale, réinstallation des administrations à tous les niveaux, mise en place d’un système transparent ou encore préparation des élections par l’élaboration des lois essentielles, y compris la future constitution.  Le but, a-t-il expliqué, est de parvenir à un pays plus stable et capable d’attirer des investissements privés essentiels pour son développement.  Soulignant que le contexte économique et social demeurait extrêmement difficile, il a noté que les avancées significatives n’avaient pas atteint les résultats escomptés et que la situation humanitaire demeurait préoccupante dans certaines régions.  Il a insisté sur l’aide indispensable de la communauté internationale pour accélérer le processus de stabilisation du pays et relancer ses activités économiques.  Ainsi, il s’est réjoui de la décision du Conseil de sécurité visant à coordonner l’ensemble des activités des Nations Unies dans en République démocratique du Congo.  Il s’est aussi dit encouragé par le niveau de l’appui des institutions de Bretton Woods.  Enfin, rappelant l’importance de la coopération régionale et sous-régionale, il s’est félicité de la prochaine conférence sur la région des Grands Lacs qui se tiendra en Tanzanie.  Il a aussi annoncé que son pays comptait soumettre un projet de résolution visant à engager la communauté internationale à appuyer son gouvernement dans ses actions post-conflit.


M. MEYNARDO MONTEALEGRE (Philippines) a déclaré que son pays, où existe une tradition de volontariat, soutient les initiatives qui permettraient à l’ONU d’intervenir sans que ses ressources en pâtissent.  De nombreux volontaires philippins ont à cet égard pris part à des opérations de secours, après des catastrophes, dans certaines régions d’Asie, a indiqué le représentant.  Le Gouvernement philippin compte rendre ce genre d’action plus formel en créant un corps de « Casques blancs » qui agiraient auprès des Casques bleus de l’ONU dans les pays sortant de conflit ou affectés par des catastrophes naturelles, a annoncé le représentant.


M. ISMAEL GASPAR MARTINS (Angola) a déclaré que malgré les progrès accomplis, certains pays avaient toujours besoin d’une assistance spéciale pour  parvenir à un développement durable.  Il a souligné son inquiétude face au niveau inadéquat d’assistance dans certaines situations de crise.  Que ces situations résultent de catastrophes naturelles ou soient provoquées par l’homme, il faut en premier lieu axer les efforts sur une assistance d’urgence et ensuite sur le développement, a-t-il insisté.  Rappelant les défis de son propre pays qui, après la guerre civile, devait faire face à une crise humanitaire, il a appelé les États Membres, et en particulier la communauté des donateurs, à augmenter leur contribution dans le cadre de l’Appel consolidé pour l’Angola et de l’assistance au développement des Nations Unies pour la période 2005-2008.  Il a indiqué les initiatives prises par son pays afin de restaurer les infrastructures économiques et sociales, en insistant sur la priorité donnée à la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des fonds publics.  Afin de remettre l’Angola sur la voie d’un développement durable, il faut une mobilisation considérable de ressources humaines, techniques et financières, a-t-il expliqué.  Le représentant a déclaré que son pays ne pouvait accomplir ce travail seul.  Sa délégation, a-t-il annoncé,  soumettra un projet de résolution relatif à l’assistance internationale pour la réhabilitation économique de l’Angola à la présente session de l’Assemblée générale.


M. FILIPE CHIDUMO (Mozambique) a déclaré que les effets conjugués du VIH/sida et des catastrophes naturelles qui se produisent de manière cyclique au Mozambique y avaient accru la vulnérabilité de la population, qui reste dépendante de l’aide humanitaire, en dépit des progrès accomplis au cours des dernières années.  En 2020, 20% de la force de travail se consacrant actuellement à la production agricole seront affectés par le VIH/sida, a prévenu le représentant en indiquant que l’espérance de vie mozambicaine risquait d’être réduite à 36 ans à partir de l’année 2010.  La pandémie du VIH/sida doit être combattue de manière intégrée, en raison des liens avec les autres questions humanitaires.  Ceci ne peut être fait que si les activités humanitaires ont une dimension de développement, a estimé le représentant en demandant que les actions de la communauté internationale aillent au-delà de la simple assistance humanitaire.  La lutte contre le sida, la tuberculose, et le paludisme, est une contribution à la paix et à la stabilité de notre région, a-t-il ensuite indiqué.  Le Gouvernement mozambicain compte y consacrer toute son énergie, en même temps qu’il renforce la démocratie et la réconciliation nationale, a dit le représentant.  Pour démontrer cette volonté, le Gouvernement est en train de mettre en place un plan d’action national pour la réduction de la pauvreté absolue et d’autres mesures qui permettraient au Mozambique de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), a indiqué le représentant.  Notre délégation va soumettre un projet de résolution sur l’assistance au Mozambique, a ensuite dit M. Chidumo.  Ce texte, a-t-il précisé, met l’accent non seulement sur les questions humanitaires, mais aussi sur les principaux défis politiques, économiques et sociaux auxquels fait face notre pays. 


Mme WENDA ADRIAANSE, Observatrice de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a déclaré qu’afin d’assurer le succès de la coordination de l’assistance humanitaire, il était important d’inclure les communautés locales et de prendre en compte leurs besoins.  C’est dans cette perspective, a-t-elle poursuivi, que la Croix-Rouge cherche à élaborer ses Accords stratégiques de coopération (ASC), assurant ainsi la participation des plus vulnérables à leur mise en œuvre.  Elle a cité en exemple le cas de l’Éthiopie où les Accords stratégiques de coopération visait, entre autres, à renforcer les capacités de la Croix-Rouge nationale afin d’assurer un soutien au niveau communautaire.  Ainsi, elle a rappelé que la Fédération des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge insistait sur l’importance de la coordination et de la coopération avec les acteurs qualifiés aux niveaux national et local.  Notant que le débat de la Deuxième Commission est davantage centré sur l’assistance extérieure, il serait préférable, a-t-elle suggéré, de le réorienter sur les capacités locales et leur renforcement afin que l’assistance coordonnée fournie ait des effets à long terme.  Ceci, serait en harmonie avec la Déclaration du Millénaire et les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) puisque la réalisation des Objectifs dépend de l’intégration des plus vulnérables à l’élaboration et l’application des programmes, a-t-elle conclu. 


Rapport du Secrétaire général sur l’assistance humanitaire et aide au relèvement fournies à certains pays et à certaines régions (A/59/293)


Ce rapport contient des informations sur l’assistance humanitaire et l’aide au relèvement fournies aux pays qui traversent une crise humanitaire causée par un conflit ou une catastrophe naturelle telle que la sécheresse, ou qui en sortent.  Dans ce rapport, le Secrétaire général déclare que la situation dans « un certain nombre de ces pays, qui ont passé le stade de la crise et bénéficient maintenant principalement de l’aide au relèvement et au développement plus que de secours d’urgence, ne doit plus être examinée au titre du point de l’ordre du jour intitulé « Renforcement de la coordination de l’aide humanitaire et des secours en cas de catastrophe fournis par l’Organisation des Nations Unies, y compris l’assistance économique spéciale ».  Dans ses observations, le Secrétaire général indique qu’aux Comores, au Mozambique, en Serbie-et-Monténégro et au Tadjikistan, la situation de crise qui a suscité l’octroi d’une assistance économique spéciale s’est peu à peu stabilisée.  Même si une assistance résiduelle humanitaire en matière de relèvement peut rester nécessaire, ces pays sont bien engagés sur la voie de la reprise, et l’essentiel de l’aide internationale devrait y être orientée vers le développement durable, dit Kofi Annan. 


Rapport du Secrétaire général sur l'assistance au Mozambique (A/59/86-E/2004/69)


Sixième pays le plus pauvre au monde, le Mozambique est d’autant plus vulnérable qu’il est soumis à une série de catastrophes naturelles qui freinent sa croissance économique, explique dans ce rapport le Secrétaire général.  Dans le cadre du renforcement et de la coordination de l’aide humanitaire et des secours en cas de catastrophe fournis par les Nations Unies, Kofi Annan présente les préparatifs et les mesures prises pour faire face à la sécheresse –notamment en 2002 et 2003- et à la propagation de la pandémie du VIH/sida, ainsi que de l’assistance proposée par d’autres organismes de l’Organisation au Gouvernement mozambicain.  Il insiste sur les recommandations issues de la réunion de la Communauté de développement de l’Afrique australe, à savoir mieux évaluer les degrés de vulnérabilité, tirer parti des récoltes de la seconde saison et des récoltes d’hiver, améliorer les interventions d’urgence, accentuer la prévention, la planification et l’atténuation des conséquences des catastrophes naturelles, renforcer les capacités institutionnelles et, enfin, recourir en priorité au marché intra-régional lorsqu’une crise alimentaire s’annonce.  Le Secrétaire général suggère également d’accroître la collaboration entre les organisations au niveau central et de l’étendre aux provinces, aux districts et surtout aux collectivités.  Il juge par ailleurs indispensable d’établir un plan national mozambicain pour la gestion des catastrophes.  Ce plan devrait être élaboré par l’Institut national de la gestion des catastrophes, recommande Kofi Annan, tout en estimant qu’il pourrait servir de cadre de référence à toutes les institutions participant à la gestion des risques.


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