En cours au Siège de l'ONU

AG/EF/3090

LA COMMISSION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE RÉFLÉCHIT AUX MOYENS DE RENDRE STABLE ET PREVISIBLE LE FINANCEMENT DES ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES DE DÉVELOPPEMENT DE L’ONU

04/11/2004
Communiqué de presse
AG/EF/3090


Deuxième Commission

25e & 26e séances – matin & après-midi


LA COMMISSION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE RÉFLÉCHIT AUX MOYENS DE RENDRE STABLE ET PREVISIBLE LE FINANCEMENT DES ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES DE DÉVELOPPEMENT DE L’ONU


(Publié le 5 novembre)


Quatre ans après l’adoption de la Déclaration du Millénaire et un an avant que l’Assemblée générale n’examine l’application de ce texte, la Commission économique et financière (Deuxième Commission) a entamé, aujourd’hui, l’examen triennal des activités d’aide au développement entreprises par les organismes du système des Nations Unies.  Procédant ainsi à un premier examen de l’impact, au niveau des pays, des processus de réforme mis en route en 1997 et en 2002, les délégations ont consacré l’essentiel de leurs interventions aux moyens de rendre stable et prévisible le financement de ces activités dites « activités opérationnelles de développement ».  Le Secrétaire général de l’ONU les avait prévenues: « les efforts faits pour améliorer la cohérence interne, simplifier et accroître l’efficacité de ces activités ne réussiront qu’avec les réformes que les États Membres introduiront dans leurs méthodes de financement pour limiter la compartimentation, les incohérences et les doubles emplois dans l’affectation des ressources ».  Ce qu’il faut, plaidait Kofi Annan, dans son rapport substantiel, c’est un « contrat de responsabilité mutuelle » entre les organismes des Nations Unies et les États Membres pour assurer des engagements à long terme et la pérennité des résultats obtenus.


L’absence d’un financement adéquat ne justifie nullement le manque d’efficacité et d’effectivité, a tranché le représentant des Pays-Bas, au nom de l’Union européenne.  S’exprimant au nom du plus grand contributeur des activités opérationnelles de développement, le représentant néerlandais a averti les fonds, programmes et institutions spécialisées de l’ONU que seule une véritable cohérence et une réelle coordination de leurs efforts pourront mobiliser les donateurs et garantir la prévisibilité des ressources financières.  Appuyé par de nombreuses autres délégations, le représentant des Pays-Bas a estimé que cette cohérence et cette coordination viendront d’abord et avant tout de la correspondance entre les cycles des instruments de diagnostic et de programmation que sont les bilans communs de pays (CCA) et le Plan-cadre des Nations Unies pour le développement (UNDAF) et les cycles nationaux de planification. 


À long terme, a-t-il insisté aux côtés d’autres, l’UNDAF doit passer d’un cadre commun de programmation à un instrument de programmation commune.  La responsabilité de sa mise en œuvre doit revenir aux coordonnateurs résidents dont le système doit être géré par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).  Les coordonnateurs résidents, a-t-il ajouté, doivent être capables d’assurer que tous les partenaires de l’ONU s’alignent sur les priorités identifiées dans la matrice des résultats du Plan-cadre.


Arguant d’une longue expérience « d’argentier » des activités opérationnelles, reconnue par de nombreuses délégations, le représentant de la Suisse a prôné, outre la cohérence et la coordination, l’élargissement de la base des donateurs aux pays à revenu intermédiaire et à économie en transition.  Il a, par ailleurs, invité ses homologues à une réflexion sur la formation d’une « coalition de volontaires » qui fournirait une base pour un système de financement par des contributions de « type statutaire ».  La question du financement a également préoccupé le Groupe des 77 et la Chine qui, par la voix du représentant du Qatar, a proposé la création d’un groupe de travail au sein du Conseil économique et social qui serait chargé de faire une évaluation régulière des tendances principales du financement des activités de développement.  Dans ce cadre, le représentant de l’Inde a souhaité une analyse comparative des dépenses effectuées pour les « prétendus » programmes de plaidoyer et de sensibilisation, d’une part, et celles consenties pour les programmes et projets « qui font véritablement la différence » pour les populations pauvres. 


Si la cohérence et la coordination ont été conseillées, de toute part, entre les fonds, programmes et institutions des Nations Unies, elles ont également été souhaitées entre ces derniers et les institutions de Bretton Woods.  Il est temps, ont estimé le Groupe de 77 et la Chine, d’assurer une interaction entre les bilans communs de pays et le Plan-cadre, d’un côté, et les Documents stratégiques de réduction de la pauvreté (DRSP), de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), de l’autre.  Le représentant du Qatar a qualifié d’artificielle la division du travail selon laquelle les premiers s’occupent du développement socioéconomique et les deuxièmes des politiques macroéconomiques.  Les uns et les autres ont pour mandat le développement durable des pays concernés, a-t-il rappelé, en les exhortant à davantage de cohésion. 


Outre le Haut Représentant pour les pays les moins avancés (PMA), les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, les responsables du Département des affaires économiques et sociales et la Directrice exécutive du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), 25 délégations ont pris la parole ainsi que la représentante de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). 


La Deuxième Commission reprendra ses travaux demain, vendredi 5 novembre à 14 h 30.


ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES DE DÉVELOPPEMENT


Présentation des rapports et débat général


M. PATRIZIO CIVILI, Sous-Secrétaire général adjoint du Département des affaires économiques et sociales, a présenté les rapports du Secrétaire général sur les données statistiques globales sur les activités opérationnelles au service du développement pour 2002; sur les données statistiques préliminaires sur les activités opérationnelles de développement pour 2003; sur l'examen des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies; et sur les conclusions et recommandations de l'examen triennal complet des activités opérationnelles du développement du système des Nations Unies.  Il a espéré que les débats à la Deuxième Commission sur les activités opérationnelles conduiront à des résultats importants au cours de la présente session.  Il a souligné le sentiment d'urgence à la fois de la part des donateurs et des pays en développement.  Il s'est dit optimiste quant aux résultats de cet examen triennal des activités opérationnelles (TCPR).  Il y a une volonté sans précédent de réaliser des progrès dans le système des Nations Unies, grâce à l’élan créé par la Déclaration du Millénaire.  Il a indiqué que la souplesse et la capacité de changer devaient être des priorités pour arriver à des résultats, notamment en faveur d'une meilleure cohérence et coordination.  Il a expliqué qu'une meilleure cohésion n'était pas seulement un objectif en soi mais aussi un instrument pour faire avancer les plans et priorités en matière de développement au plan national.  Les conseils que le Secrétariat donne aux pays doivent reposer sur les meilleures connaissances et expériences dont dispose le système, a-t-il ajouté, précisant qu'il ne s'agissait pas d'une compétition interne à l'intérieur du système des Nations Unies.  Par ailleurs, il a souligné qu'il fallait accorder une attention particulière au rôle des coordonnateurs résidents, instrument indispensable selon lui pour faciliter la coordination nationale.  Il faudrait, a-t-il suggéré, mener une réflexion profonde sur les divergences entre ressources et réformes et se pencher sur la question des modalités de financement de base.


Mme NOELEEN HEYZER, Directrice exécutive du Fonds de développement des Nations Unies pour les femmes (UNIFEM), a présenté la note du Secrétaire général sur les activités d’UNIFEM, en axant son intervention sur l’intégration de la perspective sexospécifique dans les politiques nationales et les activités opérationnelles de développement.  Trop souvent, a-t-elle fait observer, les législations, les politiques et les programmes ne mènent pas forcément à l’action.  Lorsqu’on fait de la dimension sexospécifique une question intersectorielle, elle devient souvent invisible.  La réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement exige une approche visible et vigoureuse pour renforcer et appuyer la capacité nationale et celle des institutions de l’ONU de s’acquitter des engagements pris en matière d’intégration de la dimension sexospécifique.  De plus, a-t-elle poursuivi, si les compétences en la matière se sont multipliées au sein des Nations Unies, elles relèvent d’un personnel qui n’a ni le statut, ni le temps, ni les ressources, ni même la faculté d’influer sur le processus de prise de décisions et d’apporter un appui technique.  Un recours systématique à ces compétences ne peut venir que d’un renforcement de la coordination entre les institutions opérationnelles des Nations Unies.  Enfin, la responsabilisation demeure faible.  Il faut donc, a-t-elle suggéré, une approche forte et cohérente pour appuyer la mise en œuvre des priorités nationales.  Elle a jugé important, en l’occurrence, d’établir une série d’indicateurs pour évaluer les performances des équipes de pays.  Il faut aussi s’assurer que ceux qui sont chargés de la question aient l’expérience, les ressources et la capacité nécessaires.  Il faut encore faire un meilleur usage des compétences existantes et demander au système des Nations Unies de renforcer la position et les ressources d’UNIFEM.  À ce jour, a-t-elle conclu, le travail sur l’intégration de la perspective sexospécifiques et la promotion de la femme souffre trop souvent de la fragmentation et de la confusion qui entourent les divers concepts et mécanismes.


Le Président de la Commission, MARCO BALAREZO (Pérou) a demandé plus de précisions, notamment sur les différentes options concernant les sources prévisibles de financement.  Le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales,M. ANTONIO JOSÉ OCAMPO, l’a renvoyé au rapport sur le financement des activités opérationnelles de développement que le Secrétaire général a présenté à la dernière session du Conseil économique et social mais aussi au Consensus de Monterrey sur le financement du développement.  Le problème doit être abordé, a-t-il dit, de manière globale compte tenu des possibilités en matière de choix et des politiques nationales et de ce qui se passe dans chaque fonds et programme.  Il faut, en fait, a-t-il insisté, passer de l’approche axée sur l’offre à une autre axée sur la demande.  La question du Président de la Commission a été reposée en d’autres termes par les représentants du Ghana et du Burkina Faso qui se sont particulièrement inquiétés de l’uniformisation des modalités d’entrée des ressources et des procédures de décaissements.  La gestion axée sur les résultats permet, en effet, a répondu le Directeur au Département des affaires économiques et sociales, un regroupement des ressources autour d’objectifs clairs.


Avec la représentante du Canada, le représentant burkinabè s’est interrogé sur le degré d’harmonisation et de coordination des efforts déployés par les organismes, en particulier avec ceux qui ne sont pas représentés sur le terrain comme la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).  À cette question, le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales a indiqué que la participation accrue des institutions non représentées sur le terrain dépend de leur pertinence aux besoins particuliers des pays.  La présence de bureaux sur le terrain, a-t-il dit, est le résultat de la tradition, de la disponibilité des ressources et de la conception propre que chaque organisme a de son travail.  Ceux qui ne sont pas sur le terrain doivent faire valoir eux-mêmes leur pertinence et s’immiscer dans les efforts déployés sur le terrain, a-t-il dit.  En la matière, a poursuivi la Directrice exécutive d’UNIFEM, en plus des mécanismes existants, il faudrait aller plus et envisager de faire des centres régionaux des centres techniques qui puissent appuyer les équipes de pays.  Il faut aussi faire un meilleur usage des technologies de l’information et accepter le concept de partage du personnel.  À la question du Président de la Commission sur la manière d’introduire la perspective sexospécifique dans les documents stratégiques sur la réduction de la pauvreté (DSRP), la Directrice exécutive a estimé qu’une première mesure consisterait à se concentrer sur les secteurs sociaux et économiques dans lesquels les femmes sont présentes et y éliminer les obstacles auxquels elles sont confrontées.  Elle a cité, en exemple, le secteur de l’agriculture et le déni du droit à la propriété foncière, le mauvais état des infrastructures routières ou encore le manque d’accès à l’eau.


M. NASSIR ABDULAZIZ AL-NASSER (Qatar), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a déclaré que la réforme des Nations Unies doit être basée sur les agendas nationaux de développement et axée sur l'assistance aux pays en développement dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  La « propriété » restera une notion abstraite si les opérations des Nations Unies ne soutiennent pas le renforcement des capacités nationales à adopter des politiques de développement nationales, a-t-il insisté.  Il a expliqué que la crédibilité et l'efficacité dépendaient également des ressources et qu'à cet égard, il fallait  assurer un financement prévisible et adéquat de l'assistance au développement des Nations Unies et chercher de nouveaux mécanismes.  Des progrès sont également nécessaires pour mieux coordonner les efforts afin de réduire les coûts mais a toutefois noté que les budgets ordinaires, les contributions non liées et les budgets pluriannuels devraient être les instruments principaux de financement de la coopération multilatérale de développement. 


Par ailleurs, le représentant a jugé nécessaire que le coordonnateur résident (RC) et les équipes de pays aient recours à différents moyens, comme la création de réseaux et l’échange d'experts pour faciliter la participation aux opérations des Nations Unies des entités qui ne sont pas représentées dans le pays.  De leur côté, les institutions non résidentes devraient améliorer leur collaboration au sein du système des Nations Unies, a-t-il ajouté.  Au sujet des CCA/UNDAF, il a souligné que leur efficacité serait limitée tant que l'assistance fournie par les institutions de Bretton Woods ne serait pas adéquatement articulée avec celle fournie par le reste du système des Nations Unies.  Il a également souligné qu'il appartenait à chaque pays de décider comment assurer la cohésion entre les différents instruments de développement pour répondre à ses besoins nationaux.  En ce qui concerne le financement des opérations, il a suggéré qu'un groupe de travail soit mis en place par l'ECOSOC pour étudier la prévisibilité et la stabilité du financement des opérations de développement des Nations Unies.  Dans la gestion des opérations sur le terrain, il a estimé qu'il faudrait décentraliser, simplifier les règles financières et adopter des mesures souples concernant le personnel et le partage des services et locaux pour une meilleure efficacité. 


M. DIRK JAN VAN DEN BERG (Pays-Bas), prenant la parole au nom de l'Union européenne, s’est félicité du rapport du Secrétaire général sur l'examen triennal des activités opérationnelles (TCPR).  Réaffirmant l’importance des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), il a déclaré que ceux-ci devaient être inclus dans des stratégies de développement nationales, adaptées aux réalités et ambitions de chaque pays.  Alors que l'environnement de l'aide internationale évolue rapidement, il a suggéré que les Nations Unies axent leurs efforts sur ses points forts, à savoir l'assistance technique, le renforcement des capacités nationales, et la mise en œuvre d'activités concrètes dans le cadre des Documents de stratégies de réduction de la pauvreté (DSRP).  Il a souligné que le manque de financement adéquat ne pouvait justifier le manque de performance dans le cadre actuel de financement.  Le système de développement des Nations Unies doit se repositionner pour remplir un rôle efficace dans l'architecture du développement au niveau des pays, a-t-il insisté en soulignant le rôle de la simplification et de l'harmonisation pour parvenir à cette fin.  Par ailleurs, il a estimé qu'une réforme du système des Nations Unies devait s'accompagner par une augmentation substantielle du financement de base pour ces activités opérationnelles. 


Au sujet du Plan-cadre d'assistance au développement des Nations Unies (UNDAF), le représentant a estimé qu'au niveau du pays, les fonds, programmes et institutions spécialisées devaient s'aligner avec celui-ci.  L’UNDAF devrait servir d’outil pour mobiliser les ressources, a-t-il insisté, en souhaitant une évaluation commune –des institutions et du gouvernement- de la contribution des activités opérationnelles dans la réalisation des OMD.  Ceci, a-t-il poursuivi, implique un autre type d'autorité de la part du coordonnateur résident.  Insistant sur le renforcement du système du coordonnateur résident, qui permettrait d’aligner l'UNDAF avec les priorités nationales, d’assurer que tous les partenaires des Nations Unies s'alignent sur les priorités identifiées par l'UNDAF et de faire le suivi des résultats obtenus, a-t-il précisé.  Enfin, il a aussi souhaité dans les pays avec de larges programmes ou des situations complexes post-conflit, une répartition du travail entre le coordonnateur résident et le PNUD afin d'encourager une meilleure gestion des programmes conjoints et de la mobilisation des ressources. 


M. EUGENY STANISLAVOV (Fédération de Russie) a lui aussi commenté la question du financement des activités opérationnelles de développement.  S’il a souscrit à l’avis selon lequel la Conférence d’annonces de contributions a perdu de son utilité, il a néanmoins estimé que le fait qu’elle fasse officiellement des promesses financières pour l’avenir est un élément essentiel.  Il a suggéré la mise au point d’un « calendrier optimal » qui prévoirait un seul évènement regroupant non seulement les institutions membres du Groupe des Nations Unies pour le développement mais toutes les autres entités du système des Nations Unies qui participaient à la Conférence.  Le représentant a poursuivi en appelant à plus d’efforts pour améliorer les processus de simplification et d’harmonisation des règles et procédures des activités opérationnelles.  Il a, en effet, jugé que jusqu’ici, les efforts ont conduit à davantage de dépenses administratives plutôt qu’à leur réduction.  Saluant, par ailleurs, la création d’une matrice des résultats liés aux bilans communs de pays et au Plan-cadre des Nations Unies pour le développement, le représentant a néanmoins estimé que dans les pays qui ne sont pas de grands récipiendaires des programmes des Nations Unies, le recours à ces mécanismes n’est pas toujours justifié.  Ces derniers, a-t-il souhaité, ne devraient en aucun cas constituer une condition préalable à la coopération de ces pays avec le système de développement des Nations Unies.  L’idée de confier aux coordonnateurs résidents l’autorité sur la mise en œuvre de la matrice de résultats du Plan–cadre, a-t-il poursuivi, doit être étudiée avec prudence.  Il ne faudrait pas que cela empiète sur les prérogatives des gouvernements récipiendaires dans leur coopération avec les institutions du système des Nations Unies.  Cela ne devrait pas non plus créer une nouvelle couche de bureaucratie dans les contacts bilatéraux des pays et augmenter les dépenses administratives. 


M. ZHANG YISHAN (Chine) a estimé que pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement, la communauté internationale doit renforcer davantage la coopération et créer des partenariats pour le développement fondés sur la confiance mutuelle, les avantages mutuels et l’assistance mutuelle.  Les pays développés doivent honorer les engagements pris à la Conférence de Monterrey et dans le cadre du Cycle de Doha.  Ils doivent, a-t-il précisé, augmenter l’aide publique au développement (APD) et les contributions aux ressources de base des institutions de développement des Nations Unies et ouvrir leurs marchés pour créer un environnement externe favorable à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.  Pour leur part, a ajouté le représentant, les pays en développement doivent continuer leurs efforts, élargir leurs chances de coopération, et développer entre eux des relations commerciales.  Ils doivent aussi renforcer leur capacité d’absorption des investissements étrangers directs (IED), renforcer leurs capacités et lutter contre la pauvreté par le développement économique. 


Le représentant a encouragé les institutions du système des Nations Unies à n’épargner aucun effort pour accroître leurs ressources et formuler des stratégies de financement et des programmes spécifiques visant à aider les pays récipiendaires à répondre à leurs besoins financiers.  Ces institutions, a-t-il ajouté, doivent tirer parti de la réunion de haut niveau prévue en 2005 sur la Déclaration du Millénaire pour mobiliser la volonté politique des donateurs.  


M. JOHAN L. LOVALD (Norvège) a estimé que le rapport du Secrétaire général aurait formulé des recommandations plus fermes et défini un calendrier plus précis pour mesurer les progrès accomplis dans le cadre des activités opérationnelles.  Il a espéré que le Sommet de 2005 permettra aux Nations Unies d'être en meilleure position pour fournir des résultats conformément aux OMD.  Les Nations Unies ont un rôle important à jouer dans le renforcement des capacités institutionnelles.  Le TCPR doit fournir des recommandations spécifiques pour améliorer l'efficacité des programmes de renforcement de capacités.  Il a estimé que le rôle du coordonnateur- résident devrait également être renforcé et que, dans certains cas, sa charge de travail devrait être partagée avec le PNUD.  En ce qui concerne l'harmonisation et la simplification, il a déclaré que le système aujourd'hui fragmenté entraînait des coûts de transactions élevés aussi bien pour les donateurs que pour les bénéficiaires.  Malgré des progrès, certains pays continuent à faire trop de dépenses administratives, dépassant même ce qui est alloué pour réduire la pauvreté.  Ainsi, il a préconisé que l'UNDAF serve de cadre pour développer des programmes communs et mobiliser les ressources.  Il a appelé par ailleurs à des mesures concrètes pour le processus d'harmonisation et a, dans ce sens, souligné le rôle moteur du Groupe des Nations Unies pour le développement. 


M. SOLOMON KARANJA (Kenya) a estimé qu’on ne saurait trop insister sur la nécessité de réexaminer les modalités de financement des activités opérationnelles de développement.  En la matière, il a exprimé sa préférence pour un mécanisme de financement pluriannuel qui reconnaîtrait l’importance des ressources de base.  Quant aux activités proprement dites, le représentant a appelé à davantage de coopération et de coordination sur le terrain et au Siège pour lutter contre les doubles emplois et les gaspillages.  Dans ce cadre, il a fermement appuyé le système des coordonnateurs résidents, des maisons des Nations Unies et des services communs.  Le système de l’ONU devrait aussi faire davantage appel aux compétences et aux technologies locales, ce qui aiderait entre autres à assurer la représentation de plus d’institutions sur le terrain.  Saluant les réformes visant à la simplification et à l’harmonisation des règles et procédures, le représentant s’est dit fier que le Kenya ait été choisi comme un des pays pilotes.  Il a conclu en félicitant le PAM, l’UNICEF, la FAO et le Département des affaires humanitaires de l’ONU pour la réaction rapide qu’ils ont engagée face à la famine qui a frappé le Kenya cette année.  L’assistance de ces entités est toujours nécessaire, a-t-il précisé.  


M. IFTEKHAR AHMED CHOWDHURY (Bangladesh) a fait remarquer que la tendance actuelle dans le financement nuisait aux activités de développement.  Des ressources permanentes sur une base prévisible et durable sont essentielles pour améliorer les activités opérationnelles, a-t-il estimé.  Un cadre de financement pluriannuel est critique pour revitaliser l'engagement pris en faveur d’un financement régulier, a-t-il précisé.  Un suivi et une évaluation des activités des Nations Unies contribueraient à leur efficacité.  De plus, la coopération et l'harmonisation devraient être renforcées afin d'optimiser les complémentarités et éviter les doubles emplois.  Il a estimé que la performance du système du coordonnateur résident impliquait un soutien financier, technique et d'organisation fort.  Malheureusement, le système de développement des Nations Unies n'est pas encore parvenu à une entité unifiée à l'échelon du pays, a-t-il regretté.  Des liens clairs doivent être établis entre les OMD et les priorités nationales, a-t-il poursuivi.  Il a déploré que les institutions des Nations Unies et celles de Bretton Woods ne soient pas sur la même voie et a souhaité une plus grande coopération entre elles, ainsi qu'avec les banques régionales de développement et autres parties prenantes.  Le représentant a toutefois noté que le CCA/UNDAF était un pas dans la bonne direction. 


M. ANWARUL K. CHOWDHURY, Haut Représentant pour les PMA, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, a souligné que l’intégration complète des activités opérationnelles de l’ONU aux efforts des pays, sous la direction du gouvernement concerné, doit être l’objectif ultime de la communauté internationale en matière de développement.  Le système des coordonnateurs résidents, a-t-il dit, doit permettre de répondre aux priorités nationales.  Une coordination intensive et une participation de toutes les parties pertinentes du système, y compris celles qui ne sont pas représentées au niveau des pays, sont essentielles.  Il faut, a-t-il souligné, réfléchir aussi à la dimension régionale de la coopération au développement.  Mon Bureau, a-t-il affirmé, a déjà pris des mesures pour resserrer les liens avec les institutions des Nations Unies afin d’inclure, dans leurs activités,  le Programme d’action de Bruxelles.  Le Bureau a aussi eu des consultations avec la Banque mondiale, le FMI, la société civile, le secteur privé, les organisations intergouvernementales et d’autres organes régionaux et multilatéraux pertinents pour appuyer la mise en œuvre de ce Programme.  Le Bureau encourage les pays concernés à créer des mécanismes d’appropriation de la mise en œuvre sur le terrain du Programme d’action de Bruxelles. 


Ainsi, depuis l’année dernière, les points focaux sont passés de neuf à 45 et les forums nationaux de neuf à 18.  Les sept engagements du Programme d’action doivent être inscrits dans les programmes nationaux de développement et dans les plans-cadres, les bilans communs de pays et les Documents stratégiques pour la réduction de la pauvreté (DSPR), a proposé le Haut Représentant.  Il a aussi proposé que le système des coordonnateurs résidents dispose d’un mécanisme de surveillance permettant de faire rapport au Siège sur les progrès et les lacunes constatés sur le terrain.  Ce n’est qu’à cette condition que les différents bureaux de l’ONU pourront décider, en toute connaissance de cause, de l’orientation qu’il faut donner à leurs programmes et accélérer ainsi la réalisation des objectifs fixés. 


Prenant la parole au nom des États membres de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), M. STAFFORD O. NEIL (Jamaïque) a salué les efforts de réforme et d'amélioration de cohérence au sein des Nations Unies.  Il a souhaité toutefois que les délibérations sur l'examen triennal des activités opérationnelles (TCPR) soit centré sur la réelle mise en œuvre des activités de développement et la capacité à fournir des résultats tangibles.  Il a indiqué que la mise en œuvre des CCA/UNDAF devrait être rentable et efficace et devrait contribuer à l'exécution des programmes de manière à réduire les coûts des transactions.  Le souci de cohérence et de coordination ne doit pas se limiter aux Nations Unies, a-t-il ajouté, et doit inclure les activités d'autres institutions multilatérales et des donateurs bilatéraux.  Avant de proposer de nouvelles mesures de réformes, a-t-il souligné, il faudrait appliquer celles déjà existantes.  Par ailleurs, il a expliqué que pour développer la coopération, un financement adéquat, prévisible et stable était nécessaire.  Soulignant l'importance de la notion de propriété nationale, il a insisté sur la nécessité pour les activités opérationnelles de répondre aux priorités et aux stratégies nationales.  De plus, il a affirmé que les DSRP ne devraient pas imposer de conditionnalités et devraient dépendre entièrement des gouvernements.  Enfin, il a plaidé pour une approche globale de la coordination sur le terrain afin de mieux utiliser l'expertise et les connaissances du système et de contribuer à la stratégie de développement des pays concernés. 


M. OLIVIER CHAVE (Suisse) a déclaré que les Nations Unies devaient jouer un rôle central dans la coopération du développement en raison de leur présence sur le terrain à travers le monde, de leur capacité à opérer dans des situations complexes et sensibles ainsi que de leur longue expérience dans les affaires politiques, de sécurité, d’aide humanitaire ou encore de développement économique et social.  Pour ce faire, a-t-il poursuivi, il faut que la cohérence et l’efficacité du système soient améliorées.  Convaincu que l’UNDAF avait suffisamment fait ses preuves, il a souhaité que celui-ci soit reconnu comme le cadre commun de référence du système des Nations Unies pour répondre aux besoins et priorités des pays.  La Suisse estime que l’UNDAF devrait à terme remplacer les programmes des fonds et des agences spécialisées au niveau des pays et, que sa mise en œuvre devrait être gérée par les coordonnateurs résidents.  Par ailleurs, le représentant suisse a souligné la difficile situation de financement du système de développement des Nations Unies.  Alors que les Nations Unies ont de lourdes tâches concernant la mise en œuvre et le suivi des objectifs financiers au niveau international, il n’y a pas eu une augmentation adéquate des fonds de base, a-t-il expliqué.  Il a estimé que les contributions spécifiques provenant des gouvernements ou, plus récemment, du secteur privé, ne pouvaient remplacer le financement de base sans mettre en péril les caractéristiques fondamentales de la coopération multilatérale.  Enfin, il a estimé que le système des contributions annuelles représentait un handicap pour le système de développement des Nations Unies. 


M. MEHDI MIRAFSAL (République islamique d’Iran) a estimé que la prochaine résolution sur le TCPR devrait assurer un plus grand impact sur le développement en faisant le bilan et en identifiant des directives claires pour progresser à l'avenir.  La réforme des Nations Unies, a-t-il fait observer, se concentre trop sur les structures et les processus et devrait plutôt s'orienter sur les résultats.  Par ailleurs, il a indiqué que les Nations Unies devraient veiller au transfert et au développement des nouvelles technologies dans les pays en développement, car ce sont des éléments essentiels du renforcement des capacités.  De plus, il a souligné qu'il faudrait garantir l’appropriation par les pays concernés des programmes et projets de développement et, dans cette perspective, a souhaité que les pays bénéficiaires participent à toutes les étapes de leur élaboration, mise en œuvre et suivi.  Il a également souligné le rôle crucial de la coopération Sud-Sud dans la promotion du savoir local et des technologies du Sud.  Cette coopération doit être considérée comme un moteur d'efficacité dans le cadre d'un financement pluriannuel des programmes et fonds des Nations Unies, a-t-il déclaré.  Enfin, le représentant a mis en lumière l'importance d'investissements adéquats dans les pays en développement, investissements qui pourraient, selon lui, prévenir des dépenses plus importantes des opérations de maintien de la paix à l’avenir.


Mme NADIESKA NAVARRO (Cuba) s’est déclarée préoccupée par la tendance à consacrer de plus en plus de ressources et d’efforts aux activités d’urgence.  Il  faut rappeler, a-t-elle dit, que les fonds et programmes ne sont pas des institutions de secours et que leur vrai rôle vise à long terme à assurer un développement durable.  Elle a donc encouragé leur participation aux efforts de « transition des efforts de secours au développement » ce qui, a-t-elle précisé, ne s’applique pas seulement aux situations postconflit mais aussi aux situations postcatastrophe.  En l’occurrence, elle a ajouté que tout lien de subordination du personnel humanitaire avec des forces militaires n’est pas seulement contraire aux principes de l’assistance humanitaire mais constitue également une menace à la sécurité de ce personnel.  Parlant aussi de la question du financement, en particulier de l’importance des ressources de base, la représentante a fait observer que la coopération Sud-Sud est un des nombreux domaines qui exige des ressources et l’assistance des fonds et programmes des Nations Unies.  La souveraineté nationale, l’intégrité nationale et l’unité des États sont les principes généraux qui doivent guider les activités opérationnelles de développement, a-t-elle souligné en conclusion.


M. DER KOGDA (Burkina Faso) a indiqué que l'aide publique au développement dans son pays dépassait 400 millions de dollars américains par an et impliquait plus d'une cinquantaine de donateurs bilatéraux et multilatéraux.  Toutefois, a-t-il poursuivi, l'utilisation de cette aide n'a pas répondu à toutes les attentes en raison des difficultés liées à la faible coordination de l'aide.  En conséquence, le représentant a affirmé que son gouvernement avait pris des mesures dans le cadre de la réforme de l'aide, notamment par l'élaboration d'un programme d'actions prioritaires de mise en œuvre du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté pour la période 2004-2006 ou encore l'adoption de tables rondes comme système de coordination de l'aide extérieure.  Il a déclaré que l'harmonisation nécessitait, d'une part, que les pays bénéficiaires prennent leur responsabilité en établissant clairement leurs priorités nationales et, d'autre part, que les institutions des Nations Unies soient plus à l'écoute des pays en intégrant leurs programmes dans les stratégies nationales de développement. 


M. FRANKLIN RANGEL (Venezuela) a fait part des multiples initiatives nationales et régionales lancées par son pays pour lutter contre la pauvreté et assurer la durabilité du développement économique et social, après avoir jugé important que les activités opérationnelles soient assurées d’un impact réel et durable qui peut se répercuter dans d’autres régions en développement plutôt que des effets limités et circonstanciels.  Il a aussi dit craindre que les ressources considérables consacrées aux opérations humanitaires ne viennent compromettre les activités à long terme comme la lutte contre la pauvreté, le trafic des drogues, la protection de l’environnement ou encore la lutte contre le VIH/sida.  Il a conclu en appelant à une augmentation des ressources propres à assurer une coopération technique efficace entre pays en développement.


M. PAUL YAW ESSEL (Ghana) a fait état des résultats positifs réalisés au Ghana grâce à la collaboration entre le Gouvernement et l'équipe du pays des Nations Unies, et ce, avec l'objectif premier de renforcer les capacités et de soutenir les efforts nationaux pour un développement humain durable et la réalisation des OMD.  Il a ainsi cité le Programme intégré pour la promotion de l'éducation des filles, le Programme d'éradication de la pauvreté, le rapport sur les OMD ainsi que les activités communes sur le VIH/sida et la promotion des femmes, expliquant comment les différentes institutions des Nations Unies avaient collaboré pour leur élaboration et leur mise en œuvre.  À la lumière de ces résultats, le représentant s'est félicité des efforts déployés par les Nations Unies pour assister les pays en développement à travers leurs activités opérationnelles.  Toutefois, a-t-il indiqué, certaines améliorations pourraient être faites.  Les ressources dans ce domaine sont limitées et entravent le rôle du système de développement des Nations Unies comme catalyseur pour progresser vers un développement durable, enraciné dans un consensus national et international.  Il faut donc trouver rapidement et de manière imaginative des solutions à cette question, a-t-il conclu. 


Mme JANE D. HULL (États-Unis) a appelé à la poursuite des efforts pour assurer la cohérence, la simplification et l’harmonisation des règles et procédures des activités opérationnelles pour s’assurer que le système de développement des Nations Unies demeure le partenaire pertinent et efficace dans un monde de plus en plus complexe.  Elle a aussi souhaité que l’examen triennal soit non seulement l’occasion d’examiner les aspects techniques des activités opérationnelles mais soit aussi celle qui permettra de se pencher sur les aspects de politiques permettant de définir les objectifs et les priorités.  Quant au financement, la représentante a souligné l’importance des ressources internes dont la mobilisation exige un renforcement des capacités humaines et institutionnelles et de la transparence dans la gestion financière qui est une condition essentielle de l’attraction des investissements étrangers directs (IED).  La croissance économique est un élément essentiel à la lutte contre la pauvreté et à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, a-t-elle insisté, en mettant l’accent sur les notions de bonne gouvernance, d’état de droit, de libéralisation commerciale et d’égalité entre les sexes.  Elle a aussi cité les politiques macroéconomiques saines et la mobilisation du secteur privé.  Elle a dit qu’en l’occurrence, les pays en développement et les pays développés peuvent travailler ensemble à la réforme des réglementations et au renforcement de l’état de droit; à la mise en place de mesures visant à encourager le secteur informel à participer à l’économie formelle et à l’implication du secteur privé dans le processus politique.  Les activités opérationnelles et la croissance économique se renforcent mutuellement, a-t-elle conclu.


M. ROD SAWFORD (Australie), prenant la parole au nom de l'Australie, du Canada et de la Nouvelle-Zélande (CANZ), a affirmé fortement soutenir la simplification des processus.  Parallèlement, il a souhaité que davantage d’efforts pour améliorer l'efficacité du système de développement des Nations Unies, en mettant l’accent sur l'utilisation du TCPR pour effectuer une évaluation du système.  Rappelant que les délégations qu'il représentait étaient des donateurs significatifs dans le financement des fonds, programmes et institutions spécialisées des Nations Unies, il a suggéré d’analyser le flux des ressources de financement selon les besoins des pays en développement et selon les capacités au sein des Nations Unies de répondre à ces besoins.  Soutenant le cadre pluriannuel de financement, il a toutefois estimé que la création d'un groupe de travail intergouvernemental proposée par le Secrétaire général pour examiner le financement du système de développement n'était pas nécessaire en raison des mécanismes déjà existants.  Le rôle des coordonnateurs résidents et ses compétences sont essentiels, a-t-il estimé, en demandant que leur recrutement soit fondé sur ces critères.  Enfin, il a affirmé qu'il était temps de faire des progrès concernant la parité entre les sexes et a ainsi plaidé pour que les CCA/UNDAF soient également basés sur une analyse de ce domaine.


M. FARRUKH IQBAL KHAN (Pakistan) a invité la Commission et l’Assemblée générale à initier une discussion sur la manière de traiter de la question du financement des activités opérationnelles de développement.  Il faudrait, dans ce cadre, examiner des moyens novateurs et réalistes de générer des ressources au niveau national.  En la matière, le représentant a souligné l’importance d’un environnement international favorable dont l’environnement commercial.  La mise en œuvre des engagements pris à Monterrey, à Doha et à Sao Paulo, a-t-il estimé, aura un impact décisif sur les perspectives de développement.  Le représentant a ajouté que les institutions de Bretton Woods devraient collaborer avec les coordonnateurs résidents au niveau des pays pour éviter les doubles emplois et donner une orientation stratégique aux objectifs de développement du pays et des Nations Unies.  Le système de l’ONU a été suffisamment réformé, a conclu le représentant, en jugeant qu’il est temps de traiter comme il convient de la question urgente des ressources.  


M. KAZUO SUNAGA (Japon) a souligné les progrès effectués par son pays dans la coordination du développement et a félicité les organisations pertinentes de leurs efforts.  Toutefois, il faut encore aller de l'avant, a-t-il estimé.  Il a souligné l'importance du renforcement des capacités nationales et du rôle joué par le système de développement des Nations Unies, estimant que ceci était essentiel dans la formulation des stratégies nationales.  Indiquant que le Japon participait activement au Forum de haut niveau de Paris sur l'efficacité de l'aide, qui se tiendra en mars prochain, il a expliqué que son pays s'était centré, dans l'attribution de l'ADP, sur le développement des capacités des pays bénéficiaires.  À cet égard, il a souligné l'importance de la coopération Sud-Sud en tant que manière pour les pays en développement de partager leur savoir et leurs expériences et de s’aider mutuellement dans le renforcement des capacités.  Il a appelé le PNUD, institution principale dans ce domaine, à étendre sa collaboration avec les autres institutions du système des Nations Unies.  Le représentant japonais a également estimé qu'afin d'améliorer la coordination sur le terrain et minimiser la compétition pour les ressources, chaque institution devait reconnaître ses propres avantages comparatifs ainsi que ceux des autres institutions.  Enfin, il a estimé que la promotion d'opérations coordonnées sur le terrain devait se faire dans tout le système des Nations Unies, non seulement avec les institutions humanitaires mais aussi avec les opérations de maintien de la paix.


Mme ADYATWIDI ADIWOSO ASMADY (Indonésie) a encouragé les organismes des Nations Unies à aligner leurs approches stratégiques dans l’évaluation commune de la situation de pays (CCA) et du Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAF) et de rechercher systématiquement l’approbation des pays concernés.  Le succès des activités opérationnelles, a-t-elle dit, dépend du niveau du partage des responsabilités entre les autorités nationales et les organismes de l’ONU sur le terrain.  La cohérence doit non seulement s’appliquer entre les organismes de l’ONU mais aussi entre elles et les institutions de Bretton Woods.  La représentante a souhaité, dans ce cadre, la création d’un mécanisme de coordination pour faciliter la cohérence des politiques et des procédures d’affectation des ressources ainsi que la durabilité des programmes.  Après avoir appelé les donateurs à financer, de manière adéquate, les activités opérationnelles, la représentante s’est, à son tour, inquiétée de ce que les activités de prévention des crises et de reconstruction ne viennent compromettre la mise en œuvre des activités de développement.  Elle a conclu en soulignant l’importance qu’il y a à mieux intégrer dans ces activités la coopération Sud-Sud.  Les Nations Unies pourraient aussi faciliter la coopération triangulaire en recourant aux compétences des pays en développement avec l’appui financier des pays développés. 


M. D. E. BELKAS (Algérie) a appelé les organismes des Nations Unies à soutenir les efforts déployés par les pays en développement pour répondre à leurs besoins nationaux conformément à leurs propres priorités et stratégies nationales de développement.  Il a souligné que les résultats attendus ne seront pas atteints si les efforts menés ne sont pas accompagnés par un accroissement substantiel et durable des ressources de base et un budget ordinaire sur une base pluriannuelle.  De même, a-t-il poursuivi, il y a lieu de concrétiser l'objectif que se sont assigné les pays développés de consacrer 0,7% de leur PNB à l'aide publique au développement (ADP).  Il s'est également félicité de la recommandation du Secrétaire général de réfléchir à la possibilité de création d'un groupe de travail intergouvernemental pour examiner les modalités de renforcement de la prévisibilité, de la stabilité et du caractère approprié du financement du système de développement des Nations Unies.  Par ailleurs, il a soutenu l'élargissement du mandat et la responsabilisation du coordonnateur résident ainsi que de l'équipe de pays.  Toutefois, a-t-il noté, le coordonnateur résident doit se confiner strictement au mandat qui est le sien.  Au sujet du renforcement des capacités, il a indiqué que la coopération régionale pourrait offrir de nouvelles possibilités techniques entre pays en développement et que son pays soutenait ceci avec force.  Il a enfin déclaré qu'il y avait donc lieu d'intégrer la dimension régionale dans les programmes-cadres ou les programmes et projets distincts. 


M. VAYALAR RAVI (Inde) a prévenu que les fonds, programmes et institutions spécialisées des Nations Unies ne pourront s’acquitter de leur mandat que si des ressources adéquates, stables et prévisibles leur sont fournies.  Détourner ces organismes de leur mandat originel et de leurs ressources indispensables est très préoccupant, a dit le représentant, en dénonçant les multiples interventions dans les situations humanitaires.  Il a appelé les pays développés à réaliser les objectifs fixés en matière d’APD et souhaité, par ailleurs, que la préparation du Plan-cadre se fasse plus rapidement.  Les objectifs fondamentaux visent à créer un système efficace et sûr aux fins de l’élimination de la pauvreté, a-t-il souligné.  Il a donc insisté sur la nécessité d’assurer la durabilité des activités de renforcement des capacités nationales du développement.  En la matière, il a jugé utile d’évaluer la performance de l’UNOPS, au cours des 10 dernières années par rapport à ses objectifs.  Il faut se demander, a-t-il dit, s’il ne serait pas dans l’intérêt des pays en développement d’intégrer l’UNOPS au PNUD et de le soumettre à ses règles et à sa discipline financières.  Il a aussi plaidé pour l’intégration dans les programmes, au niveau des pays, des modalités d’appui à la coopération Sud-Sud.  Commentant, par ailleurs, la promotion des meilleures pratiques par le système des Nations Unies, il a argué que, compte tenu des spécificités de chaque pays, les tentatives d’appliquer ces pratiques doit se faire avec la pleine implication des pays récipiendaires.  Ces pays, a-t-il poursuivi, doivent être les seuls responsables de la coordination de l’assistance extérieure pour s’assurer que les organismes des Nations unies contribuent réellement et de manière cohérente aux priorités et plans de développement nationaux.  Avant de réfléchir à d’autres procédures de réforme institutionnelle, a ajouté le représentant, il serait d’abord nécessaire d’analyser le rapport « qualité/prix » des réformes qui ont déjà été mises en œuvre.  Il faut analyser pour chaque fonds, programme ou institution, la part de ressources dépensées pour les prétendues activités de plaidoyer et de sensibilisation et les comparer aux ressources dépensées dans la mise en œuvre des programmes et projets qui contribuent réellement au renforcement des capacités ou qui font une réelle différence dans la vie des populations pauvres. 


M. KANG SEOK-HEE (République de Corée) a dit soutenir les efforts continus du Secrétaire général pour améliorer la coordination du développement et sa gestion.  Il a indiqué que, dans les pays en développement, la participation de la société civile était essentielle pour accélérer leur processus de développement.  Il a salué les efforts des institutions des Nations Unies pour collaborer avec le secteur privé et la société civile afin d'améliorer leur efficacité.  De plus, il a estimé qu'une approche de développement plus inclusive de tous les secteurs devrait continuer à être explorée pour renforcer la coopération.  En outre, il a noté avec inquiétude l'insuffisance du financement et a souhaité que le cadre de financement pluriannuel soit encore développé afin de stabiliser les ressources.  Le représentant a également souligné le rôle essentiel de la simplification et de l'harmonisation des règles et procédures de la coopération du développement des Nations Unies, saluant à cet égard les efforts du Groupe des Nations Unies pour le développement.  Enfin, il a mis en lumière l'importance des technologies de l'information et de la communication (TIC) afin d'aboutir à une efficacité accrue de la coopération du développement.  Les TIC peuvent être utilisées pour améliorer le processus de simplification, a-t-il conclu, en affirmant que son pays continuerait à coopérer activement dans ce domaine. 


M. ILESANIMI O. ADEGUN (Nigéria) a invité le système des Nations Unies à assurer un équilibre entre son appui aux questions sociales et humanitaires et son appui au développement économique des pays.  Pour permettre à ces pays de s’approprier les stratégies de développement, a-t-il poursuivi, le système de l’ONU doit d’abord commencer par se concentrer sur le renforcement des capacités et le transfert des connaissances.  Compte tenu des problèmes que ces pays rencontrent dans la mobilisation des ressources, le représentant a estimé que les Nations Unies doivent davantage s’impliquer dans la recherche de solutions à la question de la dette.  Plaidant, à son tour, pour un financement adéquat, prévisible et régulier des activités opérationnelles, le représentant a jugé important que ces fonds soient d’abord et avant tout affectés aux programmes et aux projets plutôt qu’aux processus de mise en œuvre.  Il faut aussi, a-t-il ajouté, faire appel à l’expertise locale.  Les équipes de pays ne devraient outrepasser leur mandat, a-t-il prévenu, en souhaitant des indicateurs clairs et quantifiables.  Il a conclu en soulignant que l’on ne saurait trop souligner la nécessité de simplifier et d’harmoniser les règles et les procédures au sein du système des Nations Unies et en réitérant l’attachement de son pays au Nouveau Partenariat pour le développement (NEPAD) et aux Objectifs du Millénaire pour le développement. 


M. OLEKSII HOLUBOV (Ukraine) a noté les signes encourageants concernant la coordination entre agences et salué les efforts du UNDG.  Toutefois, a-t-il poursuivi, il faut continuer à explorer des procédures plus simples afin d'améliorer les services destinés aux pays bénéficiaires et renforcer les capacités nationales de ces derniers.  Par ailleurs, il a encouragé les fonds et programmes des Nations Unies à porter une plus grande attention au contenu économique des CCA et UNDAF et a souhaité une collaboration plus stratégique avec les institutions de Bretton Woods pour leur préparation.  La coopération générale avec ces institutions devrait aussi être renforcée, a-t-il précisé.  Rappelant la nécessité de financement prévisible, continu et stable, il a affirmé que le lien entre mobilisation des ressources et résultats sur le terrain devrait être renforcé et, à cet égard, a plaidé pour un cadre pluriannuel de financement.  Au niveau de l'Ukraine, il a affirmé que les activités opérationnelles des Nations Unies s'étaient bien alignées sur les priorités nationales.  Il a demandé toutefois une plus grande attention au domaine du VIH/sida et aux conséquences de Tchernobyl ainsi qu'une approche plus pragmatique en ce qui concerne le planning familial et la santé reproductive.


M. TERUNEH ZENNA (Éthiopie) a souligné que la clef du succès des activités opérationnelles des fonds, programmes et institutions spécialisées réside dans l’efficacité sur le terrain.  Se félicitant de la coopération que son pays a su établir avec ces organismes, le représentant a estimé que leur adhésion aux modalités nationales d’exécution est un des domaines de renforcement de l’appropriation nationale des programmes de développement.  Cela, a-t-il dit, simplifierait les efforts administratifs et procéduraux tant au niveau des gouvernements que du système de l’ONU, et en conséquence, allégerait le fardeau de la préparation des rapports tout en réduisant les coûts de transaction.  Commentant également la question du financement des activités opérationnelles, le représentant a estimé que l’Assemblée générale devrait traiter de la question de manière constructive et souligner l’importance toujours réelle des ressources de base adéquates, prévisibles et stables.  


Mme MANUELA TORTORA, Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), a rappelé que la Conférence est une entité non résidente du système de l’ONU mais néanmoins très intéressée par les progrès enregistrés dans la réforme des activités opérationnelles en ce sens que cette réforme peut faciliter une participation plus efficace de la CNUCED dans la formulation et la mise en œuvre des stratégies nationales de développement.  La CNUCED, a-t-elle ajouté, peut faire contribution au contenu substantiel de l’assistance de l’ONU du point de vue de son impact sur le développement des pays bénéficiaires.  La question de la coordination n’est pas seulement une question d’efficacité opérationnelle mais aussi une question de cohérence des objectifs et priorités du développement.  La contribution que pourrait apporter la CNUCED dans le renforcement de la cohérence peut s’expliquer par trois raisons.  Tout d’abord, la coopération technique est le principal instrument qu’elle peut placer dans son travail de recherche sur le commerce et le développement.  Cette coopération aide aussi la CNUCED à transformer son travail analytique en appui pratique auprès des décideurs politiques des pays en développement.  La représentante a indiqué, en deuxième lieu, que depuis sa création, la CNUCED fonde son travail sur une vision globale du développement économique et qu’elle est le point focal du système de l’ONU pour ce qui est d’un examen intégré du commerce, des investissements et des questions associées.  Enfin, la CNUCED est convaincue que le commerce peut générer des ressources aux fins de la lutte contre la pauvreté et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement.  La contribution de la CNUCED à l’efficacité des activités opérationnelles est aussi liée à sa préoccupation concernant la qualité des ressources affectées à l’aide au développement.  La seule façon, en effet, de sortir du cercle vicieux de la pauvreté, est de lier l’APD à la productivité et à la croissance et pas seulement à la résolution des problèmes de trésorerie ou aux filets de sécurité.  La contribution de la CNUCED peut se résumer autour de trois thèmes, à savoir les résultats obtenus jusqu’ici, les ressources disponibles pour sa participation au processus de réforme et les réformes propres à faciliter sa participation. 


Note du Secrétaire général transmettant le rapport sur les activités du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (A/59/135)


Conformément à sa Stratégie et à son Plan d’exécution pour 2000-2003, le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), dont le rapport d’activités est transmis par la présente note du Secrétaire général, a souhaité renforcer, à travers ses divers programmes, la sécurité économique des femmes, leur rôle dans la gestion des affaires publiques et la consolidation de la paix ainsi que la promotion de leurs droits fondamentaux.  Après l’examen de la mise en application de ces objectifs et des résultats obtenus pour l’année 2003, le Comité consultatif d’UNIFEM recommande au Fonds de continuer à renforcer ses activités de suivi des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) concernant spécifiquement la femme.  Il soutient les consultations entre l’UNIFEM et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) qui visent à améliorer l’efficacité organisationnelle et prie le Fonds d’étudier la possibilité d’établir des partenariats stratégiques ainsi que d’obtenir un financement du secteur privé.  Alors que le rôle de l’UNIFEM s’est élargi, explique ce rapport, ses ressources humaines et financières n’ont pas augmenté et ne permettent plus de répondre aux demandes croissantes d’assistance.  En outre, l’efficacité et le potentiel du Fonds sont limités par sa présence insuffisante dans le monde et sa modeste structure d’appui au Siège.  En conclusion, le rapport invite l’UNIFEM à faire indépendamment évaluer sa situation, son rôle et sa structure afin d’envisager les changements nécessaires pour renforcer son impact.



Examen triennal des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies


Rapport du Secrétaire général (A/59/85)


Le Secrétaire général estime que le moment choisi pour cet examen triennal est particulièrement significatif: il a lieu quatre ans après l’adoption de la Déclaration du Millénaire et un an avant que l’Assemblée générale examine, en 2005, l’application de cette Déclaration.  L’environnement international, qui est en pleine évolution, permet un débat sur le rôle que devrait jouer le système des Nations Unies dans la coopération pour le développement, note, entre autres, le Secrétaire général tout en reconnaissant que des progrès substantiels ont été accomplis dans la cohérence du fonctionnement du système de l’ONU au niveau des pays, ainsi que dans l’alignement de ses opérations sur l’agenda pour le développement.  Cet agenda, rappelle Kofi Annan, découle des résultats des grandes conférences et réunions au sommet tenues par les Nations Unies, en particulier les Objectifs du Millénaire pour le développement.  Le système de l’ONU sert de plus en plus de catalyseur d’un dialogue au niveau national entre les acteurs engagés dans la réalisation des OMD, notamment dans le cadre du Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté, relève le Secrétaire général.  Tout en aidant à créer des partenariats en vue de l’action, les Nations Unies ont mis au point des instruments de contrôle et de responsabilisation, comme par exemple les rapports nationaux sur les OMD.  L’évaluation des instruments de diagnostic et de programmation que sont le bilan commun de pays et le Plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (UNDAF) devrait montrer leur potentiel, notamment par une cohérence accrue, et bien mettre en évidence l’importance d’une conception plus intégrée des stratégies nationales de réduction de la pauvreté, indique le Secrétaire général.


Les processus de réforme ont engendré l’impératif de travailler ensemble, en particulier entre les membres du Comité exécutif du Groupe des Nations Unies pour le développement et les organisations membres de ce groupe.  De plus en plus, indique le Secrétaire général, le système de coordonnateur résident fonctionne dans beaucoup de pays comme un instrument efficace dans la recherche d’un ensemble commun d’objectifs.  Concernant le partenariat entre les organismes de l’ONU et les acteurs et partenaires du développement à l’échelle des pays, le Secrétaire général parle, dans ce rapport, des liens avec les institutions de Bretton Woods.  Si ces dernières sont de plus en plus perçues comme faisant partie intégrante du système des Nations Unies, du fait de la convergence de toutes les institutions de développement multilatérales autour du programme défini lors du Sommet du Millénaire et des autres conférences, elles ne sont pourtant pas officiellement partie du réseau de coordonnateurs résidents avec lequel elles entretiennent néanmoins d’étroits rapports de collaboration, indique le Secrétaire général.  Notant dans ce rapport que le caractère limité et incertain des ressources de plusieurs organismes de l’ONU restreint leur capacité à s’engager dans des plans à long terme et à assurer une présence suivie dans les pays, Kofi Annan déclare que tant que les moyens de financement affectés aux activités de développement resteront insuffisants, le système de l’ONU ne pourra continuer à jouer le rôle crucial qui est le sien dans la recherche d’un développement durable et intégral.  Une réflexion sur les nouvelles méthodes de financement, tout en préservant certains des progrès récemment obtenus, devrait figurer en bonne place dans l’examen triennal des activités opérationnelles, recommande le Secrétaire général.  En outre, il faudrait éliminer l’actuelle disparité entre les niveaux et les mécanismes de financement et les efforts soutenus, nécessaires pour aider les États à réaliser les OMD.  Le système des Nations Unies n’est qu’au début d’une longue marche vers « l’unité d’intention et d’action » que les États Membres attendent de lui.  L’appui intégral et critique de ces derniers sera d’importance cruciale pour réaliser cet objectif et ce qu’il faudra, c’est un « contrat de responsabilité mutuelle » entre les organismes de l’ONU et les États Membres pour assurer des engagements à long terme et la pérennité des résultats obtenus, déclare le Secrétaire général.


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