ECOSOC/5995

POUR 2002, LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL PLACE SES TRAVAUX SOUS LE SIGNE DE LA CONTRIBUTION DU CAPITAL HUMAIN AU DEVELOPPEMENT

14/01/2002
Communiqué de presse
ECOSOC/5995


Conseil économique et social

Session d’organisation de 2002

1ère séance – après-midi


POUR 2002, LE CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL PLACE SES TRAVAUX SOUS LE SIGNE DE LA CONTRIBUTION DU CAPITAL HUMAIN AU DEVELOPPEMENT


Il entame sa session d’organisation pour 2002 et

élit M. Ivan Simonovic de la Croatie à sa présidence


Le Conseil économique et social (ECOSOC) a ouvert cet après-midi sa session d’organisation pour 2002, en élisant à sa présidence M. Ivan Simonovic, Représentant permanent de la Croatie auprès des Nations Unies, qui siègera pour le Groupe des Etats d’Europe orientale.  En guise de remarques inaugurales, M. Simonovic a prévenu qu’en ce début de siècle, les menaces et les défis sont nombreux.  Ils vont de la dégradation de l’environnement aux pandémies, dont le VIH/sida, du terrorisme et à la prolifération des armements.  Le 11 septembre a été un avertissement pour l’humanité tout entière : ce n’est qu’en demeurant unis que l’on pourra relever tous les défis.  L’un des problèmes est que l’interdépendance entre les pays se développe plus vite malheureusement que la capacité des Etats à coopérer.  Il s’agit donc, selon M. Simonovic, d’un aspect où l’ECOSOC devra particulièrement oeuvrer.  Sa tâche essentielle doit être de faire en sorte que la mondialisation bénéficie à tous.  Pour ce faire, il faudra qu’il assure le suivi intégré de toutes les grandes conférences mondiales, à commencer par le Sommet du millénaire et, en 2002, par la Conférence sur le financement du développement et le Sommet mondial sur le développement durable, les deux événements majeurs de l’année.  Le Conseil devra aussi se consacrer au renforcement de la coopération entre tous les organes et institutions du système des Nations Unies. 


Rappelant que le débat de haut niveau de la session de fond, en juillet 2002, sera consacré à la contribution des ressources humaines au développement, M. Simonovic a invité le Conseil à entamer dès maintenant les préparatifs de ce débat.  A cet égard, il a indiqué que la session de travail d’avril devrait notamment rassembler les Ministres de la santé, de l’éducation et des finances, ainsi que les représentants au plus haut niveau des institutions financières internationales.  Il faudra aussi trouver le temps de mener à bien la réflexion sur la revitalisation et l’amélioration des méthodes de travail de l’ECOSOC, afin d’optimiser son potentiel en matière économique et social.  Le Conseil ayant aussi un rôle important à jouer en faveur de la paix et du développement, il lui faudra faire davantage pour prévenir les conflits et construire la paix.  L’ECOSOC est en effet la meilleure instance pouvant examiner les causes profondes des conflits et empêcher qu’ils ne se reproduisent en proposant des mesures efficaces de rétablissement et de consolidation de la paix. 


Le début de l’engagement de l’ECOSOC dans ce domaine sera, sans aucun doute, la mise en place d’un groupe consultatif des pays africains qui émergent d’un conflit, a estimé M. Simonovic, expliquant que ce groupe sera chargé de mobiliser toutes les ressources que l’ECOSOC coordonne en vue de la prévention des conflits et de la consolidation de la paix.  L’objectif ultime de tous ces efforts doit être l’amélioration des conditions de vie de tous les individus qui peuplent la planète, où qu’ils soient.  Pour cela, l’ECOSOC devra aussi bénéficier des apports des secteurs universitaires, des ONG et de la société civile, a souligné en conclusion le nouveau Président. 


M. Simonovic, qui était Vice-Président de l’ECOSOC depuis janvier 2001, succède ainsi à M. Martin Belinga-Eboutou du Cameroun qui a assuré la présidence de l’ECOSOC durant l’année 2001.  Ce dernier a, en début de séance, exposé les résultats auxquels le Conseil est parvenu en 2001.  Rappelant que la préoccupation principale du Conseil a été de contribuer à la mise en oeuvre de la Déclaration du Sommet du Millénaire, il a expliqué que, dans cette optique, les actions avaient en 2001 suivi quatre axes majeurs.  Le premier a été le renforcement de l’ECOSOC qui s’est produit tout d’abord par l’accroissement de sa visibilité, notamment lors des deux grands sommets mondiaux organisés en 2001, à savoir la Conférence sur les pays les moins avancés à Bruxelles et la Conférence sur le racisme et la discrimination raciale à Durban.  La décision historique de l’Assemblée générale d’examiner en plénière le Rapport annuel du Conseil et de doter désormais le Bureau du Conseil de ressources nécessaires à son action a aussi participé à ces efforts de renforcement.  Enfin, l’ECOSOC a plaidé en faveur de davantage de synergies avec le Conseil de sécurité.  La mise en oeuvre de la Déclaration de l’ECOSOC de juillet 2000 sur les Technologies de l’information et de la communication, a été le deuxième axe principal d’activité.  Le Conseil s’est aussi efforcé de consolider ses liens avec les partenaires traditionnels que sont les ONG et les institutions spécialisées.  Mais, de l’avis de M. Belinga-Eboutou, le temps fort de la session de 2001 aura été la définition des voies et moyens d’accompagnement de l’Afrique et d’appui à ses efforts de développement.


Le Conseil a également élu à sa vice-présidence Mme Marjatta Rasi (Finlande), pour le Groupe des Etats d’Europe occidentale et autres Etats et MM. Gert Rosenthal (Guatemala), pour le Groupe des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes; Jassim Mohammed Buallay (Bahreïn), pour le Groupe des Etats d’Asie et Dumisani Shadrack Kumalo (Afrique du Sud) pour le Groupe des Etats d’Afrique.  L’ordre du jour provisoire de la session d’organisation* a également été adopté.  Le programme de travail de base du Conseil pour 2002 et 2003** devrait, quant à lui, être adopté, après des consultations officieuses, lors de la prochaine séance officielle, le 12 février 2002.


La session d’organisation reprendra du 12 au 15 février, ainsi que les 29 et 30 avril prochains.


*  contenu dans le document E/2002/2

** contenu dans le document E/2002/1


Informations de base


Le Conseil économique et social (ECOSOC) est l’organe principal chargé de la coordination des activités économiques et sociales des Nations Unies et de ses organismes et institutions spécialisées.  Ces dernières années, il a entrepris une vaste campagne de revitalisation de son rôle, prenant la tête des efforts visant à relever les défis majeurs présentés par la mondialisation.  Outre ses activités de coordination des travaux des différentes commissions traitant de sujets comme la population, le développement durable et le développement social, l’ECOSOC a mené la réponse internationale aux nouveaux défis, en mettant par exemple l’accent sur les Technologies de l’information et de la communication (TIC) afin de combler le fossé numérique.  L’ECOSOC joue aussi un rôle clef dans la formulation de mécanismes de suivi des grandes conférences des Nations Unies afin d’assurer l’application des programmes d’action adoptés à cette occasion.  Plus récemment, réunissant hauts responsables de la Banque mondiale ou du Fonds monétaire international et communauté des diplomates à l’ONU, le Conseil s’est aussi affirmé comme un forum important pour l’élaboration de nouvelles politiques.


Cette année, le thème principal du débat de haut niveau de la session de fond du Conseil, qui se tiendra en juillet prochain à New York, portera sur la mise en valeur des ressources humaines, notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation, et leur contribution au développement (voir document E/2002/1).  Le Conseil doit également jouer un rôle pivot dans la réalisation des objectifs fixés dans la Déclaration du millénaire, à savoir réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie pour tous les habitants de la planète, adoptée par les membres des Nations Unies à l’issue du Sommet du millénaire (septembre 2000).  La session de fond de 2002 aura aussi pour tâche d’examiner comment les décisions de la Conférence sur le financement du développement et du Sommet mondial sur le développement durable pourront être intégrées au suivi des Objectifs du millénaire.


L’interdépendance croissante entre la paix et le développement sera aussi au programme de la session de fond.  Le Conseil explorera plus particulièrement les moyens de renforcer les relations entre les organes principaux des Nations Unies, à savoir l’Assemblée générale, le Conseil économique et social et le Conseil de sécurité.  Le développement en Afrique demeurera l’une des priorités à l’ordre du jour, alors que des questions comme l’intégration de perspectives sexospécifique et l’exécution du Programme d’action adopté lors de la troisième Conférence en faveur des pays les moins avancés, sont désormais des thèmes traditionnels.


Membres du Conseil économique et social en 2002


En 2002, les 54 membres du Conseil, élus pour un mandat de trois ans, sont les suivants : Afrique du Sud, Allemagne, Andorre, Angola, Argentine, Australie*, Autriche, Bahreïn, Bénin, Bhoutan*, Brésil, Burkina Faso, Burundi*, Cameroun, Chili*, Chine*, Costa Rica, Croatie, Cuba, Egypte, El Salvador*, Espagne, Etats-Unis d’Amérique, Ethiopie, Fédération de Russie*, Fidji, Finlande*, France, Géorgie, Ghana*, Guatemala*, Hongrie*, Inde*, Iran (République islamique d’), Italie, Jamahiriya arabe libyenne*, Japon, Malte, Mexique, Népal, Nigéria, Ouganda, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Qatar*, République de Corée, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord*, Soudan, Suède*, Suriname, Ukraine* et Zimbabwe*. 


* nouveau membre siégeant à partir de cette année


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