AG/EF/412

POUR LA MAJORITE DES ETATS, L’ONU DOIT RESTER LE MAITRE D’ŒUVRE DU SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DU CONSENSUS DE MONTERREY

08/11/02
Communiqué de presse
AG/EF/412


Deuxième Commission

29e séance – matin


POUR LA MAJORITE DES ETATS, L’ONU DOIT RESTER LE MAITRE D’ŒUVRE DU SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DU CONSENSUS DE MONTERREY


L’Union européenne réaffirme son engagement envers

le Consensus et la réalisation des Objectifs de développement du Millénaire


«Les Nations Unies doivent rester le principal maître d’œuvre et centre de décision de toutes les actions qui seront entreprises en vue de faciliter la mise en œuvre des engagements figurant dans le Consensus de Monterrey», a déclaré aujourd’hui, devant la Deuxième Commission, au nom des Etats Membres faisant partie du Groupe des 77 et de la Chine, le représentant du Venezuela.


La Commission économique et financière (Deuxième Commission) examinait ce matin le point de son ordre du jour relatif à la Réunion internationale de haut niveau chargée d’examiner la question du financement du développement à l’échelon intergouvernemental.


Après s’être félicité que le Communiqué ministériel adopté à l’issue des réunions annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), ait reconnu le besoin de renforcer et d’élargir la participation des pays en développement dans la prise de décisions et d’établir des normes financières et économiques internationales, le représentant du Venezuela a déclaré que l’Assemblée générale doit être responsable de la création des bases multilatérales qui pourront garantir un véritable processus de suivi de la Conférence internationale sur le financement du développement.  Le Groupe des 77 et de la Chine, qui va soumettre trois projets de résolution sur cette question, attend donc que l’Assemblée définisse des directives et des règles d’évaluation et de contrôle de la tenue des promesses de Monterrey.


Prenant la parole au nom des pays de l’Union européenne, le représentant du Danemark a réaffirmé leur engagement en faveur de la réalisation des engagements du Consensus de Monterrey. «L’Union européenne œuvre à la concrétisation des objectifs de développement agréés au niveau international, et notamment de ceux contenus dans la Déclaration du Millénaire», a-t-il déclaré en soulignant que pour les Etats européens, la Conférence de Monterrey, le Sommet du Millénaire, et le Sommet mondial pour le développement durable, avaient défini l’agenda mondial du développement pour les dix ou quinze années à venir.


Les questions de l’aide publique au développement (APD), du renforcement des capacités, et du commerce étant au centre de la mise en œuvre du Consensus, la délégation de la Norvège a rappelé que son pays s’était engagé à verser 1% de son revenu national brut à l’APD, ce qui est supérieur au niveau de 0,7% du PIB des pays riches qui avait été convenu au niveau international.  Pour sa part, le représentant de la République de Corée, qui a qualifié son pays de «donateur émergent», a annoncé que la Corée avait versé 2 milliards de dollars d’APD aux pays en développement au cours des 15 dernières années, et qu’en 2001, cette contribution s’était élevée à 256 millions de dollars.  «Concernant le commerce, source de revenus pour le développement et le renforcement des capacités», a dit le représentant, «nous sommes prêts à partager notre expérience avec les pays en développement, et nous accueillons à cet égard 160 officiels des pays du Sud pour partager avec eux notre expérience dans le domaine des négociations commerciales.  Quant aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, dont l’importance dans la mondialisation n’est plus à démontrer, la République de Corée a décidé de lancer des programmes spéciaux de formation en faveur des pays en développement dans ce secteur clef».


Outre les intervenants cités ci-dessus, la Commission a aussi entendu au cours de cette réunion les représentants du Pakistan, de la Chine, de Cuba, de la Croatie, du Costa Rica (au nom du Groupe de Rio), de la Malaisie, de la Suisse, de Sainte-Lucie (au nom de la Communauté des Caraïbes), de la Fédération de Russie, de la Nouvelle-Zélande, de l’Indonésie, de la Thaïlande, de la République dominicaine, de l’Ukraine, et du Sri Lanka.  Le représentant de l’Organisation internationale du travail (OIT) et le Coordonnateur exécutif du Secrétariat de coordination du financement du développement du Département des affaires économiques et sociales de l’Organisation des Nations Unies se sont aussi exprimés devant la Commission.


La Commission économique et financière entendra cet après-midi, à 17 heures, une présentation de M. James Wolfensohn, Président de la Banque mondiale, et elle tiendra sa prochaine réunion lundi, le 11 novembre prochain, à 10 heures.


Activités de suivi relatives à la Conférence internationale sur le financement du développement


Rapport du Secrétaire général (A/57/319-E/2002/85)


Ce rapport du Secrétaire général donne un premier compte rendu des initiatives et des engagements pris par les gouvernements et les principales parties prenantes institutionnelles et non institutionnelles, en ce qui concerne la Conférence de Monterrey, entre mars et juin 2002.  Ce rapport devrait également être considéré comme une première réponse à la demande présentée au Secrétaire général par le Conseil économique et social (ECOSOC) dans sa résolution 2002/34 du 26 juillet 2002, pour qu’il “fournisse des informations sur les différentes activités de suivi entreprises à l’ONU à l’appui de la mise en œuvre du Consensus de Monterrey”.  Dans ce rapport, le Secrétaire général déclare qu’il reste beaucoup à faire pour canaliser l’impulsion donnée par la Conférence en vue de parvenir aux objectifs de développement énoncés dans la Déclaration du Millénaire et de promouvoir des mécanismes financiers et économiques mondiaux qui appuient davantage le développement.  Il faudra déployer des efforts continus pour transformer les engagements pris à Monterrey en actions, programmes et projets réels.  Il faut également tenir compte des liens stratégiques entre le financement du développement et les objectifs du Millénaire, ainsi que d’autres processus pertinents, tels que les résultats de la Conférence  ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), tenue à Doha et du Sommet mondial pour le développement durable de Johannesburg, afin d’élaborer un ordre du jour détaillé pour le développement au XXIème siècle, appuyé par les moyens et les instruments nécessaires à sa mise en œuvre, estime le Secrétaire général dans ce document.


Rapport sur les résultats de la Conférence internationale sur le financement du développement. /A/57/344)


Le présent rapport a été établi pour donner suite au paragraphe 3 de la résolution 56/210 A de l'Assemblée générale, en date du 21 décembre 2001, dans laquelle celle-ci priait le Secrétaire général de lui rendre compte de l’issue de la Conférence internationale sur le financement du développement, tenue du 18 au 22 mars 2002 à Monterrey (Mexique).  Cette conférence a été très généralement considérée comme un tournant dans la manière dont la communauté internationale envisage la coopération pour le développement et comme un nouveau point de repère pour les décideurs en ce qui concerne les liens entre le financement intérieur et international, le commerce et les autres questions de développement. Après avoir donné un aperçu des principaux aspects des travaux préparatoires et de leur contribution au succès de la Conférence, ce rapport présente les points saillants du principal texte qui en est issu, le Consensus de Monterrey.  Il rend compte aussi des problèmes

clefs traités au cours des 12 tables rondes multipartites réunies dans le cadre des débats au niveau ministériel et au sommet de la Conférence.  En outre, conformément aux dispositions du paragraphe 5 de la résolution 56/219 B de l'Assemblée générale en date du 9 juillet 2002, il expose dans ses grandes lignes une démarche propre à “assurer un appui efficace en matière de secrétariat, conformément au paragraphe 72 du Consensus de Monterrey, compte tenu des modalités participatives et des arrangements connexes de coordination pris pour la préparation de la Conférence”.  


Réunion internationale de haut niveau chargée d’examiner la question du financement du développement à l’échelon intergouvernemental


Présentation de rapports


M. OSCAR DE ROJAS, Coordonnateur exécutif du Secrétariat de coordination du financement du développement au Département des affaires économiques et sociales de l’Organisation des Nations Unies, a présenté les documents (A/57/319 et A/57/344) concernant le point de l’ordre du jour relatif à la Réunion internationale de haut niveau chargée d’examiner la question du financement du développement à l’échelon intergouvernemental (Conférence de Monterrey).  Introduisant le document relatif aux activités de suivi relatives au Consensus de Monterrey (A/57/319), M. de Rojas a dit que les premières mesures relatives à l’aide publique au développement (APD) étaient mentionnées dans ce document.  Le rapport contient aussi les communiqués publiés après les réunions de printemps des institutions de Bretton Woods.  Au niveau de l’ONU le rapport passe en revue les activités du Département des affaires économiques et sociales (DESA) dans le domaine du financement du développement.  Il mentionne aussi les initiatives lancées par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) dans ce domaine.  Le document aborde ensuite les activités menées par les groupes de la société civile et par les ONG, qui dès le départ, se sont impliquées dans le processus du financement du développement. 


Abordant le rapport relatif aux résultats de la Conférence internationale sur le financement du développement (A/57/344), M. de Rojas a indiqué que cette réunion mondiale avait réussi à discuter à la fois des thèmes liés à la macroéconomie et de ceux touchant au financement du développement, ceci sous une optique purement onusienne, ce dont rêvaient de nombreux pays depuis longtemps.  Le Consensus de Monterrey n’est pas un résultat, mais plutôt un point de départ, a indiqué l’orateur, et il appartient à chaque partie prenante de l’inclure dans ses politiques et dans les rapports qu’il entretient avec les autres partenaires de développement.  Le processus de financement du développement, a estimé M. de Rojas, est aujourd’hui bien vivant au sein des institutions de Bretton Woods, et il faut s’en féliciter.  En ce qui concerne le Secrétariat, le Secrétaire général propose que l’Assemblée prenne des mesures visant à renforcer le suivi de Monterrey au sein de l’ONU, a conclu l’orateur.


Déclarations


M. VICENTE VALLENILLA (Venezuela) a déclaré, au nom du groupe des 77 et de la Chine, que les pays de ce Groupe se félicitaient que le Communiqué ministériel des réunions annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), aient fait référence au besoin de renforcer et d’élargir la participation des pays en développement dans la prise de décisions et l’établissement des normes financières et économiques.  Nous avons aussi pris note avec intérêt de l’importance accordée aux objectifs de développement du Millénaire (ODM).  Concernant le domaine des échanges commerciaux internationaux, nous espérons que des progrès se feront au cours des négociations suivant la réunion ministérielle de l’OMC tenue à Doha.


Le suivi de Monterrey est le sujet qui désormais nous concerne le plus.  L’Assemblée générale a la responsabilité de créer et de jeter les bases d’un véritable processus de suivi, comme cela a été dit lors des négociations tenues au cours de la Conférence.  Ce suivi doit appartenir aux Etats Membres et doit faire partie de leurs responsabilités nationales, individuelles et internationales.  Le suivi doit aussi prendre en compte le rôle que peuvent y jouer les différentes institutions, chacune dans le cadre du mandat qui lui est propre.  L’Assemblée générale est, à notre avis, le point focal du suivi de l’application du Consensus de Monterrey.  Il lui revient donc d’en définir les directives et les grandes lignes.  L’ECOSOC doit pour sa part, jouer son rôle de surveillance et d’évaluation tout en servant de cadre de promotion d’un dialogue interinstitutionnel.  Le Groupe des 77 et de la Chine, qui est conscient des enjeux, présentera trois projets de résolutions relatifs au suivi de Monterrey.  Ce suivi exigera que des entretiens se tiennent régulièrement au plus haut niveau.  L’ONU devra continuer à en être le maître d’œuvre et le principal cadre de décisions.


S’exprimant au nom de l’Union européenne et des pays associés, M. TOMAS A.CHRISTENSEN (Danemark) a declaré que l’Union européenne est engagée à appliquer le Consensus de Monterrey dans le souci d’atteindre les objectifs de développement arrêtés au niveau international et notamment ceux contenus dans la Déclaration du Millénaire, qu’il a définis comme cruciaux.  Nous attachons une importance particulière au suivi de toutes les conférences majeures des Nations Unies, incluant le Sommet du Millénaire, la Conférence de Monterrey et le Sommet de Johannesburg.  Nous avons abordé la contribution de l’ECOSOC l’an dernier, il s’agit maintenant de définir celle de l'Assemblée générale à ce processus de suivi, a-t-il précisé.  Il s’est félicité que les objectifs pour le développement mondial dans les 10-15 années à venir sont maintenant bien définis.  La Conférence de Monterrey, a-t-il ajouté, s’est concentrée sur les moyens de les atteindre, et Johannesburg a insisté sur l’aspect durable du développement en apportant plus de détails sur les actions à mener. 


Par ailleurs, M. Christensen a déclaré qu’il s’agit maintenant de mettre en place un Groupe de travail spécial sur le suivi intégré des conférences.  Nous devons veiller, a-t-il ajouté, à ce que les mêmes règles de participation que celles appliquées à Monterrey, soient appliquées à la Banque mondiale, au FMI et à l’OMC.  Il faut également veiller à une meilleure participation des banques régionales, des commissions régionales et des fonds et programmes concernés des Nations Unies.  En conclusion, il a rappelé que la réussite de la Réunion internationale de haut niveau chargée d'examiner la question du financement du développement à l'échelon intergouvernemental dépendra de la qualité de la préparation du Secrétariat.


Mme KJERSTI RODSMOEN (Norvège) a rappelé que son pays s’est engagé à verser 1% de son PNB dans les meilleurs délais.  S’adressant aux pays industrialisés elle a émis l’espoir qu’ils atteindront l’objectif de 0,7% le plus rapidement possible.  A la lumière des résultats positifs du dialogue et de la coopération entre les Nations Unies et les institutions financières internationales, l’un des défis du suivi de la Conférence de Monterrey sera


de poursuivre cette coopération à la fois au niveau intergouvernemental et à celui du secrétariat.  Cet effort doit impliquer les acteurs de la société civile et du secteur privé, mais aussi les banques régionales de développement, les commissions régionales de l’ONU, ainsi que tous les fonds et programmes concernés.  Ce principe devrait être rappelé lors des discussions relatives à l’organisation de la Réunion internationale de haut niveau chargée d'examiner la question du financement du développement à l'échelon intergouvernemental.


Il est nécessaire, a-t-elle ajouté, de prendre en considération les activités de suivi de la Banque mondiale et du FMI abordées au niveau ministériel par la Commission du développement voilà quelques semaines.  Elle a également évoqué le Forum de haut niveau sur l’harmonisation, qui sera organisé par les institutions financières internationales, en coopération avec l’OCDE et le PNUD, en Italie, en février 2003.  Selon Mme Rodsmoen, ce forum doit être considéré comme une étape importante du suivi de la Conférence de Monterrey, notamment sur la manière de rationaliser davantage l’APD.


M. AIZAZ AHMAD CHAUDRY (Pakistan) a souscrit à la déclaration du Venezuela, et a déclaré que le Consensus de Monterrey est un accord extrêmement important en cette période de mondialisation.  Aussi le Pakistan mettra t-il en œuvre les engagements pris lors de la Conférence sur le financement du développement.  De plus, le Pakistan estime que la mise en œuvre des engagements de Monterrey doit avoir la priorité dans les actions que mènent toutes les parties prenantes, et notamment l’OMC et les institutions de Bretton Woods.  Nous appuyons les suggestions du Secrétaire général visant la création d’un Bureau chargé spécialement des questions relatives à la mise en œuvre du Consensus.  Nous regrettons cependant qu’il n’existe aucun organe intergouvernemental chargé de la question, et nous proposons la création d’un organe d’experts qui assumerait cette tâche.  Nous craignons que sans l’existence d’une structure spécialisée, le processus de Monterrey ne soit frappé d’immobilisme.  La délégation pakistanaise aimerait savoir par exemple quelles sont les mesures prises pour respecter les engagements de relance à la hausse de l’aide publique au développement (APD).  Nous sommes toutefois heureux, a-t-il dit, que le Comité du développement de la Banque mondiale et du FMI ait reconnu que le commerce est une source majeure de ressources pour le développement.  Les pays du Nord devraient nous faire savoir ce qu’ils comptent concrètement faire pour ouvrir leurs marchés aux produits des pays en développement.


Mme ZHANG XIAO’AN (Chine) a salué l’approche innovante qu’a constitué la Conférence internationale sur le financement du développement dans le sens où les Nations Unies ont invité la Banque mondiale, le FMI et l’OMC à participer à cet événement et à partager notre responsabilité commune à l’égard du développement mondial.  En conséquence, elle s’est félicitée qu’il en est résulté une meilleure coopération entre les Nations Unies et les institutions financières internationales.   Nous espérons que la cohérence du suivi de la mise en œuvre du Consensus de Monterrey permettra de résoudre certaines contradictions politiques.  A cet égard, elle a rappelé que tout en demandant aux pays en développement d’ouvrir leurs marchés, les pays


développés n’ont fait que renforcer le protectionnisme et protéger leurs marchés notamment dans les secteurs agricoles et du textile.  Elle a regretté que les pays développés soient réticents à augmenter leur APD, pour se conformer à leurs engagements, alors qu’ils dépensent 6 fois plus sous forme de subventions agricoles.  Nous sommes impatients, a-t-elle ajouté, de voir aboutir une résolution concernant ces questions.


Par ailleurs, elle a souligné qu’après le mandat clair obtenu grâce au Consensus de Monterrey, le dialogue de haut niveau devrait mettre l’accent sur l’examen intégré de la surveillance de la mise en œuvre de cette Conférence.  Le secrétariat de coordination sur le financement du développement devrait être maintenu et renforcé, a-t-elle insisté.  EN conclusion, elle a formé le vœu que des règles et des modalités de participation soient formulées afin de s’assurer de la participation pleine et effective  de tous les partenaires concernés, qu’il s’agisse des institutions financières internationales, des ONG ou du secteur privé. 


Mme ILEANA NUNEZ MORDOCHE (Cuba) a, après avoir souscrit à la Déclaration du Groupe des 77 et de la Chine, déclaré que les engagements de Monterrey sont en dessous des attentes liées aux grands problèmes auxquels font face les pays en développement.  La question de la pauvreté et le besoin de mobiliser des ressources financières réellement nouvelles en faveur du développement, n’ont pas trouvé de solution à Monterrey.  La dette des pays pauvres n’a pas été annulée, et l’idée d’une taxe sur les mouvements de capitaux a été mise sous le boisseau.  La question des dépenses militaires excessives n’a même pas été abordée.  Le refus des pays industrialisés à octroyer 0,7% de leur PIB en faveur du développement n’a pas été discuté dans la transparence.  Le système international reste aussi injuste qu’il l’était avant Monterrey.  Cuba insiste sur la nécessité de faire disparaître les institutions de Bretton Woods et leurs politiques d’échec programmé.  Il est temps aussi de mettre fin au transfert sans fin de capitaux du Sud pauvre vers le Nord toujours plus opulent.  Cuba pense que la réunion de printemps de l’ECOSOC avec les institutions de Bretton Woods et le segment de haut niveau de l’Assemblée générale sont des cadres propices au débat qui doit s’engager sur la question du financement du développement.


Mme IRENA ZUBCEVIC (Croatie) a mis en évidence les obstacles qui entravent les efforts de développement et a estimé qu’il fallait mobiliser toutes les formes de ressources, favoriser une utilisation plus efficace de ces ressources en vue d’éliminer la pauvreté et de favoriser le développement durable.  Le Conseil économique et social devrait, comme précisé dans la résolution E/2002/36, contribuer à la mise en œuvre du Consensus de Monterrey en promouvant une approche coordonnée et intégrée au sein des Nations Unies.  Il est important, a-t-elle ajouté, d’impliquer tous les partenaires concernés notamment les Institutions de Bretton Woods et l’OMC, mais aussi de donner des opportunités au secteur privé, aux ONG et à la société civile en général.  Mme Zubcevic a indiqué d’autre part, que la prochaine réunion de haut niveau entre le Conseil économique et social et les Instituions de Bretton Woods et l’OMC, qui se tiendra au printemps prochain, devrait permettre de traduire le Consensus de Monterrey en un programme d’application pragmatique.  Les conclusions de cette rencontre devraient être de la plus grande utilité à la Réunion internationale de haut niveau d’octobre 2003 chargée d'examiner la question du financement du développement à l'échelon intergouvernemental.


M.BRUNO STAGNO (Costa Rica) a déclaré, au nom des Etats membres du Groupe de Rio, que la Conférence de Monterrey a prouvé que l’ONU doit jouer un rôle central dans le dialogue visant la réforme des institutions économiques, commerciales et financières mondiales.  Le Groupe de Rio soutient le rôle joué par l’ONU à Monterrey et juge qu’il est essentiel que le suivi de la Conférence bénéficie de la même dynamique.  Le Groupe de Rio accepte les recommandations faites par le Secrétaire général, sur le plan institutionnel, pour assurer un suivi harmonieux et efficace de la mise en œuvre des engagements pris en faveur du financement du développement.  Nous soutenons à cet égard la création d’un Bureau spécial au sein du Secrétariat, et nous exprimons ici notre inquiétude face à l’affaiblissement que l’on a constaté dans le fonctionnement de la structure actuellement chargée de la question du financement du développement au sein de l’ONU.  Monterrey nous a proposé un contrat mondial en faveur du développement. Le Consensus a clairement défini les différents aspects des efforts à déployer pour faciliter la mobilisation de ressources en faveur du développement.  Nous apprécions notamment les aspects du Consensus qui insistent sur l’amélioration de la gouvernance au niveau international.  Le Groupe de Rio félicite le Mexique, qui est l’un de ses membres, pour la manière dont il a accueilli la Conférence internationale sur le financement du développement.


M. ZAINUDDIN YAHYA (Malaisie) a déclaré que le Consensus de Monterrey est perçu comme un tournant dans le domaine de la coopération en faveur du développement, une nouvelle plate-forme permettant de construire de nouveaux partenariats et d’impliquer tous les partenaires concernés.  Il a reconnu le rôle important du système des Nations Unies en ce domaine et a apprécié l’approche polyvalente présentée pour le suivi au niveau intergouvernemental.  Parlant du rôle accru du Conseil économique et social dans le processus de suivi, M. Yahya a salué la réunion entre le Conseil économique et social et les institutions financières internationales pour aborder la question du financement du développement en vue d’atteindre les objectifs de développement arrêtés.  Il s’est félicité de l’intention exprimée par la Banque mondiale et le FMI de promouvoir l’accès aux marchés des pays développés, mais aussi la coordination et la cohérence entre les institutions pour que l’on puisse trouver les moyens de favoriser la participation de tous les pays.  Il a ajouté qu’il est nécessaire que toutes les propositions et modalités de suivi abordées dans le cadre de la Réunion internationale de haut niveau chargée d'examiner la question du financement du développement à l'échelon intergouvernemental soit menée en parallèle avec le processus de réforme engagé par le Secrétaire général dans l’optique de renforcer le système des Nations Unies. 


M. OLIVIER CHAVE (Suisse) a déclaré que quelques mois après la Conférence de Monterrey, les autorités suisses se sont engagées dans la définition et la mise en œuvre du Consensus de Monterrey dans un certain nombre de domaines.  Elles ont à cet égard décidé d’intensifier et de multiplier les programmes de renforcement de l’infrastructure financière, notamment en faveur des pays les moins avancés et de ceux à économie en transition, en prenant en compte de façon modulée les conditions spécifiques et les besoins de chaque pays.  La Suisse entend faciliter les partenariats publics/privés, en cherchant à valoriser d’une part leurs effets sur le développement des petites et moyennes entreprises et d’autre part sur leur capacité à utiliser l’APD pour mobiliser des flux de financement privés.  Le Ministère suisse des affaires étrangères a développé un partenariat avec le Forum économique mondial et souhaite, entre autres, contribuer à améliorer l’information dont disposent les investisseurs des pays en développement basés dans les pays industrialisés.  La Suisse augmentera ses capacités de participation au renforcement des capacités nationales de ses partenaires pour les négociations en cours au sein de l’OMC.  Notre pays rappelle aussi qu’il s’est engagé à verser 0,4% de son PIB d’ici, à 2010 à l’APD.


S’exprimant au nom du CARICOM, M. EARL S. HUNTLEY (Roumanie) a expliqué que le Consensus de Monterrey, bien  qu’ayant des insuffisances dans le domaine du commerce, de la dette et de l’APD, constitue néanmoins une plate-forme permettant de renforcer la coopération multilatérale en faveur du développement.  Selon M. Huntley, les réunions décidées pour examiner le suivi de la mise en œuvre du Consensus de Monterrey devraient permettre une participation équitable de tous les membres et assurer que toutes les parties prenantes soient représentées.  De plus, a-t-il ajouté, il faudrait que l'Assemblée générale mette sur pied un ou plusieurs groupes de travail dans le cadre du dialogue de haut niveau pour qu’ils puissent établir des objectifs précis.  M. Huntley s’est rangé à l’avis exprimé par d’autres délégations selon lesquelles il faudrait se doter d’une autorité financière mondiale chargée de surveiller les flux financiers mondiaux.  Il a également souhaité, pour ce qui est de la question de la dette, qu’un mécanisme d’arbitrage indépendant soit créé, avec la participation équitable des créanciers, des débiteurs et d’experts impartiaux.  Enfin, il a souhaité la mise en place d’un cadre institutionnel avec un calendrier défini pour développer la coopération en matière de taxes et de fiscalité et pour la formulation de codes et de normes en matière de finances internationales. 


M. KONDAKOV (Fédération de Russie) a déclaré que la Conférence de Monterrey a montré la volonté commune des pays du Nord et du Sud de travailler ensemble pour trouver des solutions à la question du financement du développement.  La Fédération de Russie est heureuse que les délégations et leurs pays soient conscients des besoins particuliers qu’ont les pays en transition et ceux en développement.  L’ouverture des marchés et l’abandon du protectionnisme sont les deux mesures les plus importantes à prendre pour permettre aux pays en développement de générer des ressources de développement à travers leurs activités commerciales.  La Fédération de Russie a ouvert son marché aux produits des pays du Sud et a éliminé toutes contingences fiscales, douanières ou de limitation des importations, qui portent atteinte au libre-échange.  Nous lançons un appel en ce qui concerne l’APD, pour que les pays riches atteignent le niveau qui avait été convenu.  D’autre part, cette aide ne devrait pas être liée, et son utilisation ne devrait pas être gérée et conçue par des assistants techniques venant des pays donateurs, et dont les prestations absorbent une grande partie de l’APD, alors que leurs compétences sont très souvent douteuses.  Nous demandons qu’on laisse les experts des pays en développement décider eux-mêmes de la manière dont sera utilisée l’aide que reçoit leur pays et pour laquelle, en réalité, ils s’endettent.  Il faut aussi mettre fin à l’aide liée, qui ne rapporte en fait qu’aux producteurs et à l’appareil d’exportation du pays dit donateur. 


M. MARK RAMSDEN (Nouvelle-Zélande) s’est dit persuadé que le Consensus de Monterrey aidera la communauté internationale à surmonter les grands défis du développement.  Il s’est félicité que les rôles des gouvernements et des institutions internationales aient été clairement stipulés et définis dans le cadre de ce consensus.  Tout en soulignant la nécessité d’une meilleure coopération entre les pays en développement et les pays développés, il a souligné l’importance première des politiques nationales pour promouvoir un environnement national propice au développement.  Il a souligné la nécessité pour les pays développés d’ouvrir leurs marchés et de renforcer les capacités des pays en développement.  L’un des défis de notre Organisation, a-t-il ajouté, est d’assurer un suivi coordonné et intégré de la mise en œuvre du Consensus de Monterrey en permettant la pleine participation de tous les partenaires concernés. 


M. DJAUHARI ORATMANGUN (Indonésie) a déclaré que la mobilisation des ressources nationales ne peut se faire que si les pays disposent d’un cadre favorable renforcé par des ressources humaines compétentes.  Pour disposer de ce capital humain, les pays en développement ont besoin d’aide et de soutien de la part du Nord.  Au niveau international, la mobilisation des ressources nécessite des conditions qui incitent les investisseurs à diriger leurs flux de ressources vers des programmes de développement.  L’Indonésie pense que le mécanisme du suivi de la mise en œuvre du Consensus de Monterrey doit d’abord procéder à l’évaluation des mesures qui ont été prises par les pays et les institutions multilatérales en matière de facilitation du transfert des ressources.  La question de la dette continue d’être un frein majeur à tout effort de développement des pays en développement.  Le service de la dette continue de priver ces pays de l’essentiel du fruit de leur travail.  L’Indonésie souhaite que l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), soit élargie et que ses mécanismes bénéficient aussi aux pays dits à revenu intermédiaire.


M KULKUMUT SINGHARA (Thaïlande) a déclaré que la Conférence de Monterrey a été l’occasion de dénoncer les problèmes qui continuent de ralentir les progrès en matière de développement et de marginaliser les pays en développement.  Le Consensus de Monterrey, a-t-il ajouté, nous fournit toutefois un ensemble de principes directifs sur les politiques et les corrélations entre les questions financières, commerciales et autres dans l’économie mondiale.  Il a estimé que l’actuel système financier international était inadéquat pour prévenir les fuites déstabilisantes de capitaux.  Il faut que ces problèmes, a-t-il insisté, soient traités de façon urgente, mais, pour ce faire, il est indispensable que les institutions financières internationales et les arrangements régionaux se dotent de meilleurs mécanismes pour surveiller les fuites de capitaux.  La Thaïlande recherche de nouvelles coopérations avec des partenaires pour appuyer ses PME et ses projets locaux.  Nous voyons une grande opportunité dans les marchés obligataires pour sédentariser les capitaux dans la région. 


Le représentant a par ailleurs estimé qu’il fallait démanteler les barrières commerciales et le protectionnisme des pays développés.  Dans le même ordre d’idées, il a souligné l’importance d’une assistance technique et du renforcement des capacités institutionnelles des pays en développement, notamment des pays les moins avancés (PMA), ce qui leur permettrait de tirer tous les avantages du commerce international. 


S’agissant du processus de suivi de la mise en œuvre du Consensus de Monterrey, il a déclaré que son succès passe par l’amélioration de la gouvernance économique mondiale grâce à l’inclusion de toutes les parties prenantes dans les prises de décision.


M. JOHN LANGMORE (Organisation internationale du Travail-OIT-) a dit que les engagements pris à Monterrey, notamment en matière d’APD, sont importants.  Le Groupe des 77 et de la Chine a introduit trois projets de résolutions sur la mise en œuvre de Monterrey.  Nous espérons que les négociations s’y rapportant aboutiront.  Certains intervenants estiment que les questions sociales n’ont pas reçu toute l’attention qu’elles méritent, et l’OIT partage ce point de vue, car sans droit au travail, la lutte contre la pauvreté sera difficile à mener.  Nous aimerions aussi que la question des biens publics mondiaux et leur gestion soient mieux et plus ouvertement débattus.  Il en est de même de la question de la dette.  L’OIT s’inquiète d’autre part de l’absence de débat sur le déficit généralisé de démocratie que l’on observe au niveau mondial.  Si cette question n’est pas résolue, il sera difficile de trouver des solutions aux problèmes communs à toute la communauté internationale.  L’OIT pense, enfin que la rencontre entre l’ECOSOC et les institutions de Bretton Woods devrait avoir lieu avant la réunion de printemps de la Banque mondiale et du FMI, ce qui permettrait à ces deux institutions de prendre en compte les avis de l’ONU lors de leur propre rencontre.


M. BLANCO DOMINGEZ (République dominicaine) a déclaré que le Consensus de Monterrey constitue une nouvelle étape de la coopération internationale en vue d’assurer la prospérité pour tous.  L’adoption de ce Consensus, a-t-il ajouté, a été le fruit de nombreuses années de travail préparatoire avec la participation de tous les délégués des États Membres des Nations Unies, mais aussi des responsables des institutions financières internationales.  Il s’est dit particulièrement satisfait du rapport du Secrétaire général A/57/344 qui reconnaît la vision de ceux qui ont insisté pour que soit étudiés les trois domaines de développement prioritaires retenus dans le Consensus de Monterrey.  La communauté internationale, a-t-il insisté, attend que soient honorés les engagements souscrits à titre individuel par chacun des pays et à titre collectif par les Nations Unies.  En ce qui concerne le succès du suivi, il a déclaré que celui-ci était tributaire d’une grande volonté politique doublée d’une vision de la justice sociale.  Il a également formé le vœu que soit assuré un véritable suivi mondial adapté aux grandes conférences.  Il ne faut pas perdre de vue que c’est le Conseil économique et social et ses organes subsidiaires qui ont la principale responsabilité de ce suivi. 


M. SHIN BOO-NAM (République de Corée) a déclaré que la République de Corée est déterminée à partager son expérience en matière de croissance et de développement avec les pays en développement.  En tant que pays donateur émergent, notre pays a versé 2 milliards de dollars sous forme d’APD au monde en développement au cours des 15 dernières années, et en 2001, nous lui avons consacré des fonds s’élevant à 265 millions de dollars.  Au vu de l’importance de la mise en valeur des ressources humaines et de l’usage des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC), le Gouvernement coréen a décidé de conduire des programmes prioritaires dans ces domaines. Nous avons décidé de renforcer le soutien que nous apportons dans ces domaines aux pays les moins avancés (PMA), et notamment à l’Afghanistan, où nous sommes déjà engagés.  La République de Corée réitère d’autre part son attachement aux valeurs universelles de démocratie, d’économie de marché et de respect des droits de l’homme, que notre aide publique au développement vise à renforcer.  Concernant le commerce, que nous estimons être l’outil essentiel de mobilisation de ressources pour le développement, nous étendons notre assistance aux pays en développement à travers des programmes de formation et de renforcement des capacités, pour leur permettre de prendre part aux négociations de l’OMC.  Nous avons à cet égard invité 160 officiels de ces pays à participer à des sessions de formation.


Mme DYOMINA OLESYA (Ukraine) a déclaré que le succès de la préparation de la Conférence de Monterrey et de son Consensus ont permis d’inscrire les priorités en matière financière, commerciale ou autres au programme de développement de la communauté internationale.  Elle a souligné la nécessité d’accroître la cohérence et la coopération entre les Nations Unies et les institutions financières internationales, pour assurer un accès équitable de tous les pays aux bénéfices de la mondialisation.  Elle a salué le renforcement des capacités de Bretton Woods, afin qu’elles puissent fournir une meilleure assistance aux pays en développement et aux pays à économie en transition.  Elle a estimé que ces institutions financières devraient se fixer comme priorité la mise en œuvre du Consensus de Monterrey.  Il est fondamental, a-t-elle ajouté, que nous honorions nos engagements et que nous élaborions des politiques solides, que nous encouragions une bonne gouvernance, une meilleure participation de la société civile,  ainsi que l’allégement de la dette. 


Par ailleurs, elle a salué le rôle important de la participation du secteur privé pour favoriser le développement.  C’est dans ce contexte, a-t-elle précisé, que l’Ukraine a introduit des réformes macroéconomiques pour encourager la compétitivité et le développement du secteur privé dans son pays.  En outre, elle a appuyé la proposition du Comité du programme et de la coordination faite, à sa quarante deuxième session en juin 2002, demandant qu’un sous-programme pour le financement du développement soit préparé par le Secrétariat.  Mme Olesya a évoqué les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, en remerciant les gouvernements et institutions internationales qui ont fourni une aide précieuse afin de limiter l’impact de ses conséquences.  Elle a estimé que la nouvelle stratégie des Nations Unies à cet égard servira de référence pour optimiser les réponses à donner.  En conclusion, elle a appelé à une véritable libéralisation du commerce et à la fin des barrières douanières qui handicapent les pays à économie en transition.  Dans le même ordre d’idées, elle a déclaré nécessaire de promouvoir le caractère universel du commerce international en augmentant le nombre des membres de l’OMC. 


M. R. KULATILAKA LENAGALA (Sri Lanka) a déclaré que la Conférence de Monterrey a donné une nouvelle dimension à la communauté internationale pour lutter contre la pauvreté et promouvoir le développement.  Il s’est félicité que les difficultés des pays à économie en transition ait été reconnues dans ce processus. Il a souligné qu’il est très important de créer un environnement économique propice à la promotion du développement, ce qui passe par des changements à apporter par les différents partenaires.  C’est pourquoi, a-t-il ajouté, nous accordons une grande importance à la Réunion


internationale de haut niveau chargée d'examiner la question du financement du développement à l'échelon intergouvernemental, en formant le vœu qu’il soit adopté une approche holistique, indispensable pour que les Etats Membres entretiennent leur volonté de progresser en ce domaine.  Il est nécessaire, a-t-il ajouté, d’accorder une attention particulière au programme de paiement de la dette et aux attentes particulières des pays les plus endettés. 


M. Lenagala a, d’autre part, évoqué la situation particulière des PMA qui connaissent des problèmes internes très importants et qui nécessitent des programmes d’aide leur permettant d’être à la hauteur des défis de l’économie mondiale.  Il est important, a t-il précisé, que la communauté internationale travaille à mettre en place un environnement mondial propice pour que les pays en développement parviennent à un réel développement. Cela passe par la suppression immédiate des barrières commerciales et la fin du protectionnisme des pays développés, a-t-il insisté.


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