En cours au Siège de l'ONU

AG/AB/731

L'ELIMINATION DES GASPILLAGES ET FRAUDES, L’AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE POURRAIENT FAIRE ECONOMISER 56 MILLIONS DE DOLLARS A L'ONU, ESTIME LE BSCI

06/11/02
Communiqué de presse
AG/AB/731


Cinquième Commission

22e séance – matin


L'ELIMINATION DES GASPILLAGES ET FRAUDES, L’AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE POURRAIENT FAIRE ECONOMISER 56 MILLIONS DE DOLLARS A L'ONU, ESTIME LE BSCI


Les actifs de la Caisse des pensions

des Nations Unies perdent 16,4% de leur valeur en deux ans


"L’application par les directeurs de programme des mesures préconisées par le Bureau des services de contrôle interne permettrait à l’Organisation d’économiser environ 56 millions de dollars par an", a indiqué ce matin M. Dileep Nair, Secrétaire général adjoint, alors qu'il présentait devant la Cinquième Commission (administrative et budgétaire) le rapport annuel du Bureau des services de contrôle interne (BSCI).  Ces mesures portent sur l'amélioration de la productivité, les économies, les recouvrements et responsabilité dans des affaires de fraude et de gaspillages. 


Au cours de l’année écoulée, a indiqué M. Nair, le Bureau a présenté 2 357 recommandations pour améliorer les contrôles internes et lever les obstacles à l’efficacité de l’Organisation.  À ce stade, 51 % de ces recommandations ont déjà été appliquées.  Le BSCI se veut le catalyseur d'une administration responsable et souhaite insuffler dans l'Organisation un sens plus poussé de l'obligation redditionnelle.  Il veut promouvoir une culture de responsabilisation et de transparence ainsi qu'une meilleure exécution des programmes.  Le BSCI, créé en 1994, emploie actuellement 179 personnes; son budget pour 2002 est de 17,8 millions de dollars, dont 7,8 millions provenant de ressources extrabudgétaires.


Présentant ensuite le rapport sur les placements de la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies pour la période du 1er avril 2000 au 31 mars 2002, M. Henry L. Ouma, Directeur du Service de la gestion des placements, a fait savoir que la valeur de réalisation du portefeuille de la Caisse est passée de 26,56 millions de dollars au 31 mars 2000 à 21,79 millions de dollars au 31 mars 2002, soit une diminution de 4,27 millions de dollars ou 16,4%.  Entre le 31 mars 2002 et le 30 septembre 2002, la valeur de la Caisse a encore diminué de 8,6% pour atteindre 19,906 millions de dollars.  Le rendement total moyen par année des placements s’établit quant à lui à –7,8% pour l’exercice biennal.  M. Ouma a expliqué que ce taux de rendement négatif, le premier depuis 18 ans, est principalement dû aux placements en actions, le marché des actions ayant subi une forte correction sur l’ensemble des places mondiales depuis les sommets atteints en mars 2000.  La faiblesse persistante de toutes les principales monnaies par rapport au dollar des Etats-Unis, notamment l’euro, le yen et la livre sterling a également eu des répercussions négatives sur le portefeuille de la Caisse.


Afin de faire face à la volatilité des marchés et de réduire la vulnérabilité des taux de rendement des placements, la Caisse a réparti ses actifs de manière plus prudente, réduisant le pourcentage d’actions et augmentant la part des obligations et des placements immobiliers ainsi que des placements à court


terme.  Préoccupé par la forte réduction de la valeur de réalisation des actifs, le Comité mixte de la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies réaffirme dans son rapport présenté ce matin par M. Jean Larivière, Président de la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies, que les rôles et les responsabilités respectifs du Comité mixte, du Secrétaire général, du Comité des placements et des gestionnaires ne doivent pas être remis en question afin d’éviter la confusion des rôles en matière de placements.  Présentant le rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et financières (CCQAB) sur cette question, M. Conrad Mselle a lui aussi souligné l’importance de veiller à ce que la responsabilité fiduciaire des placements de la Caisse, qui incombe au Secrétaire général, ne soit en aucune manière mise en cause. 


Abordant le régime commun des Nations Unies, le Président de la Commission sur la fonction publique internationale (CFPI) a plaidé en faveur du relèvement des traitements des fonctionnaires des Nations Unies.  Ces traitements, a-t-il expliqué, devraient s'établir, conformément à une résolution de l'Assemblée générale datant de 17 ans, à environ 15% de plus que les traitements de l'Administration fédérale des Etats-Unis.  Or, cette marge se situe aujourd'hui à 9,3%, en raison essentiellement de hausses de traitement en termes réels dont ont bénéficié les fonctionnaires des Etats-Unis du fait de la réduction des impôts.  La marge est en outre inégale selon les niveaux de la hiérarchie: de 20% pour les P-1, elle n'est que de 1,2% pour les D-1.  Sur cette base, la CFPI recommande un relèvement différencié du barème des traitements, plus conséquent pour les classes supérieures.  Souhaitant que l'apport individuel de chaque fonctionnaire soit reconnu, la CFPI souhaite également que des fourchettes élargies de traitement soient établies, assorties de récompenses pour les apports individuels.


Ces propositions ont reçu l'aval du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination qui s'exprimait par la voix de Mme Louise Fréchette, Vice-Secrétaire générale.  "Les Nations Unies ne sont plus compétitives sur le marché international de la fonction publique" a-t-elle déclaré.  Selon elle, le régime actuel de rémunération manque de compétitivité, de flexibilité et de réactivité, alors que l'on doit chercher à recruter les meilleurs éléments.  Qualifiant les propositions de la CFPI de novatrices et prospectives, Mme Fréchette a fermement appuyé une augmentation de salaires différenciée pour les catégories supérieures.


La Commission était également saisie d'une lettre concernant la quote-part de la Suisse et du Timor-Leste au financement des opérations de maintien de la paix.  M. Mark Gilpin, Secrétaire du Comité des contributions, a indiqué que le produit national brut (PNB) par habitant des Etats Membres pour la période de 1993-1998 s'élève à 4 797 dollars des Etats-Unis.  Le PNB/habitant de la Suisse est, pour la même période, de 39 447 et celui du Timor-Leste de 387 dollars.  Sur cette base, la Suisse serait placée au niveau B et le Timor-Leste au niveau I. 


Le vendredi 8 novembre à 10 heures, la Commission entamera son débat général sur le système commun des Nations Unies, le régime des pensions et le rapport du Bureau des services de contrôle interne.


Régime commun des Nations Unies


Documentation


Le rapport A/57/30 de la Commission de la fonction publique internationale (CFPI) pour 2002 examine les conditions d'emploi applicables aux deux catégories, en particulier en ce qui concerne le régime des traitements et des indemnités.  A cet égard, la Commission indique que sous sa forme actuelle, le régime des traitements et indemnités n'a pas la souplesse requise pour répondre aux besoins divers des organisations.  Il a donc été jugé indispensable de le réformer.  Un régime des traitements et indemnités modernisé devrait permettre de renforcer l'encadrement, d'améliorer les résultats des organisations en liant la rémunération des fonctionnaires à leur performance, de promouvoir une plus grande souplesse, de renforcer les politiques qui aident les fonctionnaires à concilier travail et vie privée et de rationaliser et simplifier les procédures. 


Le rapport contient aussi une étude d'ensemble de la question de la mobilité et de ses incidences sur l'organisation de la carrière des fonctionnaires du système des Nations Unies.  La mobilité a été désignée comme un élément fondamental du schéma directeur pour la gestion des ressources humaines.  Un examen des questions portant sur le barème commun des contributions du personnel, les primes de risque et l'indemnité pour frais d'études est également présenté.. 


Un chapitre du rapport est consacré aux conditions d'emploi des administrateurs et fonctionnaires de rang supérieur, en particulier en ce qui concerne l'évolution de la marge entre la rémunération nette des fonctionnaires de l'Administration fédérale des Etats-Unis et celle des fonctionnaires des Nations Unies, le barème des traitements de base minima ainsi que le montant des indemnités pour enfants à charge et pour personne indirectement à charge.  Le dernier chapitre du rapport porte sur les conditions d'emploi des agents des services généraux et des autres catégories de personnel recruté sur le plan local.  Chaque point à l'examen présente les vues des organisations, des représentants du personnel, de la Commission et les décisions prises par cette dernière


La note du Secrétaire général A/C.5/57/16 contient une déclaration du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination.  Ils réaffirment l’importance d’actualiser le principe Noblemaire afin de refléter l’internationalisation du marché du travail.  Ils souhaitent remédier aux déséquilibres qui existent actuellement dans l’application de la marge aux différentes classes et appuient pleinement les recommandations de la CFPI, notamment celle de ramener la marge au point médian souhaitable par l’octroi d’une augmentation de rémunération différenciée aux administrateurs et fonctionnaires de rang supérieur.


Présentation du rapport de la Commission de la fonction publique internationale


M. MOSHEN BEL HADJ AMOR, Président de la Commission de la fonction publique internationale (CFPI), a rappelé qu’au cours de l’année écoulée, la CFPI a cherché à affiner l’analyse des problèmes qui caractérisent le régime actuel des traitements et des indemnités et à leur trouver des solutions appropriées.  Notre première proposition concerne la révision du système actuel de classement des emplois, considérée comme un obstacle de taille à l’application d’initiatives nouvelles.  Axé sur l’égalité des emplois au lieu de l’égalité des apports personnels, il n’est pas en phase avec les réalités d’aujourd’hui, où l’accent est

mis sur les résultats.  Il conviendrait de réviser le système de classement actuel de façon qu’il opère à un niveau plus générique tout en conservant et en précisant clairement les critères de détermination des classes.  Ainsi, les cadres responsables auront une plus grande marge de manoeuvre pour déterminer le mode d’exécution des tâches assignées. 


Le système de classement des emplois devra également être conçu de façon à soutenir des structures de rémunération réaménagées pour tenir compte des besoins des organisations appliquant le régime commun.  Il sera alors possible d’introduire une structure des traitements à fourchettes élargies accompagnés de mécanismes de rémunération liés à l’efficacité.  Si l’on veut atteindre les objectifs de l’examen en cours, il faut en effet qu’un régime des traitements et indemnités révisé permette de récompenser l’apport individuel.  Une autre proposition concerne la création d’un corps de hauts fonctionnaires qui permette de renforcer la capacité de gestion des organisations en favorisant l’excellence et qui aide les organisations à faire face aux besoins en matière d’encadrement. 


En ce qui concerne la marge entre les rémunérations nettes, qui mesure le rapport entre les traitements des Nations Unies et ceux de la l'Administration fédérale des Etats-Unis, elle se situe aujourd'hui à 9,3%, soit près de six points en deçà de la marge fixée par l'Assemblée générale il y a plus de 17 ans.  Afin de ramener la marge générale au point médian de 15%, la CFPI recommande un ajustement du traitement net des fonctionnaires.  Mais, notant que cette marge est de 20% pour les P-1 alors qu'elle est de 1,2% pour les D-1, elle recommande un relèvement différencié du barème des traitements visant à remédier à la faible valeur de la marge aux classes supérieures.  Le système doit pouvoir attirer, motiver et conserver du personnel de la plus haute qualité, a fait observer M. Bel Hadj Amor, faute de quoi les prescriptions de la Charte ne seront plus respectées et le système cessera d'être concurrentiel.


Régime des pensions des Nations Unies


Le rapport A/57/9 du Comité mixte de la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies examine les principaux points suivants : questions actuarielles, gestion des placements de la Caisse, rapport final du groupe de travail chargé de réexaminer de manière approfondie les dispositions de la Caisse relatives aux prestations, rapport d'étape sur le cadre des perspectives et objectifs à long terme de la Caisse, nombre de membres du Comité et composition du Comité mixte et du Comité permanent, activités concernant la situation des anciens participants de l'ex-union des Républiques soviétiques, de l'ex-République socialiste soviétique d'Ukraine et de l'ex-République socialiste soviétique de Biélorussie. 


En ce qui concerne la valeur actuarielle des actifs de la Caisse, le rapport indique qu'elle est supérieure au montant total des obligations au titre des prestations constituées.  Il n'y a donc pas, au 31 décembre 2001, de déficit à couvrir.  Il indique également que le taux de cotisation en vigueur, fixé à 23,7% de la rémunération considérée aux fins de la pension, est suffisant pour faire face aux obligations découlant des prestations payables par la caisse.  Le Comité mixte a en outre décidé d'approuver les accords de transfert avec Eurocontrol et l'OSCE et les a soumis pour approbation à l'Assemblée générale. 


En ce qui concerne les placements, le Comité mixte se déclare profondément préoccupé par la forte réduction de la valeur de réalisation des actifs de la Caisse.  Il réaffirme que les rôles et les responsabilités respectifs du Comité mixte, du Secrétaire général, du Comité des placements et des gestionnaires doivent demeurer tels quels et rester distincts. 


Le Comité mixte recommande l'application des ajustements au titre du coût de la vie aux prestations au titre de la retraite différée à compter de l'âge de 50 ans ainsi que l'application des différentiels du coût de la vie dès la date de cessation de service.  Il recommande également d'éliminer les restrictions apportées au droit à la restitution d'une période d'affiliation antérieure pour les participants existants et futurs.  Les crédits prévus au titre des dépenses d'administration pour l'exercice biennal 2002-2003 devraient être portés de 29 943 800 dollars à 30 123 000 dollars. 


Compte tenu de l'augmentation importante du nombre de participants  de l'Organisation des Nations Unies, le Comité mixte recommande que le nombre de ses membres soit porté de 33 à 36.  Il recommande également de relever les plafonds applicables à la conversion des prestations minimales en une somme en capital. 


Le Comité des commissaires aux comptes pour l'exercice biennal clos le 31 décembre 2001 recommande à la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies de faire en sorte que les dépenses soient comptabilisées conformément aux normes comptables du système des Nations Unies.  Il recommande également de renforcer les effectifs et la supervision des opérations courantes et d'examiner toutes les hypothèses actuarielles sur une période raisonnable avant de se prononcer sur des ajustements des cotisations ou des prestations sur la base de ressources constantes.


Concernant la situation des anciens  participants de l'ex-union des Républiques soviétiques, de l'ex-République socialiste soviétique d'Ukraine et de l'ex-République socialiste soviétique de Biélorussie, le rapport rappelle qu’en 2002, le Comité permanent a demandé au secrétariat de la caisse d’établir un document dans lequel il passerait en revue toutes les possibilités d’utilisation du Fonds de secours, les dispositions consacrées à la restitution de périodes d’affiliation antérieures et toutes autres mesures susceptibles de remédier à la situation de ces anciens participants.  A ce sujet, le Comité mixte a noté que la Fédération des associations d’anciens fonctionnaires internationaux avait proposé, entre autres, les mesures suivantes : déplorer vivement qu’après 11 ans d’examen par le Comité mixte, la question ne soit toujours pas réglée  et déplorer que l’Etat Membre de l’ONU concerné n’ait pas jugé bon de respecter l’esprit de la lettre des accords de transfert approuvés par l’Assemblée générale.  Le Comité mixte a prié le Secrétaire général de continuer d’oeuvrer à un règlement satisfaisant et complet de la question.


Le rapport A/C.5/57/11 du Secrétaire général sur les placements de la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies porte sur la période du 1er avril 2000 au 31 mars 2002.  Il rappelle que le Comité des placements conseille le Secrétaire général sur la stratégie à adopter en matière de placements et examine le portefeuille en détail lors de ses réunions trimestrielles.  Tous les placements doivent répondre aux critères de sécurité, de rentabilité, de liquidité et de convertibilité qui ont été approuvés par l'Assemblée générale.  Le rapport rend compte de la conjoncture économique et de la situation sur les marchés financiers au cours de la période terminée le 31 mars 2002 et fournit des informations sur le rendement et la diversification des placements, ainsi que sur les investissements liés à des activités de développement. 


Le rapport indique que les marchés financiers ont été extrêmement mouvementés au cours de l'exercice biennal.  Les grandes banques ont adopté les politiques monétaires les plus agressives de la décennie.  La Caisse a enregistré, au cours de la première année de l'exercice, son premier taux de rendement négatif depuis 18 ans.  Elle a réparti ses actifs de manière plus prudente, réduisant le pourcentage d'actions et augmentant la part des placements immobiliers et celle des placements à court terme.  Après la fin de l'exercice biennal, l'environnement économique et boursier ne s'est pas amélioré.  La valeur de la Caisse a continué de baisser, même si elle s'est relativement bien tenue par rapport aux marchés financiers.  Cette relative stabilité s'explique par la grande diversification des placements de la Caisse.


Le document A/57/490 contient le rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires sur cette question. 

En ce qui concerne les questions actuarielles, le Comité consultatif recommande que le taux de cotisation en vigueur, à savoir 23,7%, soit maintenu.


S'agissant des placements de la caisse des pensions, le CCQAB souscrit aux vues du Comité mixte et réaffirme la nécessité d'éviter la confusion des rôles en matière de placements. 


Au chapitre consacré aux Etats financiers de la caisse et au rapport du Comité des commissaires aux comptes, le CCQAB demande qu'à l'avenir, les raisons pour lesquelles les recommandations du Comité des commissaires aux comptes ne sont pas appliquées soient exposées clairement, notamment dans le rapport du Comité mixte.  En outre, le CCQAB demande qu'à l'avenir, pour éviter toute confusion, les informations présentées dans le rapport du Comité des commissaires aux comptes soient actualisées. 


Concernant les dispositions des Statuts de la Caisse relatives aux prestations, le CCQAB note qu'en formulant ses recommandations, le Comité mixte s'est préoccupé surtout des mesures qui avanceraient le mise en place du nouveau schéma directeur pour la gestion des ressources humaines adopté par la Commission de la fonction publique internationale et l'Assemblée générale.  Le CCQAB est favorable à la recommandation du Comité mixte. 


En ce qui concerne les questions administratives concernant la Caisse, le CCQAB s'associe au Comité mixte pour recommander à l'Assemblée générale d'approuver pour l'exercice biennal 2002-2003 un accroissement des ressources au titre des dépenses d'administration, qui serait ainsi porté de 29 943 800 dollars à 31 123 000 dollars.  Le CCQAB s'associe à la recommandation du Comité mixte concernant l'augmentation du nombre des membres du Comité mixte, lesquels passeraient de 33 à 36.


Rapport du Secrétaire général sur les activités du Bureau des services de contrôle interne


Le document A/57/451 contient le rapport du Bureau des services de contrôle interne (BSCI) du 1er juillet 2001 au 30 juin 2002.  Les grandes réalisations du BSCI pendant les 12 mois considérés sont notamment les suivantes :


·         sept audits du Bureau ont donné lieu à la présentation de rapports à l’Assemblée générale portant sur un grand nombre de sujets parmi lesquels l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme, et les activités de contrôle concernant le Bureau chargé du Programme Iraq et la Commission d’indemnisation;


·         les enquêteurs ont trouvé des preuves indiquant que certains contrôleurs de police de la Mission des Nations Unies en Bosnie-Herzégovine avaient eu recours aux services de femmes et de jeunes filles pratiquant la prostitution dans la zone de la mission. Cependant, il n’y avait pas, de prime abord, de preuves que des contrôleurs de police aient été largement impliqués dans la traite des femmes et des jeunes filles. Les recommandations présentées par le Bureau dans cette affaire sont en cours d’application par le Département des opérations de maintien de la paix;


·         les consultants en gestion du BSCI collaborent à l’effort de réforme d’ensemble du Secrétaire général, et, à sa demande, effectuent des travaux sur les doubles emplois administratifs et la réforme de la gestion des ressources humaines;


·         un examen de la suite donnée à la question des taux de l’indemnité de subsistance versée au personnel des missions de maintien de la paix a fait apparaître que l’application des recommandations du Bureau se traduisait par une augmentation annuelle nette de 25,5 millions de dollars des économies prévues;


·         le rapport du Secrétaire général sur l’exécution des programmes de l’Organisation des Nations Unies pour l’exercice biennal 2000-2001 (A/57/62) qui a été établi par le BSCI, présente des évaluations qualitatives plus poussées des résultats des programmes et marque de ce fait un important progrès sur la voie de l’établissement de rapports axés sur les résultats à l’Organisation. Pour la confection de ce rapport, qui est le produit des activités de contrôle du BSCI, on a fait appel aux moyens du système intégré de suivi;


·         un audit du versement des cotisations des États membres à la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies a fait apparaître un montant de 33 millions de dollars correspondant à des cotisations qui n’avaient pas été acquittées en totalité ou avaient été versées tardivement en 1999 et 2000; il en était résulté une perte d’intérêts de plus de 400 000 dollars, que la Caisse n’avait pas été en mesure de recouvrer;


·         une enquête sur les allégations d’exploitation sexuelle de filles et femmes réfugiées par des agents d’aide humanitaire du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés dans des camps de réfugiés d’Afrique de l’Ouest a permis de constater que cette forme d’exploitation existait effectivement, mais qu’elle n’était pas largement répandue. Les renseignements obtenus indiquent que de jeunes réfugiées vivent dans une extrême pauvreté et sont incitées de ce fait à se prostituer ou à entretenir des relations sexuelles avec des agents d’aide humanitaire. Toutefois, des cas de viols et autres contacts sexuels involontaires avec des réfugiées ont également été constatés. Les conclusions et recommandations du BSCI feront l’objet d’un rapport à l’Assemblée générale lorsque l’enquête sera terminée ;


·         les auditeurs résidents affectés par le BSCI aux principales missions de maintien de la paix et au Bureau du Programme Iraq ont donné l’assurance que ces activités étaient maintenues sous étroite et constante surveillance. Le résultat de leurs travaux a permis de renforcer les contrôles et d’améliorer l’efficacité de ces opérations sur le terrain;


·         le BSCI affecte des auditeurs résidents au Programme de rapatriement et de réinsertion du HCR en Afghanistan et dans les pays voisins, programme dont le budget s’élève à 270 millions de dollars. Étant donné l’ampleur de l’opération et les risques qu’elle comporte, le HCR a accepté que le Bureau donne des conseils sur les moyens de procéder à des contrôles internes efficaces.


Au cours de l’année écoulée, le Bureau a présenté 2 357 recommandations pour améliorer les contrôles internes et remédier à des obstacles à l’efficience et à l’efficacité de l’Organisation. À ce stade, 51 % de ces recommandations ont déjà été appliquées. Environ 30 % d’entre elles ont été classées comme étant d’importance capitale pour l’Organisation, et traitent des sujets suivants : amélioration de la productivité, économies, recouvrements et responsabilité dans des affaires de fraude, gaspillages et abus, notamment. Le BSCI a également mis en évidence des gaspillages et des cas de fraude au sein de l’Organisation, et recommandé des mesures dont l’application par les directeurs de programme permettrait à l’Organisation d’économiser environ 56 millions de dollars.


Le Bureau a pris de nouvelles initiatives pour améliorer la qualité des services de contrôle interne et faire ainsi progresser la notion de responsabilité qui se développe au sein de l’Organisation : utilisation d’un cadre d’évaluation des risques permettant de planifier et exécuter plus efficacement les activités de contrôle; promotion de l’intégrité dans l’Organisation; établissement de priorités entre ses travaux et services d’investigation de manière à pouvoir absorber l’augmentation des affaires à traiter; recours à des consultants de gestion internes pour répondre aux nouvelles demandes de services, et renforcement de l’aide apportée aux activités d’autoévaluation exécutées par les directeurs de programmes.


Questions diverses


M. HO GERARD WEI HONG (Singapour) s'est plaint de ce que le renforcement des mesures de sécurité occasionne des désagréments et gêne l'accès au bâtiment.  Il a rappelé que 50 postes nouveaux ont été créés pour assurer la sécurité des installations existantes et s'est demandé pourquoi, en dépit de ces nouveaux postes, certaines installations, comme l'entrée au garage, ont été fermées.


Répondant à cette question, M. MICHAEL MCCANN, Chef du service de la sécurité et de la sûreté, a indiqué que les menaces qui pèsent sur la sécurité des Nations Unies sont sérieuses et qu'il est probable que de plus de plus de manifestations aient lieu.  Afin d'assurer la couverture supplémentaire, le service de la sécurité est en train de recruter plus de personnel.  Mais dans l'attente de ces recrutements, l'entrée au garage a été fermée.


Le représentant de l'Arabie saoudite a demandé que durant le mois du Ramadan, les réunions de l'après-midi soient levées à 16 heures 30.  Il a été appuyé par ses collègues de la Jamahiriya arabe libyenne, de l'Egypte, du Soudan, de la Jordanie, de la République islamique d'Iran, de l'Algérie, du Maroc, du Bangladesh, de l'Indonésie et de la République arabe syrienne.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.