Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur les attaques terroristes perpétrées à Kaboul et Badakhchan
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de juin, M. François Delattre (France):
Les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus forts les attaques terroristes perpétrées le 20 juin, dans les provinces de Kaboul et du Badakhchan, contre la population civile. La détonation d’un engin explosif improvisé dans un bazar du district de Kichem, dans la province du Badakhchan, a tué 10 civils, dont 5 enfants, et blessé 36 autres, principalement des enfants. Après un attentat-suicide mené contre des travailleurs népalais et indiens, un engin explosif improvisé visant un membre du conseil provincial a explosé à Kaboul. Ces deux attaques, dont les Taliban ont revendiqué la responsabilité, ont causé la mort d’au moins 27 personnes, dont 13 citoyens népalais, et fait plus de 48 blessés.
Les membres du Conseil ont exprimé leur profonde sympathie et leurs sincères condoléances aux familles des victimes, au peuple et au Gouvernement afghans, ainsi qu’aux peuples et aux Gouvernements du Népal et de l’Inde. Ils ont également souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Ils ont réitéré leur grave préoccupation face aux menaces que représentaient les Taliban, Al-Qaida, les mouvements affiliés à l’État islamique d’Iraq et du Levant (Daech) et les groupes illégaux et armés pour la population locale, les forces nationales de défense et de sécurité et les acteurs internationaux présents en Afghanistan, notamment face aux attaques visant les bâtiments et le personnel des missions diplomatiques.
Les membres du Conseil ont souligné qu’il était impératif de traduire en justice les auteurs de ces actes répréhensibles de terrorisme ainsi que ceux qui les avaient organisés, financés ou commandités et exhorté tous les États à coopérer activement avec les autorités afghanes à cet égard, conformément aux obligations qui leur incombaient au titre du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil.
Les membres du Conseil ont rappelé que les actes de terrorisme, sous toutes leurs formes et manifestations, demeuraient criminels et injustifiables, quels que soient les motivations qui les sous-tendaient, les lieux ou époques où ils étaient commis et l’identité de leurs auteurs, et que le terrorisme ne devait en aucun cas être associé avec quelque religion, nationalité, civilisation ou groupe ethnique que ce soit.
Les membres du Conseil ont réaffirmé que tous les États devaient mettre tous les moyens en œuvre pour lutter contre les menaces que faisait peser le terrorisme sur la sécurité et la sécurité, conformément aux dispositions de la Charte des Nations Unies et aux obligations qui leur incombaient au titre du droit international, en particulier le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés, le droit international humanitaire.
Les membres du Conseil ont également réaffirmé qu’aucun acte de violence ou de terrorisme ne pourrait empêcher la progression vers la paix, la démocratie et la stabilité, dont l’Afghanistan dirigeait le processus et qui recevait le soutien du peuple et du Gouvernement ainsi que de l’ensemble de la communauté internationale.