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9753e et 9754e séances – matin & après-midi
CS/15856

Le Conseil de sécurité anticipe l’impact des avancées scientifiques sur la paix et la sécurité internationales

(En raison de la crise de liquidités qui affecte l’Organisation des Nations Unies, la Section des communiqués de presse est contrainte de modifier le format de la couverture des réunions.)

« Comment défendre nos principes d’humanité face aux risques de guerres déshumanisées? »  Cette question posée par le Chef du Département fédéral des affaires étrangères de la Suisse était le point central des débats de la réunion que le Conseil de sécurité a tenue aujourd’hui sur le thème « Anticiper l’impact des évolutions scientifiques sur la paix et la sécurité internationales ».  M. Ignazio Cassis, qui présidait la séance, a justifié ce choix thématique par le fait que « nous sommes obligés de considérer la dynamique mondiale à travers le prisme de la science, car ne rien prévoir, ce n’est pas gouverner, c’est courir à sa perte ». 

C’est pour ne pas mener à la perte du monde que le Conseil a adopté, à l’issue de la séance, une déclaration présidentielle dans laquelle il dit rester déterminé à prendre en compte plus systématiquement, selon qu’il conviendra et conformément à son mandat, les avancées scientifiques qui pourraient avoir une incidence sur la paix et la sécurité internationales.  Sans ce texte, le Conseil estime que ces avancées doivent être compatibles avec le droit international, notamment les buts et principes consacrés par la Charte des Nations Unies. 

De même, le Conseil considère que la science, la technologie et l’innovation peuvent permettre d’accélérer la réalisation des aspirations de l’Organisation des Nations Unies dans ses trois grands domaines d’action que sont le développement durable, la paix et la sécurité et les droits humains.  Il réaffirme que ce potentiel doit être réalisé au moyen de la coopération internationale et qu’il est essentiel, pour tenir la promesse de ne laisser personne de côté, d’en partager les bienfaits. 

Ce qui était de l’ordre de la science-fiction il y a 10 ou 15 ans est en passe de devenir notre nouvelle réalité, a prévenu le haut fonctionnaire suisse au cours d’une réunion qui a pris les allures d’un congrès scientifique.  Ce n’est pourtant pas la première fois que le Conseil de sécurité discute de l’impact des progrès technologiques sur le maintien de la paix et de la sécurité internationales.  Mais il est tout à fait inédit qu’à l’initiative de la Suisse, Présidente du Conseil pour le mois d’octobre, une réunion publique soit organisée. 

La convergence croissante de différentes technologies, combinée à leur nature intrinsèquement à double usage, peut entraîner des conséquences profondes et imprévues, a expliqué le Directeur de l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR).  M. Robin Geiss a averti de deux risques particulièrement préoccupants pour la paix et la sécurité.  Premièrement, une fois que l’intelligence artificielle dépassera les capacités humaines, il faudra craindre pour la faculté des hommes à gouverner pleinement. Deuxièmement, il a évoqué le défi de s’assurer que les buts, les motivations et les critères de prise de décisions d’une intelligence artificielle restent alignés sur les valeurs, l’éthique et le bien-être des hommes. 

L’Algérie a donc rappelé que le pouvoir transformateur de la science, de la technologie et de l’innovation doit être au service de l’humanité et pour renforcer la paix, et non pas nourrir les conflits.  Le Président du Conseil de la fondation du DCAF (Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité) a recommandé l’organisation de dialogues multilatéraux et de consultations avec les parties prenantes, y compris les parlements du monde entier.  « Ne ménageons aucun effort pour assurer que ces développements servent les idéaux les plus élevés de l’humanité », a insisté M. Amin Awad. 

À ce propos, la neurochirurgienne, Mme Jocelyne Bloch, a donné un exemple concret, aux côtés du neuroscientifique, M. Grégoire Courtine.  Les deux professeurs ont expliqué comment la mise en route d’un « pont digital » entre le cerveau et la moelle épinière permet de contourner les lésions, une avancée scientifique qui offre l’opportunité révolutionnaire au cerveau de continuer à contrôler les jambes. 

« Nos patients sont capables de contrôler un drone avec leurs pensées », a affirmé M. Courtine qui a appelé à anticiper le moment où les avancées des interfaces cerveau-machine permettront à des personnes saines de se servir de cette nouvelle forme de communication pour des usages non thérapeutiques, voire militaires. 

En outre, la question de la fracture numérique a été posée par des délégations comme la Chine qui a prévenu que cette fracture pourrait rendre les pays en développement vulnérables aux risques sécuritaires.  De même, la Fédération de Russie a dénoncé la « cancel culture » qui nuit aux progrès scientifiques, faisant référence à la discrimination contre les scientifiques russes et évoquant la suspension de la collaborations avec le Laboratoire européen pour la physique des particules (CERN) et d’autres institutions scientifiques européennes. 

Contrairement à la Fédération de Russie qui a dit craindre un double emploi avec d’autres organes de l’ONU, le Royaume-Uni a encouragé le Conseil à approfondir sa collaboration avec la communauté scientifique et à intégrer systématiquement l’analyse scientifique dans les dossiers dont il est saisi.  Pour l’Équateur, il est impératif que les progrès dans ces domaines et dans d’autres soient développés dans des cadres réglementaires solides qui garantissent le respect du droit international, y compris le droit international humanitaire et les droits de l’homme.  La Suisse a aussi mis l’accent sur la manière de garantir l’applicabilité des Conventions de Genève. 

Les États-Unis sont revenus sur la toute première résolution de l’Assemblée générale adoptée par consensus en mars dernier qui établit un cadre commun pour une intelligence artificielle digne de confiance, sûre et sécurisée.  La République de Corée a d’ailleurs dit avoir déposé, avec les Pays-Bas, une résolution à la Commission des questions de désarmement et de la sécurité internationale, demandant au Secrétaire général de recueillir l’avis des États Membres sur l’impact de l’intelligence artificielle dans le domaine militaire. 

Le processus d’Hiroshima sur l’intelligence artificielle, lancé en mai 2023, a conduit à l’élaboration de principes directeurs internationaux et d’un code de conduite, que plus de 50 pays membres s’efforcent actuellement de mettre en œuvre, a indiqué le Japon.  Pour sa part, la France a annoncé l’organisation d’un sommet sur l’intelligence artificielle à Paris les 10 et 11 février 2025. 

MAINTIEN DE LA PAIX ET DE LA SÉCURITÉ INTERNATIONALES

Anticiper l’impact des évolutions scientifiques sur la paix et la sécurité internationales (S/2024/708)

Exposés

Le Directeur de l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR), M. ROBIN GEISS, a expliqué que depuis son instauration en 1980, en tant qu’institution autonome de recherche au sein des Nations Unies, l’UNIDIR aide les États Membres à mieux comprendre les implications de la science et de la technologie dans le domaine de la paix et de la sécurité.  Il a souligné que la convergence croissante de différentes technologies, combinée à leur nature intrinsèquement à double usage, peut entraîner des conséquences profondes et imprévues. 

Il a évoqué l’utilisation de systèmes robotiques avancés dans la guerre, avec des robots employés pour des tâches considérées comme trop dangereuses pour les soldats, telles que le déminage.  De même, au cours des prochaines années, l’informatique quantique aura un impact sur la paix et la sécurité de plusieurs façons importantes.  D’abord, elle perturbera la sécurité de l’information et des communications, en rendant les techniques de cryptage traditionnelles inefficaces et donc obsolètes. 

Deuxièmement, les capteurs quantiques permettront de détecter des objets sous terre ou sous l’eau, révolutionnant ainsi la guerre, d’une part, et les efforts de surveillance et de vérification, d’autre part.  Troisièmement, l’informatique quantique ouvrira une nouvelle ère pour l’intelligence artificielle (IA) en permettant le calcul de modèles qui ne peuvent actuellement pas être exécutés même sur les ordinateurs les plus puissants.

M. Geiss a averti de deux risques particulièrement préoccupants pour la paix et la sécurité.  Premièrement, une fois que l’intelligence artificielle dépassera les capacités humaines, il faudra craindre pour la faculté des hommes à gouverner pleinement.  De nombreux experts considèrent cela comme un risque concret et plausible qui mérite une attention particulière, compte tenu de la nature existentielle de la menace.  Deuxièmement, le problème de l’alignement des valeurs.  C’est-à-dire le défi de s’assurer que les buts, les motivations et les critères de prise de décisions d’une intelligence artificielle restent alignés sur les valeurs, l’éthique et le bien-être des hommes. 

Cette puissante technologie pourrait être exploitée à bon escient, pour relever des défis complexes, mais si elle venait à être utilisée de manière irresponsable, elle pourrait poser des risques importants et même existentiels pour la sécurité humaine, a-t-il mis en garde.  Selon l’expert, l’anticipation et la compréhension précoce des technologies peuvent permettre aux décideurs, y compris au Conseil de sécurité, de prendre des mesures informées qui à la fois exploitent les avantages potentiels et préviennent ou atténuent les nouvelles menaces découlant du manque de sensibilisation, de la perte de contrôle ou d’une erreur de calcul.

Mme JOCELYNE BLOCH, NeuroRestore, et du département de neurochirurgie, faculté de biologie et de médecine de l’Université de Lausanne, a souhaité donner un exemple concret de développement scientifique de nature à avoir un impact sur la paix, l’humanité et la sécurité internationale.  « Durant mes années d’études de médecine, on m’a enseigné cette triste réalité: une lésion de la moelle épinière conduit à une paralysie qui confine le patient à une chaise roulante pour le reste de sa vie », a-t-elle commencé.  Cette paralysie est due à l’interruption des commandes que le cerveau envoie pour activer les muscles des jambes, des commandes qui restent bloquées au niveau de la lésion.  Pourtant, la région de la moelle épinière qui contrôle les jambes est épargnée par la lésion. Elle est donc intacte, mais déconnectée du cerveau, a précisé Mme Bloch. 

Son collègue Grégoire Courtine et elle ont été persuadés que cette constellation est la clef de la réussite accélérée de leur projet scientifique: ils ont développé ce qu’ils appellent un « pont digital » entre le cerveau et la moelle épinière.  Ce dispositif révolutionnaire contourne la lésion en créant un pont digital entre la zone du cerveau qui contrôle les jambes et la région de la moelle épinière qui active les muscles des jambes.  Ce pont digital, a expliqué la neurochirurgienne, consiste en un premier implant électronique avec des électrodes qui permettent d’enregistrer l’activité des neurones du cerveau qui encodent la motricité des jambes; et d’un deuxième implant pour stimuler la région de la moelle épinière qui produit le mouvement des jambes.  « Une intelligence artificielle décode alors les pensées du patient sur la base des enregistrements et programme la stimulation de la moelle épinière pour permettre à la personne paralysée de remarcher naturellement », a-t-elle révélé.  Nous avons récemment appliqué le même principe pour rétablir le mouvement du bras chez un patient tétraplégique, et avons pour projet d’étendre le champ d’application de cette thérapie à des paralysies liées à des accidents vasculaires cérébraux et à des maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson, a encore annoncé Mme Bloch.

Son collègue M. GRÉGOIRE COURTINE, NeuroRestore, iNX Institute, et de la faculté des sciences de la vie à l’École polytechnique fédérale de Lausanne, s’est réjoui d’une avancée si significative des neurosciences et des neurotechnologies qu’il est, selon lui, possible de prédire que de nombreux paralytiques pourront avoir accès à ces traitements dans la prochaine décennie.  Il s’est dit persuadé que ces progrès auront un impact significatif sur la vie de nombreuses personnes, notamment les jeunes sportifs accidentés, les soldats paralysés revenant du combat, ou encore des civils victimes collatérales.  Une patiente issue d’une zone de conflit en cours a d’ailleurs été traitée récemment, s’est félicité le neuroscientifique.  Outre des améliorations évidentes pour la santé physique et mentale des patients, vaincre la paralysie aura donc un impact important pour la société et l’économie, a assuré M. Courtine, tout en reconnaissant que de telles innovations soulèvent aussi des questions éthiques et sécuritaires. 

L’équipe médicale avec laquelle il travaille a doté le cerveau d’un nouveau pont digital de communication dont les applications potentielles sont immenses: « nos patients sont capables de contrôler un drone avec leurs pensées », a révélé le neuroscientifique.  C’est pourquoi il a appelé à anticiper le moment où les avancées des interfaces cerveau-machine permettront à des personnes saines de se servir de cette nouvelle forme de communication pour des usages non thérapeutiques, voire militaires.  Il est donc important, a souligné M. Courtine, de réfléchir aux problèmes sécuritaires, comme les conséquences de l’arrêt inattendu du pont digital à la suite de perturbations dues aux champs électromagnétiques présents dans nos environnements, voire du piratage des données neurologiques qui permettent d’opérer le pont digital pour marcher. 

Bien que ces problèmes semblent peu probables dans un avenir proche, les préoccupations sont réelles, a averti le neuroscientifique.  Il est donc de notre responsabilité collective, à ce moment charnière, de façonner cette nouvelle ère de manière éthique et sécurisée, tout en ouvrant la voie à des progrès qui transformeront des vies, a plaidé M. Courtine.

M. AMIN AWAD, Président du Conseil de la fondation du DCAF (Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité), a exprimé son inquiétude face à l’impact potentiel des développements scientifiques sur la paix et la sécurité internationales.  Il a d’abord partagé une expérience personnelle: durant la première guerre du Golfe en 1991, il s’était préparé à la possibilité d’une attaque chimique, équipé d’une combinaison de protection et de trois injecteurs d’antidotes pour contrer les effets de telles armes.  Ainsi, la science avait créé à la fois une arme et un moyen de survie, mais seuls quelques-uns avaient accès à cette protection, laissant la majorité, en particulier les civils, sans défense.

M. Awad a prévenu que la communauté internationale se trouve aujourd’hui face à une nouvelle « sonnette d’alarme collective », et cette fois-ci provoquée par l’accélération des progrès scientifiques dans des domaines tels que l’intelligence artificielle, la biologie de synthèse, les neurotechnologies et l’informatique quantique.  Il a appelé le Conseil de sécurité à prendre des mesures urgentes pour éviter que ces technologies émergentes ne deviennent les armes chimiques de demain.  Soulignant l’importance des cadres normatifs existants, dont les Conventions de Genève de 1949 et leurs Protocoles additionnels, qui offrent des protections cruciales et restent pertinents, il a affirmé que la communauté internationale a démontré la possibilité de créer des normes universellement acceptées qui régissent les conflits armés et protègent les civils, les prisonniers de guerre et les travailleurs humanitaires.

Pour faire face à ces défis, M. Awad a d’abord recommandé l’organisation de dialogues multilatéraux et de consultations avec les parties prenantes, y compris les parlements du monde entier.  Il a ensuite insisté sur la nécessité pour le Conseil de sécurité de recevoir des mises à jour régulières concernant les développements scientifiques et technologiques, afin de rester proactif face à ces enjeux, plutôt que de réagir après coup.  Enfin, dans l’esprit du Nouvel Agenda pour la paix du Secrétaire général, il a recommandé une approche fondée sur les droits humains, et sensible au genre pour s’assurer que les avancées technologiques répondent aux besoins des hommes, des femmes, des filles et des garçons.  « Ne ménageons aucun effort pour assurer que ces développements servent les idéaux les plus élevés de l’humanité », a conclu M. Awad.

Texte de la déclaration de la Présidente du Conseil de sécurité (S/PRST/2024/6)

Le Conseil de sécurité rappelle qu’il tient de la Charte des Nations Unies la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales.  Les avancées scientifiques peuvent aider le Conseil à s’acquitter de cette responsabilité et contribuer à renforcer la confiance mutuelle et la coopération.

Le Conseil estime que les avancées scientifiques doivent être compatibles avec le droit international, notamment les buts et principes consacrés par la Charte des Nations Unies.

Le Conseil souligne le rôle crucial que joue l’Organisation des Nations Unies dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation et prend note des travaux que mène l’Assemblée générale en lien avec la science et les nouvelles technologies et des résolutions et décisions qu’elle a adoptées à cet égard.

Le Conseil réitère l’appel lancé dans la Déclaration sur les générations futures en vue de tirer parti de la science, des données, des statistiques et de la prospective stratégique pour assurer une réflexion et une planification à long terme.

Le Conseil considère que la science, la technologie et l’innovation peuvent permettre d’accélérer la réalisation des aspirations de l’Organisation des Nations Unies dans ses trois grands domaines d’action que sont le développement durable, la paix et la sécurité et les droits humains, et réaffirme que ce potentiel doit être réalisé au moyen de la coopération internationale et qu’il est essentiel, pour tenir la promesse de ne laisser personne de côté, de partager les bienfaits des sciences, de la technologie et de l’innovation.

Le Conseil estime que la convergence de divers domaines scientifiques pourrait conduire à une accélération sans précédent des capacités et des avancées pendant la décennie en cours et souligne les effets positifs et négatifs que ces évolutions prévisibles pourraient avoir sur la paix et la sécurité internationales et sur ses travaux.

Le Conseil estime également qu’il importe d’intensifier la collaboration afin de combler les écarts au sein des pays et entre eux, notamment en favorisant le renforcement des capacités nécessaires pour mettre la science au service de la paix, assurer un transfert de technologies responsable, sur une base volontaire et selon des modalités arrêtées d’un commun accord, et promouvoir la culture scientifique et un accès équitable et sans exclusive au savoir, à la science et à l’information, ainsi qu’en créant un climat ouvert, juste, inclusif et non discriminatoire qui soit propice au développement et à la coopération scientifiques et technologiques et qui garantisse l’intégrité et la sécurité de la recherche.

Le Conseil estime en outre qu’il importe de s’attaquer aux obstacles qui empêchent toutes les femmes et toutes les filles d’accéder et de participer pleinement et véritablement, sur un pied d’égalité avec les hommes, aux activités scientifiques, y compris en qualité de chefs de file, notamment en améliorant les possibilités d’éducation, d’emploi et de recherche.

Le Conseil prend note de la volonté des États Membres de rendre l’Organisation des Nations Unies plus agile, plus réactive et plus résiliente, notamment en renforçant les capacités de l’Organisation en matière d’innovation, d’analyse des données, de transformation numérique, de prospective stratégique et de sciences du comportement, le but étant qu’elle puisse mieux aider les États Membres et mieux exécuter les mandats qui lui sont confiés.

Le Conseil reste déterminé à prendre en compte plus systématiquement, selon qu’il conviendra et conformément à son mandat, les avancées scientifiques qui pourraient avoir une incidence sur la paix et la sécurité internationales.

 

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