Conseil de sécurité: entre l’ONU et l’UA, un cadre de coopération renforcé qui passe par un meilleur financement des opérations de paix sous conduite africaine
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Le Conseil de sécurité s’est réuni cet après-midi pour évoquer la coopération accrue entre l’ONU et l’Union africaine (UA). La mise en œuvre de la résolution 2719, sur le financement des opérations de soutien de la paix menées par l’UA, a été au cœur des discussions. Ce texte, adopté à l’unanimité des 15 membres du Conseil le 21 décembre 2023, constitue un cadre pour un financement stable et prévisible des opérations de soutien de la paix menées par l’UA —y compris les opérations de lutte contre le terrorisme–, tout en renforçant les capacités africaines à gérer les conflits de manière autonome. Il s’agit ainsi, comme l’a dit la Sierra Leone au nom du groupe A3+ (Algérie, Mozambique, Sierra Leone et Guyana), de mettre en place des « solutions africaines aux défis africains ».
Selon M. Parfait Onanga-Anyanga, le Représentant spécial du Secrétaire général auprès de l’Union africaine, la résolution 2719 représente une avancée décisive pour permettre à l’UA de répondre aux défis sécuritaires du continent, notamment dans des contextes complexes comme celui du Soudan, où plus de 10 millions de personnes ont été déplacées. Pour ce qui est de cette crise, il a souligné l’importance de mécanismes de coordination élargis pour apporter des solutions politiques et mettre fin aux violences.
S’inquiétant de l’instabilité croissante dans d’autres pays africains comme le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Niger —qui ont récemment quitté la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour fonder une nouvelle alliance— le haut fonctionnaire a insisté sur la nécessité d’un accompagnement international pour faciliter le retour à l’ordre constitutionnel. Enfin, il s’est félicité de l’accord de cessez-le-feu signé le 30 juillet entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, facilité par l’Angola dans le cadre du processus de Luanda.
Pas seulement un cadre financier mais un moyen de soutenir le leadership africain
En ce qui concerne le financement, la Sierra Leone a insisté pour que la nouvelle Architecture africaine de paix et de sécurité qui découlera du partenariat ONU/UA soit dotée de ressources suffisantes et d’un soutien politique, si elle veut être en mesure de répondre efficacement aux défis actuels et émergents.
Mme Martha Ama Akyaa Pobee, Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique au Département des affaires politiques et de consolidation de la paix (DPPA) et au Département des opérations de paix (DPO), a expliqué que le groupe de travail conjoint ONU-UA a déjà pris des mesures concrètes pour opérationnaliser la résolution 2719, en identifiant quatre domaines clés: la planification; le soutien aux missions; le financement; ainsi que le respect des droits humains, du droit humanitaire, et des normes applicables de conduite et de discipline. Elle a précisé que ces efforts devraient permettre d’assurer un soutien continu aux missions africaines, notamment en Somalie, où une nouvelle mission de stabilisation est en cours de préparation pour succéder à la Mission de transition de l’UA. Enfin, a annoncé Mme Pobee, un rapport sur la mise en œuvre globale de la résolution 2719 (2023) sera présenté au Conseil avant la fin de l’année.
« Ne pas imposer des recettes détachées des réalités nationales »
De leur côté, les États-Unis, exhortant à faire de cette résolution une réalité, ont insisté sur le fait qu’elle ne devait pas être seulement un mécanisme financier, mais un outil pour soutenir de manière plus concrète le leadership africain. Toutefois, ont-ils nuancé, si « les opérations de paix de l’ONU ne sont pas la panacée, les opérations de l’Union africaine ne sont pas non plus une réponse absolue à toutes les crises africaines ». Il convient donc, ont-ils souligné, de « défendre des processus politiques inclusifs avec des positions courageuses réunissant l’ONU, les Gouvernements et les parties au conflit ».
La France, elle aussi favorable à la résolution 2719, a toutefois mis en garde contre une utilisation précipitée ou inappropriée de cet outil, rappelant que son succès dépendra de la mise en place rigoureuse des premières opérations de maintien de la paix.
La Fédération de Russie a souligné l’importance de respecter la souveraineté africaine dans le cadre de ces processus. « Les Africains ont montré qu’ils étaient capables d’utiliser les boîtes à outils en matière de prévention et de réaction aux crises », a-t-elle ainsi rappelé, exhortant l’ONU à soutenir plus encore ces efforts « sans imposer des recettes détachées des réalités nationales ». Au Conseil de sécurité, a plaidé la délégation, le rôle des porte-plumes devrait être assumé par le groupe A3+, notamment en ce qui concerne la préparation des documents pour les différents dossiers territoriaux. Cela permettrait d’éviter les situations « où d’anciennes puissances coloniales orientent le travail vers leurs propres intérêts ».
Concernant les sanctions, la Russie a noté qu’elles empêchent souvent les autorités nationales de reconstruire leurs États ou de mettre en place des forces de l’ordre effectives. Enfin, prônant des mandats réalistes et clairs pour les opérations de paix et les missions politiques spéciales de l’ONU, la Russie a estimé qu’il fallait laisser les Africains définir eux-mêmes les paramètres de lutte contre les menaces terroristes, « indépendamment du financement extérieur et sans pression en coulisses de la part de puissances occidentales ou régionales, qui défendent leurs propres intérêts nationaux ».
La Chine a, pour sa part, insisté sur l’élimination des causes profondes des conflits et la promotion du développement en Afrique. Selon elle, l’ONU ne devrait ainsi « pas seulement proposer une stabilité sur le court terme mais se concentrer également sur le long terme, en aidant davantage les pays africains à se développer de manière durable », tout en veillant à ce que les pays développés honorent leurs engagements s’agissant du financement de l’action climatique, dans le cadre d’une architecture financière internationale réformée.
Inclure les femmes et les jeunes Africains dans les processus de paix
Abordant le lien indéniable entre les changements climatiques et la sécurité en Afrique, un continent « déjà fragilisé », M. Parfait Onanga-Anyanga a salué les progrès réalisés par les États africains, notamment lors du processus de Nairobi, pour formuler une position commune sur le climat, la paix et la sécurité. Il a également mentionné l’ouverture d’un centre pour le climat, la paix et la sécurité dans la Corne de l’Afrique, avec le soutien des Nations Unies, comme un pas important vers une réponse coordonnée aux défis environnementaux. Ce constat a été partagé par la Slovénie, qui a appelé à davantage d’efforts pour développer une position commune de l’Afrique sur le sujet. Dans le même ordre d’idées, Malte a mis en avant l’importance d’aborder les défis liés à la compétition pour les ressources naturelles, exacerbés par les changements climatiques, et leur impact sur la sécurité et la paix.
Les discussions ont aussi porté sur la question de la participation des femmes et des jeunes dans les processus de paix. Un sujet particulièrement défendu par Mme Fatima Kyari Mohammed, Observatrice permanente de l’UA auprès des Nations Unies, qui a jugé essentiel de s’attaquer aux inégalités auxquelles sont confrontées ces deux catégories de personnes, au moyen d’interventions et de programmes ciblés. Cela permettra, selon elle, de « s’attaquer aux causes profondes des conflits », tout en améliorant le cadre de conformité de l’UA en matière de droits humains. Cette position a trouvé écho chez plusieurs États membres, dont le Japon qui a souligné les efforts de l’UA dans le programme pour les femmes et la paix et la sécurité, ou encore la Suisse, pour qui doivent être renforcés les mécanismes existants comme le Réseau des femmes africaines pour la prévention des conflits et la médiation (FemWise-Africa).
La réunion a enfin permis d’aborder la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, l’Union africaine plaidant pour une meilleure représentation de l’Afrique dans le système de gouvernance mondiale. M. Parfait Onanga-Anyanga a conclu par une note d’optimisme, soulignant qu’en dépit des défis majeurs auxquels l’Afrique est confrontée, il existe de nombreuses raisons d’espérer. Il a notamment cité la résilience des populations africaines, notamment les jeunes et les femmes, la préférence croissante pour l’ordre démocratique, l’accession de l’Afrique au G20, ainsi que le nouveau Pacte pour l’avenir qui vise à renforcer le système multilatéral. « L’espoir l’emportera sur le désespoir », a-t-il finalement lancé.
COOPÉRATION ENTRE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES ET LES ORGANISATIONS RÉGIONALES ET SOUS-RÉGIONALES AUX FINS DU MAINTIEN DE LA PAIX ET DE LA SÉCURITÉ INTERNATIONALES S/2024/629
Déclarations
M. PARFAIT ONANGA-ANYANGA, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies auprès de l’Union africaine, a souligné l’importance du partenariat stratégique entre l’ONU et l’Union africaine (UA), qui s’est intensifié au fil des années, avec une coopération renforcée entre le Conseil de sécurité de l’ONU et le Conseil de paix et de sécurité de l’UA. Il a ensuite évoqué la mise en œuvre de la résolution 2719, qui prévoit un financement stable et prévisible des opérations de paix dirigées par l’UA.
Plus spécifiquement, le haut fonctionnaire a d’abord évoqué le conflit au Soudan, où plus de 10 millions de personnes ont été déplacées en raison d’une grave crise humanitaire. Il a salué les efforts diplomatiques visant à trouver une solution à ce conflit et souligné l’importance des mécanismes de coordination élargis pour promouvoir des solutions politiques et mettre fin aux violences.
Il a également cité l’instabilité croissante dans d’autres pays africains tels que le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Niger, où des transitions politiques sont en cours et qui ont récemment quitté la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour fonder une nouvelle alliance. Il a insisté sur la nécessité d’un accompagnement international pour faciliter le retour à l’ordre constitutionnel, comme récemment au Gabon.
Il s’est ensuite félicité de l’accord de cessez-le-feu du 30 juillet entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, facilité par l’Angola, qui a contribué à réduire les affrontements au Nord-Kivu. Il a remercié le Président angolais pour ses efforts dans le cadre du processus de Luanda et a appelé à un soutien opérationnel continu pour consolider ces avancées.
Le Représentant spécial a mis en lumière le lien indéniable entre les changements climatiques et la sécurité en Afrique, un continent « déjà fragilisé ». Il a salué les progrès réalisés par les États africains, notamment lors des processus de Londres et de Nairobi, pour formuler une position commune. Il a mentionné l’ouverture d’un centre pour le climat, la paix et la sécurité dans la Corne de l’Afrique, avec le soutien des Nations Unies, comme un pas important vers une réponse coordonnée aux défis environnementaux.
Enfin, concernant l’agenda « Femmes, paix et sécurité », il a évoqué les efforts continus de l’UA pour promouvoir le leadership des femmes et renforcer la parité de genre dans les processus de médiation. Il a insisté sur la nécessité de donner aux femmes un rôle central dans les initiatives de paix, non seulement comme bénéficiaires, mais aussi comme architectes de la paix.
Le Représentant spécial a conclu sur une note d’optimisme, soulignant qu’en dépit des défis majeurs auxquels l’Afrique est confrontée, il existe de nombreuses raisons d’espérer. Il a notamment cité la résilience des populations africaines, notamment les jeunes et les femmes, la préférence croissante pour l’ordre démocratique, l’accession de l’Afrique au G20, ainsi que le nouveau Pacte pour l’avenir qui vise à renforcer le système multilatéral. « L’espoir l’emportera sur le désespoir », a-t-il finalement lancé.
Mme FATIMA KYARI MOHAMMED, Observatrice permanente de l’Union africaine (UA) auprès des Nations Unies, a déclaré qu’au fil des ans, l’UA et l’ONU ont forgé un partenariat solide et dynamique axé sur la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique, basé sur la compréhension que les organisations mondiales et régionales doivent s’unir pour répondre aux principales priorités de l’Afrique, en tirant parti du potentiel de croissance économique, d’innovation et d’une population jeune du continent.
La collaboration entre les deux institutions est fondée sur le principe de la complémentarité, a-t-elle fait remarquer car aucune entité à elle seule ne peut relever pleinement les défis de sécurité actuels et futurs. Dans ce cadre, l’UA utilise ses capacités, son expertise et sa proximité pour prévenir et résoudre les conflits, tout en s’appuyant sur la légitimité politique, l’expérience et le soutien de l’ONU pour atteindre ses objectifs de paix et de sécurité.
Comme les interactions entre le Président du Conseil de sécurité et le Président du Conseil de paix et de sécurité de l’UA visent à mieux harmoniser les objectifs et les efforts des deux entités, l’UA attend avec impatience de mettre en œuvre les méthodes de travail conjointes entre les deux conseils, a expliqué Mme Mohammed. Elle a annoncé que le Président de la Commission de l’UA se réjouit d’accueillir le Secrétaire général à la huitième Conférence annuelle entre les deux institutions qui se tiendra dans les prochains jours pour passer en revue les progrès réalisés dans cette coopération en matière de paix, de sécurité et de développement ainsi que dans la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) et l’Agenda 2063 de l’UA.
Pour les cas où les opérations de maintien de la paix de l’ONU ne sont pas appropriées, la mise en œuvre effective de la résolution 2719 (2023) est cruciale, a-t-elle poursuivi en recommandant que le Conseil et la Commission pour la consolidation de la paix identifient les pays où la résolution devrait être appliquée avec le financement adéquat. Elle a de plus jugé essentielle une coopération renforcée entre le Centre de l’Union africaine pour la reconstruction et le développement post-conflit au Caire et le Bureau d’appui à la consolidation de la paix des Nations Unies pour la mise en œuvre du protocole d’accord UA-ONU sur la consolidation de la paix.
L’examen de l’architecture de consolidation de la paix en 2025 offre une occasion précieuse de renforcer la collaboration dans l’exécution de la politique révisée de l’UA en matière de reconstruction et de développement postconflit, a relevé Mme Mohammed. Elle a aussi recommandé de s’attaquer aux inégalités auxquelles sont confrontés les femmes et les jeunes au moyen d’interventions et de programmes ciblés pour s’attaquer aux causes profondes des conflits.
Par ailleurs, elle a mentionné les mesures concrètes prévues par l’UA, comme le lancement de négociations intergouvernementales fondées sur des textes, pour donner la priorité à l’Afrique dans la réforme du Conseil de sécurité se basant sur le Consensus d’Ezulwini et la Déclaration de Syrte.
En conclusion, Mme Mohammed a souligné la nécessité de résoudre les conflits au Soudan et dans l’est de la République démocratique du Congo, d’apaiser les tensions entre les pays voisins dans certaines régions, et de consolider les acquis au Mozambique et en Somalie. Il faut lutter contre la propagation de l’extrémisme violent, notamment au Sahel, dans le bassin du lac Tchad et en Afrique de l’Ouest, a-t-elle appelé en priant aussi de s’attaquer à la menace persistante de la piraterie dans le golfe d’Aden. Elle a demandé en outre de gérer les transitions politiques qui se prolongent dans certains États membres de l’UA. Enfin, elle a plaidé pour que des mesures urgentes soient prises pour soutenir les pays confrontés au double défi des changements climatiques et des conflits.
D’après Mme MARTHA AMA AKYAA POBEE, Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique au Département des affaires politiques et de consolidation de la paix (DPPA) et au Département des opérations de paix (DPO), l’adoption à l’unanimité de la résolution 2719 (2023) a marqué une étape majeure dans le partenariat entre l’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations Unies. Avec cette résolution, le Conseil de sécurité a répondu aux appels de longue date, notamment du Secrétaire général, en faveur d’un soutien aux opérations de soutien à la paix menées par l’UA –y compris les opérations d’imposition de la paix et de lutte contre le terrorisme– avec des mandats du Conseil et par le biais des contributions statutaires de l’ONU, sur la base du cas par cas. Depuis l’adoption de cette résolution, le Secrétariat de l’ONU a intensifié sa collaboration avec la Commission de l’UA. En conséquence, des progrès significatifs ont déjà été réalisés vers la mise en œuvre de la résolution. À cet égard, a détaillé la Sous-Secrétaire générale, un groupe de travail conjoint Union africaine-Nations Unies a été créé pour guider le processus. Ce dernier s’est réuni au niveau technique à deux reprises -d’abord à Addis-Abeba, du 23 au 24 mai 2024, puis à New York, du 29 au 31 juillet 2024.
Le groupe de travail conjoint a également tenu une série de consultations virtuelles. Au cours de celles-ci, l’équipe a discuté de quatre domaines clefs: la planification; le soutien aux missions; le financement, qui devrait occuper une place importante tout au long des phases de démarrage et de clôture desdites missions; et enfin, le respect des droits humains, du droit humanitaire, et des normes applicables de conduite et de discipline. « La mise en œuvre de la résolution 2719 présentera sans aucun doute des défis complexes à cet égard, en particulier lorsqu’il s’agit de missions d’imposition de la paix, en raison des risques inhérents », a pointé Mme Pobee.
L’équipe a également convenu d’une feuille de route pour l’opérationnalisation de la résolution 2719 (2013) qui servira de cadre pour renforcer en permanence la performance et l’impact global. Le Secrétaire général et le Président de la Commission de l’Union africaine devraient approuver le projet de feuille de route lors de leur conférence annuelle à Addis-Abeba plus tard dans le mois, a-t-elle précisé.
De même, la haute fonctionnaire a indiqué que la Commission de l’Union africaine et le Secrétariat des Nations Unies sont en consultation avec le Gouvernement fédéral somalien pour organiser la mission d’appui et de stabilisation de l’Union africaine en Somalie qui succédera à la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie. Comme demandé par le Conseil, un rapport relatif à son financement est en cours d’élaboration, et un point sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de la résolution 2748 (2024) sera fait devant le Conseil le 10 octobre. Enfin, a annoncé Mme Pobee, un rapport sur la mise en œuvre globale de la résolution 2719 (2023) sera présenté au Conseil avant la fin de l’année: il fournira de plus amples détails sur ce nouvel aspect essentiel du partenariat entre l’UA et l’ONU.
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