Assemblée générale: hommage à la mémoire du Président iranien et silence assourdissant du Groupe des États d’Europe occidentale et des États-Unis
C’est par la minute de silence traditionnelle que l’Assemblée générale a ouvert aujourd’hui sa cérémonie d’hommage à la mémoire du Président de la République islamique d’Iran, Seyyed Ebrahim Raisi, décédé dans un accident d’hélicoptère, le 19 mai dernier, avec son Ministre des affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, et sept autres personnes. Le silence assourdissant du Groupe des États d’Europe occidentale et du pays hôte, les États-Unis, n’a échappé ni au Président de l’Assemblée générale ni au Secrétaire général.
La République islamique d’Iran vient de perdre un homme qui a dédié sa vie à un pays qu’il a servi avec zèle et dévouement, s’est incliné, Haïti, au nom du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes. Le Président Raisi, a déclaré le Secrétaire général, a tenu les rênes du pouvoir dans une période difficile pour son pays, la région et le monde. Quelques heures à peine avant sa mort, il inaugurait, avec son homologue de l’Azerbaïdjan, le barrage de Qiz Qalasi, leur projet hydraulique le plus vaste.
En ces temps difficiles, la coopération régionale et internationale est plus que jamais nécessaire. Une telle coopération est essentielle pour rétablir la confiance, prévenir les conflits et régler les différends. Les Nations Unies sont solidaires du peuple iranien et de sa quête de paix, de développement et de libertés fondamentales, a souligné M. António Guterres.
Et d’ailleurs, dans une lettre datée du 20 mai, la Mission permanente de l’Iran demande précisément l’appui de la communauté internationale pour surmonter cette tragédie et poursuivre sur la voie de la paix et du développement, a indiqué le Président de l’Assemblée générale. En tant qu’État souverain et Membre fondateur de l’ONU, il ne fait aucun doute, a affirmé M. Dennis Francis, que l’Iran saura surmonter sa peine et rester activement impliquée dans la modernisation des relations internationales.
Des relations fondées sur les principes d’équité, de fraternité, de solidarité et de multilatéralisme, comme le voulait le Président Raisi, a affirmé, le Burundi, au nom du Groupe des États d’Afrique, qui a salué « un visionnaire » farouchement attaché au renforcement de la coopération de son pays avec le continent africain, comme en attestent ses visites au Kenya ou encore au Zimbabwe.
Il s’est aussi efforcé de renforcer la collaboration parmi les membres du Mouvement des pays non alignés, a ajouté l’Ouganda, au nom de ce regroupement. Sous son leadership, la République islamique d’Iran a en effet joué un rôle crucial pour renforcer les liens entre les pays en développement, a encore dit l’Ouganda. Le Pakistan a également rappelé les contributions historiques du Président Raisi à la mission et à la vision de l’Organisation de la coopération islamique, en particulier la défense des droits inaliénables du peuple palestinien et du caractère sacré d’Al-Qods al-Charif. Au nom du Conseil de coopération du Golfe, le Qatar a salué la mémoire d’un homme qui laisse une marque indélébile.
Le leadership et la vision du défunt, a embrayé, Vanuatu, au nom du Groupe des États d’Asie et du Pacifique, ont inspiré une nouvelle génération d’Iraniens et son héritage est vivement ressenti dans les nombreuses vies qu’il a touchées et le nombre incalculable d’initiatives qu’il a défendues. Sa mémoire sera chérie comme un symbole de paix, de progrès et d’unité.
Le Président Raisi et son Ministre des affaires étrangères étaient des visionnaires dont les mandats étaient tout entier dédiés à la promotion de la stabilité et de la sécurité durables dans la région et au-delà, a confirmé la République islamique d’Iran. Les principes de bon voisinage, du respect mutuel et de l’engagement en faveur de la Charte et du multilatéralisme étaient les pierres angulaires de leur politique étrangère.
Le Président Raisi était un véritable architecte de la paix et de la coopération. Il a démontré un engagement farouche en faveur du droit de tous les Palestiniens à l’autodétermination et sous son leadership, le Gouvernement iranien n’a cessé de participer et d’appuyer les efforts visant au maintien de la paix et de la sécurité dans le golfe Persique, tout en plaçant un accent particulier sur le développement des liens avec d’autres parties du monde, dont l’Afrique et l’Amérique latine. Ses nombreuses visites à l’étranger, y compris à New York pour la semaine de haut niveau, ont prouvé à suffisance la nature proactive de son programme de politique étrangère.
Le riche héritage d’engagements et d’idéaux des « martyrs » Raisi et Amir-Abdollahian nous poussera toujours à travailler à une région et à un monde plus pacifiques et plus sûrs, a déclaré la République islamique d’Iran. Ces deux hommes n’étaient pas seulement des figures d’autorité. Ils étaient les symboles de l’espoir, de la résilience et du pouvoir de la bonne gouvernance et de la diplomatie. Nous poursuivrons notre chemin, sous la prochaine présidence, après les élections du 28 juin, a conclu la République islamique d’Iran.
L’Assemblée générale tiendra une autre réunion publique lundi 3 juin à partir de 15 heures pour entendre une déclaration du Président du Guatemala, M. César Bernardo Arévalo de León.