Soixante et unième session,
6e et 7e séances plénières – matin & après-midi
SOC/4908

Commission du développement social: large plaidoyer en faveur d’un instrument international juridiquement contraignant sur le vieillissement

La Commission du développement social s’est penchée, aujourd’hui, sur le quatrième cycle d’examen et d’évaluation du Plan d’action international de Madrid de 2002 sur le vieillissement, avant de tenir, dans l’après-midi, une table ronde visant à identifier les moyens par lesquels remédier aux conséquences sociales des crises multiformes afin d’accélérer le relèvement après la pandémie.

Le débat sur le vieillissement fut l’occasion d’entendre un plaidoyer en faveur de l’élaboration d’un instrument international juridiquement contraignant sur les droits humains des personnes âgées qui viendrait accompagner et renforcer le Plan d’action de Madrid adopté en 2002.  Cette recommandation est d’ailleurs contenue dans le rapport du Secrétaire général de l’ONU qui fournit une analyse des résultats du quatrième cycle d’examen et d’évaluation du Plan d’action de Madrid.  Celui-ci vise à réorienter la manière dont les pouvoirs publics, les organisations non gouvernementales et les autres acteurs font face au vieillissement de la population et à permettre la participation pleine et égale des personnes âgées dans leurs communautés.  Pour accélérer ces changements, le Plan d’action pourrait être complété par un cadre politique plus explicite en matière de droits humains en clarifiant ce qui est attendu des États, suggère le rapport. 

Les délégations ont donc mis l’emphase sur cette recommandation, insistant sur le fait que le caractère contraignant d’une convention obligerait les États à rendre compte de sa mise en œuvre.  Ce qui n’est pas le cas avec le Plan d’action de Madrid qui a été pris en compte, à titre d’exemple, dans les législations d’à peine le tiers des États d’Afrique, a-t-il été constaté.  Même si des disparités persistent entre les pays et les régions dans la mise en œuvre du Plan d’action de Madrid, on n’arrivera pas à concrétiser les promesses du Programme 2030 si l’on met de côté les personnes âgées, a averti la Ministre du genre et des affaires sociales des Maldives, Mme Aishath Mohamed Didi. 

Le Secrétaire général du Conseil des affaires familiales de Jordanie, M. Mohammed Meqdady, a indiqué que la situation varie d’un pays arabe à un autre, précisant que dans la région arabe, où les personnes de 60 ans et plus représentent près du tiers de la population, 62% des personnes âgées à la retraite ne perçoivent pas de pension de retraite, et deux tiers parmi elles sont analphabètes. 

Malgré le fait que l’Afrique est souvent perçue comme un continent de la jeunesse, le vieillissement tend également à y prendre de l’importance, a indiqué la Directrice générale du National Senior Citizens Centre, Mme Emem Omokaro.  Elle a donc plaidé pour un cadre juridique approprié au niveau national, sans manquer de suivre la tendance en appelant à une convention qui servirait de socle juridique aux législations nationales.  Cette demande a été aussi appuyée par Mme Heidrun Mollenkopf, sociologue et gérontologue allemande, qui a affirmé que le risque est grand aujourd’hui de voir les personnes âgées exclues du tissu social.  Elle a notamment signalé que seulement 5,5% des personnes de plus de 65 ans ont accès à Internet dans le monde.   

La Commission du développement social poursuivra ses travaux demain, jeudi 9 février, à partir de 10 heures.

RÉUNION-DÉBAT DE HAUT NIVEAU SUR LE QUATRIÈME CYCLE D’EXAMEN ET D’ÉVALUATION DU PLAN D’ACTION INTERNATIONAL DE MADRID SUR LE VIEILLISSEMENT - E/CN.5/2023/6

Panélistes

Selon le modérateur de cette discussion, M. DANIEL ZAVALA PORRAS (Chili) et Vice-Président de la Commission du développement social, l’une des conclusions les plus marquantes du quatrième cycle d’examen et d’évaluation du Plan d’action international de Madrid de 2002 sur le vieillissement, qui vient de se tenir dans différentes régions du monde, est qu’il existe de grandes disparités entre les régions et à l’intérieur de celles-ci en ce qui concerne le taux d’application dudit Plan.  Le rapport du Secrétaire général y relatif nous renseigne sur le fait que d’ici à 2050, le nombre de personnes âgées devrait être plus de trois fois supérieur au nombre d’enfants de moins de 5 ans, et près de deux tiers supérieur au nombre de jeunes dans le monde, a-t-il indiqué.  D’où l’importance, pour les intervenants de ce matin, de proposer des pistes pour que les politiques publiques tiennent davantage compte du vieillissement. 

D’entrée de jeu, M. ALEXANDRE SIDORENKO, Conseiller principal au Centre européen de recherche en politique sociale, et ancien Président du programme sur le vieillissement de DESA, a assuré que les principes fondateurs du Plan d’action de Madrid restent d’actualité.  Dans son discours liminaire ouvrant les travaux, il a déploré la persistance de disparités entre les pays et les régions dans la mise en œuvre, avant de constater que les personnes âgées sont souvent exclues des plans d’aide humanitaire.  On n’arrivera pas à concrétiser les promesses du Programme 2030 si l’on met de côté les personnes âgées, a d’ailleurs averti la Ministre du genre et des affaires sociales des Maldives, et Présidente de la Réunion intergouvernementale pour l’examen et l’évaluation du Plan d’action de Madrid en Asie-Pacifique, Mme AISHATH MOHAMED DIDI.  Elle a souligné que le processus de vieillissement de la population dans sa région est relativement plus rapide que dans d’autres régions au monde.  Il faut donc multiplier les projets multidisciplinaires relatifs à la question. 

La situation varie d’un pays arabe à un autre, a expliqué à son tour le Secrétaire général du Conseil des affaires familiales de Jordanie.  M. MOHAMMED MEQDADY a aussi noté que le débat sur le vieillissement est nouveau dans ces sociétés qui n’y accordent pas encore l’attention requise.  Il a souhaité que l’approche de soins prodigués par les proches soit par exemple remplacée par une prise en charge plus holistique des personnes âgées par la société.  Pour l’heure, dans la région arabe, 62% des personnes âgées à la retraite ne perçoivent pas de pension retraite, et deux tiers parmi elles sont analphabètes.  Les personnes de 60 ans et plus représentent près du tiers de la population des pays arabes, soit précisément 31%. 

Il a appelé à l’adoption d’une convention sur les personnes âgées, de même que Mme FRANCISCA PERALES, Sous-Secrétaire aux services sociaux au Ministère du développement social et de la famille du Chili qui a aussi plaidé pour des données ventilées par âge, afin de toucher du doigt les réalités du vieillissement.  Dans la région d’Amérique latine et les Caraïbes, a-t-elle noté, on compte 13,5% de personnes âgées de plus de 60 ans.  Les institutions nationales en charge du vieillissement doivent donc être dotées de capacités requises pour bien assurer leur prise en charge et encadrer leur participation à la vie sociale. 

L’Afrique compte pour sa part 110 millions de personnes âgées, a relevé Mme EMEM OMOKARO, Directrice générale du National Senior Citizens Centre du Nigéria.  Malgré le fait que l’Afrique est souvent perçue comme un continent de la jeunesse, le vieillissement tend également à y prendre de l’importance, a-t-elle dit.  Et l’examen régional du Plan d’action de Madrid a révélé que seulement un tiers des pays du continent l’ont intégré dans leur législation nationale.  La région manque donc cruellement de capacités institutionnelles pour sa mise en œuvre.  Elle a donc plaidé pour un cadre juridique approprié au niveau national, sans manquer d’appeler elle aussi à une convention qui servirait de socle juridique aux législations nationales.  À sa suite, le Kenya a assuré avoir adopté une politique nationale sur le vieillissement en 2018.  En Zambie, les personnes âgées représentent 5,5% de la population et vivent le plus souvent dans les régions rurales qui sont plus pauvres.  Les frais de santé sont gratuits pour les plus de 65 ans et le pays encourage le vieillissement actif, a aussi affirmé cette autre déléguée africaine. 

M. ALFREDO FERRANTE, Président du Groupe de travail permanent de la Communauté économique européenne (CEE) sur le vieillissement, a pour sa part évoqué des mesures prises par les pays de sa région pour réduire les discriminations et inégalités affectant les personnes âgées.  Des défis persistent, comme une pression inédite sur les services sociaux et de santé, et les crises émergentes comme la COVID-19 et le confit en Ukraine.  Il a aussi évoqué des mesures prises pour faciliter la vie du personnel soignant, ainsi que des initiatives pour renforcer la collaboration entre toutes les parties prenantes sur les questions de vieillissement.  Il est vrai que « les systèmes sociaux ne sont pas prêts pour la prise en charge des personnes âgées, comme cela a pu se vérifier avec la pandémie de COVID-19 », a renchéri la représentante de l’Alliance mondiale pour les droits des personnes âgées et membre de HelpAge International.  Mme CAROLE OSERO-AGENG’O a en outre relevé que le Plan d’action n’étant pas un instrument contraignant, les gouvernements fournissent des rapports sur sa mise en œuvre selon une approche volontaire.  Pour que le vieillissement soit pleinement pris en compte par les gouvernements, notamment ceux d’Afrique, elle a également insisté sur l’importance de mettre sur pied une convention. 

Cette demande a aussi été appuyée par Mme HEIDRUN MOLLENKOPF, qui a affirmé que le risque est grand aujourd’hui de voir exclues les personnes âgées du tissu social.  Pour cette sociologue et gérontologue allemande, il est alarmant de constater que seulement 5,5% des personnes de plus de 65 ans ont accès à Internet à travers le monde.  Elle a appelé à combler ces fractures numériques entre les générations.  Elle a aussi dénoncé le fait que ce groupe social n’est pas souvent consulté.  C’est pourquoi il faut encourager la recherche en gériatrie et en gérontologie, tout en veillant à intégrer davantage les femmes âgées lors des essais cliniques. 

Dialogue interactif

Lors de la discussion qui a suivi, les États Membres ont également fait part de leur expérience en rapport au vieillissement.  Pour l’Azerbaïdjan, le vieillissement n’est pas encore un problème critique, mais le pays a établi un indice du vieillissement actif afin de suivre les tendances et mieux mettre en œuvre le Plan d’action de Madrid.  En Türkiye, la question du vieillissement est de plus en plus intégrée dans les politiques publiques.  La délégation a en outre relevé que les personnes âgées sont les plus touchées en temps de crise, comme c’est le cas en ce moment avec le tremblement de terre qui a conduit au déplacement de plusieurs parmi elles.  Le Portugal a appelé à lutter contre l’exclusion de cette couche sociale, et l’Argentine à l’adoption d’un instrument international juridiquement contraignant sur la question.  Il est difficile d’agir sans un tel instrument, a même argué le MarocCuba a souligné que la prise en compte des droits des personnes âgées dans le pays est affectée négativement par des mesures coercitives unilatérales dont Cuba est victime.  Le Canada a dit que les personnes ayant atteint le grand âge doivent se sentir impliquées dans la société.  Même son de cloche pour El Salvador qui a insisté sur la solidarité intergénérationnelle, assurant que les personnes âgées ne sont pas une charge, mais des acteurs de changement. 

En Espagne, a fait savoir la délégation, le Plan d’action de Madrid reste appliqué et suivi sur le plan national avec des programmes et politiques idoines.  L’Ukraine a signalé de son côté que la guerre imposée par la Russie a accentué les difficultés des personnes âgées, même si le Gouvernement s’évertue à poursuivre le payement des pensions retraites.  Une autre conséquence de la guerre est l’isolement et la solitude des personnes âgées qui ne peuvent ou ne veulent pas quitter leur foyer, a déploré la délégation.  La Malaisie a ensuite affirmé qu’en 2030, les personnes âgées vont représenter 15% de sa population, et des politiques sont en préparation pour y faire face. 

Du côté de la société civile, la Fédération internationale pour le vieillissement a demandé aux États ce qui les empêchait de se lancer dans le processus d’adoption d’une convention.  La représentante de l’AARP des États-Unis a déploré le fait que les orateurs de ce débat contribuent à renvoyer une image négative du vieillissement en utilisant une terminologie péjorative.  En effet, a renchéri le délégué de la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), « crise, désastre, fardeau sont autant de termes à éviter pour combattre ces stéréotypes délétères ».  C’est pourquoi People Empowerment People Africa a plaidé pour la solidarité entre les générations.  Cette solidarité peut se manifester dans la lutte contre les changements climatiques par la sagesse des anciens, a plaidé la Ministre du genre et des affaires sociales des Maldives, alors que la Sous-Secrétaire aux services sociaux au Ministère du développement social et de la famille du Chili a estimé que le Plan d’action de Madrid doit être complété par un instrument qui mette l’accent sur les droits humains des personnes âgées.  Il faut un instrument international qui tiendrait compte des besoins et des droits des personnes âgées, quel que soit leur lieu de résidence, a insisté à son tour la sociologue allemande

TABLE RONDE:QUESTIONS NOUVELLES: REMÉDIER AUX CONSÉQUENCES SOCIALES DES CRISES MULTIFORMES AFIN D’ACCÉLÉRER LE RELÈVEMENT APRÈS LA PANDÉMIE ET SES EFFETS PERSISTANTS PAR LA MISE EN ŒUVRE INTÉGRALE DU PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT DURABLE À L’HORIZON 2030- E/CN.5/2023/4

Panélistes

Modérée par Mme HANNA SARKKINEN, Ministre des affaires sociales et de la santé de Finlande, cette discussion, a été l’occasion pour panélistes et États Membres de donner un aperçu des diverses mesures et initiatives mises en œuvre pour appuyer le relèvement post-COVID-19, entre autres. 

Dans un premier temps, Mme LUCIANA TITO, Cheffe du Cabinet d’audit et de conseil du Ministère des affaires étrangères, du commerce international et du culte de l’Argentine, a fait savoir que le Gouvernement a adopté une politique de soutien à l’emploi et à la consommation.  Il a aussi lancé un programme d’extraction et d’exportation de gaz et de lithium dont le pays est un des principaux producteurs mondiaux.  L’Argentine, qui était auparavant le pays le plus endetté auprès du Fonds monétaire international (FMI) a réglé son problème d’endettement, et s’efforce par ailleurs de renforcer la production alimentaire afin d’assurer la sécurité alimentaire non seulement dans le pays mais aussi dans le monde. 

Du côté de la Grèce, une loi permettant aux entreprises d’alléger leurs dettes auprès des banques a été adoptée, a fait savoir Mme ELENI NIKOLAIDOU, Conseillère ministérielle et Directrice de la politique de développement au Ministère des affaires étrangères de la Grèce.  Le Gouvernement a également pris des mesures pour faciliter l’intégration des personnes vulnérables au marché du travail, à commencer par des programmes de formation professionnelle.  Il est également venu en aide aux jeunes mères pour leur permettre de s’insérer dans le marché du travail et poursuivre leur carrière professionnelle.  La Conseillère a également insisté sur l’importance de la sécurité internationale pour appuyer le relèvement et le développement durable.  Il faut aider financièrement les pays en développement qui doivent créer un climat d’investissement propice, et promouvoir les secteurs de l’énergie et le numérique, a-t-elle estimé, précisant que l’Union européenne va consacrer 69 milliards d’euros pour l’aide au développement pour la période 2022-2029.  Elle a également appelé à conjuguer les efforts pour assurer l’indépendance et le financement pérenne des systèmes de santé et l’accès aux technologies des pays en développement.  Les droits humains doivent aussi être au cœur de toutes les priorités, en particulier l’égalité entre les sexes, a-t-elle ajouté.

Le Qatar a misé sur la technologie pour combattre la pandémie, a indiqué à son tour Mme MAHA HAMAD ALATTIYA, gestionnaire des projets internationaux du Ministère du développement social et de la famille du Qatar.  Le pays a donné 100 milliards de dollars pour que tous les États aient accès aux vaccins contre la COVID-19.  Le Gouvernement a également consacré 20 millions de dollars pour aider le secteur privé qui a aussi bénéficié du report de leurs échéances financières auprès de leurs banques.  Et au niveau international, le total de l’aide au développement du Qatar a atteint 500 millions de dollars en 2021.  Pour surmonter les défis communs notamment les guerres, l’exode des talents et des compétences, il faut des mesures courageuses.  Le relèvement doit être collectif et ne laisser personne de côté, a estimé la responsable. 

M. ANTHONY MVEYANGE, ancien Directeur exécutif du Partenariat pour la gouvernance sociale africaine, a rappelé les différentes mesures que les pays africains ont pris pour affronter la pandémie et appuyer le relèvement dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’emploi, de l’accès à l’eau, l’énergie, et de l’accès au crédit.  Il a indiqué que plus de 108 milliards de dollars sont nécessaires pour assurer le développement du continent et 170 milliards de dollars pour les infrastructures de base.  Les partenariats sont essentiels, a-t-il insisté.  Il s’agit d’un concept d’investissement public mondial, et il faut créer un environnement propice pour relever les défis et renforcer les capacités et la connaissance.  Le partage et les échanges des bonnes pratiques devraient se faire au niveau régional, a en outre préconisé l’orateur. 

À son tour, Mme LARA HICKS, Représentante adjointe de UNANIMA International auprès des Nations Unies a recommandé d’axer les interventions sur les moyens de subsistance et de revenus, les changements démographiques et le financement de la protection sociale.  Elle a insisté sur l’importance pour des millions de personnes dans le monde d’avoir accès à l’État providence.  Les défis sont titanesques mais il est possible de les relever par la création d’emplois et la formalisation du secteur informel.  Il faut aussi éliminer les discriminations contre les migrants, y compris les demandeurs d’asile, en matière de logement.  Mme Hicks a aussi souligné l’importance d’une éducation de qualité pour tous et des projets d’assainissement, notant en outre que la société civile joue un rôle de passerelle entre les gouvernements et les populations.  Il faut inclure les populations dans le relèvement, a-t-elle appuyé. 

Dialogue interactif

Le Programme 2030 constitue déjà une thérapie de choc pour surmonter les différentes crises évoquées au cours de cette soixante et unième session, a estimé le représentant de Djibouti, suite à quoi la gestionnaire des projets internationaux du Ministère du développement social et de la famille de Qatar, a insisté sur l’importance d’examiner le contexte d’une crise.  Les solutions doivent être trouvées au niveau local, a estimé l’ancien Directeur exécutif du Partenariat pour la gouvernance sociale africaine qui a en outre recommandé aux gouvernements de sensibiliser les populations de ce qu’ils font.  Il faut s’attaquer d’abord aux crises immédiates et envisager ensuite les crises lointaines pour s’y préparer de manière adéquate, a ajouté la Représentante adjointe de UNANIMA International auprès des Nations Unies.   

Quels groupes de population devraient être prioritaires dans le contexte de crises multiples?  Et que peut faire la société civile, les syndicats et les simples citoyens pour participer au relèvement? a demandé l’Union européenne.  La priorité doit aller aux migrants qui sont dépourvus de toit et de logement, a répondu la Représentante adjointe de UNANIMA International auprès des Nations Unies, la Directrice de la politique de développement au Ministère des affaires étrangères de la Grèce estimant de son côté que l’État doit répondre aux crises en mettant l’accent sur les plus vulnérables.  Elle a également exhorté les gouvernements à créer des mesures incitatives pour la participation du secteur privé au relèvement, à l’instar de l’initiative Global Gateway de l’UE qui dispose de 300 milliards d’euros pour mobiliser le partenariat avec le secteur privé.  Il n’y a pas de solution unique, a-t-elle observé.  Les pays adoptent les politiques qui correspondent à leurs réalités et besoins.  La Cheffe du Cabinet d’audit et de conseil du Ministère des affaires étrangères, du commerce international et du culte de l’Argentine a misé de son côté sur le multilatéralisme, la coopération internationale et le partenariat mondial afin de faire face aux conséquences de la pandémie, notamment pour assurer la sécurité alimentaire. 

Comment créer un système de protection sociale pour les démunis et faire en sorte que ces systèmes résistent aux chocs? a voulu savoir le représentant du Zimbabwe.  La gestionnaire des projets internationaux du Ministère du développement social et de la famille de Qatar, a exhorté à pérenniser financièrement des systèmes de protection sociale, tandis que l’ancien Directeur exécutif du Partenariat pour la gouvernance sociale africaine a encouragé à être plus réactif face aux prochaines crises ou prochains chocs.  Il faut les anticiper pour que les systèmes de protection sociale puissent y faire face. 

Le Sénégal s’est intéressé de son côté au financement des politiques de relèvement.  En outre, comment faire pour donner un statut juridique à ces initiatives de relèvement?  L’ancien Directeur exécutif du Partenariat pour la gouvernance sociale africaine a appelé à restructurer le système financier international si l’on veut investir dans les biens publics mondiaux et réclamé l’allégement de la dette des pays africains.  La Chine a préconisé un relèvement résilient et inclusif reposant sur un filet de sécurité sociale qui permet de stabiliser les sociétés après la pandémie, tandis que l’Azerbaïdjan a insisté sur l’importance de financer les ODD et d’établir les priorités selon les pays. 

 

 

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