Travaillons ensemble vers l’Afrique que nous voulons, l’Afrique dont le monde a besoin, l’Afrique que les Africains méritent, presse le Secrétaire général qui cite quatre domaines prioritaires
On trouvera ci-après les remarques du Secrétaire général au Dialogue de haut niveau des « Africa Dialogue Series » sur le thème « Marché et échelle: débloquer l’industrialisation par le commerce intra-africain », à New York, aujourd’hui:
I’m pleased to participate in the High-level Policy Dialogue of the 2023 Africa Dialogue Series. I commend your focus on industrialization and trade, at a time when the continent is facing multiple crises – but crises not of its own making.
Africa is a place of great natural, human, cultural and entrepreneurial richness. On each of my many visits, I see the hope, energy and limitless potential of African people.
But a series of historic and economic barriers are preventing the continent from assuming its rightful place on the global stage. The robust growth that many African countries experienced before COVID-19 was lost to the pandemic. High food and energy prices, made worse by the Russian invasion of Ukraine, have strained both national and household budgets – exacerbating poverty, inequalities, and food insecurity. Rising interest rates are increasing the risk of debt distress.
Meanwhile, climate chaos is creating deadly floods and droughts, and contributing to the risk of hunger. And too often, the most vulnerable populations suffer the most devastating consequences.
Guided by the 2030 Agenda for Sustainable Development and the African Union’s Agenda 2063, we must ramp up our efforts and harness the full potential of trade and industrialization to advance sustainable, inclusive growth.
The African Continental Free Trade Area is set to be an engine of that growth. Its full implementation could generate income gains of up to 9 per cent by 2035, according to latest estimates. This would lift up to 50 million people out of extreme poverty and reduce income inequalities.
However, realizing the promise of the African Continental Free Trade Area requires collective action across four critical areas: First and foremost – boosting access to financial resources and investment. When we look at the magnitude of development challenges, international support has fallen far short. The global financial system is structurally unfair to developing countries in general, and African countries in particular. One example: Africa currently spends more on debt service costs than on healthcare.
Meanwhile, of the 650 billion US dollars of Special Drawing Rights allocated by the IMF in 2021, Africa received only 34 billion – barely 5 per cent. At the same time, European Union countries like mine received 160 billion dollars with less than half a billion population.
We need a fundamental reform of the global financial system so that Africa is represented at the highest level. Unused SDRs must be urgently reallocated to developing countries, namely through the Multilateral Development Banks, with a multiplying effect. National governments must act to create sound enabling environments and regulatory frameworks that boost public-private investment.
At the same time, the international community must support African countries in addressing their financing needs in the medium and long-term. I have called for an SDG stimulus to increase liquidity for developing countries and enable them to invest at scale in all the systems their people require – from health, education and social protection to public infrastructures and the transition to renewable energy.
Multilateral Development Banks must transform their business models and leverage their funds to attract more massive private finance into developing countries at reasonable cost.
Second, we need to energize intra-African trade and production capacities by breaking down the internal barriers holding it back: Eliminating tariffs. Building “made in Africa” supply and value chains. Boosting production capacities across African borders. Harmonizing regulations, policies and procedures – enabling African countries to invest across borders.
Troisièmement, les domaines de l’énergie et des technologies numériques. Il s’agit-là d’éléments essentiels pour renforcer les capacités de production africaines et exploiter pleinement le potentiel d’entreprenariat et d’innovation africain. Nous devons stimuler l’industrialisation de l’Afrique et tirer parti des nouvelles technologies pour dépasser les infrastructures obsolètes et nous diriger tout droit vers la quatrième révolution industrielle.
L’Afrique dispose de ressources considérables pour devenir un leader dans le domaine des énergies renouvelables. Ainsi, la capacité de production d’énergie renouvelable de l’Afrique subsaharienne – solaire, éolienne terrestre et hydroélectrique – devrait doubler d’ici à 2027. Cela permettrait d’accroître la résistance des pays face aux chocs externes causés par la volatilité des prix des combustibles fossiles importés.
Et d’ici à 2050, la transition vers les énergies propres pourrait créer plus de 6 millions d’emplois à travers le continent.
Pourtant, l’Afrique n’a reçu que 2% des investissements mondiaux dans les énergies renouvelables au cours de la dernière décennie.
Nous devons renforcer le soutien financier et technologique aux pays africains afin de garantir l’accès à une énergie abordable et propre pour tous d’ici à 2030, et de parvenir à des émissions nettes nulles d’ici à 2050. Pour combler ce fossé, il nous faut doubler les investissements dans l’énergie au cours de cette décennie, en mobilisant les ressources nationales et les investissements étrangers pour garantir que l’énergie électrique arrive à tous les foyers Africains.
Quatrièmement enfin, nous devons investir dans le capital humain. Nous avons besoin d’une approche du développement centrée sur les personnes. La population africaine, jeune et innovante, représente une main-d’œuvre dynamique – mais aussi un marché considérable. La création d’emplois décents, en particulier pour les femmes, et la promotion de l’éducation, de la formation et de l’apprentissage continu sont les meilleurs moyens de permettre aux Africains de pleinement contribuer à la révolution numérique et à une croissance durable du continent.
L’Afrique est une terre au potentiel et aux ressources énormes – et représente déjà une part essentielle du commerce mondial. Elle abrite certaines des économies connaissant la croissance la plus rapide au monde. Et le continent a encore beaucoup à offrir.
La zone de libre-échange continentale africaine a vocation à devenir la plus grande zone de libre-échange au monde. Elle doit apporter de nouvelles opportunités d’investissement et de commerce, renforcer la résilience des économies africaines et réduire les vulnérabilités aux chocs extérieurs. Et nous savons qu’un développement inclusif, équitable et durable représente un terreau fertile pour la paix et constitue le meilleur outil de prévention des conflits.
Les Nations unies sont déterminées à renforcer le partenariat avec l’Afrique et à soutenir tous les efforts visant à concrétiser les promesses du Programme 2030 et de l’Agenda 2063. Travaillons ensemble vers l’Afrique que nous voulons – l’Afrique dont le monde a besoin. L’Afrique que les africains méritent.