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SC/15193

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité concernant l’attaque perpétrée contre la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois de février, Mme Vanessa Frazier (Malte):

Les membres du Conseil de sécurité ont fermement condamné l’attaque perpétrée contre un hélicoptère de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) le 5 février 2023 dans le Nord-Kivu, dans laquelle un Casque bleu sud-africain a trouvé la mort et un autre soldat de la paix a été blessé.

Les membres du Conseil ont présenté leurs sincères condoléances à la famille de la victime et à l’Afrique du Sud.  Ils ont également adressé leurs condoléances à l’Organisation des Nations Unies.  Ils ont souhaité également un prompt rétablissement au soldat de la paix blessé.

Les membres du Conseil ont condamné dans les termes les plus fermes toutes les attaques et provocations visant la MONUSCO.  Ils ont souligné que les attaques visant délibérément le personnel de maintien de la paix pouvaient constituer des crimes de guerre au regard du droit international.  Ils ont souligné que le fait de préparer, d’ordonner, de commanditer ou de commettre des attaques contre des Casques bleus de la MONUSCO était un motif de sanctions en application de résolutions du Conseil.

Ils ont demandé aux autorités congolaises d’ouvrir rapidement une enquête sur cette attaque, avec l’appui de la MONUSCO.  Ils ont demandé aux autorités congolaises de traduire en justice les responsables et de tenir les pays contributeurs de troupes concernés au fait de l’évolution de la situation, en application de la résolution 2518 (2020) du Conseil de sécurité.  Ils ont prié le Secrétaire général de rendre compte, conformément au paragraphe 4 a) de la résolution 2589 (2021) du Conseil de sécurité, des mesures prises pour demander des comptes aux auteurs de tels actes.

Les membres du Conseil ont condamné fermement la recrudescence de l’activité des groupes armés dans les provinces orientales de la République démocratique du Congo.  Ils ont réitéré leur condamnation de tous les groupes armés opérant dans le pays.  Ils ont demandé à tous les acteurs de mettre un terme à la violence et aux violations du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire et aux atteintes à ces droits.

Les membres du Conseil ont souligné qu’il importait que la MONUSCO dispose de toutes les capacités nécessaires pour s’acquitter de son mandat et promouvoir, y compris en prenant des mesures supplémentaires le cas échéant, la sûreté et la sécurité du personnel de maintien de la paix des Nations Unies et de ses opérations, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil.  Ils ont souligné que les pays hôtes étaient responsables au premier chef de la sûreté et de la sécurité du personnel et des biens des Nations Unies et insisté sur l’importance que revêtaient les échanges et la communication continue entre la MONUSCO et les autorités congolaises à cet égard.

Les membres du Conseil ont réaffirmé leur ferme attachement à la souveraineté, à l’indépendance, à l’unité et à l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo.  Ils ont réitéré tout leur soutien à la Représentante spéciale du Secrétaire général, Bintou Keïta, et à l’action de stabilisation menée par la MONUSCO, dans le respect des principes de base du maintien de la paix, y compris du consentement des parties, et de son mandat tel que défini dans la résolution 2666 (2022) du Conseil, et ont exprimé leur profonde reconnaissance aux pays qui fournissent des contingents ou du personnel de police à la Mission.

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