En cours au Siège de l'ONU

Session de 2023,
25e et 26e séances, Matin & après-midi
ECOSOC/7130

Débat sur la gestion: l’ECOSOC demande au système des Nations Unies d’accélérer la prise en compte des questions de genre dans les politiques et programmes

Au premier jour de sa session annuelle consacrée à la gestion, qui se poursuit demain, le Conseil économique et social (ECOSOC) a examiné les rapports de ses organes subsidiaires, adoptant nombre de décisions et résolutions qui lui étaient recommandées.  L’une des résolutions invite le système des Nations Unies à mettre un coup d’accélérateur pour une meilleure prise en compte des questions de genre dans les politiques et programmes.  Arguant que ce procédé est un moyen mondialement reconnu d’assurer l’égalité des sexes et l’avancement de toutes les femmes et de toutes les filles, l’ECOSOC demande d’accélérer ce mouvement dans le cadre de l’action menée après la COVID-19 face aux autres urgences sanitaires. 

Pour s’assurer de l’effectivité de cette directive, l’ECOSOC prie le Secrétaire général de l’ONU de lui présenter, à sa session de 2024, un rapport sur l’application de la résolution, notamment sur la responsabilité du système des Nations Unies aux niveaux mondial, régional et national ainsi que sur les progrès accomplis dans l’exécution du Plan d’action à l’échelle du système des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’avancement des femmes.

Dans un autre texte, adopté par le Conseil après examen du dernier rapport de la Commission du développement social, l’ECOSOC demande aux États Membres de parvenir à l’égalité des genres et à l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles, notamment en supprimant les obstacles qui empêchent les femmes d’accéder au marché du travail, d’y rester et d’y progresser, tels que les stéréotypes et toutes les formes de violence.

En outre, dans le cadre du débat ayant suivi la présentation du rapport de la vingt-cinquième session du Comité des politiques de développement, l’Angola a fait savoir que son reclassement prévu en 2024 ne pourrait plus se faire du fait de la conjoncture économique.  La délégation a précisé que le niveau resté faible de son produit intérieur brut (PIB) par habitant l’empêche de prétendre à la sortie de la catégorie des pays les moins avancés (PMA) à brève échéance.  Justement, dans une résolution sur le même rapport, l’ECOSOC demande au Comité de poursuivre les nécessaires consultations avec les pays concernés, tout en procédant à l’examen triennal de la liste des PMA et au suivi des pays en voie de reclassement ou déjà reclassés.  Il prie le Comité de continuer d’associer à ces consultations les PMA dont le retrait de la liste a éventuellement été reporté, comme c’est le cas pour l’Angola.

L’ECOSOC a en outre entériné les recommandations du Comité des ONG, confirmant l’octroi du statut consultatif spécial à 167 ONG. Il a également adopté le calendrier provisoire des conférences et réunions dans les domaines économique et social pour 2024 et 2025.

Le Conseil se réunira à nouveau demain matin, jeudi 8 juin, à 10 heures, pour une table ronde, afin d’intégrer les principaux messages des organes subsidiaires de l’ECOSOC et du système des Nations Unies dans le programme du forum politique de haut niveau pour le développement durable prévu en juillet prochain.

QUESTIONS RELATIVES À L’ÉCONOMIE ET À L’ENVIRONNEMENT

Population et développement

Après avoir entendu la présentation du rapport de la Commission de la population et du développement sur les travaux de sa cinquante-sixième session, par le Président de la Commission, M. GHEORGHE LEUCĂ (République de Moldova), l’ECOSOC a adopté les deux décisions soumises dans ledit document.  En vertu de la décision I, le Conseil a pris note du rapport et a approuvé l’ordre du jour provisoire et la documentation de la cinquante-septième session de la Commission.  Par la décision II, l’ECOSOC a décidé de modifier le calendrier d’examen du rapport par la Commission de la population et du développement pour que cet examen ait lieu les années impaires.  De ce fait, la Commission examinera le rapport à sa cinquante-huitième session prévue en 2025.

QUESTIONS SOCIALES ET QUESTIONS RELATIVES AUX DROITS HUMAINS

Stupéfiants

En examinant cette question, le Conseil économique et social a adopté la décision I par laquelle il prend note du rapport de la Commission des stupéfiants sur les travaux de sa soixante-sixième session.  Le rapport a été présenté en visioconférence par M. MIGUEL CAMILO RUIZ-BLANCO (Colombie), Président de ladite session.  L’ECOSOC a également approuvé l’ordre du jour provisoire de la soixante-septième session de la Commission.  En vertu de la décision II, le Conseil a pris note du rapport de l’Organe international de contrôle des stupéfiants pour 2022. 

Le Conseil a également entendu la présentation du rapport (E/INCB/2022/1, pas encore disponible en ligne) de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) qu’a faite son Président, M. JALLAL TOUFIQ.

QUESTIONS RELATIVES À L’ÉCONOMIE ET À L’ENVIRONNEMENT

Science et technique au service du développement

La Présidente de la vingt-sixième session de la Commission de la science et de la technique au service du développement, Mme ANA CRISTINA AMOROSO DAS NEVES (Portugal), a présenté le rapport (E/2023/31) de la session qui n’est pas encore disponible en ligne.  Par une décision, l’ECOSOC a néanmoins pris note du rapport, après avoir adopté deux résolutions qui y sont recommandées.  La résolution I a trait au Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), tandis que la résolution II est intitulée « Science, technologie et innovation au service du développement ».

EXAMEN CONJOINT DES POINTS DE L’ORDRE DU JOUR

Rôle du système des Nations Unies dans l’intégration des trois dimensions du développement durable dans l’application et le suivi du Programme de développement durable à l’horizon 2030 

Application et suivi des textes issus des grandes conférences et réunions au sommet organisées par les Nations Unies

Application des résolutions 50/227, 52/12 B, 57/270 B, 60/265, 61/16, 67/290, 68/1, 72/305 et 75/290 A et B de l’Assemblée générale 

M. GABRIEL FERRERO Y DE LOMA-OSORIO (Espagne), en sa qualité de Président du Comité de la sécurité alimentaire mondiale, a présenté le rapport du Comité (E/2023/67, à paraître). 

À sa suite, la Secrétaire exécutive de ONU-Nutrition, Mme STINEKE OENEMA, a présenté le rapport de l’institution dont elle a la charge (E/2023/66, à paraître).

Intervenant après ces présentation, l’Italie a salué le travail des deux institutions et les a encouragées à continuer de travailler en synergie avec tous les partenaires onusiens pour faire avancer la question centrale de la sécurité alimentaire dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD).  Elle a encouragé tous les États à prendre part, au plus haut niveau, au Sommet sur la sécurité alimentaire qui se tiendra à Rome du 24 au 26 juillet.

QUESTIONS RELATIVES À L’ÉCONOMIE ET À L’ENVIRONNEMENT

Administration publique et développement

L’ECOSOC a reporté l’examen de ce point à sa session de juillet 2023 en attendant la publication du rapport.

Transport des marchandises dangereuses

Après avoir entendu une présentation du rapport du Secrétaire général sur les travaux du Comité d’experts du transport des marchandises dangereuses et du Système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques, faite par M. ROMAIN HUBERT, Chef de la Section de gestion des marchandises dangereuses et de la sécurité routière de la Commission économique pour l’Europe (CEE), l’ECOSOC a entériné les recommandations qui y figurent.

Il a ainsi adopté par consensus une résolution sur les travaux du Comité d’experts du transport des marchandises dangereuses et du Système général harmonisé de classification et d’étiquetage des produits chimiques, aux termes de laquelle le Secrétaire général est félicité d’avoir fait publier la neuvième édition révisée du Système dans les six langues officielles de l’ONU, sous forme électronique et sous forme de livre, et de l’avoir mise en ligne, concomitamment avec d’autres informations connexes, sur le site Web de la CEE, qui assure les services de secrétariat auprès du Comité.  Par cette résolution, le Secrétaire général est prié de diffuser les amendements apportés à la neuvième édition révisée auprès des gouvernements des États Membres, des institutions spécialisées et des autres organisations internationales intéressées.  Il devra publier de la même manière la dixième édition révisée de la manière la plus efficiente possible, au plus tard à la fin de 2023. 

La résolution s’adresse aussi aux gouvernements qui ne l’ont pas encore fait de prendre les mesures nécessaires pour mettre en œuvre dès que possible le Système au moyen de procédures ou de dispositions législatives nationales et d’actualiser régulièrement celles-ci pour tenir compte des recommandations formulées tous les deux ans par le Comité.  En outre, l’ECOSOC réitère son invitation aux commissions régionales, aux programmes des Nations Unies, aux institutions spécialisées et aux autres organisations intéressées à promouvoir la mise en œuvre du Système général harmonisé et, s’il y a lieu, à modifier leurs instruments juridiques internationaux respectifs régissant la sécurité des transports, la sécurité du travail, la protection des consommateurs ou la protection de l’environnement pour mettre en application le Système général harmonisé dans le cadre de ces instruments.

QUESTIONS SOCIALES ET QUESTIONS RELATIVES AUX DROITS HUMAINS

Droits humains

L’ECOSOC a pris note du rapport du Comité des droits économiques, sociaux et culturels qui a été présenté par le Président des soixante et onzième et soixante-douzième sessions du Comité, M. MOHAMED EZZELDIN ABDEL-MONEIM.

INSTITUTS DE RECHERCHE ET DE FORMATION DES NATIONS UNIES

Au titre de ce point de l’ordre du jour, la Cheffe des opérations du Centre de recherche sur les politiques de l’Université des Nations Unies, Mme CHRISTINA MCELWAINE, a présenté le rapport du Conseil de l’Université des Nations Unies sur les travaux de l’Université

Le Directeur de l’École des cadres du système des Nations Unies, M. JAFAR JAVAN, a ensuite présenté le rapport du Secrétaire général sur l’École des cadres. 

Enfin, le Directeur du Bureau de New York de l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR), M. MARCO SUAZO, a présenté le rapport de l’Institut alors que Mme ANTONIA DE MEO, Directrice de l’Institut interrégional de recherche des Nations Unies sur la criminalité et la justice (UNICRI), a fait une présentation orale sur les activités de l’Institut qui est basé en Italie.

L’Italie a félicité les institutions de recherche et de formation des Nations Unies qui, à travers l’apprentissage, cherchent à répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain.  Elle a rappelé que l’École des cadres du système des Nations Unies se trouve à Turin, en Italie, en mettant en avant la coopération de son pays avec des universités.  Avec l’UNITAR et l’UNICRI, les travaux de l’École des cadres doivent être soutenus financièrement pour pouvoir continuer à offrir des formations de premier plan, a-t-il plaidé.

L’ECOSOC a ensuite adopté trois résolutions relatives aux instituts de recherche et de formation des Nations Unies. 

En adoptant la résolution sur l’École des cadres du système des Nations Unies à Turin (Italie) par consensus, l’ECOSOC prend acte du rapport du Secrétaire général et salue les progrès accomplis au cours des deux dernières années par cette école qui dispense un enseignement et une formation de qualité au personnel du système des Nations Unies et des organisations partenaires concernées.  Il se dit conscient du rôle important que joue l’École en œuvrant pour renforcer les capacités interinstitutions, en appui aux priorités et besoins d’apprentissage du système des Nations Unies, en particulier dans les domaines du développement économique et social, de la paix et de la sécurité, et de la gestion interne.  L’ECOSOC engage l’École des cadres à renforcer sa coopération avec des entités compétentes extérieures au système des Nations Unies et en particulier avec des établissements universitaires du monde entier, afin d’enrichir encore son offre de formation.  Il engage en outre les États Membres à continuer de soutenir l’École des cadres en reconnaissant la singularité de son mandat interinstitutionnel et son aptitude avérée à renforcer les capacités du personnel des Nations Unies et des organisations partenaires concernées à l’appui de l’exécution efficace et efficiente des mandats.

L’ECOSOC a également adopté sans mise aux voix la résolution sur l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche aux termes de laquelle il prend acte avec satisfaction du rapport du Secrétaire général et encourage l’Institut à continuer de développer et renforcer les partenariats avec toutes les parties prenantes, y compris les entités du système des Nations Unies, le secteur privé, les milieux universitaires et la société civile, ainsi qu’à renforcer sa présence au niveau national en établissant des liens plus étroits avec le système des Nations Unies afin de garantir une programmation plus intégrée et plus efficace.  Il renouvelle son appel aux États Membres et aux autres parties prenantes pour qu’ils versent à l’Institut des contributions volontaires non préaffectées et soutiennent le Fonds « Ne laisser personne de côté » afin de permettre à l’Institut de mieux répondre aux besoins des bénéficiaires et des autres parties prenantes des pays les plus en difficulté. 

En dernier lieu, l’ECOSOC a adopté la résolution relative à l’Institut interrégional de recherche des Nations Unies sur la criminalité et la justice, également par consensusPar ce texte, l’ECOSOC engage l’UNICRI à continuer de développer une approche fondée sur des éléments factuels et axée sur les données afin de trouver des solutions aux problèmes mondiaux engendrés par la criminalité transnationale organisée, sous ses formes multiples et changeantes, et de promouvoir l’état de droit.  Il se réjouit que le nouveau cadre de programmation stratégique de l’Institut, qui porte sur la période 2023-2026, ait été adopté par le Conseil de direction et soit en phase avec le Programme de développement durable à l’horizon 2030. L’ECOSOC remercie vivement l’Italie d’accueillir l’Institut et de l’aider à accomplir son mandat et sa mission depuis plus de cinquante ans.  L’ECOSOC encourage toutes les entités des Nations Unies à utiliser pleinement et effectivement les services proposés par l’Institut et lance un appel à tous les États Membres pour qu’ils envisagent de verser des contributions volontaires qui permettront à l’Institut de poursuivre et d’étendre ses activités, qui passent par la recherche et la formation, en vue de trouver des solutions aux problèmes recensés dans son cadre de programmation stratégique pour 2023-2026, notant que l’Institut est financé au moyen de ressources extrabudgétaires.

L’Italie a mis en avant le soutien de son pays à l’UNICRI et a dit apprécier le nombre croissant d’activités de formation offertes par l’Institut aux États Membres.  Elle a mis en exergue lien entre le travail de l’Institut et l’objectif de développement durable no 16, avant d’encourager les États Membres à lui apporter le soutien financier requis.

ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES

Après avoir pris note du rapport de la session ordinaire de 2023 du Comité des organisations non gouvernementales, l’ECOSOC a entériné les recommandations qui y figurent à savoir la décision I portant sur les applications pour le statut consultatif, demandes de changement de nom et rapports quadriennaux reçus de la part d’organisations non gouvernementales et la décision II relative au rapport du Comité des organisations non gouvernementales.

Ainsi, 167 ONG ont obtenu le statut consultatif spécial auprès de l’ECOSOC. 

COORDINATION, PROGRAMME ET AUTRES QUESTIONS

Calendrier des conférences et réunions dans les domaines économique et social et dans les domaines connexes 

Au titre de ce point de son ordre du jour, l’ECOSOC a adopté la décision par laquelle il décide d’approuver le calendrier provisoire des conférences et des réunions dans les domaines économique et social et dans les domaines connexes pour 2024 et 2025.

QUESTIONS RELATIVES À L’ÉCONOMIE ET À L’ENVIRONNEMENT 

Statistiques 

M. GEORGES-SIMON ULRICH (Suisse), Vice-Président de la cinquante-quatrième session de la Commission de la statistique, intervenant par visioconférence, a présenté le rapport de ladite session (E/2023/24).

Le Mexique a ensuite salué le travail de la Commission de la statistique.  La délégation a appelé à jeter des ponts entre différentes communautés statistiques et le monde de la conservation, afin d’obtenir davantage de données pour le suivi de la Convention de Montréal sur la biodiversité. 

L’ECOSOC a ensuite, par une décision, pris note du rapport de la Commission de statistique sur les travaux de sa cinquante-quatrième session, décidant par la même occasion que la cinquante-cinquième session de la Commission se tiendra à New York du 27 février au 1er mars 2024.  De même, l’ordre du jour provisoire et la documentation de la cinquante-cinquième session ont été arrêtés. 

Développement durable 

Mme SAKIKO FUKUDA-PARR, Présidente de la vingt-cinquième session du Comité des politiques de développement, s’exprimant par visioconférence, a présenté le rapport de ladite session (E/2023/33).

L’Angola a ensuite réagi, rappelant que son reclassement prévu en 2024 ne pourrait plus se faire du fait de la conjoncture économique dans laquelle le pays se trouve.  La délégation a expliqué qu’avec un produit intérieur brut (PIB) par habitant resté faible, le pays estime ne plus être éligible pour sortir de la catégorie des pays les moins avancés (PMA) à brève échéance.  L’Union européenne a rappelé qu’elle privilégie les PMA dans sa politique de coopération internationale, tandis que la Colombie a salué le travail du Comité dans l’élaboration de l’indice multidimensionnel de développement, une initiative censée tenir davantage compte des vulnérabilités diverses des pays du Sud.

L’ECOSOC a ensuite adopté la résolution (E/2023/L.14) intitulée « Rapport du Comité des politiques de développement sur les travaux de sa vingt-cinquième session ».  En vertu de ce texte, le Conseil prend note du rapport et des recommandations qui y sont formulées.  Il demande aussi au Comité de poursuivre les nécessaires consultations avec les pays concernés, tout en procédant à l’examen triennal de la liste des PMA et au suivi des pays en voie de reclassement ou déjà reclassés.  En outre, le Comité est prié de continuer d’associer à ces consultations les PMA dont le retrait de la liste a éventuellement été reporté.

Après cette adoption, les États-Unis ont dit être en désaccord avec plusieurs recommandations du rapport.  Pour la délégation, les libellés évoquant les questions relatives au commerce multilatéral n’ont pas d’impact sur les procédures et règles de l’OMC. 

EXAMEN CONJOINT DES POINTS DE L’ORDRE DU JOUR

Prise en compte des questions de genre dans l’ensemble des politiques et programmes du système des Nations Unies 

Les femmes et le développement 

Promotion des femmes 

Le rapport (E/2023/82) du Secrétaire général sur la prise en compte des questions de genre dans l’ensemble des politiques et programmes du système des Nations Unies a été présenté par Mme APARNA MEHROTRA, Directrice de la Division de la coordination du système des Nations Unies à ONU-Femmes

Mme MATHU JOYINI (Afrique du Sud) a fait un exposé résumant le rapport (E/2023/27) de la Commission de la condition de la femme sur les travaux de sa soixante-septième session.  Par une décision, le Conseil a pris note dudit rapport, approuvant en même temps l’ordre du jour provisoire et la documentation de la soixante-huitième session de la Commission. 

L’ECOSOC a également pris note du rapport (A/78/38) du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, notamment concernant les quatre-vingt-deuxième (13 juin-1er juillet 2022), quatre-vingt-troisième (10-28 octobre 2022) et quatre-vingt-quatrième sessions (6-24 février 2023).

L’ECOSOC a en outre adopté la résolution (E/2023/L.16) intitulée « Prise en compte des questions de genre dans l’ensemble des politiques et programmes du système des Nations Unies ».  Aux termes de ce texte, le Conseil prend note avec intérêt du rapport du Secrétaire général sur ce sujet ainsi que des recommandations qui y figurent. L’ECOSOC demande instamment au système des Nations Unies, en tirant les enseignements voulus, notamment de la pandémie de maladie à coronavirus (COVID-19) et de ses efforts de relèvement, d’accélérer la prise en compte des questions de genre dans les politiques et programmes dans le cadre de l’action menée face aux autres urgences sanitaires. 

QUESTIONS SOCIALES ET QUESTIONS RELATIVES AUX DROITS HUMAINS 

Développement social 

M. JOHN WILMOTH, Responsable de la Division du développement social inclusif du Département des affaires économiques et sociales, a présenté le rapport (E/2023/7) du Secrétaire général de l’ONU sur les préparatifs et la célébration du trentième anniversaire de l’Année internationale de la famille. 

Par la suite, la Directrice de la Division des partenariats publics du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Mme JUNE KUNUGI, a présenté le rapport (E/2023/5) du Secrétaire général sur le suivi des résultats de la session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée aux enfants. 

Le rapport (E/2023/26) de la Commission du développement social sur les travaux de la soixante et unième session (16 février 2022 et 6-15 février 2023) a ensuite été présenté par Mme ALYA AHMED SAID AL-THANI (Qatar) qui en fut la Présidente.  Dans ledit rapport, l’ECOSOC a entériné la proposition de son organe subsidiaire en adoptant la résolution I en vertu de laquelle il décide du thème prioritaire de sa soixantième-deuxième session: « Promouvoir le développement social et la justice sociale au moyen de politiques sociales, afin de faire progresser plus rapidement la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et d’atteindre l’objectif primordial de l’élimination de la pauvreté ». 

Aux termes de la résolution II relative aux « aspects sociaux du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique », l’ECOSOC prend acte du rapport du Secrétaire général sur les aspects sociaux du NEPAD et salue les progrès accomplis par les gouvernements africains pour ce qui est de s’acquitter des engagements qu’ils ont pris, dans le cadre de la mise en œuvre du NEPAD, d’affermir la démocratie et les droits de la personne et d’assurer une bonne gouvernance et une gestion économique rigoureuse.

L’ECOSOC a aussi adopté la résolution III intitulée « Plein emploi productif et travail décent pour toutes et tous: surmonter les inégalités pour accélérer le relèvement après la pandémie de COVID-19 et la mise en œuvre intégrale du Programme de développement durable à l’horizon 2030 ».  Par ce texte, il prend acte du rapport du Secrétaire général sur le plein emploi productif et travail décent pour toutes et tous.  Il demande aux États Membres de promouvoir et protéger tous les droits humains, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international des droits de l’homme.  Il leur est également demandé de parvenir à l’égalité des genres et à l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles.  Pour y parvenir l’ECOSOC leur suggère de supprimer les obstacles qui empêchent les femmes d’accéder au marché du travail, d’y rester et d’y progresser, tels que les stéréotypes, toutes les formes de violence, notamment la violence fondée sur le genre, les lois et pratiques discriminatoires et la répartition injuste du travail domestique non rémunéré.

Aux termes de la résolution IV intitulée « Quatrième cycle d’examen et d’évaluation du Plan d’action international de Madrid de 2002 sur le vieillissement », l’ECOSOC demande aux États Membres d’exploiter pleinement le potentiel des personnes âgées, sachant l’importance des partenariats et de la solidarité intergénérationnels et la contribution essentielle que les personnes âgées peuvent apporter à la bonne marche de la société et à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

En outre, l’ECOSOC a adopté la décision I en vertu de laquelle il prend acte du rapport de la Commission du développement social sur les travaux de sa soixante et unième session et approuve l’ordre du jour provisoire et la documentation de la soixante-deuxième session.

L’ECOSOC a également confirmé la décision prise par la Commission en entérinant la nomination de quatre candidats au Conseil d’administration de l’Institut de recherche des Nations Unies pour le développement social: Hanif Hassan Ali Al Qassim, Ha-Joon Chang et Imraan Valodia pour un mandat supplémentaire de deux ans expirant le 30 juin 2025. 

Il a également décidé de nommer Naila Kabeer au Conseil d’administration de l’Institut pour un mandat de quatre ans commençant à une date qui ne sera pas antérieure au 1er juillet 2023 et venant à expiration le 30 juin 2027.

QUESTIONS DE COORDINATION, QUESTIONS RELATIVES AU PROGRAMME ET AUTRES QUESTIONS

Rapports des organes de coordination

Dialogue avec le secrétariat du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination

Le Rapport annuel d’ensemble du Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies pour la coordination pour 2022 a été présenté par la Directrice du Conseil des chefs de secrétariats, Mme MAAIKE JANSEN.

APPLICATION ET SUIVI DES TEXTES ISSUS DES GRANDES CONFÉRENCES ET RÉUNIONS AU SOMMET ORGANISÉES PAR LES NATIONS UNIES 

Suivi de la Conférence internationale sur le financement du développement 

Le résumé du Président de l’ECOSOC du forum sur le financement du développement sur le suivi de sa session 2022 (A/78/93-E/2023/90) sera publié ultérieurement. 

L’ECOSOC a transmis les conclusions et recommandations du forum convenues au niveau intergouvernemental au forum politique de haut niveau pour le développement durable, convoqué sous les auspices du Conseil et qui se trouvent dans le rapport E/FFDF/2023/3 à paraître.

QUESTIONS SOCIALES ET QUESTIONS RELATIVES AUX DROITS HUMAINS 

Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés 

Le rapport annuel du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a été présenté oralement par la Directrice du Bureau de New York du HCR, Mme RUVENDRINI MENIKDIWELA.

Application intégrale de la Déclaration et du Programme d’action de Durban 

Au titre de ce point de l’ordre du jour, il a été rappelé que l’Assemblée générale, dans sa résolution 62/220, a décidé qu’avec l’Assemblée, de par son rôle dans la formulation des politiques, et l’ECOSOC, de par son rôle dans l’orientation et la coordination générales, ainsi que le Conseil des droits de l’homme, un processus intergouvernemental à trois niveaux sera mis sur pied pour la mise en œuvre globale et le suivi de la Déclaration et du Programme d’action de Durban.  Les membres de l’ECOSOC ont été informés qu’aucune documentation préalable n’a été soumise à ce stade et qu’aucun projet de proposition n’est attendu au titre de ce point de l’ordre du jour.

Élections, présentations de candidatures, confirmations et nominations

L’ECOSOC a décidé d’élire par acclamation le Burundi à la Commission de la population et du développement, au titre du Groupe des États d’Afrique, pour un mandat de quatre ans commençant à la première réunion de la cinquante-huitième session de la Commission en 2024 et expirant à la clôture de la soixante et unième session de la Commission en 2028.

Le Conseil a également élu par acclamation le Rwanda à la Commission de la condition de la femme, au titre du Groupe des États d’Afrique, pour un mandat de quatre ans commençant à la première réunion de la soixante-neuvième session de la Commission en 2024 et expirant à la clôture de la soixante-douzième session de la Commission en 2028.

Pour ce qui est des postes à pourvoir à la Commission pour la prévention du crime et la justice pénale, le Maroc et l’Égypte ont été élus par acclamation au nom du Groupe des États d’Afrique pour un mandat de trois ans prenant effet le 1er janvier 2024.

La Pologne a été élue par acclamation au Comité du programme et de la coordination pour un mandat de trois ans prenant effet le 1er janvier 2024.

S’agissant du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement/Fonds des Nations Unies pour la population/Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets, le Bangladesh a été élu par acclamation pour un mandat de trois ans à partir du 1er janvier 2024.

En ce qui concerne le Conseil de coordination du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), et plus spécifiquement les membres ayant été précédemment élus par le Conseil au titre des États d’Europe occidentale et autres États, la Suisse a retiré sa candidature à compter du 6 juin 2023, et la Suède a été approuvée par le Groupe pour occuper le siège vacant.

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