En cours au Siège de l'ONU

9406e séance - après-midi
CS/15397

Après une nouvelle tentative de lancement d’un satellite militaire, la RPDC vivement critiquée au Conseil de sécurité

Fermement condamnée aujourd’hui même par le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, la tentative de lancement –la deuxième en deux mois– par la République populaire démocratique de Corée (RPDC) d’un véhicule spatial transportant son premier satellite de reconnaissance militaire, dans la nuit de mercredi à jeudi, a également été critiquée cet après-midi par une majorité de délégations au Conseil de sécurité. Reste que deux de ses membres permanents, la Fédération de Russie et la Chine, ont pris fait et cause pour Pyongyang, accusant les États-Unis et leurs alliés d’être responsables de l’escalade des tensions dans la péninsule coréenne. 

D’après M. Mohamed Khaled Khiari, Sous-Secrétaire général pour le Moyen-Orient, l’Asie et le Pacifique au sein du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix, la RPDC a procédé à son deuxième lancement d’un satellite de reconnaissance militaire depuis la station de Sohae, le 24 août à 4 heures.   Comme le précédent, qui remontait au 31 mai, ce lancement a échoué, les médias officiels de la RPDC ayant toutefois annoncé qu’un troisième était planifié pour octobre.    

Le haut fonctionnaire de l’ONU a rappelé que tout lancement effectué à l’aide de la technologie de missiles balistiques est contraire aux résolutions pertinentes du Conseil, notamment la 2397 (2017), qui réaffirme entre autres que Pyongyang doit suspendre toute activité liée à son programme de missiles balistiques et renoncer à toutes les armes nucléaires.  Or, depuis la dernière réunion du 13 juillet, la RPDC a ouvertement exposé ses vecteurs d’armes nucléaires lors d’un défilé militaire, au mépris du régime mondial de désarmement et de non-prolifération nucléaires, ainsi que du Traité sur la non-prolifération, s’est inquiété M. Khiari. 

La majorité des membres du Conseil se sont indignés de cette tentative infructueuse de mise sur orbite, dont les Émirats arabes unis, qui ont sommé Pyongyang de cesser de « terroriser les civils des pays voisins par ses lancements répétés ».  Niant ses obligations internationales, la RPDC persiste dans ses ambitions militaires, a constaté le Japon, en sommant le Conseil d’agir, appuyé par le Royaume-Uni, tandis que pour Malte, il en va de la « crédibilité » même de cet organe. 

Il s’agit d’une « triple menace » pour la paix et la sécurité internationales, l’intégrité du régime international de non-prolifération et l’autorité du Conseil de sécurité, a résumé la France, pour qui, du fait de la parenté des technologies employées, ce lancement témoigne de « progrès préoccupants » dans le programme de missiles balistiques « nord-coréen ».  « Nous n’accepterons pas que la Corée du Nord devienne un État nucléaire », a-t-elle prévenu, appelant les États Membres à la priver du moindre soutien.  Le Mozambique a même demandé au Conseil de réfléchir à une « solution permanente » à cette menace pour la paix dans la région. 

La RPDC a rétorqué que le lancement de satellites relève du droit légitime d’un État souverain, et que celui-ci n’avait causé aucun préjudice à la sécurité régionale, d’autant qu’elle a adressé les notifications préalables nécessaires. Elle a aussi plaidé la « légitime défense », pour dissuader « les actes militaires hostiles toujours croissants des États-Unis et de leurs partisans ».  Le représentant a mis en doute la légitimité même du Conseil, devenu un « instrument » partial, irresponsable et inféodé aux États-Unis, et dont son gouvernement n’a jamais reconnu les résolutions.  Affirmant que les moyens de reconnaissance stratégique américains survolent régulièrement les eaux entourant son territoire en vue d’une frappe préventive, le délégué de la RPDC a demandé aux membres du Conseil s’ils resteraient inactifs en cas de menace par une partie « techniquement belligérante ». 

La Chine a considéré que les actions de la RPDC sont directement liées à celles des États-Unis dans la péninsule coréenne, accusant Washington de mener depuis des décennies une « politique hostile » qui a fini par plonger Pyongyang dans un sentiment permanent d’insécurité.  La Russie s’est d’ailleurs étonnée que le rapport dont est saisi le Conseil ne mentionne pas « l’activité militaire destructrice » des États-Unis, de la République de Corée et du Japon en Asie du Nord-Est, exhortant le Secrétariat à adopter une position impartiale et objective.  La délégation a également rappelé l’existence du plan d’action sino-russe pour la péninsule coréenne, dont la mise en œuvre serait bien plus bénéfique que « la diabolisation de Pyongyang et la politique inhumaine consistant à accroître les sanctions ». 

Les États-Unis ont justifié leurs actions dans la région en les qualifiant de « défensives », rappelant que jusqu’en 2017, Beijing et Moscou ne trouvaient « aucune excuse » à Pyongyang, alors qu’aujourd’hui, ils manquent à leurs obligations et responsabilités de membres permanents du Conseil en saluant les provocations de ce régime.  Toutefois ouverts au dialogue, les États-Unis se sont dits prêts à « donner sa chance à la diplomatie » et à dialoguer sans conditions préalables avec la RPDC. 

La République de Corée a quant à elle regretté que les « maigres ressources » dont dispose la RPDC soient dilapidées dans la mise au point d’armes de destruction massive, au lieu de répondre « aux besoins humanitaires de sa population sous-alimentée ».  « Si l’argent dépensé pour lancer des satellites et des missiles vers les pays voisins l’avait été pour les habitants de la RPDC, combien de personnes auraient été nourries et de vies sauvées? » s’est demandé le Japon. 

NON-PROLIFÉRATION: RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE CORÉE

Déclarations

M. MOHAMED KHALED KHIARI, Sous-Secrétaire général pour le Moyen-Orient, l’Asie et le Pacifique au sein du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix, a commencé par rapporter des faits survenus hier à 3 h 50, heure locale, quand la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a procédé à ce qu’elle a décrit comme son « deuxième lancement d’un satellite de reconnaissance militaire » depuis la station de lancement de satellites de Sohae.  Ce lancement, qui fait suite à une précédente tentative de mise sur orbite, le 31 mai, aurait échoué « en raison d’une erreur dans le système d’explosion d’urgence au cours de la troisième phase de vol », selon les médias officiels de la RPDC.  Ces derniers ont également déclaré qu’un troisième lancement de satellite de reconnaissance aurait lieu en octobre.  Si la RPDC a adressé une notification préalable au lancement aux garde-côtes japonais, elle n’a pas adressé de notification relative à la sécurité de l’espace aérien ou maritime à l’Organisation maritime internationale (OMI), ni à l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) ou à l’Union internationale des télécommunications (UIT). Or ces lancements inopinés représentent, selon le haut fonctionnaire, « un risque sérieux pour l’aviation civile internationale et le trafic maritime ». 

M. Khiari a rappelé que le Secrétaire général de l’ONU avait aussitôt réagi, condamnant fermement la tentative de lancement d’un nouveau satellite militaire par la RPDC.  En effet, tout lancement effectué par la RPDC à l’aide de la technologie des missiles balistiques est contraire aux résolutions pertinentes du Conseil.  Le haut fonctionnaire a réitéré son appel pour que la RPDC cesse de tels actes et reprenne rapidement le dialogue sans conditions préalables, afin d’atteindre l’objectif d’une paix durable et d’une dénucléarisation complète et vérifiable de la péninsule coréenne.  Le haut fonctionnaire a ajouté que ce lancement est intervenu dans le cadre du plan quinquennal de développement militaire de la RPDC, rendu public en janvier 2021; conformément à ce plan, la RPDC a considérablement accru ses activités de lancement de missiles en 2022 et 2023, « y compris plus de 90 lancements utilisant la technologie des missiles balistiques, en violation des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité ». 

Appelant une fois encore à prendre des mesures pratiques pour réduire les tensions, inverser la dynamique dangereuse et créer un espace pour explorer les voies diplomatiques, le Sous-Secrétaire général a insisté sur l’importance de rétablir les canaux de communication, en particulier entre les entités militaires, jugeant essentiel de faire preuve d’un maximum de retenue pour éviter une escalade involontaire.  « La diplomatie et le dialogue -et non l’isolement- sont la seule façon d’aller de l’avant », a-t-il martelé, remerciant au passage le Japon, la République de Corée et les États-Unis pour leur volonté d’engager le dialogue avec Pyongyang sans conditions préalables.  Dans sa résolution 2397 (2017), le Conseil a réaffirmé que la RPDC devait suspendre toutes les activités liées à son programme de missiles balistiques, ainsi que renoncer à toutes les armes nucléaires et tous les programmes nucléaires existants de manière complète, vérifiable et irréversible.  Or, depuis la dernière réunion du 13 juillet, la RPDC a ouvertement exposé ses vecteurs d’armes nucléaires lors d’un défilé militaire.  Ceci compromet le régime mondial de désarmement et de non-prolifération nucléaires et le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires qui le sous-tend, s’est inquiété M. Khiari. 

Concluant sur la situation humanitaire préoccupante dans le pays, aggravée par la fermeture des frontières et les risques climatiques, le Sous-Secrétaire générale a rappelé que l’ONU se tenait prête à aider la RPDC à subvenir aux besoins basiques de sa population. La COVID ne constituant plus une urgence de santé publique de portée internationale, il a enjoint la RPDC de permettre le retour de la communauté internationale dans le pays, y compris le Coordonnateur résident des Nations Unies ainsi que d’autres membres du personnel. 

Mme LINDA THOMAS-GREENFIELD (États-Unis) a déploré que la République populaire démocratique de Corée (RPDC) s’entête à remettre en question l’autorité du Conseil de sécurité en continuant de s’adonner à son programme illégal de missiles balistiques, violant de manière répétée les résolutions du Conseil de sécurité.  Ainsi a-t-elle exigé que la RPDC cesse tout tir ou tentative de tir utilisant cette technologie des missiles balistiques, ces agissements menaçant la sécurité de ses voisins et du monde entier.  La représentante a fustigé un programme nucléaire qui n’est en rien de légitime défense et s’appuie sur un seul choix, celui de la paranoïa.  Au lieu répondre aux besoins humanitaires criants de la population, Pyongyang attise les tensions dans le nord-est de l’Asie et augmente le risque d’une escalade militaire tragique, a-t-elle prévenu, demandant à tous les membres du Conseil de sécurité d’exhorter la RPDC à renoncer au tir qu’elle a prévu d’effectuer au mois d’octobre.  Pour elle, exhorter la RPDC à ne pas procéder à cet essai c’est défendre la cause de la non-prolifération.  Elle a rappelé que jusqu’en 2017, la Chine et la Russie ne trouvaient aucune excuse à la RPDC.  Aujourd’hui, en saluant les provocations « nord-coréennes », ces pays manquent à leurs obligations et responsabilités de membres permanents du Conseil de sécurité, a-t-elle estimé. La représentante, qui a déploré que la RPDC préfère parader en exhibant ses armements illégaux plutôt qu’autoriser les travailleurs humanitaires à venir en aide aux populations dans le besoin, a insisté sur le fait que les États-Unis continuent à appeler Pyongyang au dialogue.  À son homologue de la RPDC, elle assuré que les États-Unis restent prêts à donner sa chance à la diplomatie, sans condition concernant son gouvernement.

M. FERIT HOXHA (Albanie) a fermement condamné le lancement, la semaine dernière par la RPDC, d’un véhicule spatial transportant son premier satellite de reconnaissance militaire.  C’est le deuxième échec en deux mois de Pyongyang pour mettre en orbite un satellite espion, a constaté le représentant qui a également dénoncé l’annonce par la RPDC d’une troisième tentative de ce type en octobre prochain.  Bien que ces tentatives aient échoué jusqu’à présent, le plus inquiétant, à ses yeux, est que la RPDC ne respecte pas ses obligations en vertu du droit international.  Il a déploré que le régime se soit enfermé dans une posture de défi à l’égard de la communauté internationale et qu’il continue à renforcer et à moderniser ses capacités militaires. 

Il a appelé la RPDC à mettre fin à ces actes, soulignant que les résolutions du Conseil de sécurité ne sont pas des notes conceptuelles, mais des documents juridiquement contraignants auxquels le régime doit se conformer.  Il a également averti qu’en restant désuni sur cette question, le Conseil ne s’acquitte pas de sa principale responsabilité.  Le représentant s’est par ailleurs interrogé sur l’impact et l’utilité réels de la visite à Pyongyang du Ministre russe de la défense, sur fond de soupçons de ventes illégales d’armes.

M. HERNÁN PÉREZ LOOSE (Équateur) a condamné la nouvelle tentative ratée de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) de lancer un satellite, le 23 août 2023.  Sa délégation compatit avec le peuple japonais au sujet des risques encourus à cause de ce lancement, a-t-il déclaré, avant de décrire cet acte comme une nouvelle preuve des violations flagrantes par la RPDC des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité interdisant tout lancement utilisant la technologie des missiles balistiques.  Rappelant l’importance du respect des principes fondamentaux relatifs à l’utilisation pacifique de l’espace extra-atmosphérique, établis dans le Traité sur les principes régissant les activités des États en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes, le représentant a exigé que la RPDC respecte pleinement les obligations qui lui incombent en vertu des résolutions du Conseil de sécurité, qu’elle s’abstienne de toute nouvelle tentative de lancement de satellites utilisant la technologie balistique et qu’elle reprenne la coopération en vue d’atteindre les objectifs d’une paix durable dans la région et de sa dénucléarisation complète et vérifiable. 

Mme ISIS MARIE DORIANE JARAUD-DARNAULT (France) a fermement condamné la tentative de lancement, le 24 août par la « Corée du Nord », d’un satellite militaire, y voyant une violation flagrante du droit international et une « triple menace » pour la paix et la sécurité internationales, l’intégrité du régime international de non-prolifération et l’autorité du Conseil de sécurité.  Elle a constaté que du fait de la grande proximité des technologies employées lors des lancements spatiaux et des tirs balistiques, ce lancement témoigne de progrès préoccupants réalisés par la « Corée du Nord » dans son programme de missiles balistiques.  Il démontre aussi la volonté de poursuivre l’escalade de ces derniers mois, qui ont vu une accélération sans précédent des lancements et une multiplication des déclarations irresponsables de la part de Pyongyang, s’est-elle inquiétée. 

Face à cela, le Conseil doit répondre d’une voix à cette nouvelle violation de ses résolutions.  « Nous n’accepterons pas que la Corée du Nord devienne un État nucléaire », a martelé la déléguée française, appelant chaque membre du Conseil à veiller à ce qu’aucun soutien ne soit fourni à la « Corée du Nord » en vue de la poursuite du développement de ses programmes nucléaire et balistique.  La représentante a aussi appelé à la reprise du dialogue sans conditions en vue d’un abandon par la RPDC de ses programmes nucléaire et balistique de manière complète, vérifiable et irréversible, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité. 

M. SÉRGIO FRANÇA DANESE (Brésil) a condamné l’utilisation de la technologie des missiles balistiques lors de la tentative de lancement d’un satellite par la RPDC la semaine dernière.  Tout en reconnaissant pleinement le droit de tous les pays à poursuivre des programmes spatiaux pacifiques, le représentant a jugé impératif que la RPDC respecte strictement toutes les obligations qui lui incombent en vertu du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité.  Le délégué a également demandé à toutes les parties de faire preuve de retenue lorsqu’elles réagissent à des lancements spatiaux.  L’engagement, et non l’isolement , reste la meilleure voie vers une péninsule coréenne pacifique, stable et exempte d’armes nucléaires, a-t-il estimé.

M. DARREN CAMILLERI (Malte) a souligné que le Conseil de sécurité ne peut rester silencieux face aux provocations répétées de la République populaire démocratique de Corée (RPDC).  Une incapacité persistante à agir ne ferait que miner la crédibilité du Conseil en tant que garant de la paix et de la sécurité internationales, a-t-il ainsi dit, exhortant ensuite la RPDC à mettre fin à tous ses actes de provocation, à s’impliquer dans un dialogue constructif et à respecter ses obligations au titre des résolutions du Conseil de sécurité.  Elle doit abandonner complètement, de manière vérifiable et irréversible, son programme de missiles balistiques et revenir dans le giron du Traité sur la non-prolifération et du cadre de garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique, a encore indiqué le représentant. Par ailleurs, il a appelé les autorités « nord-coréennes » à rétablir l’accès des travailleurs humanitaires internationaux aux populations dans le besoin.  Enfin, le délégué a réitéré la position de son pays que, pour parvenir à la paix et à la dénucléarisation de la péninsule coréenne, « nous avons besoin d’un Conseil fort et uni ».

M. JAMES KARIUKI (Royaume-Uni) a noté que, le 24 août, la RPDC a encore échoué à lancer un satellite de reconnaissance militaire, dénonçant une nouvelle violation grave des résolutions du Conseil de sécurité.  La RPDC a d’ores et déjà annoncé qu’elle réessayerait, s’est indigné le représentant, pour qui les allégations de « provocations » liées à des exercices militaires légitimes et déclarés de manière transparente sont sans fondement.  Loin d’être une réaction, ces lancements font selon lui partie d’un plan défini de longue date, qui a nécessité d’importants investissements scientifiques et technologiques.  Il a ainsi rappelé que Kim Jong Un a annoncé en janvier de cette année que l’administration de développement aérospatial de la RPDC lancerait un premier satellite militaire le plus tôt possible en poursuivant la préparation complète d’un satellite de reconnaissance et de son véhicule, une étape majeure pour dynamiser la force politique, idéologique, militaire et technique de son armée. 

Appelant le Conseil à agir, le représentant a rappelé que tous les membres de cet organe ont signé, ratifié et soutenu le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaire.  Il a cependant déploré la présence de membres permanents à une exposition d’armes de la RPDC, où étaient exposés des missiles balistiques intercontinentaux.  De telles interactions risquent de signaler un soutien aux programmes d’armes de destruction massive sanctionnés par l’ONU, a-t-il dit, avant d’exhorter la RPDC à mettre fin à ces tirs, à reprendre le dialogue et à prendre des mesures crédibles en faveur de la dénucléarisation de la péninsule coréenne.  La première victime du programme militaire de la RPDC est le peuple « nord-coréen », car les ressources sont détournées de ses besoins économiques fondamentaux, a-t-il encore souligné, encourageant la RPDC à rouvrir ses frontières et à dialoguer avec l’ONU.  Enfin, le représentant a rappelé à tous les États Membres leur obligation de mettre pleinement en œuvre les résolutions du Conseil, y compris les sanctions contre la RPDC. 

M. ISHIKANE KIMIHIRO (Japon) a jugé regrettable que, comme en juin et en juillet, le Conseil de sécurité soit à nouveau réuni pour discuter du lancement par la RPDC d’un missile balistique intercontinental.  Les actions de la RPDC menacent gravement la paix et la sécurité du Japon, de la région et de l’ensemble du monde, a-t-il affirmé, avant de dénoncer des violations flagrantes des résolutions pertinentes du Conseil et un défi sérieux au régime international de non-prolifération nucléaire.  Condamnant fermement ces agissements, le représentant a rappelé que, face aux programmes nucléaire et balistique illégaux de la RPDC, le Conseil a adopté de nombreuses résolutions interdisant tout lancement utilisant la technologie des missiles balistiques.  Il a ajouté que, bien que le Secrétaire général et la plupart des membres du Conseil aient condamné en juin la tentative de lancement d’un satellite, la RPDC a continué d’ignorer et de nier ses obligations internationales, choisissant au contraire de poursuivre ses ambitions militaires et annonçant même son intention de procéder à un nouveau lancement en octobre. 

Après avoir appelé le Conseil à prendre des mesures concrètes en réponse aux violations des propres résolutions et à retrouver l’unité dont il avait fait preuve en 2017, le représentant a souligné le lien entre ces programmes d’armes de destruction massive et la situation des droits humains en RPDC.  Si l’argent dépensé pour lancer des satellites et des missiles vers les pays voisins avait été dépensé pour les habitants de la RPDC, combien de personnes auraient été nourries et combien de vies auraient été sauvées? a-t-il demandé.  Pour le représentant, il est grand temps que Pyongyang donne la priorité à l’amélioration du bien-être de sa population.  Il a donc exhorté la RPDC à ne pas procéder à de nouveaux lancements, à se conformer immédiatement aux résolutions pertinentes et à reprendre un dialogue substantiel avec les pays concernés en vue d’une dénucléarisation complète.

Mme EDWIGE KOUMBY MISSAMBO (Gabon) a averti que le statut quo n’est pas une option viable, parce qu’il accroît le risque d’une catastrophe aux conséquences irréparables.  Elle a appelé l’ensemble des parties à reprendre les négociations afin de trouver une issue à même de garantir la sécurité de tous et la coexistence pacifique dans cette région.  En tant qu’État partie au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaire, le Gabon est contre tout recours ou toute menace de recours à cette catégorie d’armes, a-t-elle fait savoir.  Au regard du contexte sécuritaire international actuel, la déléguée a également dit son inquiétude de la « banalisation » du risque nucléaire. Pour finir, elle a exhorté l’ensemble des parties à éviter toute action ou rhétorique belliqueuse de nature à alimenter les antagonismes. 

M. ADRIAN DOMINIK HAURI (Suisse) a observé avec la plus grande inquiétude le deuxième essai par la RPDC de lancer un satellite d’observation militaire, en recourant à la technologie des missiles balistiques. Il a condamné tout tir recourant à la technologie des missiles balistiques, et a appelé la RPDC à renoncer à toute future tentative de lancement des missiles balistiques.  Il a également rappelé que tous les États sont tenus de mettre en œuvre de manière effective les sanctions du Conseil de sécurité. La tentative de légitimer publiquement le développement du programme nucléaire de la RPDC exige notre vigilance continue et nous devons nous engager en faveur du désarmement et du maintien du tabou nucléaire, a affirmé le représentant. 

Préoccupé par le sort de la population du pays, il a salué les premiers signes d’assouplissement des lourdes restrictions mises en place par la RPDC en lien avec la pandémie.  Il a estimé que l’ouverture des frontières de la RPDC doit aller de pair avec un accès rapide, sûr et sans entrave de l’aide humanitaire.  Pour y parvenir, a-t-il ajouté, l’entrée en RPDC du personnel international est de la plus haute importance. 

Mme AMEIRAH OBAID MOHAMED OBAID ALHEFEITI (Émirats arabes unis) a sommé la RPDC de cesser de terroriser les civils des pays voisins par ses lancements répétés , jugeant regrettable que les civils de la région d’Okinawa, au Japon, aient été réveillés en pleine nuit par des alertes causées par ces « actions dangereuses et illégales ».  Selon elle, le Conseil devrait envoyer un message unifié à la RPDC pour qu’elle se conforme aux résolutions du Conseil et cesse de procéder à de tels essais de missiles.  Appelant de nouveau la RPDC à revenir au dialogue, elle a souligné que la voie de la dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible, y compris le retour au Traité sur la non-prolifération, est le seul moyen pour la RPDC et la communauté internationale de parvenir à la paix et à la sécurité dans la péninsule coréenne. 

La représentante a également appelé à prêter attention aux conditions humanitaires « désastreuses et alarmantes » dans lesquelles vit la population de la RPDC.  Selon elle, la gravité de la situation sur le terrain exige que la RPDC donne la priorité aux intérêts de sa population et prenne des mesures pour alléger ses souffrances, notamment en permettant aux organisations humanitaires de se rendre dans le pays. 

Mme LINDA KESSE ANTWI (Ghana) a appelé à son tour la RPDC à renoncer à ses ambitions en matière de capacité nucléaire et à répondre à l’appel de la communauté internationale ainsi qu’à l’offre inconditionnelle des États-Unis de dialoguer pour résoudre les différends relatifs à la péninsule coréenne.  Dans l’immédiat, elle a exhorté la RPDC à s’abstenir de tout nouveau tir de missile balistique et à respecter ses obligations internationales au titre des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.  La solution diplomatique et négociée envisagée aux problèmes de la péninsule coréenne ne peut tolérer la présence d’un État doté de capacités nucléaires ni la possibilité d’une course aux armements nucléaires dans la région, a également martelé la déléguée.

M. DOMINGOS ESTÊVÃO FERNANDES (Mozambique) s’est fait l’écho des préoccupations exprimées par les autres membres du Conseil à la lumière du récent lancement de missile par la RPDC.  Il a exhorté vivement la RPDC à respecter les résolutions du Conseil et à y adhérer et à réaffirmer son engagement en faveur de la dénucléarisation et du règlement pacifique de la crise persistante dans la péninsule coréenne.  Il a également demandé à toutes les parties prenantes impliquées dans la question de la non-prolifération dans la péninsule coréenne d’agir avec la plus grande responsabilité.  Pour le représentant, le Conseil doit intensifier son engagement diplomatique et saisir toutes les opportunités disponibles pour persuader la RPDC de renoncer à toute action provocatrice et de reprendre un dialogue constructif.  Toutes les voies de négociations pacifiques visant à désamorcer les tensions dans la péninsule coréenne doivent être exploitées avec diligence, a-t-il insisté, avant d’appeler le Conseil à ne pas hésiter dans la recherche d’une solution permanente à cette grave menace à la paix et à la prospérité dans la région.

M. VASSILY A.  NEBENZIA (Fédération de Russie) a déclaré que la convocation de la réunion d’aujourd’hui n’est rien d’autre qu’une tentative cynique et hypocrite de la part des États-Unis et de leurs alliés d’accroître la pression sur Pyongyang et de détourner l’attention des actions d’escalade irresponsables de Washington et de ses alliés dans la région, qui, a-t-il affirmé, sont la véritable source des menaces à la paix et à la sécurité internationales.  Il s’est également étonné que le rapport dont est saisi le Conseil ne mentionne pas l’activité militaire destructrice des États-Unis, de la République de Corée et du Japon en Asie du Nord-Est, enjoignant le Secrétariat à adopter une position impartiale et objective. 

Selon le représentant, les exercices militaires menés dans le cadre de la stratégie de « dissuasion élargie » prônée par Washington, Tokyo et Séoul aggrave la situation dans la péninsule coréenne et sape les perspectives de dialogue.  Il s’est également inquiété des signaux contradictoires émanant de Tokyo et Séoul à propos d’une « coopération accrue » avec Washington dans le domaine nucléaire, et qui peut être interprétée comme permettant la possibilité de placer des armes nucléaires américaines sur leur territoire et de développer les leurs.  De même, il a regretté que la pression exercée sur Pyongyang ne se limite pas à une activité purement militaire, pointant l’organisation, la semaine dernière, d’une réunion du Conseil de sécurité sur les droits de l’homme en RPDC. 

Il a fait savoir que le plan d’action russo-chinois pour un règlement global de la situation dans la péninsule coréenne demeure d’actualité, soulignant que sa mise en œuvre nécessitera l’établissement d’un dialogue mutuellement respectueux, prenant en compte les préoccupations et les droits légitimes de tous les États concernés, à commencer par la RPDC.  Il a également estimé que l’adoption du projet de résolution politico-humanitaire russo-chinoise apportera bien plus de bénéfices que la diabolisation de Pyongyang et la politique inhumaine consistant à accroître la pression des sanctions. 

M. GENG SHUANG (Chine) a déclaré que l’intensification des activités militaires des États-Unis dans la région rendent la situation dans la péninsule coréenne d’autant plus préoccupante.  Selon lui, pointer du doigt la seule RPDC n’a guère de sens, car ses actions sont directement liées à celles d’autres États dans la zone.  Il a assuré que les appels à l’apaisement de la RPDC ces dernières années sont restés lettre morte et que la question de la péninsule coréenne « n’est pas seulement une question de programme nucléaire: c’est une question de sécurité globale héritée de la guerre froide ».  Sur ce dernier point, le représentant a accusé les États-Unis de mener depuis des décennies une politique hostile qui a fini par plonger la RPDC dans un sentiment permanent d’insécurité.  De plus, « pendant que les États-Unis et leurs alliés fustigent le supposé non-respect des droits humains en RPDC, ils procèdent à des manœuvres militaires qui aggravent les tensions et ne créent en rien les conditions d’un dialogue constructif et pacifique ».  Pour le délégué, sur le dos de la République populaire démocratique de Corée, on scelle de nouvelles alliances qui hypothèquent la sécurité des pays de la région et sapent la confiance interétatique dans la région.  Après avoir déclaré que la RPDC a participé dans un passé récent à des activités de dénucléarisation, il a déploré que certaines parties aient gâché ces occasions d’avancer sur la voie de la paix, préférant selon lui alimenter l’instabilité à des fins égoïstes. Le représentant a également déclaré que les États-Unis ignorent ce que proposent la Russie et la Chine, obsédés qu’ils sont par leurs sanctions unilatérales.  Nos actions doivent contribuer au règlement de la situation et non pas entraver toute reprise du dialogue, a-t-il soutenu. 

Mme LINDA THOMAS-GREENFIELD (États-Unis) a repris la parole pour déclarer que les actions de son pays dans la péninsule coréenne ne sont pas hostiles: il s’agit de manœuvres défensives, contrairement aux tirs de missiles qui sont, eux, interdits par le Conseil de sécurité, a-t-elle dit. Nous devons écouter ce que disent 13 des 15 membres du Conseil de sécurité, qui appellent à la cessation des essais nucléaires de la République populaire démocratique de Corée, a encore réagi la déléguée.  Pour les États-Unis, si le Conseil de sécurité reste divisé autour de la question de la RPDC, « ce n’est pas à cause de ses membres mais de la Chine et de la Russie ». 

M. GENG SHUANG (Chine) a à son tour aussi repris la parole pour maintenir que les activités de la RPDC découlent de celles, militaires, des États-Unis dans la zone en question. 

M. SONG KIM (République populaire démocratique de Corée (RPDC) a fait valoir que le lancement de satellites relève du droit légitime d’un État souverain reconnu par le droit international et que « nul ne peut le nier ».  Il a précisé que, préalablement à son dernier lancement, la RPDC a émis des avertissements de navigation pour garantir la transparence du tir ainsi que la sécurité des navires et des aéronefs. De plus, le lancement du satellite n’a causé aucun préjudice à la sécurité des États voisins, a-t-il ajouté, affirmant que ce lancement d’un satellite de reconnaissance est un exercice du droit de légitime défense qui vise à dissuader les actes militaires hostiles toujours croissants des États-Unis et de leurs partisans.  Dans le même temps, un tel lancement constitue un objectif dans le renforcement des capacités d’autodéfense de la RPDC, a encore déclaré le représentant. 

Condamnant la pratique « anormale » du Conseil de sécurité consistant à présenter comme « illégal » le droit légitime de la RPDC de lancer un satellite, le représentant a jugé honteux que ce même Conseil confonde une fusée porte-satellite avec un missile balistique intercontinental.  De plus, a-t-il renchéri, appeler la RPDC à respecter les résolutions illégales du Conseil, devenu un instrument utilisé par les États-Unis pour mettre en œuvre leur stratégie agressive d’hégémonie mondiale, est une exigence scélérate dont le but est de concéder tous les droits souverains aux États-Unis en tant que partie belligérante. 

La RPDC n’a jamais reconnu les résolutions du Conseil de sécurité portant atteinte aux droits d’un État souverain et « ne sera jamais plus liée par celles-ci à l’avenir », a martelé le représentant, avant de réfuter « l’argument illogique » des États-Unis selon lequel les lancements de satellites de la RPDC incluent des technologies directement liées au programme de missiles balistiques intercontinentaux.  Selon lui, il est faux de dire que la RPDC cherche à acquérir cette technologie par le biais de lancements de satellites, étant donné qu’elle en exploite déjà la force. 

Le représentant a ensuite accusé les États-Unis et les « gangsters militaires » de la République de Corée de transformer la péninsule coréenne en une « zone potentielle de guerre nucléaire », tout en réclamant à grands cris la fin du régime de la RPDC et en menant des manœuvres conjointes à grande échelle qui prévoient la possibilité de frappes nucléaires préventives. Affirmant à cet égard que les moyens de reconnaissance stratégique américains survolent régulièrement les eaux entourant le territoire de la RPDC pour surveiller des cibles en vue d’une frappe préventive, il a demandé aux membres du Conseil s’ils resteraient inactifs si une partie « techniquement belligérante » menaçait gravement leur propre environnement sécuritaire. 

De l’avis du représentant, le Conseil de sécurité devrait garder à l’esprit que sa partialité et son irresponsabilité poussent la situation dans la péninsule coréenne et en Asie du Nord-Est « vers une catastrophe ». S’il entend réellement contribuer à la paix et à la sécurité dans la péninsule, le Conseil devrait remettre en question les manœuvres des États-Unis et de leurs partisans, la mobilisation de plusieurs centaines de milliers de militaires et de tous types d’armes offensives sophistiquées, menaçant toute la région Asie-Pacifique, a-t-il plaidé.  Selon le représentant, le Conseil devrait également dénoncer le « crime odieux contre l’humanité » que commet le Japon en rejetant des eaux contaminées par des substances nucléaires.  Il a conclu son intervention en assurant que plus les États-Unis et leurs partisans intensifieront leurs pressions hostiles et leurs menaces militaires, plus la RPDC exercera ses droits légitimes, y compris le lancement de satellites de reconnaissance militaire, pour sauvegarder sa souveraineté et ses intérêts sécuritaires.

M. JOONKOOK HWANG (République de Corée) a condamné avec la plus grande fermeté le lancement par la RPDC d’un soi-disant satellite de reconnaissance le 24 août dernier, en violation flagrante de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité.  Le représentant s’est ensuite penché sur le coût de ces activités, rappelant qu’en 2000, le père de l’actuel dirigeant de la RPDC avait évalué la valeur d’un satellite à environ 300 millions de dollars.  Selon cette estimation, a-t-il fait observer, la RPDC dépenserait près d’un milliard de dollars en satellites d’ici à la fin de l’année si elle procède au troisième lancement en octobre, comme elle l’a annoncé il y a deux jours. Dès lors, a fait valoir le délégué, si l’on additionne tous les lancements de missiles effectués par la « Corée du Nord » cette année, les chiffres pourraient dépasser le milliard de dollars.  Il a donc regretté que les maigres ressources de la RPDC continuent d’être détournées vers le développement d’armes de destruction massive, au lieu de répondre aux besoins humanitaires de sa population sous-alimentée. 

Le représentant a, ensuite, dénoncé la récente parade militaire organisée, à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de l’armistice, fin juillet –en présence de deux membres permanents du Conseil de sécurité-, au cours de laquelle figuraient des Hwasong, missiles balistiques intercontinentaux, dont les lancements ont été unanimement condamnés par le Conseil.  Il a regretté que le Conseil continue de manquer l’occasion de prendre les mesures nécessaires prévues à l’article 28 de sa résolution 2397 (2017) qui prévoit des mesures pour restreindre davantage l’exportation de pétrole vers la RPDC.  Seul pays à avoir procédé à un essai nucléaire au XXIe siècle, la RPDC est également le seul pays à avoir adhéré au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires tout en développant des armes nucléaires au mépris de ses obligations découlant de cet instrument, a-t-il encore dénoncé.  Nul besoin, a ajouté le représentant, de mentionner à ce Conseil que la RPDC finance ses programmes d’armes de destruction massive par des activités illégales, citant des « cyberattaques », notamment le piratage et le vol sur les marchés des cryptomonnaies, ou le travail forcé par des travailleurs exploités envoyés à l’étranger. 

M. ISHIKANE KIMIHIRO(Japon) a repris la parole en réaction à la référence faite par la RPDC aux eaux radioactives, estimant que cette question ne devrait pas faire l’objet de discussions politiques. Dès lors, il a rejeté ses « allégations infondées », et souligné l’attachement de son pays au respect de la transparence et à la mise à disposition d’informations fondées sur des données scientifiques. 

M. GENG SHUANG(Chine) a déclaré s’opposer fermement à la position du Gouvernement japonais, qu’il a accusé de « déverser dans l’océan des eaux radioactives ».  Ces évacuations d’eaux contaminées sont « sans précédent » à ce jour, a assuré le délégué, en s’inquiétant de leurs conséquences sur la santé humaine et l’environnement.  Il a remis en question la « légitimité et la légalité » de tels agissements, exhortant le Japon à se montrer « responsable » et à « rectifier le tir ».

M. SONG KIM (République populaire démocratique de Corée) a repris la parole pour déclarer que le déversement par le Japon d’eaux nucléaires polluées dans les océans détruit l’équilibre de ces derniers.  Ces agissements démontrent selon lui le double visage du Japon quand il est question de menace nucléaire.  Le représentant a ainsi demandé à ce pays de revenir sur ces pratiques, « dans l’intérêt de l’avenir de l’humanité ». 

M. ISHIKANE KIMIHIRO (Japon)  a réagi aux propos de la RPDC en avançant que la question de la contamination est éminemment technique, ajoutant que « nos eaux sont filtrées, traitées et diluées conformément aux normes internationales en vigueur ». 

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