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Conseil de sécurité: la criminalité organisée et le trafic des armes légères et de petit calibre, priorités dans les débats de la présidence de l’Équateur en décembre

L’Équateur s’attachera à renforcer l’agenda pour la paix et la sécurité internationales lors de sa présidence du Conseil de sécurité en décembre, a déclaré aujourd’hui le nouveau Représentant permanent de ce pays auprès des Nations Unies, M. José Javier De La Gasca LopezDomínguez, à l’occasion de la présentation à la presse du programme de travail mensuel du Conseil.

Il a souligné comme priorités le règlement pacifique des différends, en particulier la poursuite des consultations sur la question palestinienne dans le contexte des événements actuels; la célébration, l’année prochaine, du soixante-quinzième anniversaire des Conventions de Genève; la non-prolifération; et le rôle des femmes, actrices clefs dans les processus de paix et la mise en œuvre du programme pour les femmes et la paix et la sécurité. 

L’Ambassadeur a annoncé la tenue de deux débats publics, le premier intitulé « Menaces à la paix et à la sécurité internationales: criminalité transnationale organisée, défis croissants et nouvelles menaces », qui se tiendra le 7 décembre sous la présidence du nouveau Premier Ministre de l’Équateur. 

Le deuxième événement sur le thème « Armes de petit calibre: traiter la menace à la paix et à la sécurité internationales que posent le détournement, le trafic illicite et l’utilisation à mauvais escient des armes légères et de petit calibre et de leurs munitions » aura lieu le 15 décembre.  M. De La Gasca a indiqué que son pays est de plus en plus victime de ce fléau, et qu’il convient d’examiner la façon dont les différents organismes onusiens pourraient appuyer les forces de sécurité nationales contre cette menace.  La Directrice exécutive de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a-t-il précisé, fera un exposé sur la question, notamment pour examiner l’impact néfaste de ces armes sur les enfants. 

Lors des échanges qui ont suivi avec les journalistes, M. De La Gasca a dit qu’il était urgent de traiter de la question palestinienne, en veillant à ce que l’application du principe de responsabilité s’inscrive dans le cadre du droit international humanitaire et des résolutions du Conseil de sécurité. 

Insistant sur une présidence « aux portes ouvertes », M. De La Gasca a promis de s’efforcer de réduire les tensions, de rapprocher les positions de tous les membres du Conseil et d’agir comme catalyseur. « C’est moins une question de mots que d’action », a-t-il précisé. 

Au sujet des conséquences du retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), il a déclaré qu’il importe de toujours respecter les décisions du Conseil et que cette question n’est pas à l’ordre du jour pour le moment. 

Par ailleurs, a-t-il indiqué, une séance d’information aura lieu le 4 décembre sur l’Équipe d’enquêteurs des Nations Unies chargée de concourir à amener Daech/État islamique d’Iraq et du Levant à répondre de ses crimes (UNITAD).

Évoquant la réunion du 12 décembre sur le régime de sanctions contre les responsables de la violence et de l’instabilité en Haïti, l’Ambassadeur a rappelé le rôle historique de ce pays dans la décolonisation des Caraïbes et noté que l’Équateur œuvre à y garantir un rétablissement de l’ordre constitutionnel.  Quant au projet d’une mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti, il faut attendre d’en voir l’issue, a-t-il ajouté. 

Toujours le 12 décembre, le Conseil de sécurité entendra un exposé sur le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1591 (2005) concernant le Soudan, et, le lendemain, un exposé du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale sur l’Armée de résistance du Seigneur (LRA).

Les activités de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) seront examinées le 11 décembre, et le lendemain, le Conseil organisera un débat sur le Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux. 

Le 14 décembre, le Conseil procédera à l’examen, pour adoption, d’un projet de résolution sur le Comité établi en vertu de la résolution 1988 (2011) relative aux sanctions à l’encontre des Taliban, suivi d’un point d’information sur la Mission des Nations Unis au Soudan du Sud (MINUSS), puis du renouvellement du mandat de l’Équipe de suivi des sanctions concernant ce pays. 

Deux séances d’information auront lieu le 18 décembre: l’une sur la Mission d’appui des Nations en Libye (MANUL), créée en septembre 2011 et dont le mandat a été reconduit à plusieurs reprises; et l’autre sur la non-prolifération et sur la revitalisation du Plan d’action global commun (PAGC) relatif au programme nucléaire de la République islamique d’Iran, dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution 2231 (2015). 

Le Conseil se réunira à nouveau le 19 décembre pour se prononcer sur un projet de résolution sur la MONUSCO.  M. De La Gasca a espéré que cela sera l’occasion d’adopter une résolution sur le plan de retrait de la Mission, en indiquant que la Représentante spéciale et Cheffe de la MONUSCO, Mme Bintou Keïta, et un représentant de la société civile interviendront au cours de la réunion. 

Toujours le 19 décembre, le Conseil examinera la situation au Moyen-Orient et la question palestinienne, dans le cadre du suivi de la résolution 2334 (2016) qui exigeait d’Israël « qu’il arrête immédiatement et complètement toutes ses activités de peuplement dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est ».  L’Ambassadeur a annoncé que le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Tor Wennesland, présentera le dernier rapport du Secrétaire général. 

Le Conseil traitera, le 20 décembre, de la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), et entendra la Représentante spéciale du Secrétaire général pour ce pays, Mme Roza Otunbayeva, présenter les principaux aspects de la situation politique et humanitaire dans le pays, y compris les droits fondamentaux des femmes et des filles, selon M. De La Gasca. 

Le Conseil examinera ensuite, dans la matinée du 21 décembre, un projet de texte sur la Force des Nations Unies chargée d’examiner le désengagement (FNUOD), avant de tenir une séance d’information sur la Syrie. 

Le Représentant permanent de l’Équateur a enfin évoqué la réunion traditionnelle avec les cinq nouveaux membres non permanents qui siégeront au Conseil pour une période de deux ans à partir de janvier 2024: Algérie, Guyana, Sierra Leone, Slovénie et République de Corée. 

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