Cinquième Commission: les cinq grands projets de rénovation de l’ONU estimés à 1,2 milliard de dollars entre 2024 et 2031
La Cinquième Commission, chargée des questions administratives et budgétaires, a examiné, ce matin, le plan de rénovation de l’ONU proposé par le Secrétaire général, axé sur cinq grands projets et estimé à 1 240,5 millions de dollars pour la période 2024-2031, y compris les projets de construction en cours qui nécessitent une enveloppe de 202,5 millions de dollars pour 2024.
Les cinq projets sont les systèmes de conférence au Siège de l’ONU à New York, les besoins en matière de sûreté et de sécurité au Siège et hors Siège, la rénovation des bâtiments et des installations de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), la rénovation du complexe de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) à Addis-Abeba et la rénovation de la Maison des Nations Unies à Jérusalem.
Toutefois, le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) juge que les informations ne sont que préliminaires et note l’absence d’explication sur l’étendue des projets et la méthode retenue pour en déterminer les dépenses. Pour le Groupe des 77 et de la Chine, la somme de 1,2 milliard de dollars ne reflète pas complètement les dépenses dans le domaine de technologies de l’information et des communications (TIC). Il a aussi déploré l’absence d’une évaluation des besoins à moyen et long terme.
Par la suite, la Cinquième Commission a examiné les incidences budgétaires de six projets de résolution et décision recommandés à l’Assemblée générale par la Première Commission chargée des questions de désarmement et de sécurité internationale. Le projet de décision sur le Groupe de travail à composition non limitée sur la sécurité du numérique et son utilisation (2021-2025) implique des dépenses supplémentaires de 305 500 dollars à prélever sur le fonds de réserve pour convoquer, en 2024 et 2025, des réunions intersessions supplémentaires d’une durée maximale de 10 jours.
Le texte sur la vérification du désarmement nucléaire nécessite des dépenses supplémentaires de 60 400 dollars à prélever aussi sur le fonds de réserve pour couvrir les services de documentation du Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences. Un même montant est requis pour le projet de résolution portant sur l’assistance aux victimes et la remise en état de l’environnement dans les États Membres touchés par l’emploi ou la mise à l’essai d’armes nucléaires. Ce texte nécessite aussi des services de documentation.
Le projet de résolution sur les nouvelles mesures concrètes de prévention d’une course aux armements dans l’espace exige un montant de 136 600 dollars, à prélever sur le fonds de réserve pour la session d’organisation de deux jours à Genève du nouveau groupe de travail à composition non limitée chargé d’examiner les éléments fondamentaux d’un instrument international juridiquement contraignant visant à prévenir ladite course aux armements.
La mise en œuvre du texte sur les systèmes d’armes létaux autonomes exige un montant de 147 400 dollars pour la publication dans les six langues officielles de l’ONU d’un document d’avant-session d’environ 50 000 mots. Enfin, le projet de résolution sur les progrès de l’informatique et des télécommunications et la sécurité internationale nécessite un montant de 125 100 dollars pour, ici aussi, la parution dans les six langues officielles du rapport demandé au Secrétaire général.
Au nom d’un groupe de pays, l’Uruguay s’est inquiété des textes relatifs à la course aux armements et au Groupe de travail sur la sécurité du numérique qui prévoient tous deux des réunions en 2024. Les petites délégations comme les nôtres, a-t-il dit, seront obligées de consacrer leurs maigres ressources à leur participation aux travaux.
La Cinquième Commission a prévu une autre séance, lundi 11 décembre à partir de 10 heures, pour examiner les incidences budgétaires des projets de résolution de la Sixième Commission chargée des questions juridiques.