Soixante-dix-huitième session,
5e séance plénière - matin
AG/AB/4429

Cinquième Commission: l’année 2024 budgétisée à 3,4 milliards de dollars sera compromise si la trésorerie de l’ONU ne s’améliore pas d’ici à la fin 2023

Le Secrétaire général de l’ONU a tiré la sonnette d’alarme aujourd’hui à la Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires: sans une amélioration drastique de la situation de trésorerie avant la fin de l’année, l’exécution des programmes en 2024 sera fortement compromise.  Pour exécuter l’intégralité des mandats, a annoncé M. António Guterres, il faudra un montant total de 3,3 milliards de dollars couvrant 10 334 postes, soit une augmentation nette de 199 postes, sans compter les missions politiques spéciales. 

M. Guterres a d’emblée annoncé à la Cinquième Commission que la situation de trésorerie de l’ONU a empiré cette année.  L’ Organisation n’a collecté que 64% des contributions mises en recouvrement cette année et en août, il a fallu emprunter la totalité du solde du Fonds de roulement, avant de ponctionner, en octobre, le Compte spécial.  En novembre, a alerté le Secrétaire général, l’excédent de trésorerie des tribunaux internationaux fermés sera presque épuisé, ce qui entraînera une crise de paiements à moins que la situation ne s’améliore.  Même dans le meilleur des cas, l’année 2024 commencera avec moins de liquidités qu’en 2023, parce que les crédits ont dû être restitués au début de l’année.  Le Secrétaire général en a profité pour dénoncer « l’absurdité » des règles budgétaires de l’ONU qui exigent la restitution aux États Membres de l’argent qu’elle n’a pas pu dépenser pendant l’année parce qu’elle ne l’a pas reçu à temps. 

Si l’on exclut l’actualisation des coûts, les projets de construction et les nouveaux mandats, le budget-programme de 3,3 milliards de dollars, a souligné le Secrétaire général, reste globalement au niveau de 2023 et, en termes réels, il est inférieur au niveau de 2019.  M. Guterres a mis l’accent sur quatre points: l’investissement  dans le développement durable, avec une augmentation de 4 millions de dollars, l’allocation d’un montant de 15 millions de dollars supplémentaires pour les coûts opérationnels de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), une autre allocation de 4,3 millions de dollars supplémentaires pour le Bureau de lutte contre le terrorisme, et la  création d’un petit bureau technique de la protection des données et de la vie privée qui serait chargé de coordonner les efforts et de définir des orientations techniques. 

Si une trentaine de délégations ont commenté les propositions pour les 28 programmes de l’ONU, en appelant à la discipline budgétaire et au paiement dans l’intégralité, à temps et sans conditions des contributions au budget ordinaire, aucune d’elles ne s’est pourtant attardée sur cette annonce du Secrétaire général: Nous nous sommes engagés à renforcer le multilinguisme, comme l’a demandé l’Assemblée générale, en rendant possible la diffusion simultanée des communiqués de presse dans les six langues officielles de l’ONU. Cela nous permettra de faire davantage entendre notre voix, d’atteindre des publics plus larges et de renforcer notre présence sur les médias sociaux et sur le Web. 

Les 54 postes à ajouter à la Section de la couverture des réunions pour les quatre autres langues officielles de l’ONU supposent l’ajout d’une enveloppe de 6,9 millions de dollars au chapitre « communication globale ».  Conformément au principe de la parité linguistique et de l’égalité de traitement avec les deux langues utilisées jusqu’ici, les équipes arabe, chinoise, espagnole et russe auront chacune deux éditeurs, sept attachés de presse et quatre assistants d’édition, aidées par un co-chef de Section et un assistant administratif. 

Mais le CCQAB émet quelques doutes, tant sur le plan de la rentabilité que sur celui de l’utilisation des technologies et de l’assurance qualité.  Il juge plus judicieux d’étudier un modèle basé sur la traduction à partir de l’anglais ou du français.  Il recommande donc, dans le cadre d’un projet pilote, la création de 25 emplois de personnel temporaire, avec un éditeur, trois attachés de presse et deux assistants éditoriaux par équipe, en plus d’un assistant administratif. 

La Cinquième Commission tiendra une séance publique mardi 17 octobre, à partir de 10 heures, sur l’amélioration de la situation financière de l’ONU.

PLANIFICATION DES PROGRAMMES

Pour l’examen de cette question, la Cinquième Commission était saisie du Rapport du Secrétaire général sur le projet de budget-programme pour 2024 (A/78/6), du Rapport du Comité du programme et de la coordination (A/78/16), du Rapport du Comité consultatif indépendant pour les questions d’audit sur le projet de budget-programme du Bureau des services de contrôle interne (BSCI) (/A/78/95) et du Rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre des projets financés par le Compte pour le développement (A/78/85). 

Rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires sur le projet de budget-programme pour 2024 (A/78/7)

Comme l’explique le Secrétaire général dans le rapport (A/78/6) que le Comité consultatif a examiné, le projet de budget-programme pour 2024 est guidé par cet impératif.  Il comprend les plans-programmes pour l’exercice et prévoit les postes et autres objets de dépense nécessaires pour mener à bien les activités relatives aux programmes et exécuter les mandats.  Dans l’ensemble, si on ne tient pas compte de l’actualisation des coûts, des projets de construction ou des nouveaux mandats, le projet de budget-programme pour 2024 reste globalement au niveau de celui de 2023, soit 3 404 669,9 milliers de dollars.  L’augmentation de 52,0 millions de dollars qui est proposée aux fins de la mise en œuvre de mandats nouveaux et élargis, dont 6,9 millions de dollars pour financer la création au sein du Département de la communication globale, de 54 postes pour la production simultanée de communiqués de presse dans les six langues officielles de l’Organisation, comme l’a demandé l’Assemblée générale. 

Comme leurs collègues des unités anglaise et française, les unités des quatre autres langues officielles travailleront en parallèle pour produire un contenu original axé sur les besoins de leur public, tout en garantissant une cohérence avec les communiqués de presse publiés dans d’autres langues. Conformément au principe de la parité linguistique et de l’égalité de traitement des six langues, les quatre autres langues disposeront chacune, à l’instar du français et de l’anglais, de deux éditeurs, de sept attachés de presse et de quatre assistants d’édition qui couvriront les activités publiques des séances plénières et des organes subsidiaires du Conseil de sécurité, de l’Assemblée générale et du Conseil économique et social et les conférences de presse du Secrétaire général et de la présidence du Conseil de sécurité, ainsi que la traduction et l’adaptation des déclarations émanant des bureaux du Secrétaire général et de la Vice-Secrétaire générale, et des communiqués de presse produits par d’autres départements, en plus du point de presse quotidien du porte-parole du Secrétaire général. 

Selon le Département, en 2022, la Section des communiqués de presse a couvert 1 293 réunions –plus de 5 réunions par jour en moyenne– et a produit 3 477 communiqués de presse et 24 447 pages éditées, soit une moyenne d’environ 50 pages par jour.  Le délai de deux heures imparti pour la production des communiqués de presse définitifs est un indicateur clef de performance interne depuis de nombreuses années.  Il est fondé sur la nécessité pour le public auquel s’adresse le Département d’accéder à l’information en temps utile. 

Dans ses commentaires, le Comité consultatif estime qu’il serait judicieux d’étudier un modèle de couverture des réunions et des communiqués de presse basé sur la traduction à partir d’une seule langue, doutant de la solution proposée par le Département, tant sur le plan de la rentabilité que sur celui de l’utilisation des technologies et de l’assurance qualité.  Le Comité recommande donc de créer 25 emplois de personnel temporaire (autres que pour les réunions), soit 4 éditeurs, 12 attachés de presse, 8 assistants éditoriaux et 1 assistant administratif. 

Déclarations 

M. ANTÓNIO GUTERRES, Secrétaire général de l’ONU, qui a présenté le projet de budget-programme pour 2024, a d’emblée annoncé que la situation de trésorerie de l’ONU a empiré cette année, les recouvrements jusqu’à la fin du troisième trimestre ayant diminué.  Plus précisément, l’ONU n’a collecté que 64% des contributions mises en recouvrement cette année contre 71,9% en 2022 et 82,7% en 2021.  En août, il a fallu emprunter la totalité du solde du Fonds de roulement et en octobre, ponctionner le Compte spécial.  En novembre, l’excédent de trésorerie des tribunaux internationaux fermés sera presque épuisé, ce qui entraînera une crise de paiements à moins que la situation ne s’améliore sur le plan de la collecte des contributions mises en recouvrement.  Même dans le meilleur des cas, a alerté le Secrétaire général, l’année 2024 commencera avec moins de liquidités que pour l’année 2023, parce que les crédits ont dû être restitués au début de 2023. 

Cela illustre, s’est agacé M. Guterres, « l’absurdité » de nos règles budgétaires: nous devons restituer l’argent que nous n’avons pas pu dépenser pendant l’année parce que nous ne l’avons pas reçu à temps.  Par conséquent, sans une amélioration drastique de la situation de trésorerie avant la fin de l’année, l’exécution des programmes en 2024 sera probablement plus fortement compromise encore.  Pour exécuter l’intégralité des mandats, a-t-il poursuivi, il faudra montant total de 3,3 milliards de dollars qui couvre 10 334 postes, soit une augmentation nette de 199 postes, sans compter les missions politiques spéciales. 

Il est également proposé la transformation de postes jusqu’ici financés au moyen de ressources extrabudgétaires, afin d’assurer un financement adéquat, pérenne et prévisible des activités prescrites, essentiellement dans les domaines de la lutte contre le terrorisme et des droits humains.  Par ailleurs, des propositions supplémentaires pour des travaux de construction, des prévisions révisées –notamment au titre de la lutte contre la discrimination raciale au Secrétariat- seront présentées plus tard.  Si l’on exclut l’actualisation des coûts, les projets de construction et les nouveaux mandats, le budget-programme reste globalement au niveau de 2023 et, en termes réels, et il est inférieur au niveau de 2019. 

Le Secrétaire général a ensuite mis l’accent sur quelques points et, d’abord, l’investissement dans le développement durable qui nécessité une augmentation de 4 millions de dollars, soit la cinquième consécutive.  Deuxièmement, a dit M. Guterres, sur la base des orientations données l’année dernière par l’Assemblée générale, il est proposé un montant de 15 millions de dollars supplémentaires pour les coûts opérationnels liés aux fonctions exécutives et aux fonctions de gestion de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), lesquels dépendaient jusqu’à présent de ressources extrabudgétaires. 

Troisièmement, comme il faut aider davantage les États Membres à lutter contre le terrorisme, il est proposé un montant de 4,3 millions de dollars supplémentaires pour le Bureau de lutte contre le terrorisme, notamment la transformation de 24 postes financés par des ressources extrabudgétaires.  Quatrièmement, a encore dit le Secrétaire général, je propose la création d’un petit bureau technique de la protection des données et de la vie privée qui serait chargé de superviser et de coordonner les questions relatives à la gestion de la protection des données et de la vie privée et de définir des orientations techniques en la matière. 

En outre, a-t-il poursuivi, nous nous sommes engagés à renforcer le multilinguisme, comme l’a demandé l’Assemblée générale, en rendant possible la diffusion simultanée des communiqués de presse dans les six langues officielles de l’ONU.  Cela nous permettra de faire davantage entendre notre voix, d’atteindre des publics plus larges et de renforcer notre présence sur les médias sociaux et sur le Web. 

Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, M. YURI ARIEL GALA LÓPEZ (Cuba) a remarqué que la majeure partie du budget ordinaire concerne les frais de personnel, en prenant comme référence le coût de la vie à New York. S’il est important de maintenir l’attractivité des Nations Unies aux yeux des professionnels qualifiés, il ne faut pas pour autant oublier que la réalité économique de la plupart des pays du Sud est très différente de celles de New York.  Par ailleurs, a poursuivi le représentant, nous ne cessons de demander au Secrétaire général d’explorer des moyens novateurs et d’assurer une bonne liaison avec les organisations régionales et sous-régionales.  Deux de ces outils importants sont le programme ordinaire de coopération technique et le Compte de l’ONU pour le développement. 

Ces deux instruments souffrent d’une insuffisance de financement pour réaliser des projets concrets en faveur du développement et du renforcement des capacités. Or ils sont essentiels pour permettre aux Nations Unies d’avoir un impact bénéfique sur les moyens de subsistance des populations.  Conscient de leur importance cruciale, le représentant a exprimé la détermination de son groupe à renforcer ces deux instruments, afin que l’Organisation contribue vraiment au développement durable.  Une vision éculée des discussions sur le budget ordinaire ne ferait que saper les efforts déployés par l’ONU pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD), a prévenu le délégué. 

Mme HEDDA SAMSON, de l’Union européenne, s’est félicitée de la décision de l’Assemblée générale d’approuver la proposition du Secrétaire général d’annualiser le budget de l’ONU.  Pierre angulaire de la réforme de la gestion, le cycle budgétaire annuel a déjà favorisé une culture de la performance et de la responsabilité au sein de l’Organisation, et renforcé sa réactivité, a-t-elle déclaré.  Elle a souscrit à « Notre programme commun » et à l’appel à assurer le financement durable à l’ONU.  Toutefois, sur le plan programmatique, elle a regretté que le Comité du programme et de la coordination (CPC) n’ait pas pu parvenir à un consensus sur 10 programmes importants, malgré la prolongation de sa session.  Elle a réitéré son appel aux membres du CPC pour qu’ils recherchent activement un consensus et fournissent des recommandations sur les 28 programme à sa prochaine session, comme le prévoit la résolution de l’Assemblée générale. 

La représentante a aussi estimé que les processus de planification et de budgétisation peuvent encore être améliorés, avec une dose supplémentaire de souplesse pour élaborer les stratégies et gérer les performances et les résultats.  Il est important que les trois piliers du travail de l’Organisation soient traités de manière égale, a-t-elle souligné avant de saluer la proposition de remédier au sous-financement chronique des droits de l’homme, ainsi que les efforts visant à financer adéquatement le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme et à consolider ses ressources, alors que le monde célèbre le soixante-quinzième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme et le trentième anniversaire de la Conférence de Vienne sur les droits de l’homme. 

La représentante s’est dite profondément préoccupée par les paiements tardifs, partiels et imprévisibles qui engendrent des problèmes de liquidités, entravent la capacité des Nations Unies à exécuter leurs mandats et entraînent l’Organisation dans une sous-performance systémique.  Elle a appelé tous les États Membres à verser leurs contributions intégralement et ponctuellement et, lorsqu’ils rencontrent des difficultés temporaires, à communiquer avec le Secrétariat et à garantir la prévisibilité.  En outre, elle a préconisé l’approbation de ressources suffisantes pour le retrait en bon ordre et la liquidation de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA), avant de réitérer l’engagement de l’Union européenne à fournir un financement adéquat, prévisible et durable au Fonds pour la consolidation de la paix. 

Au nom du Groupe des États d’Afrique, M. TESFAYE YILMA SABO (Éthiopie) a dit attacher une importance particulière à la nature intergouvernementale de la planification des programmes et à l’échelonnement approprié de leur examen.  Faisant part de son inquiétude quant à la diminution du budget proposé pour 2024, il a argué que face à des défis multidimensionnels, il est nécessaire que les Nations Unies se dotent d’une capacité organisationnelle optimale, notamment d’un personnel compétent reflétant une représentation géographique équitable.  Il a plaidé pour l’allocation de ressources adéquates aux programmes d’appui au développement de l’Afrique, dont la coopération technique et le Compte des Nations Unies pour le développement.  Il a aussi demandé une liaison accrue entre le Secrétariat de l’ONU et les organisations régionales et sous-régionales.  Avant de conclure, le représentant a souligné la nécessité de payer les contributions dans leur intégralité, à temps et sans conditions et prévenu que son groupe attend une proposition ciblée sur la lutte contre le racisme et la promotion de la dignité pour tous au sein du Secrétariat de l’ONU. 

Au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), Mme MARIVIL VILLA VALLES (Philippines) a salué les efforts visant à améliorer la présentation des programmes, tout en prévenant qu’il reste énormément à faire pour mener à bien le processus d’examen du CPC.  De nombreux programmes, s’est-elle expliquée, n’ont pas fait l’objet de consensus donc de conclusions ni de recommandations.  La représentante a demandé au Secrétaire général et aux États Membres de ne modifier en rien les procédures budgétaires, sans un examen préalable par l’Assemblée générale.  Face aux nombreuses difficultés qui entravent le développement, la représentante a réclamé un Sommet de l’avenir de qualité et l’accélération de la mise en œuvre des objectifs de développement durable.  Elle a prié la Cinquième Commission d’allouer plus de ressources à la coopération technique et au Compte des Nations Unies pour de développement, s’agissant en particulier du renforcement des capacités. 

Également au nom du Liechtenstein, Mme PASCALE CHRISTINE BAERISWYL (Suisse) s’est félicitée du passage définitif à un cycle budgétaire annuel et a encouragé le passage à une culture davantage axée sur les résultats, basée sur des données mesurant la performance, pour une mise en œuvre plus efficace des mandats.  La prévention des conflits et la médiation étant des éléments fondamentaux qui nécessitent une attention et un financement adéquats, la déléguée a soutenu l’intégration entière dans le budget ordinaire du Mécanisme international, impartial et indépendant sur la Syrie.  Elle a enfin appelé les États Membres à respecter leurs engagements en payant leurs contributions intégralement, à temps, et sans conditions. 

Mme MARITZA CHAN VALVERDE (Costa Rica) a regretté l’augmentation significative du nombre de programmes qui n’ont pas reçu de recommandations de la part du CPC et s’est dite préoccupée qu’année après année, les négociations budgétaires deviennent « presque sectaires ».  Tous les piliers de l’Organisation méritent un traitement égal et aucun État ou groupe d’États n’est propriétaire d’un pilier ou d’un autre.  Le financement adéquat de tous les piliers relève de la responsabilité de tous les États, a martelé la représentante.  Elle a salué les propositions du Secrétaire général, s’agissant en particulier du développement durable et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.  Elle a promis de mettre l’accent sur le financement du Compte de l’ONU pour le développement, un élément clef dans les progrès et la réalisation des objectifs de développement durable.  S’agissant des missions politiques spéciales, elle a insisté pour que les membres permanents du Conseil de sécurité assument leurs responsabilités, non seulement politiques, mais aussi financières. 

M. ISHIKANE KIMIHIRO (Japon) a noté que la taille du budget continue d’augmenter et observé une tendance à la conversion des ressources extrabudgétaires vers le budget ordinaire, au cours des dernières années.  Le rôle des Nations Unies s’est certes élargi mais sa responsabilité budgétaire vis-à-vis des autorités fiscales et des contribuables n’a jamais été aussi grande.  Nous évaluerons soigneusement, a dit le représentant, le budget proposé et veillerons à la discipline budgétaire.  Il a aussi appelé l’ONU à rester dynamique et innovante dans l’examen des postes et des mandats obsolètes.  Nous attendons toujours avec impatience les résultats de la stratégie de réforme et de rajeunissement de l’Organisation, a-t-il conclu. 

M. OSAMA AL-MANSOUR (République arabe syrienne) a voulu que les ressources de l’ONU soient orientées vers les objectifs de développement durable et le rétablissement de la paix plutôt que vers des mécanismes « politisés » qui ciblent certains pays pour répondre aux intérêts d’une poignée d’États. Il a dénoncé les approches déséquilibrées, les pressions et la polarisation politique et financière.  Le représentant a rappelé que le Mécanisme transfrontalier d’acheminement de l’aide humanitaire n’a pas été prorogé par le Conseil de sécurité.  Par conséquent, son financement serait illégal.  Nous étions de toutes façons devant un mécanisme incapable de faire son travail avec une aide humanitaire qui tombait systématiquement entre les mains des organisations terroristes à Edleb, qui la revendaient pour financer leurs activités.

M. OMAR HILALE (Maroc) a salué l’augmentation des ressources financières allouées à la coopération internationale et régionale au développement. Il a constaté que la pérennisation du cycle budgétaire annuel a conduit à une Organisation plus agile et plus réactive, mieux à même d’ajuster les plans de travail aux nouveaux mandats, aux défis émergents et aux demandes complexes comme durant la pandémie de COVID-19. L’esquisse budgétaire pour 2024 qui est plus axée sur les résultats, s’appuie sur la performance des programmes, a noté le délégué.  Il a dit noter avec satisfaction la place centrale accordée au renforcement des trois piliers du travail de l’ONU, en l’occurrence la paix et la sécurité, le développement et les droits de de l’homme.  Cela requiert l’engagement constant de tous les États Membres et le plein respect des engagements financiers en faveur de l’ONU.

Mme ALYA AHMED SAIF AL-THANI (Qatar) a souligné que son pays honore ses engagements budgétaires dans les délais prévus, afin de garantir l’allocation des ressources aux mandats.  Elle a insisté sur le Plan d’action de Doha et la proposition budgétaire concernant l’UNRWA. 

M. MUHAMMAD ABDUL MUHITH (Bangladesh) a souligné qu’il faut agir rapidement pour inverser la tendance dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable et faire écho aux appels du Secrétaire général pour la réforme du système financier international et un accès élargi des pays surendettés aux financements.  Indiquant que son gouvernement a versé 50 000 dollars cette année à l’UNRWA, le représentant s’est dit préoccupé par le fait que les crédits proposés pour le Bureau de l’Envoyé spécial pour le Myanmar aient été réduits en raison d’un taux de vacance de postes de 41,7%.  Il faut, a-t-il souligné, pourvoir ces postes au plus tôt pour assurer un rapatriement sûr, digne, durable et volontaire des Rohingya au Myanmar.  La mise en œuvre des programmes dépend du paiement des contributions mais le Secrétariat doit également améliorer ses résultats par une stricte discipline financière.  En conclusion, le représentant a réclamé le respect de la parité entre les sexes et une représentation géographique équitable à tous les niveaux de l’ONU, en particulier aux échelons supérieurs.  Il n’a pas oublié de mentionner avant cela, l’importance de tenir compte de la capacité de paiement dans tout débat budgétaire.

Mme ALICIA GUADALUPE BUENROSTRO MASSIEU (Mexique) a insisté sur le fait que chaque programme et sous-programme doit être dûment financé par le budget ordinaire.  Elle a promis de mettre l’accent sur les objectifs du développement durable, de la paix et des droits de l’homme qui requièrent des ressources prévisibles, à gérer avec une certaine de souplesse.  Elle a aussi appelé à des dépenses rationnelles, à une gestion budgétaire efficace et responsable, et à une performance conforme aux principes de transparence et de responsabilité.

M. ABDULAZIZ M. ALWASIL (Arabie saoudite) a rappelé qu’au mois de mars, l’Assemblée générale a adopté une résolution sur les ressources humaines qui a clarifié le système des fourchettes incluant tous les postes financés par le budget ordinaire, y compris les missions politiques spéciales et les opérations de paix.  Il a salué l’attachement du Secrétaire général au rajeunissement du personnel, soulignant que ces sept dernières années, son pays a offert aux jeunes les moyens de réaliser leur plein potentiel grâce à la Vision 2030.  Insistant sur l’importance de publier les communiqués de presse dans les six langues officielles de l’ONU, le représentant s’est par ailleurs réjoui de pouvoir participer aux discussions sur le financement du Bureau de lutte contre le racisme.  Il a aussi salué la proposition du Secrétaire général d’allouer un financement supplémentaire de 3,4 millions de dollars à la lutte contre le terrorisme et à transférer 24 postes financés auparavant par des ressources extrabudgétaires vers le budget ordinaire.

Mme GLADYS MOKHAWA (Botswana) a appelé les administrateurs de programmes à respecter les modifications dues au nouveau cycle budgétaire annuel.  Les ressources, a-t-il dit, doivent correspondre aux mandats, dont ceux de la paix, de la stabilité, du respect des droits de l’homme, de l’assistance humanitaire, de l’appui au développement et de l’action climatique.  Toutefois, a fait observer le représentant, la diminution du budget rend difficile la mission des Nations Unies qui est de relever les défis du monde, en particulier les problèmes climatiques en Afrique, en Asie et en Amérique latine.

Pour M. JAMES STAPLES (Royaume-Uni), les programmes doivent être coordonnés stratégiquement de manière à ce qu’ils se renforcent mutuellement et évitent les doubles emplois.  Les dépenses doivent être ciblées et adaptées aux besoins afin de rentabiliser chaque dollar dépensé et les résultats et leur impact doivent être évalués de près pour informer l’allocation future des ressources.  Nous continuerons, a conclu le représentant, d’examiner attentivement les propositions budgétaires du Secrétaire général, en gardant ces principes à l’esprit.

Mme NJAMBI KINYUNGU (Kenya) a, compte tenu de l’urgence de la crise climatique mondiale, rappelé que son pays s’est engagé, lors du récent Sommet africain sur le climat qui s’est tenu à Nairobi, à opérer un changement de paradigme dans l’action climatique et le développement.  Elle a exhorté les Nations Unies à allouer des ressources suffisantes pour soutenir l’action climatique dans les régions vulnérables et salué le travail du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et d’ONU-Habitat dans la promotion d’une urbanisation durable.  Nous devons, a-t-elle encouragé, soutenir leurs mandats.

M. DMITRY S. CHUMAKOV (Fédération de Russie) a attiré l’attention sur le fait que depuis la publication des documents de budget en avril 2023, certains mandats se sont achevés.  Par conséquent, les ressources qui leur étaient allouées ne devraient pas être inscrites au projet de budget pour 2024.  En revanche, le représentant a demandé des ressources adéquates pour tous les services linguistiques, dans tous les lieux d’affectation.  Il a appuyé les mesures de renforcement des services linguistiques et la recommandation du CCQAB d’adopter des normes sur la charge de travail des traducteurs.  Il a regretté le fait que le budget ordinaire ne soit plus adopté par consensus, en raison de l’entêtement de certains à financer des mécanismes d’enquête, comme ceux sur la Syrie et le Myanmar, qui ont été adoptés en violation de l’autorité du Conseil de sécurité.  Pour ces mécanismes, en effet, on ne parle jamais de la difficulté à débourser des fonds. Le représentant s’est d’ailleurs demandé pourquoi il faudrait créer de nouveaux postes au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme qui a un taux de vacances de poste assez élevé. En règle générale, il a voulu que les recrutements soient menés selon les règles en vigueur et tiennent dûment compte des États sous ou non-représentés.

Mme EGRISELDA ARACELY GONZÁLEZ LÓPEZ (El Salvador) a, parlant du travail du CPC, estimé que si le nombre des programmes sans consensus a doublé par rapport à 2022, c’est parce que certains sont redondants.  Il faut donc faciliter le travail du Comité et garantir que ses mandats, responsabilités et fonctions soient effectivement et pleinement mis en œuvre. 

Mme MATHU JOYINI (Afrique du Sud) a souligné l’importance des ressources allouées au pilier « développement » et espéré un consensus sur les questions de la prévention et de la consolidation de la paix.  Elle a salué l’engagement du Secrétaire général à éradiquer le racisme à l’ONU, en appelant la Cinquième Commission à prévoir des ressources à la hauteur de la tâche.  La représentante a ensuite énuméré les programmes chers à son pays comme les missions politiques spéciales, le développement socioéconomique de l’Afrique, ONU-Femmes, la communication globale, les droits humains ou encore la gestion des infrastructures de la Commission économique pour l’Afrique à Addis-Abeba et de l’Office des Nations unies à Nairobi.

Reprenant la parole, le Secrétaire général de l’ONU a regretté de ne pas avoir assez de temps pour répondre aux États Membres, compte tenu de la situation au Moyen-Orient.  Il s’est dit sensible à la voix des pays en développement et à leur situation difficile. Le budget de l’ONU, a-t-il expliqué, s’articule autour des mandats mais aussi autour des besoins.  Nous devons, a-t-il précisé, disposer de fonds pour les salaires, les équipements, les installations, les voyages ou encore l’informatique.  Avec de telles dépenses, il reste très peu de place pour fournir un appui direct aux organisations régionales telles que l’Union africaine, en particulier en matière de renforcement des capacités. 

Si l’on se penche sur le Programme ordinaire de coopération technique ou le Fonds pour la réalisation des objectifs de développement durable, l’on constate que ce sont de toutes petites allocations de fonds par rapport au budget total.  Conscient des difficultés que les gouvernements, quand il s’agit de défendre leurs intérêts vis-à-vis, par exemple, des banques de développement, le Secrétaire général a souligné que c’est précisément là que l’ONU peut intervenir en tant que partenaire au développement honnête.  Il a espéré que lorsqu’il sera temps de se pencher sur les questions structurelles, un message d’engagement pourra être lancé, avec, à l’esprit, les besoins urgents de tant de pays. 

M. MATEUS PEDRO LUEMBA (Angola) a insisté sur la bonne allocation des ressources aux programmes et une bonne représentation géographique équitable au sein du personnel de l’ONU.  Le Secrétariat doit prendre des mesures pour que chaque État Membre soit représenté, a-t-il martelé, avant de louer les vertus du multilinguisme et de saluer les propositions budgétaires pour que les services soient offerts dans les six langues officielles des Nations Unies. 

M. JIANG HUA (Chine) a voulu que la Commission se concentre sur la réduction de la pauvreté, afin d’accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable.  Il nous faut imprimer un nouvel élan à nos efforts, a-t-il encouragé, avant d’appeler à plus de transparence et d’efficacité.  Il a d’ailleurs appuyé l’idée que les grandes commissions examinent les programmes qui n’ont pas fait l’objet d’un consensus au sein du CPC.  Il a conclu en appelant le Secrétariat à insister sur le contrôle, la redevabilité et la transparence dans la gestion des ressources extrabudgétaires. 

L’ONU, a regretté M. KAMEL KARA (Algérie), se heurte à des retards de paiement qui retardent à leur tour la mise en œuvre des programmes et des mandats. C’est pourquoi, a-t-il promis, nous allons travailler à l’adoption du budget car nous savons que les ressources doivent être à la hauteur des mandats.  Le moyen le plus efficace de garantir l’efficacité de l’ONU, c’est de verser les contributions financières à temps, a martelé le représentant.

M. MATETE PAUL NENA (Lesotho) a aussi insisté sur le passage au cycle budgétaire annuel pour demander que les mandats convenus au niveau intergouvernemental soient traduits en programmes réalisables au moyen du nouveau cadre stratégique.  Le représentant a également souligné l’importance du CPC et le rôle central qu’il joue dans l’examen des programmes.  Il faut préserver ce rôle car il s’agit d’une étape essentielle des discussions budgétaires et de l’approbation des plans et des programmes.  Ce budget devrait permettre non seulement de donner un nouvel élan à la réalisation des objectifs de développement durable, mais aussi d’éradiquer la pauvreté.  Le budget doit être équilibré et répondre aux défis et aux besoins de développement.  Le représentant a dit attendre avec intérêt l’adoption du budget de la consolidation de la paix qui a été reporté pour la troisième fois.

À son tour, M. MARTINS MARIANO KUMANGA (Mozambique) a dit que le moyen le plus efficace de renforcer la capacité financière de l’ONU est de lui verser les contributions statutaires en temps voulu.  Il a dit soutenir tous les efforts visant à renforcer la responsabilité et la transparence dans la gestion des ressources limitées pour promouvoir le développement, répondre aux crises humanitaires et protéger les êtres humains. Le Mozambique encourage, par exemple, la poursuite du plan de représentation géographique équitable du personnel et de la parité femmes-hommes, ce qui est naturel, compte tenu de la diversité des Nations Unies.  Il est également de la plus haute importance que les pays vulnérables bénéficient d’un soutien et d’une assistance pour améliorer leurs capacités technologiques et de transformation afin de ne laisser personne sur le côté, a estimé le délégué. 

Mme NISAN SU ARAS (Türkiye) s’est attardée sur l’Initiative de la mer Noire et rappelé que son pays a joué un rôle de facilitateur.  Grâce aux contacts de la Türkiye, cet accord historique a été signé à Istanbul le 22 juillet 2022 et a permis à plus de 32,8 millions de tonnes de divers produits céréaliers d’atteindre les marchés mondiaux depuis le 1er août 2022.  L’Initiative a contribué à stabiliser les prix mondiaux des denrées alimentaires et à éviter une pénurie alimentaire majeure.  Le Programme alimentaire mondial (PAM) qui gère des projets dans ces pays, a également bénéficié de la réduction des prix. 

Toutefois, a poursuivi la représentante, la Fédération de Russie a décidé de s’en retirer après le 18 juillet, arguant que ses demandes n’ont pas été satisfaites.  Depuis lors, les tensions militaires ont augmenté en mer Noire alors que les alternatives potentielles à l’initiative, telles que la route du Danube ou les voies de solidarité de l’Union européenne, ne peuvent pas la remplacer du fait des coûts supplémentaires et des problèmes de sécurité qu’elles entrainent.  Alors que nous poursuivons nos efforts avec les Nations unies pour relancer l’initiative, nous avons maintenu ouvert le Centre de coordination conjoint d’Istanbul, a souligné la représentante.  D’ici à ce que l’Initiative reprenne, il est important de maintenir, dans le budget ordinaire, son allocation budgétaire.

M. CHRISTOPHER P. LU (États-Unis) a d’abord fermement condamné les attaques perpétrées contre Israël et revenant au budget 2024, il a promis d’appuyer le pilier « droits de l’homme » qui est chroniquement sous-financé, en particulier par rapport au pilier « développement ».  L’ONU, a-t-il encouragé, peut faire plus avec moins, grâce aux nouvelles technologies qui réduisent les coûts et améliorent la rationalisation.  L’intelligence artificielle, par exemple, pourrait être un apport innovant aux services de traduction.  Nous voulons, a poursuivi le représentant, un personnel de l’ONU diversifié, avec des ressortissants des nations sous ou non représentées.  Il a d’ailleurs regretté que le CCQAB n’ait pas tenu compte des suggestions de son pays à ce sujet.  Il a conclu en soulignant que le rôle du CPC est de veiller à ce que les mandats soient mis en œuvre de façon adéquate.  Ce n’est absolument pas une enceinte habilitée à annuler ou à amender les mandats.

Mme SHERRY ZILBERGELD (Israël) a dénoncé les actes « odieux » que le Hamas, une organisation terroriste, a commis samedi dernier.  Des centaines de terroristes du Hamas ont envahi Israël par voies terrestre, maritime et aérienne.  Il a lancé une attaque sans précédent contre des villages et des localités autour de la bande de Gaza.  Des familles entières ont été assassinées dans leur maison.  Ces terroristes, qui se comportent comme des animaux, ont massacré des familles et des civils les uns après les autres.  Des dizaines et des dizaines de corps sans vie ont été trouvés et, pendant une fête, plus de 250 jeunes ont été tués en plein désert.  Pendant ce temps-là, le Hamas a continué de tirer des roquettes en direction d’Israël et ces atrocités d’une ampleur sans précédent ont entraîné la mort de plus de 1 000 Israéliens innocents en quelques heures, faisant également des milliers de blessés. 

Les terroristes du Hamas, a poursuivi la représentante, ont enlevé plus de 230 Israéliens innocents.  Ce sont des femmes, des mères et des enfants, y compris des survivants de la Shoah.  Le Hamas, a insisté la représentante, est une organisation terroriste mue par un antisémitisme évident contre lequel Israël a le droit de se défendre.  Elle a appelé la communauté internationale à faire entendre sa voix, soulignant que face aux crimes « odieux » du Hamas, Israël mène en fait une guerre contre la terreur.  Le Hamas et ses crimes de guerre doivent être condamnés.  Nous allons nous défendre.  Nous allons gagner.  La nation survivra, a martelé la représentante.

M. KYAW MOE TUN (Myanmar) a dénoncé le coup d’État militaire dans son pays et déploré que la situation empire, avec une odieuse junte militaire qui continue sa campagne de destruction contre son peuple.  L’ONU estime que 2 millions de personnes ont été déplacées, a rappelé le représentant, en louant le travail du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).  Nous sommes prêts à collaborer avec l’ONU et tous ses mécanismes présents au Myanmar, a assuré la représentant, avant de se féliciter l’inscription du Fonds pour le Myanmar dans le projet de budget-programme pour 2024.

À son tour, Mme CATHERINE POLLARD, Secrétaire générale adjointe chargée des stratégies et politiques de gestion et de la conformité, a souligné que les estimations présentées aujourd’hui à la Cinquième Commission sont des estimations initiales, en attendant une révision, en particulier sur la mise en œuvre des mandats du pilier « droits de l’homme ». 

Reprenant la parole, M. ABDALLAH BACHAR BONG, Président du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), a dit que son comité a dûment examiné les fonds et les programmes financés essentiellement par les ressources extrabudgétaires.  Depuis la cinquante-sixième session, il existe toujours dans les rapports du CCQAB une section qui concerne les ressources extrabudgétaires pour l’Assemblée générale.  Pour la plupart des postes, la composante extrabudgétaire est assez importante.  S’agissant de la répartition géographique, le Comité consultatif fait apparaître les déséquilibres apparents lorsqu’ils existent.  Il faut essayer de régler la situation grâce aux postes vacants et c’est la raison pour laquelle le CCQAB étudie également quelles sont les projections, en particulier sur les départs à la retraite.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.