Soixante-dix-huitième session,
2e séance – matin
AG/12527

L’Assemblée générale adopte l’ordre du jour de sa soixante-dix-huitième session

L’Assemblée générale a, ce matin, adopté l’ordre du jour de sa soixante-dix-huitième session, entérinant par la même occasion les programmes de travail de chacune de ses six grandes commissions sur la base des recommandations contenues dans le rapport de son bureau

La Fédération de Russie s’est toutefois dissociée du consensus, s’agissant de la recommandation d’inscrire le point 63 intitulé « La situation dans les territoires ukrainiens temporairement occupés » à l’ordre du jour de l’Assemblée, décision prise « à l’issue d’un vote par une minorité d’États Membres ».  Aussi a-t-elle demandé à la majorité des délégations d’« ignorer » ce point, si « elles souhaitent réellement résoudre la crise ukrainienne ».  Ladite résolution avait été adoptée le 15 décembre 2022, par 82 voix pour, 14 voix contre et 80 abstentions.

Le libellé de ce point, a argué la représentante russe, induit sciemment la communauté internationale en erreur et bafoue la Charte des Nations Unies, notamment le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.  Elle a rappelé que le référendum ayant conduit au rattachement des territoires en question à son pays était l’expression d’une volonté de leurs habitants, après « le coup d’État sanglant de Kiev et le massacre du Donbass qui s’est ensuivi » et « la politique de discrimination et de terreur » menée par Kiev.

D’après la Russie également, l’inclusion de ce point constitue une violation de l’Article 12 de la Charte des Nations Unies, dans la mesure où la crise ukrainienne est régulièrement examinée au Conseil de sécurité de l’ONU.  Il s’agit donc d’une redondance flagrante, qui remet en cause la rationalisation même des travaux de l’Assemblée générale.  Enfin, la déléguée russe a contesté la pratique consistant à inscrire un point à l’ordre du jour par le biais d’un vote plutôt que par la recherche du consensus, qui devrait toujours prévaloir.  Sri Lanka a saisi l’occasion pour demander l’amendement de son vote initial en abstention.

L’Ukraine a pour sa part dénoncé les « tactiques manipulatrices » de la Russie.  Mais cette fois-ci, a-t-elle noté, elle ne remet pas en cause une question de procédure de la part de sa délégation, mais la résolution de l’Assemblée générale par laquelle elle a décidé « d’inscrire à son ordre du jour la question intitulée “La situation dans les territoires ukrainiens temporairement occupés” jusqu’à ce que la suite qui convient soit donnée aux violations résultant de l’occupation et du contrôle d’une partie du territoire ukrainien par une puissance étrangère et jusqu’à ce que l’intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues soit entièrement rétablie ». 

Sur recommandation de son bureau, l’Assemblée générale a par ailleurs approuvé la participation du Saint-Siège et de l’État de Palestine en qualité d’États observateurs et celle de l’Union européenne en qualité d’observateur aux travaux de sa soixante-dix-huitième session.

La prochaine séance plénière de l’Assemblée générale, dont le débat général commence le mardi 19 septembre à 9 heures, sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.

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