En cours au Siège de l'ONU

Soixante-dix-septième session,
82e séance plénière – matin
AG/12512

L’Assemblée générale termine son débat sur la Stratégie antiterroriste mondiale de l’ONU en appelant à sa mise en œuvre uniforme

L’Assemblée générale a terminé, ce matin, son débat sur la Stratégie antiterrorisme mondiale de l’ONU commencé jeudi, en entendant les déclarations d’une quinzaine de délégations centrées sur l’importance de la coopération internationale et du partenariat dans la mise en œuvre des ripostes reposant sur les quatre piliers de la Stratégie.  L’Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL) a assuré les États Membres de son appui:  En 2022, le partage de renseignements et des bases de données a permis l’arrestation de 250 personnes pour des actes terroristes. 

Le Paraguay, El Salvador et la République de Corée ont exhorté à une mise en œuvre uniforme des quatre piliers de la Stratégie actualisée: à savoir le pilier I: mesures visant à éliminer les conditions propices à la propagation du terrorisme; le pilier II: mesures visant à prévenir et combattre le terrorisme; le pilier III: mesures destinées à étoffer les moyens dont les États disposent pour prévenir et combattre le terrorisme et à renforcer le rôle joué en ce sens par l’Organisation des Nations Unies; le pilier IV: mesures garantissant le respect des droits humains et la primauté du droit en tant que base fondamentale de la lutte antiterroriste.

Le Maroc a vanté les mérites du partenariat avec le Bureau de lutte contre le terrorisme (BLT) et la mise en place du premier Bureau de programme du BLT pour la formation à la lutte contre le terrorisme en Afrique.  Ce partenariat a également conduit au lancement de la première plateforme africaine des chefs africains des agences de la lutte contre le terrorisme et de la sécurité.  Dans cet esprit, l’Algérie a insisté sur le rôle clef des organisations régionales comme l’Union africaine. 

Le Kenya a souligné l’efficacité des stratégies de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent lorsqu’elles sont menées aux niveaux national et communautaire.  Victime d’une série d’attaques terroristes récentes, le Viet Nam a compté sur le soutien des États Membres et des organisations internationales compétentes dans le cadre de l’enquête en cours et de la prévention d’actes similaires à l’avenir. 

L’Arménie a mis certains États en garde contre toute tentative visant à justifier les actes de terrorisme ou d’extrémisme violent et appelé à renforcer les mécanismes d’alerte rapide contre les incitations à la haine et à l’intolérance ethnique ou religieuse.  L’Azerbaïdjan a, pour sa part, estimé qu’une bonne sécurisation des frontières est la première ligne de défense contre les terroristes. 

L’Inde, pour qui le terrorisme est le « mal incarné », a accusé certains États de justifier les actes terroristes tout en se présentant comme des victimes.  Il faut leur demander des comptes, a tranché la déléguée, rappelant qu’elle s’était dissociée d’une résolution « qui nous a été imposée ». 

L’État de Palestine a estimé que la forme la plus grave de terrorisme est le terrorisme d’État et la « terreur coloniale » procédant de la négation de l’existence d’un peuple et de ses droits.  À son tour, le Liban a fait valoir que le terrorisme ne saurait être mis sur le même plan que le droit à l’autodétermination des peuples qui est un principe consacré.

Le terrorisme est l’une des plus graves atteintes à la paix et à la sécurité internationales, a résumé Sri Lanka qui a vu dans la Stratégie antiterroriste mondiale un instrument unique de renforcement des efforts antiterroristes nationaux, régionaux et internationaux. 

Tourné déjà vers le neuvième cycle d’examen, qui aura lieu dans trois ans, le Japon a demandé que soit examiné le renforcement de l’efficacité et de la transparence des éléments de la Stratégie. 

LA STRATÉGIE ANTITERRORISTE MONDIALE DES NATIONS UNIES – (A/77/266A/77/718)

Suite du débat sur la question

M. DAVID IZQUIERDO ORTIZ DE ZÁRATE (Espagne) a souligné l’importance de la coopération internationale pour venir à bout du fléau du terrorisme.  La Stratégie antiterroriste mondiale de l’ONU est le cadre de référence partagée pour nous mettre en phase avec cette menace, a-t-il rappelé.  Le représentant a noté que la prévalence du consensus durant la huitième phase d’examen envoie un message politique clair sur l’unité des États Membres face au terrorisme, et ce en dépit des difficultés.  Il ne faut ménager aucun effort pour maintenir et renforcer ce consensus, a exhorté le délégué qui a salué la participation de la société civile à cet exercice. 

La Stratégie actualisée présente des nouveaux éléments remarquables, a-t-il observé, évoquant notamment les références à la conférence de lutte contre le terrorisme de Malaga qui a mis l’accent sur des réponses au terrorisme ancrées dans l’état de droit, les droits humains et l’égalité des sexes pour garantir leur efficacité.  La Stratégie actualisée fait aussi référence au congrès mondial pour les victimes du terrorisme, en septembre dernier, qui vise à encourager une véritable interaction entre les victimes du terrorisme, les associations de victimes et les États Membres sur des questions clefs telles que la protection, la mémoire et la reconnaissance, l’accès à la justice, le soutien et l’assistance.  Il a par ailleurs fait savoir que l’Espagne a inauguré le 1er janvier 2022 le musée pour la mémoire des victimes du terrorisme. 

M. FABIÁN ODDONE (Argentine) a informé que son pays dispose d’une législation antiterroriste qui répond aux normes internationales et qu’il continue de renforcer ses capacités préventives dans la lutte contre le terrorisme.  À cet égard, des contrôles sont effectués qui comparent les informations avec les bases de données internationales, pour empêcher l’introduction et la propagation du terrorisme sur le territoire. Depuis la pandémie de COVID-19, a constaté le délégué, les discours extrémistes, radicaux ou haineux prolifèrent à travers le monde.  C’est pourquoi l’Argentine promeut des politiques publiques propres à réduire l’incidence de tout facteur facilitateur de discours extrémistes dans les médias publics.  Le délégué a mentionné la création du registre public des personnes et entités liées aux actes de terrorisme et à son financement (REPET), opérationnel depuis 2019. Dans ce sens, des alertes rouges sont émises périodiquement, à la demande du pays, par INTERPOL pour demander l’arrestation internationale des individus impliqués dans l’attentat contre l’association mutuelle argentine israélienne (AMIA) en 1994.  Enfin, l’Argentine applique un programme de réparation avec des avantages économiques et une assistance globale aux victimes de l’attentat de l’AMIA. 

M. TOFIG MUSAYEV (Azerbaïdjan) a indiqué que pendant trente ans, les anciens territoires occupés de son pays ont été des foyers d’activités de terroristes infiltrés et de mercenaires et ont vu une accumulation d’armements et d’équipements militaires.  Il a estimé qu’une bonne sécurisation des frontières est la première ligne de défense contre les terroristes.  Il a déploré la poursuite des attaques terroristes contre les représentations diplomatiques, en estimant que les mesures de protection prises par les pays hôtes sont souvent insuffisantes.  Il a souligné la nécessité de ne pas accorder d’amnistie aux auteurs d’actes terroristes et fustigé toute glorification de ces derniers.  Enfin, il a estimé que la solidarité avec les victimes doit rester un impératif.

M. JOSÉ EDUARDO PEREIRA SOSA (Paraguay) s’est félicité que le rapport à l’examen met en lumière les activités du système des Nations Unies dans la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies et propose des suggestions pour son application.  Ce rapport, qui a constitué une base solide pour nos discussions, nous guidera dans nos efforts continus pour combattre et prévenir le terrorisme au niveau mondial, a assuré le représentant.  Prenant acte de la mention, dans la Stratégie, de l’utilisation des nouvelles technologies et des réseaux sociaux pour diffuser la haine et la terreur, il s’est dit fermement convaincu que la communauté internationale doit travailler et coopérer étroitement pour prévenir et contrer ces manifestations en ligne.  À cette fin, il a plaidé pour le renforcement de la capacité des États à relever ces défis et pour la promotion de la responsabilité et de la sécurité dans l’utilisation des technologies de l’information et des communications.

Dans cette tâche, la coopération internationale sous toutes ses formes est essentielle, a insisté le représentant en misant sur la diffusion des bonnes pratiques et l’échange d’expériences, des éléments clefs selon lui de l’efficacité des politiques nationales. 

M. KHALID LAHSAINI (Maroc) a déclaré que le Royaume place le multilatéralisme et la coopération internationale au cœur de ses efforts de lutte contre le terrorisme.  Il a indiqué que le partenariat avec le Bureau de lutte contre le terrorisme (BLT) a abouti à la mise en place du premier Bureau de programme du BLT pour la formation à la lutte contre le terrorisme en Afrique.  Ce partenariat a également conduit au lancement de la première plateforme africaine des chefs africains des agences de la lutte contre le terrorisme et de la sécurité. 

Le Maroc copréside aussi la coalition mondiale pour vaincre l’État islamique, a ajouté le représentant qui a alerté que la situation en Afrique est alarmante, en particulier au Sahel. 

À la lumière des changements critiques dans les méthodes et les tactiques des groupes terroristes, nous sommes confrontés à une menace évolutive qui nécessite des réponses mondiales non moins évolutives tenant en compte les nouveaux développements de ce fléau, a plaidé le représentant.  Il a regretté que les propositions du Maroc liées à l’accès des terroristes aux drones et à la montée des discours de haine avec un référentiel religieux et racial n’ont pas été reprises dans la huitième révision. De même, il a appelé à dédouaner les religions de toute liaison supposée intrinsèque avec le terrorisme.

Mme SHINO MITSUKO (Japon) a regretté que toutes les propositions des États Membres n’aient pas été prises en compte durant le processus d’examen.  La représentante a en revanche salué le consensus qui a prévalu ainsi que l’inclusion de la résolution 2664 (2022) du Conseil de sécurité dans la Stratégie actualisée.  Elle s’est également réjouie des références aux sanctions qui sont un outil important pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales.  Elle a en outre noté avec satisfaction la référence à la conférence de Kyoto (le Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale) de 2020.  Elle a fait remarquer qu’il faut constamment actualiser les politiques dans le domaine de la prévention, appelant par ailleurs à respecter l’état de droit dans la lutte contre le terrorisme.  Pour le prochain cycle d’examen, elle a suggéré d’examiner le renforcement de l’efficience et de la transparence des éléments de la Stratégie actualisée. La représentante a conclu en rappelant que pour lutter contre le terrorisme, il faut réussir la lutte contre la pauvreté et donner des moyens d’actions aux personnes pour qu’elles ne soient laissées de côté. 

Mme RUCHIRA KAMBOJ (Inde) a dit que le terrorisme est le « mal incarné ».  Elle a déploré que certains États justifient les actes terroristes, sapant ainsi la détermination de la communauté internationale.  Ces États se présentent comme des victimes du terrorisme, alors que des comptes devraient leur être demandés, a tranché la déléguée.  Elle a déploré que leurs demandes aient été satisfaites au détriment de celles d’autres États.  Elle a rappelé que son pays subit depuis trois décennies un terrorisme transnational.  La déléguée s’est dite « très déçue » que les cofacilitateurs aient refusé l’appui de l’Inde lors des consultations, estimant qu’ils avaient agi de manière non transparente et non consultative.  Ils ont accommodé les préoccupations d’une délégation, en ignorant les nôtres, s’est-elle plainte. 

La représentante a regretté qu’il n’ait pas été fait mention d’un document pourtant adopté unanimement par le Conseil.  Nous nous dissocions de cette résolution, parce que ce texte nous a été imposé, a-t-elle déclaré, en soulignant la position « inconfortable » de son pays pendant les négociations.  « Cela aurait pu être évité si les cofacilitateurs avaient agi de bonne foi. »  Elle a déploré l’approche partiale consistant à ne considérer que certaines religions.  Un acte terroriste est un acte terroriste et il ne saurait y avoir aucune justification, a-t-elle dit, en ajoutant que la distinction opérée entre le bien et le mal ne cherche en réalité qu’à servir certains intérêts.  Enfin, elle a estimé que la référence à la religion dans le discours antiterroriste est une « pente glissante » qu’il convient d’éviter.

M. CARLOS EFRAÍN SEGURA ARAGÓN (El Salvador) a encouragé le renforcement des capacités en faveur des États Membres et la durabilité des ressources afin de faciliter la mise en œuvre des mesures antiterroristes dans le contexte des menaces émergentes. 

De fait, a-t-il précisé, son gouvernement a pu renforcer la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale, notamment à travers la formation de la police nationale dans les différents domaines d’investigation en plus de la mobilisation de ressources pour renforcer ses opérations.  L’élément central de ces efforts a été le plan de contrôle territorial mis en œuvre par El Salvador, a expliqué le délégué en se félicitant qu’ainsi, la population salvadorienne a repris confiance dans les institutions de sécurité de l’État pour dénoncer les terroristes qui tentent de se cacher dans les communautés. 

En conclusion, il a réitéré son engagement ferme à assurer le suivi des futurs cycles d’examen de la Stratégie.  Il a également saisi cette occasion pour saluer le travail entrepris par le Bureau de lutte contre le terrorisme.

M. DANG HOANG GIANG (Viet Nam) a exprimé sa gratitude au Bureau de lutte contre le terrorisme et aux autres organes onusiens compétents pour leur étroite collaboration avec le Viet Nam dans le cadre de leurs programmes de renforcement des capacités.  À cet égard, il est revenu sur un incident odieux qui s’est produit il y a dix jours dans la province de Dak Lak, où un groupe armé a utilisé des armes à feu militaires et des armes improvisées pour mener une série d’attaques terroristes sanglantes, qui ont coûté la vie à neuf innocents, dont des fonctionnaires locaux. Les auteurs ont fait preuve d’une violence impitoyable et d’un mépris total pour la vie humaine, a-t-il relaté, précisant qu’ils ont détourné des véhicules, ciblé et tué des civils et pris des otages. Les individus et les organisations responsables de ces actes odieux et ceux qui en sont à l’origine doivent être fermement condamnés et dûment punis, a martelé le représentant. 

Comme elle l’a clairement indiqué à de nombreuses reprises, sa délégation réitère la condamnation la plus ferme du terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, quels qu’en soient les auteurs, les lieux et les objectifs. Le délégué a dit compter sur le soutien et l’étroite coopération des États Membres et des organisations internationales compétentes dans le cadre de l’enquête en cours et de la prévention d’actes terroristes similaires à l’avenir.

Mme JEANNE MRAD (Liban) a salué l’apport du multilatéralisme dans la lutte antiterroriste.  Elle a constaté une mutation du terrorisme, caractérisée par une propagande bien huilée, des méthodes d’une violence inouïe et un mépris total du droit.  La lutte contre l’impunité doit être la pièce maîtresse du dispositif international, a prôné la déléguée, en appelant à traduire en justice les terroristes.  Ces derniers cherchent en effet à créer des zones de non-droit, selon elle.  La représentante a dès lors plaidé pour des partenariats robustes dans la lutte antiterrorisme.  Enfin, elle a fait valoir que le terrorisme ne saurait être mis sur le même plan que le droit à l’autodétermination des peuples qui est un principe consacré en droit.

Mme ROSALIND NYAWIRA, Directrice du Centre national contre le terrorisme du Kenya, a souligné l’efficacité des stratégies de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent lorsqu’elles sont prises aux niveaux national et communautaire.  Cette approche permet de trouver des solutions efficientes en faisant participer les communautés locales dont les besoins de développement socioéconomique et culturel sont pris en compte, a-t-elle expliqué.  La représentante a ainsi vanté le modèle décentralisé kenyan de lutte contre le terrorisme qui démontre les avantages de la participation populaire et des interventions menées par la communauté: cela permet une appropriation locale, la création de partenariats et des apprentissages par les pairs.  Il est également important, a-t-elle ajouté, de renforcer la micro-résilience et de remédier aux vulnérabilités structurelles spécifiques que ciblent les extrémistes.  Face à ce défi, le Kenya met l’accent sur l’autonomisation des communautés pour anticiper au mieux les menaces ainsi que pour lutter de l’intérieur contre les facteurs de radicalisation.  La menace du terrorisme est aujourd’hui plus prononcée sur le continent africain, a par ailleurs constaté la représentante.  À son avis, la Stratégie actualisée doit répondre à ce défi en ce qu’elle réaffirme la détermination commune à s’attaquer à cette menace dynamique et mutante. 

M. KIM HYUNSOO (République de Corée) a estimé que, compte tenu de la nature évolutive du terrorisme mondial, il convient d’adapter la Stratégie pour répondre efficacement aux nouvelles menaces, tout en soutenant simultanément les capacités nationales mobilisées par les pays, dans le respect du droit international.  Dans la mesure où la nouvelle résolution réaffirme l’importance de mettre en œuvre la Stratégie antiterroriste mondiale et ses quatre piliers de manière intégrée et équilibrée, tous les États Membres doivent accorder une plus grande attention à la mise en œuvre uniforme de ces derniers, « tout en garantissant le respect des droits de l’homme, des libertés fondamentales et de l’État de droit ».  En outre, afin d’empêcher l’utilisation abusive des nouvelles technologies par les terroristes, le représentant a souligné l’importance que les États Membres travaillent en étroite collaboration avec les universités, le secteur privé et la société civile.  Dans cette optique, la participation pleine et égale des femmes et des jeunes doit également être encouragée, a-t-il ajouté. 

M. LARBI ABDELFATTAH LEBBAZ (Algérie) a appelé à une application équilibrée de la Stratégie antiterroriste mondiale, selon ses quatre piliers.  Il est important de reconnaître le rôle premier des États dans la lutte antiterroriste, a dit le délégué.  Il a rejeté la xénophobie et l’islamophobie, ainsi que les tentatives visant à mettre sur le même plan le terrorisme et le droit à l’autodétermination des peuples.  Il a appelé à se concentrer sur les défis émergents que sont le retour des combattants terroristes étrangers ou bien encore le financement des groupes terroristes.  Enfin, le représentant a souligné la cohérence des efforts antiterroristes de son pays avec les quatre piliers de la Stratégie, avant d’insister sur le rôle clef des organisations régionales comme l’Union africaine.

M. ANDRANIK GRIGORYAN (Arménie) a salué l’inclusion, dans la Stratégie actualisée, de la gestion des menaces posées par le recrutement, le financement et du transfert de combattants terroristes étrangers entre différentes régions et en particulier vers les zones de conflit.  Il a appelé à élaborer des mesures pratiques pour priver les groupes terroristes et leurs commanditaires de la capacité de recruter, de financer et de réinstaller des combattants terroristes étrangers.  Il a mis en garde contre toute tentative visant à justifier les actes de terrorisme ou d’extrémisme violent.  De même, il a appelé à renforcer les mécanismes d’alerte rapide contre les incitations à la haine et à l’intolérance ethnique ou religieuse parrainés par des États. 

Le représentant a ensuite indiqué que l’Arménie a pris un certain nombre de mesures pour empêcher la libre circulation des terroristes, lutter contre la criminalité transnationale organisée, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.  Il a souligné l’importance des comités des sanctions du Conseil de sécurité pour ce qui est d’assurer la responsabilité des entités et des individus terroristes, évaluer la menace terroriste dans le monde et surveiller le respect des régimes de sanctions.

M. PETER MOHAN MAITHRI PIERIS (Sri Lanka) a estimé que la lutte antiterroriste requiert de la persévérance, des renseignements et des opérations efficaces, ainsi qu’un respect scrupuleux des droits humains.  Il a rappelé que le terrorisme est l’une des plus graves atteintes à la paix et à la sécurité internationales.  Tous les actes terroristes sont des violations flagrantes du droit international, a tranché le délégué.  Il a apprécié que la Stratégie soit un instrument unique de renforcement des efforts antiterroristes nationaux, régionaux et internationaux.  Enfin, il a salué l’appui que fournit l’ONU aux États Membres dans ce domaine.

M. RIYAD MANSOUR, Observateur permanent de l’État de Palestine, a indiqué que les forces d’occupation israéliennes et les colons continuent de tuer des Palestiniens « au moment où nous parlons ».  « Ils terrorisent les enfants, volent les terres, détruisent les maisons, brûlent les villages, profanent les mosquées et les églises tout en chantant mort aux Arabes en toute impunité. »  Il a estimé que la forme la plus grave de terrorisme est le terrorisme d’État et la terreur coloniale procédant de la négation de l’existence d’un peuple et de ses droits.  La communauté internationale doit faire en sorte que la Puissance occupante rende des comptes, a conclu le délégué.

M. HINDS, de l'Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL), a souligné l’importance de la coopération internationale dans le domaine antiterroriste.  Il a donné le témoignage d’INTERPOL qui appuie les États Membres, en facilitant notamment le partage des renseignements et des bases de données.  Ce partage est un outil essentiel, a-t-il dit, en rappelant que 250 personnes ont été arrêtées pour des actes terroristes grâce aux renseignements partagés.  « INTERPOL est fier d’être un partenaire de mise en œuvre de la Stratégie. »

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