Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur l’attentat de Kaboul
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de septembre, M. Nicolas de Rivière (France):
Les membres du Conseil de sécurité ont condamné avec la plus grande fermeté l’attentat terroriste odieux perpétré devant l’ambassade de la Fédération de Russie à Kaboul (Afghanistan) le 5 septembre 2022, qui a été revendiqué par l’État islamique d’Iraq et du Levant-Province du Khorassan (EIIL-PK), entité affiliée à l’État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL/Daech), et qui a fait au moins six morts, dont deux employés de l’ambassade, et plusieurs blessés.
Les membres du Conseil ont exprimé leur profonde sympathie et leurs sincères condoléances aux familles des victimes et ont souhaité aux blessés un prompt et complet rétablissement.
Les membres du Conseil ont appelé toutes les parties concernées à respecter et à garantir la sûreté et la sécurité des locaux et du personnel diplomatiques et consulaires des États Membres de l’Organisation.
Les membres du Conseil ont souligné le principe fondamental de l’inviolabilité des locaux diplomatiques et consulaires et l’obligation qu’ont les États de résidence, notamment au titre de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961 et de celle de 1963 sur les relations consulaires, de prendre toutes mesures appropriées afin d’empêcher que les locaux diplomatiques et consulaires ne soient envahis ou endommagés, la paix de la mission troublée ou sa dignité amoindrie, et les locaux diplomatiques et les agents diplomatiques et consulaires ciblés par des attaques.
Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constituait une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales.
Les membres du Conseil ont déclaré que les personnes qui commettaient, organisaient, finançaient ou commanditaient ces actes terroristes inqualifiables devaient en répondre et être traduites en justice. Ils ont exhorté tous les États, conformément aux obligations que leur imposaient le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil, à coopérer activement avec toutes les autorités compétentes à cet égard.
Les membres du Conseil ont réaffirmé que tous les actes de terrorisme étaient des crimes injustifiables, quels qu’en soient les motifs et les auteurs, et quel que soit le lieu ou le moment où ils étaient perpétrés. Ils ont rappelé que tous les États devaient combattre par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies et des autres obligations découlant du droit international, notamment le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire, les menaces que les actes de terrorisme faisaient peser sur la paix et la sécurité internationales.