Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité concernant l’attaque lancée contre la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois d’avril, Mme Barbara Woodward (Royaume-Uni):
Les membres du Conseil de sécurité ont fermement condamné l’attaque lancée contre la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) le 5 avril 2022 en Ituri, dans laquelle un Casque bleu népalais a trouvé la mort.
Les membres du Conseil ont présenté leurs sincères condoléances à la famille de la victime et au Népal. Ils ont également adressé leurs condoléances à l’Organisation des Nations Unies.
Les membres du Conseil ont condamné dans les termes les plus fermes toutes les attaques et provocations visant la MONUSCO. Ils ont souligné que les attaques visant délibérément des soldats de la paix pouvaient constituer des crimes de guerre au regard du droit international. Les membres du Conseil ont appelé les autorités congolaises à ouvrir rapidement une enquête sur cette attaque et à en traduire les auteurs en justice, et à tenir le pays contributeur de troupes concerné au fait de l’évolution de la situation.
Les membres du Conseil ont exprimé leur préoccupation face à la recrudescence de l’activité des groupes armés dans les provinces orientales de la République démocratique du Congo. Ils ont de nouveau condamné tous les groupes armés actifs dans le pays, y compris la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO). Ils ont demandé à tous les acteurs de mettre un terme à la violence et aux violations du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire et aux atteintes à ces droits.
Les membres du Conseil ont souligné qu’il importait que la MONUSCO dispose de toutes les capacités nécessaires pour s’acquitter de son mandat et promouvoir, y compris en prenant des mesures supplémentaires le cas échéant, la sûreté et la sécurité du personnel de maintien de la paix des Nations Unies et de ses opérations, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil. Ils ont souligné que les pays hôtes étaient responsables au premier chef de la sûreté et de la sécurité du personnel et des biens des Nations Unies et ont insisté sur l’importance que revêtaient les échanges et les communications entre la MONUSCO et le Gouvernement congolais.
Les membres du Conseil ont réaffirmé leur plein soutien à l’action de stabilisation menée par la MONUSCO et exprimé leur profonde gratitude aux pays qui fournissaient des contingents ou du personnel de police à la Mission.