Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité concernant le crash d’un hélicoptère de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois d’avril, Mme Barbara Woodward (Royaume-Uni):
Les membres du Conseil de sécurité se sont déclarés profondément préoccupés par le crash d’un hélicoptère de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), survenu le 29 mars 2022 dans le Nord-Kivu, qui a entraîné la mort de huit soldats de la paix du Pakistan, de la Fédération de Russie et de la République de Serbie.
Les membres du Conseil ont exprimé leurs plus sincères condoléances aux familles des victimes, au Pakistan, à la Fédération de Russie et à la République de Serbie, ainsi qu’aux Nations Unies.
Les membres du Conseil ont condamné dans les termes les plus fermes toutes les attaques et provocations visant la MONUSCO. Ils ont souligné que les attaques visant délibérément des soldats de la paix pouvaient constituer des crimes de guerre au regard du droit international.
Les membres du Conseil, notant les efforts entrepris à cet égard, ont exhorté le Secrétaire général, la MONUSCO et les autorités congolaises à mener promptement des enquêtes approfondies et transparentes sur le crash de l’hélicoptère de la MONUSCO, en association avec les pays fournisseurs de contingents concernés. Ils ont appelé les autorités congolaises à traduire en justice les responsables éventuels et à tenir les pays contributeurs de troupes concernés au fait de l’évolution de la situation.
Les membres du Conseil ont exprimé leur préoccupation face à la recrudescence de l’activité des groupes armés dans les provinces orientales de la République démocratique du Congo.
Les membres du Conseil ont exprimé leur profonde préoccupation face à la résurgence des activités du M23, à l’origine du déplacement de centaines de civils et d’une détérioration de la situation humanitaire. Ils ont de nouveau condamné tous les groupes armés actifs dans le pays, y compris le M23, la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) et les Forces démocratiques alliées. Ils ont demandé à tous les acteurs de mettre un terme à la violence et aux violations du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire et aux atteintes à ces droits.
Les membres du Conseil ont souligné qu’il importait que la MONUSCO dispose de toutes les capacités nécessaires pour s’acquitter de son mandat et promouvoir, y compris en prenant des mesures supplémentaires le cas échéant, la sûreté et la sécurité du personnel de maintien de la paix des Nations Unies et de ses opérations, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil. Ils ont souligné que les pays hôtes étaient responsables au premier chef de la sûreté et de la sécurité du personnel et des biens des Nations Unies et ont insisté sur l’importance que revêtaient les échanges et les communications entre la MONUSCO et le Gouvernement congolais.
Les membres du Conseil ont réaffirmé leur plein soutien à l’action de stabilisation menée par la MONUSCO et exprimé leur profonde gratitude aux pays qui fournissaient des contingents ou du personnel de police à la Mission.