Session de 2022,
10e séance plénière – matin
ECOSOC/7074

L’ECOSOC pourvoit à des postes vacants au sein de ses organes subsidiaires, rejetant, à l’issue de scrutins, quatre candidatures de la Fédération de Russie

Le Conseil économique et social (ECOSOC) a pourvu, ce matin, des sièges vacants dans 16 de ses organes subsidiaires et apparentés, un processus qui a requis cinq mises aux voix, y compris à quatre reprises pour des candidatures impliquant la Fédération de Russie qui a été à chaque fois recalée. 

Ainsi, le Conseil a procédé à des élections au scrutin secret pour les postes vacants dans cinq organes subsidiaires où le nombre de candidats dépassait le nombre de postes vacants dans un ou plusieurs groupes régionaux.  Au Comité chargé des organisations non gouvernementales, l’ECOSOC a élu l’Arménie et la Géorgie, au détriment de la Fédération de Russie.  De même, l’expert russe qui prétendait siéger au sein de l’Instance permanente sur les questions autochtones a été recalé au bénéfice de son homologue ukrainien. 

Au Conseil d’administration du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) comme au Conseil d’administration de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes), les candidatures de la Fédération de Russie ont également donné lieu à une fin de non-recevoir des délégués ayant voté. 

En début de séance, le Conseil économique et social a tout d’abord adopté une décision (E/2022/L.5), présentée par son Président, M. Collen Vixen Kelapile (Botswana), et en vertu de laquelle il décide, à titre exceptionnel et sans que cela constitue un précédent, de reporter jusqu’au 1er juillet 2022 la date limite de présentation des rapports quadriennaux des organisations non gouvernementales dotées du statut consultatif général ou spécial auprès du Conseil. 

L’ECOSOC a ensuite élu l’Algérie, le Bahreïn, le Cameroun, le Chili, la Chine, le Costa Rica, Cuba, l’Érythrée, les États-Unis, l’Inde, Israël, le Libéria, le Nicaragua, le Pakistan, le Royaume-Uni, la Turquie et le Zimbabwe au Comité chargé des organisations non gouvernementales, pour un mandat de quatre ans prenant effet le 1er janvier 2023.  Il est ensuite passé par un scrutin pour élire l’Arménie et la Géorgie au Comité, pour le compte du Groupe des États d’Europe orientale.  Ces deux pays entament également un mandat de quatre ans à compter du 1er janvier 2023. 

Après l’élection, les États-Unis ont dit regretté que l’ECOSOC continue d’élire des États Membres qui sont hostiles à l’essor de la société civile, sur le plan national comme à l’ONU.  La délégation a cité la Chine, Cuba, l’Érythrée, le Nicaragua et le Zimbabwe qui utilisent des tactiques pour rejeter les demandes des ONG et empêcher leur participation aux travaux des organes onusiens.  La Chine a déploré cette réaction à son élection, tandis que le Zimbabwe s’est dit surpris de la déclaration américaine, tout en assurant de sa disponibilité à coopérer avec tout État sur quelque question qu’il soit. 

Le Conseil a par la suite élu par acclamation la Gambie, Israël, le Panama, la République islamique d’Iran, le Tadjikistan et l’Uruguay à la Commission de la population et du développement, pour un mandat de quatre ans à compter de la première réunion de la cinquante-septième session en 2023, et expirant à la fin de la soixantième session de la Commission en 2027.  L’Argentine a elle aussi été élue par acclamation à cette même Commission pour un mandat qui débutera à compter de la première réunion de la cinquante-sixième session en 2022 et se terminera à la clôture de la cinquante-neuvième session en 2026. 

L’Arabie saoudite, l’Autriche, le Bangladesh, le Burundi, la Colombie, l’Égypte, le Ghana, Haïti, l’Inde, le Pérou, le Portugal et l’Ukraine sont désormais membres de la Commission du développement social.  Ces pays entament leur mandat de quatre ans à la première séance de la soixante-deuxième session en 2023, jusqu’à la clôture de la soixante-cinquième session de la Commission en 2027.  Pour sa part, le Luxembourg intègre la même Commission pour un mandat débutant à la date de son élection et expirant à la clôture de la soixante-troisième session de la Commission en 2025. 

L’ECOSOC a poursuivi en élisant l’Arabie saoudite, la Côte d’Ivoire, Cuba, l’Espagne, le Liechtenstein, le Mozambique, le Portugal, la République de Corée, la République démocratique du Congo, la République tchèque et l’Ukraine, tous par acclamation, à la Commission de la condition de la femme.  Leur mandat de quatre ans commence à compter de la première réunion de la soixante-huitième session en 2023, et prend fin à la clôture de la soixante et onzième session en 2027. 

L’Algérie, le Belize, le Botswana, la Chine, la Colombie, Cuba, Djibouti, l’Égypte, l’Équateur, les États-Unis, la Hongrie, l’Inde, la Lettonie, Oman, la Roumanie, le Rwanda, le Tadjikistan, la Turquie, la République-Unie de Tanzanie, le Royaume-Uni et l’Ouzbékistan ont été élus, également par acclamation, à la Commission de la science et de la technique au service du développement, pour une durée de quatre ans à partir du 1er janvier 2023. 

De même, l’ECOSOC a plébiscité, par acclamation, la candidature de l’Argentine, la Chine, le Libéria, le Maroc, la République de Corée et la Tunisie qui sont donc recommandés pour élection par l’Assemblée générale des membres du Comité du programme et de la coordination.  Si leur choix était entériné, alors ils y siégeront pour un mandat de trois ans prenant effet le 1er janvier 2023.  De même, le Conseil a retenu la candidature de la Belgique pour élection par l’Assemblée générale au même Comité, pour un mandat prenant effet à la date de l’élection par l’Assemblée générale et expirant le 31 décembre 2024. 

Le Conseil a ensuite élu par acclamation les experts suivants au Comité des droits économiques, sociaux et culturels: Aslan Abashidze (Fédération de Russie), Ludovic Hennebel (Belgique), Joo-Young Lee (République de Corée), Santiago Manuel Fiorio Vaesken (Paraguay), Karla Vanessa Lemus de Vásquez (El Salvador), Julieta Rossi (Argentine) et Preeti Saran (Inde).  Ils vont y siéger pour une période de quatre ans à partir du 1er janvier 2023.  Étant donné que quatre pays du Groupe des États d’Afrique ont présenté des candidatures, l’ECOSOC est passé par un scrutin pour élire Peters Sunday Omologbe Emuze (Nigéria), avant de plébisciter Asraf Ally Caunhye (Maurice) au second tour du scrutin.  Leur mandat est le même que pour les autres membres élus pas acclamation. 

Parmi ces experts, la nomination du Russe a suscité l’ire de certaines délégations.  Le Royaume-Uni et le Canada, s’exprimant au nom du groupe CANZ (Canada, Australie et Nouvelle-Zélande), se sont notamment dissociés de cette élection, la délégation britannique arguant notamment que les membres du Comité doivent agir de manière indépendante, « un critère que ne remplit visiblement pas M. Aslan Abashidze ».  De même, l’attaque de la Fédération de Russie contre l’Ukraine a eu un impact négatif sur les systèmes alimentaires mondiaux, et cette élection de l’expert russe est mal venue au vu du contexte actuel.  Un avis partagé du reste par Les États-Unis qui ont expliqué que cet expert a soutenu la guerre que mène son pays, un conflit qui est incompatible avec l’exercice des droits économiques, sociaux et culturels des Ukrainiens. 

Au nom de l’Union européenne (UE), la France a aussi souligné que les droits économiques, sociaux et culturels des citoyens ukrainiens sont gravement affectés par l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine.  Se dissociant elle aussi de cette élection, elle a demandé à l’expert d’exercer son mandat de manière indépendante et sans céder à aucune influence politique.  Le Japon a fait valoir que les États Membres se doivent de respecter leurs obligations en vertu de la Charte des Nations Unies.  De même, les membres du Comité se doivent d’agir de manière responsable.  Réagissant à ces positions, la Fédération de Russie a déploré, une fois de plus, la politisation des travaux de l’ECOSOC et a rappelé que tout État Membre a le droit d’y prendre part et de faire acte de candidature au sein de ses organes subsidiaires. 

Le Conseil a ensuite élu Vital Bambanze (Burundi), Ali Hajilari (République islamique d’Iran), Keith M. Harper (États-Unis), Nan Li (Chine), Bornface Museke Mate (Namibie) et Tove Søvndahl Gant (Danemark) par acclamation à l’Instance permanente sur les questions autochtones pour un mandat de trois ans à partir du 1er janvier 2023.  Il a dû passer par un scrutin pour élire Rodrigo Eduardo Paillalef Monnard (Chili) et Suleiman Mamutov (Ukraine). 

Le Conseil économique et social a également élu par acclamation la Chine, Cuba, le Danemark, l’Équateur, le Japon, le Mozambique, la Norvège, le Tadjikistan et la Turquie au Conseil d’administration du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).  Leur mandat de trois ans débute le 1er janvier prochain.  La Bulgarie et la République tchèque ont été également élues en passant par la procédure de mise aux voix. 

Le Conseil a ensuite élu par acclamation l’Autriche pour terminer le mandat restant de Belgique, à compter du 1er janvier 2023 jusqu’au 31 décembre 2023.  Il en est de même pour la Grèce et le Luxembourg qui vont terminer le mandat restant de la France et de Monaco, soit du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2024. 

Au cours de cette séance plénière, l’ECOSOC a élu par acclamation la Chine, la Colombie, l’Équateur, les États-Unis, le Japon, la Norvège, la République de Corée, la République de Moldova, la Slovaquie et la Turquie au Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement, du Fonds des Nations Unies pour la population et du Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets.  Leur mandat de trois ans débute le 1er janvier 2023.  La Belgique, l’Irlande et l’Islande vont pour leur part compléter le mandat restant de la Finlande, de l’Espagne et de la Nouvelle-Zélande, à compter du 1er janvier 2023 jusqu’au 31 décembre 2023.  Le Canada et le Danemark vont aussi remplacer la Grèce et les Pays-Bas, dès le 1er janvier 2023 jusqu’au 31 décembre 2024. 

Par ailleurs, l’ECOSOC a élu par acclamation le Burkina Faso, la Chine, la Côte d’Ivoire, l’Érythrée, le Japon, le Panama, le Paraguay, le Qatar, la République de Corée, le Tadjikistan, Trinité-et-Tobago et le Zimbabwe au Conseil d’administration de l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (ONU-Femmes).  Leur mandat de trois ans débute le 1er janvier 2023.  La Bulgarie et la Lettonie sont passées par un vote pour également être élues pour la même durée de mandat. 

Le Conseil a élu par acclamation l’Australie, l’Espagne, l’Éthiopie, la Mauritanie, le Panama et la République islamique d’Iran au Conseil d’administration du Programme alimentaire mondial (PAM).  Leur mandat qui commence le 1er janvier 2023 durera trois ans.  Les États-Unis se sont dissociés de l’élection de l’Éthiopie, arguant que les pays du Conseil d’administration du PAM doivent œuvrer à faciliter l’assistance humanitaire, « ce que l’Éthiopie ne fait pas ».  Le Canada a pour sa part appelé tous les membres du Conseil d’administration à respecter le droit international humanitaire. 

Le Brésil, les États-Unis, le Kenya et la Libye ont été ensuite élus, par acclamation, au Conseil de coordination du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).  Ils devraient y siéger pour une durée de trois ans à compter du 1er janvier 2023. 

Ensuite, le Pérou a été élu, lui aussi par acclamation, au Comité d’organisation de la Commission de consolidation de la paix pour un mandat de deux ans à partir du 1er janvier 2023, ou jusqu’à ce que le Pérou cesse d’être membre du Conseil économique et social. 

L’ECOSOC a également élu l’Équateur, le Nigéria et la Turquie, toujours par acclamation, au sein du Groupe de travail intergouvernemental d’experts des normes internationales de comptabilité et de publication.  Leur mandat, qui prend fin le 31 décembre 2023, commence avec leur élection.  Dans la même veine, le Kirghizistan a été élu dans le même organe, par acclamation, pour un mandat commençant à la date de l’élection et expirant le 31 décembre 2024. 

Enfin, le Conseil économique et social a élu par acclamation le Portugal au Comité d’attribution du Prix des Nations Unies en matière de population.  Son mandat commence à la date de l’élection et expire le 31 décembre 2024. 

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