En cours au Siège de l'ONU

9202e séance – après-midi
CS/15118

Nouvelle réunion du Conseil de sécurité à la suite de la multiplication des frappes russes sur les infrastructures énergétiques et civiles de l’Ukraine

À la demande du Président ukrainien, M. Volodymyr Zelenskyy, le Conseil de sécurité s’est de nouveau réuni aujourd’hui après ce que la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques, Mme Rosemary DiCarlo, a décrit comme des « attaques généralisées et inexorables de missiles et de drones » sur les infrastructures énergétiques et des bâtiments civils de plusieurs villes ukrainiennes, qui ont « fait renaître la crainte d’un hiver catastrophique pour les Ukrainiens », privés d’eau, de chauffage et de services de base. 

M. Zelenskyy, qui est intervenu par visioconférence, a demandé aux pays amis des systèmes de défense antiaérienne et antimissile plus efficaces pour faire face aux attaques de « l’État terroriste » avant d’accuser la Fédération de Russie de faire du Conseil de sécurité « une enceinte de rhétorique et de manipulation ».  Le Conseil doit donner une évaluation claire de la situation, a affirmé le Chef d’État, qui a renouvelé son invitation à une mission d’experts des Nations Unies pour examiner les installations énergétiques cruciales du pays endommagées par les frappes russes. 

Les membres occidentaux du Conseil ont une nouvelle fois vigoureusement condamné les frappes russes sur les infrastructures civiles.  Les États-Unis ont dénoncé une « escalade éhontée et injustifiable » de la Russie et l’utilisation de l’énergie comme une arme de guerre.  L’Irlande a opposé ces frappes à la Déclaration politique sur l’utilisation des armes explosives en zones peuplées adoptée le 18 novembre à Dublin et à laquelle ont souscrit 83 pays.  La guerre conduite par la Russie crée une situation dans laquelle le risque d’escalade involontaire est bien réel, a ajouté la France, alors que les frappes russes sur les centrales électriques ukrainiennes ont aussi eu des conséquences sur l’approvisionnement électrique de La République de Moldova voisine.  Mais c’est surtout le récent pilonnage de la centrale de Zaporijia qui était au centre des inquiétudes, y compris celles de la Chine, qui a déclaré que « la sûreté nucléaire n’accepte aucun compromis ».

Comme le Président Zelenskyy, les Occidentaux ont noté qu’à chaque victoire militaire de l’Ukraine, la Russie réagissait par une nouvelle « campagne de terreur » contre les populations civiles et les infrastructures essentielles du pays.  Ils ont également rendu hommage au courage et à la détermination du peuple ukrainien, l’ont assuré de leur « soutien indéfectible » et, pour certains, ont annoncé de nouvelles aides militaires. 

D’autres membres du Conseil ont condamné les bombardements comme une violation manifeste du droit international humanitaire.  Plusieurs se sont en même temps inquiétés des risques d’extension du conflit.  Le Mexique a rappelé les deux morts en Pologne à la suite de la chute accidentelle, le 15 novembre, d’un missile à proximité de la frontière.  Le Brésil a « pris note avec inquiétude » de l’annonce du déploiement de systèmes de défense aérienne sur le territoire polonais, près de la frontière avec l’Ukraine, estimant qu’à la lumière des incidents du 15 novembre, le moment était « à la prudence ».

« Nous frappons les infrastructures de l’Ukraine en réponse à la fourniture d’armes par l’Occident au régime de Kiev », a rétorqué le représentant de la Fédération de Russie, qui a estimé que le Président Zelenskyy ne faisait qu’utiliser le Conseil de sécurité comme une « tribune » sans même participer, ou assister, à la suite de la séance.  Il a jugé « irréfléchi » l’approvisionnement de l’Ukraine en armes, dénoncé un comportement « agressif » de l’Union européenne après sa décision de former des soldats ukrainiens et fait observer que personne ne s’était jamais soucié du froid enduré par les populations du Donbass durant les huit précédentes années de conflit.  Il a par ailleurs dénoncé une multitude de fausses informations, reprochant à certains membres du Secrétariat de s’en faire l’écho, tout en faisant état d’exactions commises par les forces du « régime de Kiev ». 

L’affrontement entre Russes et Occidentaux au Conseil a amené le Brésil à rappeler qu’aucun sujet n’y avait reçu depuis février autant d’attention que le conflit en Ukraine –c’était la quarante-et-unième séance publique du Conseil dédiée à l’Ukraine depuis le 31 janvier- et que, malgré la fréquence des réunions, « nous ne sommes pas plus près de la paix ».  Il a une nouvelle fois déploré « l’exercice récurrent consistant à pointer du doigt et à rejeter la faute sur les autres » et a encouragé les membres du Conseil à explorer les voies d’ouverture d’un dialogue entre les parties, « fondé sur le respect de la souveraineté de l’Ukraine et la reconnaissance des préoccupations légitimes de sécurité de toutes les parties concernées ».  Le Gabon a lui aussi appelé à « sortir de la logique de la belligérance » et invité le Conseil à s’engager dans la voie de la recherche d’une solution concertée. 

Dans le même sens, la Chine a appelé à la reprise de la négociation entre les deux parties pour éviter l’escalade du conflit et « une crise nucléaire », à faire montre de retenue, à « respecter à la lettre le droit international » et à tout faire pour protéger les civils et infrastructures civiles pour éviter une crise humanitaire plus vaste. 

Plusieurs membres du Conseil ont mis l’accent sur l’aspect humanitaire du conflit, y compris au-delà de la région.  L’Inde a répété que son approche du conflit ukrainien continuerait d’être « centrée sur la population » et a précisé qu’elle apportait à la fois une aide humanitaire à l’Ukraine et un soutien économique « à certains de nos voisins du Sud en détresse économique » en raison de l’effet d’entraînement du conflit.  Pour leur part, le Kenya et les Émirats arabes unis se sont félicités de l’accord conclu la semaine passée sur la reconduction de l’Initiative céréalière de la mer Noire, ainsi que de l’accord visant à garantir des exportations sans entrave de denrées alimentaires et d’engrais russes vers les marchés mondiaux.  Ils ont jugé essentielles la préservation et la mise en œuvre de ces instruments pour lutter contre la hausse des prix des denrées alimentaires et des engrais, notamment en Afrique.

MAINTIEN DE LA PAIX ET DE LA SÉCURITÉ DE L’UKRAINE

Déclarations

Mme ROSEMARY DICARLO, Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, a affirmé que des attaques généralisées et incessantes contre des civils et des infrastructures critiques se poursuivent dans toute l’Ukraine, avec des conséquences dévastatrices.  Pendant la nuit, une nouvelle vague de frappes de missiles et de drones a terrorisé les habitants de Kiev, Odessa, Lviv, Mykolaev, Kharkiv et Zaporijia, ravivant les craintes que cet hiver soit catastrophique pour des millions d’Ukrainiens qui font face à la perspective de mois entiers de températures glaciales sans chauffage, électricité, eau ou autres services publics de base.  Elle a également dit disposer d’informations faisant état d’une attaque nocturne contre une maternité de la ville de Vilniansk, dans la région de Zaporijia, au cours de laquelle un bébé de deux jours aurait été tué.  De plus, selon les autorités ukrainiennes, a-t-elle poursuivi, il n’y a pratiquement plus de grandes centrales thermiques ou hydroélectriques intactes en Ukraine.  Les centrales électriques des régions de Lviv, Zaporijia, Odessa et Tchernihiv auraient été complètement déconnectées du réseau électrique.  À Kiev, la centrale thermique de Darnitsk a été touchée et toute la région aurait été privée d’électricité et les quelque trois millions d’habitants de la capitale se seraient retrouvés sans eau courante.  La centrale électrique de Ladyzhyn dans la région de Vinnytsia a également été touchée. 

Les frappes russes ont également endommagé les infrastructures énergétiques à Krementchouk, Lviv et Odessa.  Cette dernière n’aurait plus ni électricité, ni eau courante.  Trois centrales nucléaires encore en activité à Rivne, dans le sud de l’Ukraine, et à Khmelnytskyi auraient en outre été déconnectées du réseau électrique à la suite des attaques d’aujourd’hui.  Les habitants de La République de Moldova voisine risquent aussi d’en subir les conséquences.  Devant cette situation, a indiqué Mme DiCarlo, les acteurs humanitaires travaillent pour soutenir les personnes confrontées aux pénuries d’énergie.  Au cours des dernières semaines, plus de 430 000 personnes ont reçu une assistance hivernale directe et près de 400 générateurs ont été distribués pour assurer l’énergie dans les hôpitaux, les écoles, et autres installations critiques, a-t-elle détaillé. 

S’agissant de la centrale nucléaire de Zaporijia, la Secrétaire générale adjointe a indiqué que le Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique et de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé lundi que, malgré la gravité des bombardements, les équipements clefs sont restés intacts et qu’il n’y a pas eu de préoccupations immédiates en matière de sûreté ou de sécurité nucléaire.  Soulignant que le monde ne peut pas se permettre une catastrophe nucléaire, elle a exhorté à la cessation immédiate de toutes les activités militaires autour de la centrale.

Mme DiCarlo a également présenté des développements positifs: les parties ont rapporté aujourd’hui avoir procédé à un autre échange de prisonniers.  Trente-cinq Russes et 36 prisonniers ukrainiens ont été libérés, a-t-elle précisé, encourageant vivement les parties à poursuivre ces libérations et à s’acquitter de leurs obligations en vertu du droit international, en particulier de la troisième Convention de Genève.  Notant ensuite que la température à Kiev en ce moment serait de -1 degré Celsius, avec des prévisions de neige, elle a exhorté à travailler ensemble pour éviter une catastrophe humanitaire causée par l’homme cet hiver.

Pour le Président de l’Ukraine, M. VOLODYMYR ZELENSKYY, le Conseil de sécurité se réunit aujourd’hui pour faire appliquer la Charte des Nations Unies et donner des garanties à l’Ukraine et à l’Europe.  C’est la formule de la terreur qui est utilisée aujourd’hui par les Russes, a-t-il affirmé, en rappelant que le lendemain de sa présentation, en Indonésie, de la « formule pour la paix » de l’Ukraine, « nous avons reçu 10 missiles russes correspondant à chaque point » de celle-ci.  La situation a empiré, a-t-il affirmé en dénonçant les frappes de missiles russes, qui visent des infrastructures critiques et civiles, y compris une maternité.  Aujourd’hui, a-t-il indiqué, un immeuble résidentiel a été touché et 35 personnes ont perdu la vie, tandis que 70 missiles se sont abattus sur l’Ukraine.  Ces attaques visaient des infrastructures énergétiques, des écoles, des hôpitaux et des quartiers résidentiels, a énuméré M. Zelenskyy, pour lequel la Russie fait de leur destruction une « arme », alors que le thermomètre est en dessous de zéro.  Les Russes cherchent à priver la population ukrainienne d’eau et d’électricité, a-t-il assuré.

L’heure est venue d’appuyer la formule ukrainienne pour la paix, s’est impatienté le Président Zelenskyy, avant de se tourner vers ses partenaires pour qu’ils l’aident à « protéger son ciel ».  Concrètement, il leur a demandé des systèmes de défense antimissiles et de défense aérienne plus modernes, les exhortant à prendre des mesures concrètes en vue de protéger les vies de civils innocents.  Quant au Conseil de sécurité, il doit procéder à une évaluation claire de la situation, a-t-il ensuite exigé, avant de confirmer l’invitation lancée par l’Ukraine à une mission d’experts des Nations Unies pour examiner les dégâts causés aux infrastructures cruciales par les frappes russes.

La Russie essaie depuis longtemps de faire du Conseil de sécurité un « organe de rhétorique », a-t-il observé.  Mais un État terroriste ne devrait pas pouvoir prendre part à un vote sur les questions relatives à l’agression dont il est l’auteur et conserver son droit de veto alors qu’il mène une guerre criminelle, s’est indigné le Chef d’État, pour qui cette situation est simplement « insensée ».  Il faut extirper le monde de cette impasse, a-t-il estimé, en déclarant qu’il ne devrait jamais être pris en otage par un État terroriste.  Le Président a conclu en demandant à nouveau aux membres du Conseil de faire respecter la Charte de Nations Unies et de trouver des solutions.

Mme LINDA THOMAS-GREENFIELD (États-Unis) a considéré que « Putin » est déterminé à réduire à néant les infrastructures essentielles de l’Ukraine, « sans pitié aucune ».  Clairement, il utilise l’énergie pour infliger des souffrances au peuple ukrainien, dans le froid glacial, en essayant de forcer le pays à se soumettre.  Des millions de personnes devront quitter le pays faute d’eau potable et d’électricité, tandis que des milliers d’autres, parmi les plus vulnérables, mourront, s’est alarmée la représentante.  Face à ses revers sur le champ de bataille, la Fédération de Russie a maintenant recours à une stratégie inhumaine pour punir femmes et enfants.  Il s’agit, selon la représentante, d’une « escalade éhontée d’une guerre illicite » de la part de la Russie, alors que des centrales sont déconnectées du réseau, faisant courir un risque accru d’accident et de radiations.  Elle a également relevé que suite à la dernière « pluie de missiles », des milliers d’habitants de La République de Moldova sont à leur tour privés d’électricité, et que la guerre d’agression russe entrave le transport des céréales. 

Dénonçant le meurtre dans un hôpital d’un bébé de deux jours suite à une frappe de la Russie, la déléguée a exigé l’établissement d’un mécanisme de reddition de compte.  Elle a par ailleurs fait savoir que les États-Unis vont apporter une assistance humanitaire de 250 millions de dollars, en plus d’une aide d’urgence de 4,5 milliards de dollars annoncée hier, qui s’ajoute à une nouvelle tranche de 400 millions de dollars destinée à aider l’armée ukrainienne à résister aux attaques russes.  Dans ce contexte, la représentante a appelé les États Membres à accroître leur aide humanitaire et militaire à l’Ukraine.  L’Ukraine continuera de défendre sa liberté, sa souveraineté et sa démocratie le temps qu’il faudra, avec l’aide des États-Unis et de ses alliés, a assuré la représentante. 

M. ARIAN SPASSE (Albanie) a déclaré que chaque fois que la Russie perd du terrain sur le champ de bataille, elle cible des civils et des infrastructures civiles, commettant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité en Ukraine, comme l’a confirmé aujourd’hui le Parlement européen dans une résolution « historique » qui reconnaît la Russie comme un État parrain du terrorisme et comme un État qui « utilise les moyens du terrorisme ».  Le Conseil est face à une terrible réalité: un de ses membres permanents est tombé si bas dans son comportement voyou en Ukraine, que le Parlement européen, chambre la plus importante de la démocratie, le qualifie désormais de sponsor du terrorisme, s’est-il désolé.  Le représentant a ensuite averti du risque de débordement potentiellement catastrophique, notant que des frappes de missiles russes sur les infrastructures énergétiques de l’Ukraine ont également provoqué des coupures de courant dans la moitié de La République de Moldova voisine.  Ces attaques contre l’infrastructure énergétique visent à faire plier l’Ukraine en faisant mourir de froid la population, a-t-il dénoncé, notant que 4 millions de personnes sont confrontées à un hiver extrême.  Il a appelé la communauté internationale à condamner l’agression russe et continuer à soutenir l’Ukraine politiquement, militairement et économiquement dans la défense de son territoire et de son peuple.  Le délégué a également appuyé l’engagement de l’AIEA dans la création d’une zone de sécurité autour de la centrale nucléaire de Zaporijia.  Toutes les parties doivent rester attachées à une coopération de fond à cet égard, a-t-il estimé, appelant en outre la Russie à se retirer sans condition de tout le territoire ukrainien et à s’engager dans la diplomatie.

Mme MONA JUUL (Norvège) a dit avoir bien entendu le message du Président ukrainien et a confié être épouvantée par l’ampleur des dégâts et des répercussions de la guerre de la Russie contre l’Ukraine.  La Russie est complétement insensible aux souffrances infligées à des millions d’Ukrainiens, ainsi qu’aux implications des attaques insensées contre les centrales nucléaires lesquelles, selon la représentante, seraient constitutives de crimes de guerre.  Elle a salué les efforts de l’AIEA pour assurer la protection des centrales nucléaires, et appelé la Russie à s’en retirer.  Elle s’est aussi félicitée du renouvellement de l’Initiative céréalière de la mer Noire.  La Russie doit immédiatement cesser ses attaques sur le territoire, se retirer, respecter le droit international humanitaire et faciliter un accès sans entraves à l’assistance.  Cette guerre doit cesser, a-t-elle tancé. 

M. NICOLAS DE RIVIÈRE (France) a dénoncé la stratégie russe de ciblage systématique des infrastructures civiles ukrainiennes.  Après les frappes des 15 et 17 novembre, d’une ampleur inégalée depuis le début du conflit, les bombardements d’aujourd’hui ont entraîné une rupture de l’approvisionnement en eau à Kiev et des coupures d’électricité massives dans tout le pays, a-t-il déploré, en notant que La République de Moldova voisine est aussi victime de ces bombardements et voit son approvisionnement énergétique fortement perturbé. 

Pour le représentant, la guerre conduite par la Russie crée une situation dans laquelle le « risque d’escalade involontaire » est bien réel.  Elle porte également l’entière responsabilité de la dégradation de la sécurité et de la sûreté nucléaires de la centrale de Zaporijia: « ce sont la présence de ses troupes sur ce site nucléaire et l’annexion illégale de la centrale qui augmentent considérablement les risques d’accident ».  À chaque victoire militaire de l’Ukraine, la reconquête de la région de Kharkiv comme la reprise de Kherson, la Russie réagit par de nouveaux bombardements des infrastructures essentielles de l’Ukraine.  L’objectif est clair: « face aux défaites militaires, semer la terreur », a accusé le délégué. 

La France, a-t-il annoncé, poursuivra son soutien à la résilience civile de l’Ukraine par l’organisation d’une conférence internationale le 13 décembre prochain, pour répondre aux besoins urgents de la population ukrainienne à l’approche de l’hiver et mettre en place un mécanisme de coordination de l’aide internationale qui lui est fournie.  Elle continue également de soutenir La République de Moldova, qui bénéficie d’une initiative conjointe avec l’Allemagne et la Roumanie pour l’aider à faire face aux conséquences de cette agression russe contre l’Ukraine.  Lundi dernier, la troisième réunion de la Plateforme de soutien à La République de Moldova, qui a permis de mobiliser 100 millions d’euros, s’est félicité M. de Rivière. 

M. RONALDO COSTA FILHO (Brésil) a réaffirmé que les attaques contre des cibles civiles, notamment les infrastructures d’énergie et de transport, sont injustifiables et constituent des violations du droit international et du droit international humanitaire.  Il a exhorté les parties à suspendre immédiatement les hostilités afin d’éviter une nouvelle détérioration de la situation humanitaire.  Les bombardements des derniers jours ont une nouvelle fois montré les risques que le conflit fait peser sur la stabilité régionale, a estimé le représentant, en s’inquiétant du déploiement annoncé de systèmes de défense aérienne sur le territoire polonais, à proximité de la frontière ukrainienne.  Alors qu’aucune question n’a reçu autant d’attention du Conseil depuis que le conflit a lieu en Ukraine, nous ne sommes pas plus près de la paix, a-t-il déploré.  Aussi important soit-il de condamner les violations commises, nous devons nous rappeler que de tels récits sont sans intérêt pour la population civile, qui aspire à la paix.  Le représentant a ainsi encouragé les membres du Conseil à explorer les possibilités d’ouverture d’un dialogue entre les parties, fondé sur le respect de la souveraineté de l’Ukraine et la reconnaissance des préoccupations légitimes de sécurité des parties.

M. JAMES KARIUKI (Royaume-Uni) a rappelé que malgré la condamnation, la semaine dernière, par le Conseil des attaques systématiques commises par la Fédération de Russie contre les civils et les infrastructures civiles ukrainiens, la Russie a poursuivi sa campagne de terreur, tuant davantage de civils et causant des dommages aux infrastructures énergétiques de l’Ukraine.  L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé 703 attaques contre des hôpitaux et des installations médicales depuis février, a-t-il rappelé, la dernière en date ayant tué un nouveau-né dans une maternité à Zaporijia la nuit dernière.  « La Russie détruit en Ukraine des vies qui ont à peine commencé. »  Comme l’a dit le Président Zelenskyy, la Russie tente de réaliser par la terreur et le meurtre ce qu’elle n’a pas pu accomplir en neuf mois sur le champ de bataille: la soumission ou la destruction complète de l’Ukraine, a encore dit le délégué.  Malgré le plan pour une fin négociée de la guerre présenté par le Président Zelenskyy et les déclarations de la Fédération de Russie indiquant sa volonté d’ouvrir des négociations, les actes sont plus éloquents que les paroles, a jugé le représentant.  Dans l’intervalle, le Royaume-Uni fournira de nouveaux équipements de défense aérienne et renforcera son aide humanitaire afin de soutenir l’Ukraine dans sa lutte pour mettre fin à cette guerre barbare.

Mme CÁIT MORAN (Irlande) s’est dite profondément préoccupée par les informations faisant état d’un nouveau barrage de missiles russes sur les villes et les infrastructures critiques de l’Ukraine.  Les coupures d’électricité massives aggravent encore la misère de millions d’Ukrainiens et affectent maintenant La République de Moldova voisine.  Mme Moran a condamné l’utilisation de l’énergie comme arme de guerre ainsi que l’attaque à la roquette commise contre la maternité d’un hôpital situé près de Zaporijia, qui a tué un nouveau-né.  Elle a dénoncé les bombardements meurtriers contre Kiev et les chambres de torture découvertes à Kherson, qui viennent s’ajouter à la liste des atrocités potentielles commises dans les zones précédemment occupées par la Fédération de Russie.  « Ces attaques n’ont absolument rien donné, si ce n’est terroriser et de punir la population civile », a martelé la déléguée.  La représentante a réaffirmé que les attaques visant des civils et des biens civils constituent des crimes de guerre et que les responsables devront rendre des comptes.  Pendant que la Fédération de Russie défie les appels de la communauté internationale à mettre fin à son agression contre l’Ukraine, elle continue sur la « voie de l’escalade, de la mort et de la destruction », a dénoncé la représentante, avant de demander à Moscou de cesser les hostilités et de reprendre la voie du dialogue et de la diplomatie.

Mme LANA ZAKI NUSSEIBEH (Émirats arabes unis) a souligné que les premières neiges tombent en Ukraine.  Elle a rappelé avoir fait part à maintes reprises de son inquiétude quant à l’arrivée de l’hiver dans un contexte d’infrastructures endommagées, ce qui laisse présager un problème humanitaire faute de chauffage.  Alors que des frappes de missiles sont signalées en Ukraine ce jour, il y a des coupures de courant et d’eau importantes, au point d’avoir touché La République de Moldova, a-t-elle déploré.  En outre, la représentante a fait part de sa profonde préoccupation concernant la centrale nucléaire de Zaporijjia qui a fait l’objet de nouveaux tirs.  Elle a soutenu les appels du Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), M. Rafael Grossi, en faveur d’un effort concerté des parties pour éviter une catastrophe nucléaire.  Les destructions ne se limitent pas au réseau électrique de l’Ukraine - malheureusement, des bâtiments résidentiels et même une maternité auraient été touchés, a-t-elle regretté.  Elle a souligné la nécessité d’assurer la sécurité des mères et de leurs nouveau-nés. 

Il est urgent de cesser les hostilités et de résoudre pacifiquement cette guerre, a poursuivi la représentante.  Nous devons saisir les rares signes d’une évolution positive comme l’extension, la semaine dernière, de l’Initiative céréalière de la mer Noire pour créer l’élan nécessaire à des pourparlers plus larges.  Le Conseil de sécurité doit se montrer à la hauteur de la situation en faisant preuve d’unité sur la voie à suivre à cet effet.  Pour leur part, les Émirats arabes unis sont disposés à déployer leurs bons offices pour soutenir tout effort visant à atténuer l’impact de la guerre sur les civils à l’intérieur et à l’extérieur de l’Ukraine, et à aider la Russie et l’Ukraine à parvenir à une paix durable, a-t-elle proposé. 

M. JUAN RAMÓN DE LA FUENTE RAMÍREZ (Mexique) a exprimé sa consternation après les bombardements des derniers jours, qui ont détruit une partie de l’infrastructure électrique de l’Ukraine en ce début d’hiver.  En outre, un accident nucléaire aurait des conséquences humanitaires et écologiques inacceptables pour la région tout entière, a averti le représentant, en appelant à l’établissement d’urgence d’un périmètre de sécurité autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia.  Il est encore temps de prévenir une tragédie, a-t-il plaidé.  Il a insisté sur le respect du droit international humanitaire, rappelant que cibler des infrastructures civiles est interdit en vertu des Conventions de Genève et des protocoles s’y rapportant.  Le représentant s’est néanmoins félicité de la reprise de l’Initiative céréalière dans la mer Noire et du Mémorandum d’accord entre le Secrétariat de l’ONU et la Russie pour faciliter l’accès à la nourriture et aux engrais sur les marchés mondiaux.  Il a souhaité que cela inspire le dialogue afin de privilégier la diplomatie et de trouver de nouveaux mécanismes de médiation.  Il est urgent de mettre fin à la guerre et aux grandes souffrances de la population civile, a-t-il exhorté. 

Mme LILLY STELLA NGYEMA NDONG (Gabon) a déclaré qu’il est temps d’arrêter cette guerre et appelé les parties à se mettre autour de la table pour trouver une solution politique en vue de sortir de la logique de la belligérance, qui ne produit que mort, désolation et terreur.  Il n’y aura pas d’autre moyen, pas d’autre issue possible que le dialogue, a-t-elle insisté. 

La représentante a auguré que l’arrêt de la fourniture d’électricité pour des millions d’Ukrainiens allait certainement aggraver la situation humanitaire à l’approche de l’hiver, et exacerber la détresse de populations déjà très affectées par neuf mois de guerre.  Elle a appelé le Conseil à rechercher une solution concertée et à activer les canaux de la diplomatie; et les parties, à s’engager, de bonne foi, dans des négociations en vue de mettre fin à la guerre et aux souffrances des victimes innocentes. 

M. MICHAEL KAPKIAI KIBOINO (Kenya) a déclaré que la situation en Ukraine continue de s’aggraver.  La recrudescence des attaques, exposant des milliers de civils innocents à la misère en hiver est déplorable.  Des civils sont ciblés et des habitations, des infrastructures électriques et d’eau sont détruites en violation du droit international et du droit international humanitaire.  Il faut épargner les civils et les infrastructures civiles, a insisté le représentant, appelant à la cessation immédiate des hostilités et à donner une chance au dialogue conformément à la Charte des Nations Unies.  Selon lui, de tels engagements devraient conduire à une solution politique qui garantisse durablement la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, tout en tenant compte des préoccupations de sécurité de toutes les parties prenantes, y compris de la région.  Le représentant a demandé des assurances politiques pour garantir des exportations sans entrave de denrées alimentaires et d’engrais vers les pays qui en ont besoin, en particulier en Afrique.  Il a prié de recourir aux bons offices du Secrétaire général dans les efforts visant à mettre fin à cette guerre.  Pour la paix et la sécurité internationales, il faut explorer toutes les options pouvant conduire à l’arrêt de cette guerre. 

M. GENG SHUANG (Chine) a déclaré qu’il n’y pas de gagnant dans ce conflit.  Le dialogue et la diplomatie sont la solution et la communauté internationale doit aider à y parvenir, y compris pour éviter un accident nucléaire, a-t-il souligné.  Le représentant a demandé à toutes les parties de faire preuve de retenue et d’éviter tout acte pouvant infliger des souffrances aux populations civiles.  Alors que l’hiver approche, la communauté internationale doit aider la population ukrainienne et toute autre personne vivant en Ukraine pour éviter une catastrophe humanitaire.  Le représentant a également déclaré que la sécurité nucléaire est de l’intérêt de tous et personne n’a envie d’une catastrophe de cette nature.  Pour cette raison, il a appelé les parties à coopérer avec l’AIEA en ce qui concerne la centrale nucléaire de Zaporijia. 

M. VASSILY NEBENZIA (Fédération de Russie) a tout d’abord commenté l’intervention par visioconférence du Président ukrainien, estimant que sa participation devait être conforme aux règles prescrites depuis plus de 70 ans pour les réunions du Conseil de sécurité.  Une fois encore, on a écouté une des déclarations vidéos du Président Zelenskyy qui ne s’est même par attardé pour suivre le reste de la réunion, a-t-il déploré, avant de s’adresser directement à la représentante permanente de la Norvège, qui a dit avoir écouté le message du Chef d’État ukrainien: celui-ci, par contre, ne vous a pas écouté, a-t-il commenté. 

Le représentant a ensuite dénoncé les pays de l’OTAN qui mènent une guerre précise et ciblée contre la Russie, en assurant la logistique et la formation armée des troupes ukrainiennes.  Il a aussi relevé que personne n’avait jamais critiqué les coupures d’électricité au Donbass, qui a pâti du manque d’électricité pendant huit ans.  Le délégué a ensuite affirmé que les tirs de missiles russes se sont achevés en mars, juillet et septembre mais que les dégâts occasionnés aux maisons et à l’infrastructure civile l’ont été par les forces armées ukrainiennes qui se sont positionnées au centre des villes.  En conséquence, les débris des roquettes ukrainiennes qui avaient dévié de leur trajectoire ont touché des objets que nous n’avions pas visés, a-t-il indiqué.

Le représentant a appelé l’attention du Conseil sur l’approvisionnement illégal de l’Ukraine en armes européennes et au sujet duquel le régime ukrainien reste muet, affirmant attendre « avec curiosité » les résultats de l’enquête « qu’on annonce objective ».  Il a aussi critiqué les accusations absurdes de la Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Mme Pramilla Patten, qui a affirmé qu’on aurait donné du viagra aux soldats russes pour qu’ils violent des femmes ukrainiennes. 

Passant à la situation dans les territoires nouvellement sous contrôle ukrainien, le représentant a affirmé que le pouvoir de Kiev bloque la diffusion d’information pour ne pas montrer que des personnes sont attachées à des poteaux et exécutées, et que les Ukrainiens sont amenés à scander des slogans nazis, par peur de représailles.  Il a rappelé l’annonce, le 14 novembre, d’une mission de l’UE pour l’entraînement de soldats ukrainiens dans les pays voisins, indiquant ensuite que la Russie avait du reste adressé une lettre au Secrétaire général pour dénoncer les mauvais traitements infligés aux prisonniers, de même que certaines formes de torture perpétrées aussi bien à Lougansk qu’à Donetsk.  Parallèlement, les forces ukrainiennes ont mené une douzaine de charges dans les environs de la centrale de Zaporojie, a-t-il allégué, ajoutant que ce n’est qu’une question de temps avant que des matières radioactives filtrent.  Le représentant a également regretté les menaces et ultimatums du Président ukrainien, encouragé en cela par les dirigeants européens « irresponsables ».

La situation en Ukraine reste préoccupante, notamment le ciblage des infrastructures civiles et la mort de civils, a déclaré M. RUCHIRA KAMBOJ, (Inde).  L’histoire a montré que le meurtre et la destruction d’infrastructures civiles ont été utilisés comme des armes de guerre, a-t-il déploré.  Il a fermement condamné le recours à la violence contre des civils innocents et le fait de prendre pour cibles de biens civils dans le cadre de conflits armés, quel que soit l’auteur de ces actes.  Il a rappelé que depuis le début du conflit en Ukraine, l’Inde a fréquemment appelé les deux parties à revenir sur la voie de la diplomatie et du dialogue et soutenu les efforts diplomatiques visant à une désescalade. 

L’approche indienne du conflit ukrainien est centrée sur la population, a-t-il détaillé.  Elle consiste à fournir à la fois une aide humanitaire à l’Ukraine et un soutien économique à quelques pays voisins du Sud en détresse économique, en raison des conséquences du conflit.  L’Ukraine, mais aussi la Pologne, la Roumanie, la Hongrie et la République slovaque ont reçu une aide humanitaire de la part de l’Inde, a-t-il déclaré.  Le représentant a expliqué qu’à la demande du gouvernement ukrainien, l’Inde a fourni une aide financière pour la reconstruction des établissements scolaires.  Et pour aider les pays à faible revenu à lutter contre la hausse des prix et la pénurie de denrées alimentaires, l’Inde a exporté plus de 1,8 million de tonnes de blé vers l’Afghanistan, le Myanmar, le Soudan et le Yémen, a-t-il encore indiqué.  En conclusion, le représentant a espéré une reprise rapide des pourparlers de paix afin de parvenir à un cessez-le-feu immédiat et à un règlement rapide du conflit. 

M. HAROLD ADLAI AGYEMAN (Ghana) s’est dit préoccupé par les attaques ciblées contre les populations et les infrastructures civiles de l’Ukraine.  Les civils paient le prix le plus élevé de la guerre et continueront de souffrir de l’aggravation de la situation, à moins que cette guerre ne prenne fin immédiatement.  Le représentant a exhorté tous les membres du Conseil à apporter leur soutien pour mettre fin aux hostilités.  S’inquiétant de la poursuite des engagements militaires à l’intérieur et autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, il a prié les parties de faire preuve de retenue et de veiller au respect des sept piliers de la sûreté nucléaire de l’AIEA.  « La démilitarisation de la centrale électrique de Zaporijia est dans l’intérêt de toute l’humanité ».  Préoccupé par les graves crimes commis à Kherson et dans d’autres villes ukrainiennes, le représentant a souligné l’importance de mener des enquêtes approfondies, transparentes et indépendantes sur toutes les allégations de violations des droits de l’homme et d’éventuels crimes de guerre afin d’établir les faits.  Il faut établir la responsabilité de tous les crimes commis en Ukraine dans le cadre de cette guerre et tenir les auteurs pour responsables de leurs actes.  Il a appelé la Fédération de Russie à retirer immédiatement ses forces des frontières internationalement reconnues de l’Ukraine.  La Charte des Nations Unies offre un ensemble de moyens pacifiques de règlement des différends, y compris la négociation, l’enquête, la médiation, la conciliation, l’arbitrage, le règlement judiciaire et le recours à des organismes ou arrangements régionaux, a rappelé le représentant.  Le dialogue et la diplomatie doivent prévaloir pour répondre aux préoccupations respectives des parties, car il est de plus en plus évident qu’il n’y a pas d’alternative à un règlement pacifique de cette guerre, a-t-il conclu. 

M. CORNEL FERUȚĂ (Roumanie) a souligné que les récentes attaques contre l’infrastructure énergétique de l’Ukraine, en violation du droit humanitaire international, ont des conséquences graves sur la vie de millions de civils en Ukraine.  Elles sont intentionnellement visées, ce qui limite l’accès des civils à l’électricité, à l’eau et au chauffage.  Ces attaques ont également affecté la connexion électrique entre l’Ukraine, La République de Moldova et le réseau électrique européen.  Des efforts sont actuellement déployés pour rétablir l’approvisionnement en électricité de l’Ukraine, notamment depuis la Roumanie.  « Nous en fournissons déjà une certaine quantité, limitée par les exigences techniques existantes », a précisé le représentant.  Après avoir regretté le black-out complet en République de Moldova, il a souligné que depuis un mois, la Roumanie fournit à ce pays entre 80 et 90 % de ses besoins en électricité.  Compte tenu de cette situation, le représentant a soulevé la question de la reddition de comptes.  La semaine dernière, a-t-il rappelé, l’Assemblée générale a déclaré que la Fédération de Russie devait assumer les conséquences juridiques de tous ses actes internationalement illicites.  Nous avons reconnu la nécessité d’établir un mécanisme international de réparation des dommages, pertes ou préjudices, et découlant des actes internationalement illicites de la Russie en Ukraine ou contre l’Ukraine.  En outre, le représentant s’est félicité de la prolongation au-delà du 19 novembre de l’Initiative céréalière de la mer Noire.  La Roumanie continuera d’apporter son soutien à l’exportation des céréales ukrainiennes, a-t-il indiqué.  « Mon gouvernement prend au sérieux le rôle de facilitateur de l’exportation des céréales ukrainiennes vers de nombreux pays en développement.»  Afin de diversifier les itinéraires depuis l’Ukraine, la Roumanie a inauguré, il y a deux semaines, un nouveau point de passage frontalier entre les deux pays.  Jusqu’à présent, plus de 8,5 millions de tonnes de céréales et d’autres produits alimentaires ont été exportés via la Roumanie, notamment avec le soutien de l’Union européenne, dans le cadre des Solidarity Lanes

M. GHEORGHE LEUCĂ (La République de Moldova) a déclaré que depuis près de neuf mois maintenant, l’Ukraine, pays voisin du sien, défend son intégrité territoriale et sa souveraineté contre la Fédération de Russie.  Cette guerre continue ne fait qu’aggraver la situation humanitaire avec la destruction d’infrastructures essentielles à l’approche de l’hiver.  Elle a par ailleurs des répercussions sur les pays voisins et notamment sur la République de Moldova, où des coupures d’électricité et d’eau potable ont été enregistrées en raison de la destruction de ces infrastructures civiles.  De plus, des débris de missiles russes sont tombés sur le territoire moldave, sans faire de victimes.  Cette situation justifie que cesse cette guerre d’agression susceptible de mener à une plus grande escalade, et que la Fédération de Russie quitte les territoires injustement occupés de l’Ukraine, a conclu le représentant, affirmant une fois de plus défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. 

 

 

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