En cours au Siège de l'ONU

Soixante-dix-septième session
20e séance plénière – après-midi
CPSD/766

Quatrième Commission: Fournisseurs de contingents et pays hôtes appellent à faire de la sécurité un enjeu central de la réforme des opérations de paix

États hôtes et pays fournisseurs de contingents aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies ont échangé leurs vues sur les réformes et les défis auxquels sont confrontées les missions de paix, aujourd’hui, au dernier jour du débat général de la Quatrième Commission, chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, consacré à l’étude d’ensemble de la question des opérations de paix. 

Fort d’un contingent de plus de 7 000 personnels en tenue et policiers déployés dans huit opérations de maintien de la paix aux quatre coins du globe, le Bangladesh, en tant que plus important pays fournisseur de contingents des Nations Unies, s’est félicité des efforts concertés déployés au cours des dernières années pour rendre les opérations plus ciblées et efficaces, notamment en ce qui concerne l’intégration stratégique et opérationnelle. 

Autre pays contributeur de troupes prenant part à cinq missions, le Paraguay a estimé à son tour que les pays contributeurs comme les États hôtes doivent appuyer les réformes visant à renforcer la sécurité des Casques bleus face aux menaces émergentes, en renforçant l’évaluation des risques et l’identification des menaces potentielles.  De même, la protection des civils doit être incluse de façon implicite et expresse dans les mandats de chaque mission, à titre prioritaire et au moyen de règles claires.  Comme le Soudan, le Royaume-Uni et la Serbie, la Malaisie a prôné pour sa part une formation préalable au déploiement de qualité, combinée à l’adaptation logistique et stratégique continue, afin de permettre aux soldats de la paix de remplir leur mission en sécurité. 

En tant que pays limitrophe du Sahel et fournisseur de contingents sur le continent africain, le Togo a estimé que son engagement dans les opérations de maintien de la paix est d’autant plus important que l’ensemble de la région de l’Afrique de l’Ouest continue d’être confrontée aux défis de la stabilité politique et de la montée du terrorisme, mettant en péril les efforts de développement. 

Près de 10 ans après le déploiement de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), l’une des plus importantes dans le monde, le peuple malien attend toujours qu’elle remplisse son mandat, a déploré le Mali.  Depuis, la situation sécuritaire de ce pays n’a cessé de se détériorer, s’est alarmé son représentant, tandis que les parties prenantes continuent d’exiger un changement de doctrine et de posture de la Mission, qui évolue dans un environnement des plus hostiles.  « Nous devons changer de paradigme », a exhorté la délégation, en demandant à la MINUSMA de « sortir des camps » et de renforcer la coopération et la coordination avec les forces maliennes.  Malgré les réformes entreprises par le Gouvernement afin d’assurer la stabilisation du pays, le délégué a fait valoir que les opérations de paix n’atteindront leurs objectifs que lorsqu’elles seront en mesure d’intégrer les besoins réels des États où elles sont déployées. 

Hôte depuis 1964 de l’une des plus anciennes opérations de maintien de la paix dans le monde, Chypre a considéré pour sa part que la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP) conserve son importance afin d’assurer le maintien du cessez-le-feu et la protection des civils.  La Mission agit selon sa délégation comme un « rempart » contre la « consolidation de l’agression » par l’armée d’occupation, en assurant l’ordre public et le retour à des conditions normales.  Toutefois, à la lumière de l’occupation continue de plus d’un tiers de son territoire et des récents faits accomplis sur le terrain, Chypre a souligné la nécessité pour les opérations de maintien de la paix de disposer d’un accès libre et sans entrave aux zones où elles sont mandatées pour opérer. 

Les opérations de maintien de la paix doivent en outre disposer d’une compréhension adéquate du contexte local ainsi que des priorités nationales du pays hôte et de sa population, notamment les femmes et les jeunes, a renchéri le Timor-Leste qui, en tant qu’ancien pays hôte qui participe aujourd’hui aux missions de paix dans le monde entier, possède une expérience unique en la matière. 

Après avoir relevé l’inadéquation entre les conflits d’aujourd’hui, plus longs, destructeurs et complexes que lorsque la plupart des opérations de paix actuelles ont été établies, l’Érythrée a observé que, dotées d’objectifs clairs et de ressources appropriées, elles permettent de créer l’espace nécessaire pour donner aux acteurs nationaux, régionaux et internationaux les moyens de s’attaquer aux causes des conflits.  Il arrive toutefois trop souvent, à ses yeux, que les mandats du Conseil de sécurité ne soient pas assortis d’un véritable engagement en faveur d’une solution politique aux conflits.  Pourtant, « l’appui aux solutions politiques doit être au centre de tout maintien de la paix », a martelé la Norvège, pour qui des moyens militaires et techniques ne sauraient mener seuls à une paix durable. 

Dans ce contexte, l’Iran a souligné l’importance de la participation active des pays contributeurs de troupes à la formulation des politiques et aux processus décisionnels à tous les stades des opérations de maintien de la paix.  La responsabilité du succès des opérations de maintien de la paix n’incombe pas qu’aux pays contributeurs, a rappelé la Jordanie, mais également aux pays hôtes. 

Face à ces défis, la Slovaquie a argué que le maintien de la paix doit être abordé de manière holistique, en s’appuyant sur une réforme du secteur de la sécurité inclusive permettant de traiter progressivement les causes profondes de l’insécurité et de créer un environnement favorable au développement durable et à la paix.  Le soutien international et l’appropriation nationale sont également nécessaires au renforcement des capacités, qui joue un rôle crucial dans la mise en place de l’état de droit et d’institutions résilientes, piliers des sociétés pacifiques. 

La Commission poursuivra ses travaux demain, vendredi 4 novembre 2022, à 15 heures, avec l’étude d’ensemble des missions politiques spéciales. 

ÉTUDE D’ENSEMBLE DE TOUTE LA QUESTION DES OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX SOUS TOUS LEURS ASPECTS

Suite du débat général

M. VAHID GHELICH (République islamique d’Iran) a considéré que le déploiement d’opérations de maintien de la paix doit se faire en stricte conformité avec les principes de la Charte des Nations Unies.  Il a souligné le travail essentiel accompli par le Comité spécial des opérations de maintien de la paix en tant que forum unique des Nations unies mandaté pour examiner l’ensemble des opérations de paix, et pris acte de l’initiative Action pour le maintien de la paix du Secrétaire général.  Il est essentiel, selon le délégué, de respecter les principes du maintien de la paix, à savoir le consentement des parties, l’impartialité et le non-recours à la force sauf en cas de légitime défense.  Le respect des principes de l’égalité souveraine, de l’indépendance politique, de l’intégrité territoriale de tous les États et de la non-intervention dans les affaires qui relèvent essentiellement de leur compétence nationale doivent également être assurés. 

S’agissant de la protection des civils, le délégué a estimé que la responsabilité première incombe aux pays hôtes et que les missions de paix doivent soutenir les efforts nationaux.  Par conséquent, toute intervention militaire de l’ONU ou de forces étrangères sous le prétexte de protéger les civils doit être évitée, a insisté le représentant.  Il en va de même pour l’utilisation des technologies modernes et du renseignement dans les missions de maintien de la paix, qui doit être examinée au cas par cas, dans le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États.  L’amélioration de la sécurité des Casques bleus est une responsabilité partagée par toutes les parties prenantes, a-t-il noté, et les normes de discipline les plus strictes doivent être observées par le personnel de l’ONU.  Le représentant a en outre précisé que les accords régionaux ne doivent en aucun cas supplanter le rôle des Nations Unies ni les dégager de leur responsabilité première en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationale.  Dans ce contexte, la diversité culturelle et l’appropriation nationale des pays d’accueil doivent être prises en compte lors de l’octroi de tout soutien aux pays en conflit.  Il a souligné à cet égard l’importance de la participation active des pays contributeurs de troupes et de personnel de police à la formulation des politiques et aux processus décisionnels à tous les stades des opérations de maintien de la paix, afin de parvenir au partenariat dont ont besoin les missions. 

M. SULTAN NATHEIR MUSTAFA ALQAISI (Jordanie) a rappelé que la Jordanie avait participé à des opérations de maintien de la paix depuis des décennies maintenant.  Elle est un exemple de discipline et de morale et ne tolérera aucun abus, a-t-il assuré.  Quarante-quatre « martyrs jordaniens » ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions, a rappelé ensuite le représentant.  La responsabilité du succès des opérations de maintien de la paix n’incombe pas qu’aux pays contributeurs, elle repose aussi sur les pays hôtes.  Le partenariat triangulaire entre le Conseil de sécurité, le Secrétariat de l’ONU et les pays contributeurs et essentiel, a-t-il ajouté en conclusion. 

M. KARLITO NUNES (Timor-Leste) a estimé que les opérations de maintien de la paix de l’ONU doivent disposer de mandats clairement définis, d’une planification ainsi que de ressources financières et matérielles adéquates.  Les opérations de maintien de la paix doivent également être dotées d’une compréhension suffisante du contexte local et opérationnel, ainsi que des priorités nationales du pays hôte et de sa population, notamment la société civile, les femmes et les jeunes.  Le représentant s’est félicité de la reprise des travaux du Comité spécial des opérations de maintien de la paix, sur la base de discussions qui aboutiront à l’approbation de mises à jour substantielles de son rapport annuel.  En tant qu’ancien pays hôte, le Timor-Leste possède une expérience unique en la matière et participe aujourd’hui aux missions de maintien de la paix des Nations Unies dans le monde entier, a-t-il noté.  Il a établi à cet effet, en 2018, des centres de formation au maintien de la paix à l’intention des policiers et des militaires, avec la participation d’instructeurs certifiés en maintien de la paix de l’ONU.  Le représentant a salué l’initiative du Département des opérations de paix de créer un réseau de coopération régionale pour faciliter la formation et l’évaluation de l’état de préparation des soldats de la paix pendant la période avant déploiement.  Le Timor-Leste, a poursuivi le représentant, est engagé à respecter pleinement la politique de tolérance zéro du Secrétaire général en matière d’exploitation et d’abus sexuels dans le cadre de missions de paix. 

M. PATRYK JAKUB WOSZCZEK (Pologne) a déclaré qu’il est urgent de définir la prochaine phase de l’initiative Action pour le maintien de la paix, avant de soutenir le programme pour les femmes et la paix et la sécurité, qui reste une question centrale concernant la transformation du maintien de la paix.  Seul un système de formation spécialisé et bien adapté peut garantir une opération réussie, a estimé le délégué, en demandant une bonne protection pour les soldats de la paix et les civils.  L’amélioration de la performance et de la responsabilité des Casques bleus reste l’une des priorités de la Pologne, a dit M. Woszczek, dont l’objectif principal est de les transformer en soldats de la paix compétents qui respectent les valeurs des Nations Unies dans l’accomplissement de leur mandat.  Le représentant s’est ensuite livré à un plaidoyer pour des opérations de maintien de la paix répondant aux défis climatiques.  Il a aussi souligné le rôle clef de la Commission de consolidation de la paix, l’importance de l’efficacité énergétique et l’autonomie énergétique pour rendre les missions plus résilientes, avant de souligner l’importance de limiter l’empreinte des missions et opérations de l’ONU pour renforcer leur viabilité. 

M. MD MONWAR HOSSAIN (Bangladesh) a rappelé que son pays est à la tête des initiatives de maintien de la paix au sein des Nations Unies, et qu’il a accru sa participation en termes de chiffres et de capacités pour devenir l’un des plus importants contributeurs de contingents depuis des décennies, avec plus de 7 000 Casques bleus répartis dans huit missions à travers le monde.  Il s’est félicité des efforts concertés déployés au cours des dernières années pour rendre les opérations plus ciblées et plus efficaces, notamment les progrès réalisés dans l’intégration stratégique et opérationnelle.  Le délégué s’est toutefois dit vivement préoccupé par l’augmentation des attaques perpétrées contre les Casques bleus à l’aide d’engins explosifs improvisés, en saluant à cet égard l’action de MEDEVAC.  S’agissant de la coordination avec les autorités nationales, il est essentiel d’allouer les ressources nécessaires pour que les missions se déroulent correctement, a-t-il noté.  Il est en outre essentiel d’accroître la responsabilisation des soldats de la paix, notamment au moyen de la formation préalable au déploiement et du renforcement des capacités, a-t-il ajouté, et le Bangladesh est prêt à y contribuer à son Centre d’excellence.  Le délégué s’est attardé sur les liens positifs entre le maintien et la consolidation de la paix afin d’assurer une transition réussie et une paix pérenne.  Les troupes du Bangladesh ont pris part à cet effet à des processus démocratiques sur le terrain tels que la démobilisation, la réintégration et le développement d’infrastructures et d’institutions culturelles, tout en réduisant leur empreinte environnementale.  Le Bangladesh a également accru le nombre de femmes Casques bleus et appuie fermement le programme pour les femmes et la paix et la sécurité, a noté le représentant. 

MAJID KHAMIS GHARIB ALNAKHI AL ALI (Émirats arabes unis) a loué le travail du Comité spécial des opérations de maintien de la paix et jugé important de fournir de nouvelles directives au Secrétariat pour que les opérations de maintien de la paix réalisent leurs objectifs.  Il a aussi mis l’accent sur la contribution efficace des femmes à la promotion de la paix et déploré le nombre toujours bas -et la croissance limitée– du nombre de femmes dans les missions.  Les Émirats arabes unis continuent de former des soldates de la paix en Afrique et au Moyen-Orient, en partenariat avec ONU-Femmes, a précisé le représentant.  Il a également insisté sur l’importance d’introduire des sources d’énergie renouvelable dans le fonctionnement des opérations de maintien de la paix, soutenant l’objectif de l’ONU de faire en sorte qu’elles recourent aux énergies renouvelables à hauteur de 80% d’ici 2030.  Le délégué a enfin soulevé le nombre sans précédent de victimes faites au sein des opérations de maintien de la paix, notamment d’engins explosifs improvisés. 

Mme RONA MARIE PANTELI (Chypre) a jugé nécessaire de renforcer l’efficacité des opérations de maintien de la paix, notamment au moyen de la mise en œuvre de l’initiative Action pour le maintien de la paix, qui vise à faire en sorte qu’elles soient véritablement adaptées à leur objectif.  Elle a mis en exergue la responsabilité des Casques bleus de même que la responsabilité envers ceux-ci, ainsi que la nécessité de coopérer avec les pays hôtes.  Les opérations doivent être en état de s’acquitter pleinement de leur mandat, protéger les civils, remédier aux violations du statu quo militaire et empêcher la création de faits accomplis sur le terrain susceptibles d’entraver la résolution des conflits.  Selon la représentante, les décisions concernant les opérations de maintien de la paix ne doivent pas se fonder sur des considérations politiques ou financières, mais sur la situation sur le terrain, tout en favorisant une approche axée sur la performance. 

La Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP), l’une des plus anciennes au monde, conserve son importance pour le maintien du cessez-le-feu sur l’île et la protection des civils, a soutenu la représentante.  L’occupation continue de plus d’un tiers du territoire chypriote et les violations constantes par l’armée d’occupation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de Chypre, en violation des résolutions du Conseil de sécurité, soulignent la nécessité de maintenir une force de maintien de la paix.  Le mandat de l’UNFICYP, tel qu’il a été accepté par Chypre, vise en effet à agir comme un rempart contre la consolidation de « l’agression », en assurant l’ordre public et le retour à des conditions normales.  Toutefois, a prévenu la déléguée, le succès de cette mission est actuellement compromis par l’acceptation de faits accomplis sur le terrain, tels que les violations dans la zone clôturée de Varosha.  À la lumière de ces développements, Chypre souligne la nécessité pour les opérations de maintien de la paix d’un accès sans entrave et d’une pleine liberté de mouvement afin qu’elles puissent remplir leur mandat. 

M. RÓBERT CHATRNÚCH (Slovaquie) a déclaré que les opérations de maintien de la paix sont un facteur crucial de maintien d’un certain niveau de stabilité dans le cadre de conflits violents.  Il a soutenu l’approche robuste adoptée par les Nations Unies afin de garantir la poursuite de processus politiques complexes, le maintien de la stabilité et la protection des civils.  Au cours des deux dernières décennies, la portée et l’intensité des conflits ont changé de manière « spectaculaire », a-t-il relevé, et les opérations de maintien de la paix ont été confrontées à des défis croissants qui font peser de graves menaces sur la sécurité des Casques bleus.  Selon le représentant, le maintien de la paix doit être abordé de manière holistique, en s’appuyant sur une réforme du secteur de la sécurité inclusive permettant de traiter progressivement les causes profondes de l’insécurité et de créer un environnement favorable au développement durable et à la paix.  En tant que coprésident du Groupe des Amis de la réforme du secteur de la sécurité, le délégué a estimé que la réforme du secteur de la sécurité est directement liée à la protection des civils et à l’état de droit, deux tâches qui font désormais partie intégrante de presque toutes les opérations de paix.  Le soutien international et l’appropriation nationale sont également nécessaires au renforcement des capacités, qui joue un rôle crucial dans la mise en place d’institutions résilientes, piliers fondamentaux des sociétés pacifiques.  De même la réforme du secteur de la sécurité doit selon lui intégrer les principes de bonne gouvernance, de gestion professionnelle et efficace des ressources publiques et de respect des droits de l’homme.  La Slovaquie soutient fermement la participation pleine et égale des femmes, qui représentent près de 12% des forces armées slovaques, aux efforts maintien de la paix, a indiqué le représentant. 

Pour M. AHIDJO (Cameroun), l’initiative Action pour le maintien de la paix Plus suscite des attentes parmi les populations des pays hôtes sur les plans de la sécurité et du renforcement des capacités institutionnelles, des structures et des autorités locales.  Elle a révélé l’importance d’adopter une vision cohérente et multidimensionnelle qui englobe les opérations de maintien de la paix dans toute leur complexité.  Dans la perspective d’un maintien de la paix durable, les partenariats entre l’ONU et les organisations régionales doivent être renforcés et une aide à la formation et à la préparation des Casques bleus fournie aux pays contributeurs de troupes.  Ce renforcement des capacités devrait porter, entre autres, sur le développement d’aptitudes au sein des entités civiles pouvant intervenir sur l’ensemble de la chaîne structurelle d’une opération de paix, y compris sous la forme d’une assistance aux institutions nationales de formation des États Membres. 

Mme MEALEA HENG (Cambodge) a déclaré que, pour soutenir les opérations de maintien de la paix de l’ONU, son pays, qui est un important contributeur de troupes, a déployé plus de 8 300 soldats servant dans neuf pays, à savoir la République centrafricaine, le Tchad, Chypre, le Liban, le Mali, le Soudan, le Sud-Soudan, la Syrie et le Yémen.  Les Casques bleus cambodgiens servent dans les domaines du déminage, de l’élimination des munitions non explosées, de la police militaire, de l’hôpital, ou encore du génie de l’air.  En outre, le Cambodge s’est également engagé à faire progresser programme pour les femmes et la paix et la sécurité, qui met l’accent sur le rôle majeur que jouent les femmes dans le processus de maintien et de consolidation de la paix, a souligné la représentante, qui a rappelé que plus de 15% des soldats de la paix cambodgiens sont des « femmes ».  Pour sa délégation, les mandats des opérations de maintien de la paix de l’ONU doivent être clairs, crédibles, réalisables et dotés de ressources suffisantes.  Aussi, un financement sûr et adéquat pour la consolidation de la paix est immensément nécessaire pour mener à bien les opérations de maintien de la paix et les efforts de consolidation de la paix, a considéré Mme Heng.  Et pour permettre aux Casques bleus de remplir leur mandat de manière efficace et efficiente, il convient d’accorder la priorité à des investissements accrus dans les domaines du renforcement des capacités et des mentalités. 

M. JOSÉ EDUARDO PEREIRA SOSA (Paraguay) a exprimé son appui à l’initiative Action pour le maintien de la paix Plus afin de réformer les opérations de paix des Nations Unies.  En tant que pays contributeur de contingents participant à cinq missions des Nations Unies, le Paraguay juge prioritaire de respecter et promouvoir la mise en œuvre efficace des mandats qui leurs sont confiés.  Pour ce faire, il a renforcé son centre d’entraînement conjoint des opérations de paix au sein des forces armées afin d’assurer la formation préalable au déploiement et le renforcement des capacités.  Face aux menaces émergentes contre les Casques bleus dans un monde de plus en plus complexe, le représentant a estimé que les pays contributeurs comme les États hôtes doivent continuer à appuyer les réformes visant à renforcer leur sécurité en évaluant mieux les risques et en identifiant les menaces.  À son avis, la protection des civils doit être incluse de façon implicite et expresse dans les mandats de chaque mission, à titre prioritaire et au moyen de règles claires.  Il a réitéré son engagement en faveur de la levée des barrières à la participation des femmes aux opérations de paix ainsi qu’au programme pour les femmes et la paix et la sécurité. 

M. ENKHBOLD (Mongolie) a déclaré que les opérations de maintien de la paix évoluaient dans des contextes difficiles avec des équipements limités, face à des menaces de plus en plus complexes, telles que les campagnes de désinformation à leur égard.  Il est donc indispensable qu’elles soient dotées de mandats clairs, applicables, et voir leurs équipements modernisés en fonction des exigences opérationnelles.  La Mongolie, « pays épris de paix », demeure un contributeur de troupes important.  Elle collabore avec l’ONU pour déployer ses capacités militaires, environ 20 300 militaires mongols sont actuellement déployés au sein des opérations de maintien de la paix de l’ONU, dont 900 femmes.  Afin de mettre en œuvre la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité, la Mongolie est à pied d’œuvre pour renforcer les capacités du personnel militaire féminin; une femme sera bientôt promue générale, une première dans l’histoire militaire du pays.  En juin dernier, a précisé le délégué, la Mongolie a accueilli une conférence sur les femmes Casque bleus, qu’elle espère organiser tous les cinq ans. 

CARL CHRISTIAN HARRIS (Royaume-Uni) a souligné la nécessité de consentir des investissements supplémentaires pour adapter la planification et la coordination, les capacités et l’amélioration des performances globales des missions.  La planification doit se fonder sur des données et des preuves.  Une planification efficace repose sur les bons personnels et les capacités adéquates, au bon moment, et doit inclure les femmes à tous les niveaux et à des postes clefs, a exigé le représentant.  Le personnel britannique a patrouillé longtemps parmi les populations locales, mené des opérations de bouclage et de recherche, intercepté des combattants de groupes armés terroristes et soutenu la composante civile de la MINUSMA pour enquêter sur les droits humains, s’est enorgueilli le délégué.  Il faut en outre former et équiper les Casques bleus adéquatement, établir des normes de performance claires et cohérentes, et donner des évaluations.  Toutes les parties prenantes doivent de respecter les normes de conduite et de discipline les plus élevées en matière de maintien de la paix.  Les Casques bleus auront du mal à donner le meilleur d’eux-mêmes si les missions sont confrontées à des restrictions à leur liberté de mouvement et à des campagnes de désinformation ciblées, a estimé le représentant.  La présence du groupe de mercenaires russes Wagner exacerbe ces risques, a-t-il mis en garde.  L’impact de leur présence ne peut être ni ignoré ni nié.  Le délégué a dit soutenir l’investissement de l’ONU dans les capacités de communication stratégique et les efforts des missions pour documenter et signaler les obstructions. 

M. SHAMSURI BIN NOORDIN (Malaisie) a précisé que les contingents militaires et policiers de son pays sont déployés dans cinq opérations de maintien de la paix de par le monde.  La Malaisie est convaincue du rôle critique de la formation dans le succès des opérations de maintien de la paix.  À cet égard, le Centre de maintien de la paix de la Malaisie est un lieu éminent qui a formé plus de 900 participants à des formations préalable au déploiement, y compris sur la protection des civils et le programme pour les femmes et la paix et la sécurité.  Face aux attaques perpétrées contre les Casques bleus, le représentant a prôné l’adaptation logistique et stratégique continue afin qu’ils puissent remplir leur mandat. 

M. ODD INGE KVALHEIM (Norvège) a préconisé de renforcer les capacités de protection des civils des missions des Nations Unies, et encouragé leur association avec les polices locales.  Il a aussi appelé à des efforts soutenus en vue de protéger les civils lors de la phase de sortie des missions.  Pour parvenir à l’équilibre femmes-hommes que la Norvège appelle de ses vœux, l’orateur a appuyé le recrutement de femmes à l’aide d’une assistance financière et d’une incitation pour les pays fournisseurs de contingents. 

Des agents se sentant en sécurité sont mieux à même de sécuriser les civils à leur tour: les auteurs d’attaques contre les opérations de maintien de la paix doivent rendre des comptes, a tranché le représentant.  Les activités de renseignements doivent être encouragées à cet égard, a-t-il poursuivi, en condamnant la désinformation, qui compromet la réconciliation intercommunautaire et vient jeter le discrédit sur les opérations de maintien de la paix des Nations Unies. 

Une paix pérenne ne sera pas possible uniquement avec une opération militaire, a-t-il souligné.  D’autres éléments jouent un rôle essentiel: la politique doit être au centre de tout; le dialogue avec les femmes et les jeunes est aussi un élément essentiel.  Dans certains contextes, l’ONU ne doit pas assumer toutes les responsabilités: l’orateur a à cet égard salué le travail de l’Union africaine dans ses efforts de maintien de la paix.  Le délégué a enfin appelé à un financement prévisible et durable des opérations de maintien de la paix afin de garantir leur plein succès, demandant que l’on mette l’accent sur les nouvelles technologies comme élément transversal au sein des opérations. 

Mme ELSA HAILE (Érythrée) a relevé que les conflits d’aujourd’hui sont plus longs, plus destructeurs et plus difficiles à résoudre que lorsque la plupart des opérations de maintien de la paix actuelles ont été mandatées.  Les opérations de paix sont déployées dans des endroits où il n’y a pas de paix à maintenir, a constaté la représentante, alors que les groupes armés, les terroristes, la criminalité transnationale organisée et les grandes puissances s’efforcent de conserver leur influence.  Cependant, lorsqu’elles sont déployées avec un objectif clair et dotées des ressources nécessaires, les missions permettent de sauver des vies et de créer l’espace nécessaire pour permettre aux acteurs nationaux, régionaux et internationaux de s’attaquer aux causes des conflits.  Mais il arrive trop souvent que les mandats ne s’accompagnent pas d’un engagement sérieux pour trouver une solution politique à un conflit, a-t-elle déploré.  L’Érythrée se félicite à cet égard de l’accent mis par le Secrétaire général sur la primauté de la politique et la mise en œuvre de l’initiative Action pour le maintien de la paix.  Pour assurer le succès des opérations de maintien de la paix de l’ONU, la déléguée a plaidé pour le plein le respect des principes de la Charte des Nations Unies, à savoir le consentement des parties concernées, la stricte neutralité et le non-recours à la force sauf en cas d’autodéfense et de protection du mandat. 

M. DOLLO (Mali) a rappelé que son pays abrite la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) depuis le 1er juillet 2013, pour aider le Gouvernement à rétablir son autorité sur l’ensemble de son territoire et protéger les populations civiles.  Presque 10 ans après sa création, le MINUSMA n’a pas rempli son mandat.  Pire, la situation sécuritaire au Mali s’est considérablement dégradée.  Les autorités et les populations maliennes ainsi que certains dirigeants africains ne cessent de soulever des interrogations quant à l’efficacité de cette mission et exigent un changement de doctrine des opérations de paix des Nations Unies en Afrique.  Le mandat de la MINUSMA a été prorogé jusqu’au 30 juin 2023, avec un effectif maximal fixé à 13 289 militaires et 1 920 policiers, avec un accent particulier sur la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali et la protection des droits humains, s’est désolé le représentant. 

Selon lui, la poursuite des attaques par des groupes terroristes suscite l’incompréhension des populations qui exigent des autorités maliennes des mesures fortes pour changer la donne.  Le Mali exhorte donc à changer de paradigme pour assurer une plus grande efficacité de la MINUSMA qui doit changer de posture en sortant des camps pour mieux protéger les populations victimes des attaques criminelles des groupes terroristes.  Elle doit aussi améliorer et renforcer la coopération entre la force onusienne et les forces armées maliennes.  Il est indispensable d’assurer une meilleure coordination des opérations des forces en présence sur le terrain.  C’est dans cet objectif que son gouvernement a été amené à prendre des mesures idoines, considérées par certains partenaires à tort comme des restrictions, s’est justifié le délégué.  Les autorités maliennes ont conscience que le tout sécuritaire ne suffira pas à ramener la paix et la sécurité.  À cet égard, le Gouvernement a entrepris une série de réformes visant à assurer la stabilisation du pays et à améliorer les conditions de vie des populations.  Les opérations de paix ne seront couronnées de succès que lorsqu’elles intégreront les besoins réels des États pour lesquels elles ont été créées, a encore affirmé le représentant. 

M. SISSOKO (Soudan) a déclaré que les opérations de maintien de la paix exigent une vaste coordination entre les Nations Unies, les États Membres et les parties prenantes afin de définir les priorités et les besoins.  Le Comité spécial des opérations de maintien de la paix est l’unique plateforme pour discuter de toutes les questions relatives aux opérations de maintien de la paix et fournir des recommandations pertinentes, a-t-il noté.  La poursuite des réformes périodiques des opérations de maintien de la paix est nécessaire pour combler les failles, partager les expériences et améliorer la coordination et les partenariats avec les organisations régionales.  Le représentant a réaffirmé à cet égard l’importance du respect de la souveraineté du pays hôte, comme le veut la Charte des Nations Unies.  Toutefois, il n’existe pas de modèle préétabli à mettre en œuvre lors des opérations de maintien de la paix, a considéré le délégué, en affirmant que chaque situation présente des particularités qui lui sont propres.  Il a considéré malsaine la mentalité de certains responsables des opérations de maintien de la paix de l’ONU selon laquelle les pays hôtes sont incapables de préserver leur souveraineté et les droits de leurs citoyens, qu’ils exposent à de mauvais traitements.  L’expérience de l’approche à deux niveaux dans le cadre de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD) a mené selon lui à des résultats positifs et peut servir de modèle à l’avenir pour les opérations sur de vastes étendues.  Le Gouvernement poursuit par ailleurs ses efforts de protection des civils dans la foulée de l’accord de Djouba, a-t-il fait savoir, notamment les mesures de démobilisation et de réintégration. 

M. SERHII DVORNYK (Ukraine) a rappelé que l’invasion de son pays par la Russie avait obligé l’Ukraine à suspendre sa participation aux opérations de maintien de la paix – 300 soldats dans six missions.  Un grand nombre de ses Casques bleus sont rentrés dans leur pays pour se défendre contre l’agression de la Russie, qui a un impact sur la crédibilité des opérations de maintien de la paix en général.  En effet, si les opérations de maintien de la paix viennent en aide aux populations civiles et restaurent l’état de droit, comment donc l’ONU peut-elle composer avec un pays, la Fédération de Russie, qui est coupable de crimes de guerre?  Pour l’orateur, la réponse est claire: la Russie ne peut participer aux opérations de maintien de la paix.  Le délégué a dit que son pays soutient les efforts collectifs pour que les opérations de maintien de la paix soient plus efficaces, espérant que des résultats solides, pratiques, émergeront de la nouvelle phase du Programme d’action.  L’ONU devrait évidemment continuer à renforcer les partenariats stratégiques avec les organisations régionales, à l’instar de l’Union européenne et de l’Union africaine, entre autres.  L’orateur a cependant demandé au Secrétaire général de revoir sa collaboration avec l’OTSC, puisque cette organisation inclut la Russie et le Bélarus. 

Selon Mme ANNA M. EVSTIGNEEVA (Fédération de Russie), les opérations de maintien de la paix doivent être menées conformément aux principes du respect absolu de la souveraineté des États hôtes et de la Charte, ainsi qu’à la stricte adhésion aux principes fondamentaux du maintien de la paix - consentement des parties, impartialité et non-recours à la force, hormis la légitime défense et la protection du mandat.  Les Casques bleus doivent souvent opérer dans des environnements complexes, ambigus, voire dangereux, et le recours à la force peut porter atteinte à leur statut de neutralité et les transformer en participants actifs à un conflit, avec des risques inévitablement accrus pour la vie et l’intégrité physique, a pointé la déléguée.  Elle s’est dite entièrement d’accord avec l’idée que la sécurité des Casques bleus doit être améliorée sur les plans logistique et de la formation professionnelle pour réaliser cet objectif.  L’introduction des nouvelles technologies doit tenir compte de la nécessité de respecter la souveraineté de l’État hôte et des États voisins, ainsi que de la protection de la vie privée des citoyens, a mis en garde la déléguée.  De même, l’absence de perspectives claires pour mettre fin à des décennies d’opérations de maintien de la paix a sérieusement ébranlé la confiance de la population locale, comme vu récemment en RDC.  La coopération de la mission et du Secrétariat avec les autorités du pays hôte doit être une priorité: ni la société civile ni les ONG ne peuvent la remplacer, a encore dit la représentante. 

M. SOUMANI (Togo) a rappelé que son pays fournit des contingents dans plusieurs pays du continent africain et fait partie des principaux contributeurs de troupes aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies.  Cet engagement est d’autant plus important dans le contexte politique et sécuritaire qui prévaut en Afrique de l’Ouest, qui continue d’être confrontée aux défis de la stabilité politique et de la montée du terrorisme, a-t-il noté.  En tant que pays limitrophe du Sahel, le Togo n’est pas épargné par ce phénomène « abject » qui risque de compromettre les efforts de développement.  Il a salué à cet égard la réforme entreprise par le Secrétaire général par le biais de l’initiative Action pour le maintien de la paix Plus, et appelé au renforcement du partenariat entre l’ONU et l’Union africaine. 

Mme JELENA PLAKALOVIC (Serbie) a déclaré que, parallèlement à son engagement militaire sur le terrain, son pays est prêt à apporter son soutien à l’initiative « Action pour le maintien de la paix Plus » (A4P+), pour la période allant de 2021.  La performance et la responsabilité sont des domaines importants pour l’engagement futur de la Serbie dans les opérations de maintien de la paix, a indiqué la déléguée.  Elle a souligné l’importance de la formation préalable au déploiement des forces armées serbes en tenant compte des nouvelles circonstances.  Mme Plakalovic a aussi mis en avant la nécessité de disposer d’équipements adéquats et de respecter les règles d’engagement.  La Serbie plaide aussi plus la participation des femmes aux opérations de maintien de la paix, a relevé la représentante, qui a dit que 14% des militaires serbes sont des femmes.  Malheureusement, la situation n’est pas la même en ce qui concerne la catégorie des observateurs militaires et des officiers d’état-major, a regretté la déléguée, en faisant la promesse de prendre des mesures supplémentaires pour garantir des candidatures féminines lors des futures nominations au sein de la MINUSCA.  Elle a terminé en demandant la mise en œuvre de la résolution 1244 (1999) du Conseil de sécurité sur la MINUK, avec une portée non diminuée et un mandat inchangé. 

Mme AMEDY (Israël) a salué la présence de forces de maintien de la paix dans une région caractérisée par la violence et l’instabilité.  Les opérations de maintien de la paix doivent s’adapter à la nouvelle réalité dans laquelle des organisations terroristes laissent les populations locales sans défense et stockent leurs armes dans les infrastructures civiles, au mépris du droit international.  À ses yeux, nous devons être conscients du fait que le port du Casque bleu ne garantit pas la protection.  La représentante a réitéré son attachement à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), malgré les violations répétées des résolutions du Conseil de sécurité par le Hezbollah.  Les opérations de maintien de la paix doivent présenter des rapports détaillés au Conseil de sécurité afin d’établir les responsabilités, a-t-elle ensuite noté.  Les activités terroristes du Hezbollah et de l’Iran contre la FINUL empêchent celle-ci de remplir son mandat, a-t-elle accusé en conclusion. 

Mme HELENA NDAPEWA KUZEE (Namibie) a loué les approches dynamiques et pluridimensionnelles, préconisées dans le dernier Programme d’action.  Appelant à lutter de manière efficace contre le fléau de la désinformation, elle s’est félicitée des initiatives visant à renforcer la santé mentale du personnel en uniforme.  En tant que société postconflit, la Namibie connaît la valeur de ce genre d’initiatives.  Pleinement attachée à la mise en œuvre du programme pour les femmes et la paix et la sécurité, la Namibie estime que la participation des femmes est garante d’une paix durable.  Étant donné que la majorité des missions sont déployées sur le continent africain, elle a aussi mis l’accent sur l’appel de l’Union africaine à des financements adéquats. 

Droits de réponse

En réponse à Israël, la représentante de l’Iran a dit que ce régime est la seule source d’instabilité dans la région en raison de son agression et de son occupation des territoires arabes qui a contraint l’ONU à déployer des opérations de paix.  Elle a dénoncé l’agression systématique d’Israël en Syrie et au Liban notamment la livraison d’armes à des groupes terroristes.  La déléguée a enfin fustigé l’inaction du Conseil de sécurité, demandant à la communauté internationale de tenir Israël pour responsable de ses actes. 

Le représentant du Liban, en réponse à Israël, a dit détenir des preuves de la violation par Israël du territoire aérien et maritime du Liban ainsi que d’attaques commises par l’armée israélienne contre la FINUL.  Ces attaques font l’objet de plaintes déposées auprès des tribunaux libanais, a-t-il précisé.  

En réponse à la « Puissance occupante » Israël, la Syrie a rétorqué qu’il n’existe pas de frontière septentrionale entre ces deux pays mais plutôt une zone occupée dans le plateau du Golan, qui fait partie de la Syrie, et qui est administrée par la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD). 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.