Deux ans après le cyclone Idai, suivi de deux autres crises climatiques, M. Guterres demande d’appuyer le plan de réponse humanitaire pour le Mozambique
On trouvera ci-après le discours du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion du deuxième anniversaire du passage du cyclone Idai:
Deux ans après le passage du cyclone tropical Idai, c’est un honneur pour l’Organisation des Nations Unies de rester solidaire du peuple et du gouvernement mozambicains.
Au lendemain du passage successif des cyclones Idai et Kenneth, d’une violence sans précédent, je me suis rendu au Mozambique et j’ai pu constater de mes propres yeux leurs effets dévastateurs mais aussi les efforts de relèvement. Je n’oublierai jamais. J’ai été bouleversé par la force et la résilience de toutes celles et ceux qui ont été touchés ‑ et l’héroïsme dont faisaient preuve les premiers intervenants m’a impressionné.
La violence de la tempête nous rappelle qu’il est urgent de lutter contre les changements climatiques à l’échelle mondiale. Les tempêtes tropicales deviennent plus intenses et plus fréquentes. Dans certaines régions d’Afrique, le rythme du réchauffement est deux fois plus rapide que dans le reste du monde. L’Afrique est parmi les premières régions du monde à subir les effets du dérèglement climatique, et la plus durement touchée, alors qu’elle en est la moins responsable.
Dans le monde entier, il faut agir sans délai pour atténuer le réchauffement de la planète en aidant les pays qui sont les premiers à subir les effets des changements climatiques à renforcer leur résilience et à s’adapter à ces effets.
Deux ans après le passage du cyclone Idai, de très nombreuses familles s’efforcent toujours à grand-peine de reconstruire leur vie. La tempête tropicale Chalane qui s’est abattue sur le pays en décembre 2020 a été suivie en janvier 2021 du cyclone tropical Éloïse. De ce fait, à une situation d’urgence s’est ajoutée une nouvelle urgence.
Nous devons aider sans tarder la population du Mozambique à faire face à la triple menace que représentent le conflit, la crise climatique et la pandémie de COVID-19. Je demande à la communauté internationale de redoubler d’efforts et d’appuyer le plan de réponse humanitaire pour le Mozambique, auquel il faut allouer 254 millions de dollars pour pouvoir répondre aux besoins humanitaires croissants créés par ces trois crises.
En cet anniversaire solennel, unissons nos forces pour aider la population du Mozambique à se reconstruire en mieux, ensemble.