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SC/14654

Attaque perpétrée contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) le 2 octobre 2021

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois d’octobre, M. Martin Kimani (Kenya):

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus énergiques l’attaque perpétrée le 2 octobre 2021 contre un convoi de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) près de Tessalit (région de Kidal), au cours de laquelle un Casque bleu égyptien a été tué et quatre autres grièvement blessés.

Les membres du Conseil ont exprimé leurs condoléances les plus sincères et leur solidarité à la famille de la victime, ainsi qu’à l’Égypte et à la MINUSMA.  Ils ont souhaité un prompt et plein rétablissement aux Casques bleus blessés.  Ils ont rendu hommage aux soldats de la paix qui mettent leur vie en danger.

Les membres du Conseil ont demandé au Gouvernement malien de transition d’ouvrir rapidement une enquête sur cette attaque et d’en traduire les auteurs en justice.  Ils ont souligné que les attaques visant le personnel de maintien de la paix peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international.  Ils ont souligné que le fait de préparer, d’ordonner, de commanditer ou de commettre des attaques contre les Casques bleus de la MINUSMA donne lieu à désignations aux fins de sanctions, conformément aux résolutions du Conseil.

Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations constitue une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales.  Ils ont souligné la nécessité de traduire en justice les auteurs, organisateurs et commanditaires de ces actes de terrorisme inqualifiables et ceux qui les ont financés et d’amener les personnes responsables à répondre de leurs actes.  Ils ont engagé vivement tous les États à coopérer activement à cette fin avec toutes les autorités compétentes, comme le droit international et les résolutions du Conseil leur en font obligation.

Les membres du Conseil ont réaffirmé que tous les actes de terrorisme sont des crimes injustifiables, quels qu’en soient les motivations, le lieu, l’époque et les auteurs et que tous les États doivent combattre, par tous les moyens, les menaces que les actes de terrorisme font peser sur la paix et la sécurité internationales, conformément à la Charte des Nations Unies et aux autres obligations que leur impose le droit international, notamment le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire.

Les membres du Conseil ont réaffirmé leur plein soutien au Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali et Chef de la MINUSMA, El-Ghassim Wane, à la MINUSMA et aux autres forces de sécurité présentes au Mali et dans la région du Sahel, comme énoncé dans la résolution 2584 (2021).

Les membres du Conseil se sont déclarés préoccupés par les conditions de sécurité au Mali et par la dimension transnationale de la menace terroriste dans la région du Sahel.  Ils ont exhorté les parties maliennes à appliquer intégralement et sans plus tarder l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.  Ils ont noté que la pleine application de l’Accord et l’intensification de l’action menée pour surmonter les menaces asymétriques pouvaient aider à améliorer l’état de la sécurité dans l’ensemble du Mali.  Ils ont souligné que les mesures prises par la Force conjointe du G5 Sahel pour lutter contre les activités des groupes terroristes et autres groupes criminels organisés contribueraient à sécuriser la région du Sahel.

Les membres du Conseil ont souligné qu’il importait que la MINUSMA dispose de toutes les capacités nécessaires pour s’acquitter de son mandat et promouvoir la sûreté et la sécurité du personnel de maintien de la paix des Nations Unies, conformément à la résolution 2584 (2021) du Conseil.

Les membres du Conseil ont souligné que ces actes odieux n’affaibliraient en rien leur détermination à continuer d’épauler le processus de paix et de réconciliation au Mali.

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