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SC/14484

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur l’attaque contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois d’avril, M. Dang Dinh Quy (Viet Nam):

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus énergiques l’attaque perpétrée le 2 avril 2021 contre un camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à Aguelhok (région de Kidal), au cours de laquelle 4 soldats de la paix tchadiens ont été tués et 19 autres blessés.

Les membres du Conseil ont exprimé leur profonde sympathie et leurs sincères condoléances aux familles des victimes, au Gouvernement tchadien et à la MINUSMA, et souhaité un prompt et plein rétablissement aux Casques bleus blessés.  Ils ont rendu hommage aux soldats de la paix qui mettent leur vie en danger.

Les membres du Conseil ont demandé au Gouvernement malien de transition d’ouvrir rapidement une enquête sur cette attaque et d’en traduire les auteurs en justice.  Ils ont souligné que les attaques visant le personnel de maintien de la paix pouvaient constituer des crimes de guerre au regard du droit international.  Ils ont également souligné que le fait de préparer, de donner l’ordre de commettre, de financer ou de mener des attaques contre des soldats de la paix de la MINUSMA constituait un critère d’imposition de sanctions en application de résolutions du Conseil de sécurité.

Les membres du Conseil ont réaffirmé que le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations représentait l’une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales.  Ils ont souligné la nécessité de traduire en justice les auteurs, organisateurs, commanditaires et instigateurs de ces actes de terrorisme inqualifiables.  Ils ont fait valoir que les responsables devaient être amenés à répondre de leurs actes et exhorté tous les États à coopérer activement avec toutes les autorités compétentes à cet égard, conformément aux obligations que leur imposaient le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.

Les membres du Conseil ont réaffirmé que tous les actes de terrorisme étaient des crimes injustifiables, quels qu’en soient les motifs ou les auteurs et quel que soit le lieu ou le moment où ils étaient perpétrés.  Ils ont rappelé que tous les États devaient combattre par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies et des autres obligations découlant du droit international, notamment du droit international des droits de l’homme, du droit international des réfugiés et du droit international humanitaire, les menaces que les actes de terrorisme faisaient peser sur la paix et la sécurité internationales.

Les membres du Conseil de sécurité ont réaffirmé qu’ils soutenaient sans réserve la MINUSMA et les autres forces de sécurité présentes au Mali et dans la région du Sahel, comme indiqué dans la résolution 2531 (2020).

Les membres du Conseil se sont déclarés préoccupés par les conditions de sécurité qui régnaient au Mali et par la dimension transnationale de la menace terroriste dans la région du Sahel.  Ils ont exhorté toutes les parties maliennes à appliquer intégralement et sans plus tarder l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (« l’Accord »).  Ils ont fait remarquer que la pleine application de l’Accord et l’intensification de l’action menée pour vaincre les menaces asymétriques pouvaient aider à améliorer les conditions de sécurité dans l’ensemble du Mali.  Ils ont souligné que les mesures prises par la Force conjointe du G5 Sahel pour lutter contre les activités des groupes terroristes et autres groupes criminels organisés contribueraient à sécuriser la région.

Les membres du Conseil ont souligné qu’il importait que la MINUSMA dispose de toutes les capacités nécessaires pour s’acquitter de son mandat et promouvoir la sûreté et la sécurité du personnel de maintien de la paix des Nations Unies, conformément à la résolution 2531 (2020) du Conseil.

Les membres du Conseil ont souligné que ces actes odieux n’affaibliraient en rien leur détermination à continuer d’appuyer le processus de paix et de réconciliation au Mali.

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