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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 23 juillet 2021

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Déplacement de la Vice-Secrétaire générale

La Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Mme Amina Mohammed, a rencontré ce matin, à Rome, le cardinal Peter Turkson du Vatican.  Ils ont discuté du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, dont la nécessité d’une intégration de tous les secteurs et de la mise en œuvre des nouvelles actions convenues lors du Sommet, afin de progresser dans la mise en œuvre des 17 objectifs de développement durable (ODD). 

Elle s’est aussi entretenue aujourd’hui avec le Ministre italien des infrastructures durables et de la mobilité, M. Enrico Giovannini.  À cette occasion, Mme Mohammed a salué le soutien apporté par l’Italie à la réalisation des ODD avant de souligner la pertinence de s’appuyer sur le Programme de développement durable à l’horizon 2030 comme phare pour la mise en œuvre des efforts de relèvement post-COVID-19.

La Vice-Secrétaire générale a ensuite rencontré le Ministre italien des affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Luigi Di Maio.  Au cours de cet entretien, elle a souligné les liens entre le climat et systèmes alimentaires et la nécessité d’aligner les objectifs du Sommet sur les systèmes alimentaires et ceux de l’Italie dans le cadre du G20.

Elle a également souligné la nécessité d’évoluer vers des systèmes alimentaires capables de fournir des régimes alimentaires sains avec des impacts environnementaux considérablement réduits.

La réunion a été suivie d’un point de presse, au cours duquel la Vice-Secrétaire générale a déclaré que l’Italie était depuis longtemps un partenaire précieux et important de l’ONU à l’appui des objectifs mondiaux.  Elle a souligné à quel point l’Italie a fait preuve d’une énorme solidarité et compassion internationales malgré les épreuves de la pandémie de COVID-19.

Demain, la Vice-Secrétaire générale participera à un événement du marché des agriculteurs, où elle rencontrera les agriculteurs et rendra hommage aux producteurs, en particulier aux femmes, pour leur rôle central dans les systèmes alimentaires.  Elle se rendra ensuite à Londres pour assister à la première journée de la réunion ministérielle de juillet convoquée par le nouveau Président de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP), M. Alok Sharma. 

Elle retournera dimanche à Rome pour le pré-sommet du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, qui se déroulera du 26 au 28 juillet dans un format hybride.

Par ailleurs, après le point presse, l’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour le Sommet sur les systèmes alimentaires de 2021, Mme Agnes Kalibata, interviendra par visioconférence depuis Rome, pour faire le point sur ce présommet.

Changements climatiques/G20

Au cours de la réunion des Ministres de l’environnement et de l’énergie des pays du G20 qui s’est tenue aujourd’hui à Naples, en Italie, Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Mme Patricia Espinosa, a appelé les pays à prendre les initiatives nécessaires pour maintenir l’augmentation de la température moyenne mondiale au plus près de 1,5 degré Celsius.

« Il n’y a pas de chemin vers 1,5 degré Celsius sans le G20 », a-t-elle déclaré avant de rappeler aux pays développés leur engagement, pris il y a plus de 10 ans, de mobiliser 100 milliards de dollars par an en faveur des pays en développement d’ici à 2020.  

Seuls 97 pays ont soumis des contributions déterminées au niveau national (CDN)mises à jour, soit moins de la moitié de tous les pays signataires de l’Accord de Paris.  Mme Espinosa a appelé les pays du G20 à faire preuve de leadership en présentant des CDN plus ambitieuses et plus conformes à la science, avant d’exhorter les pays et les entreprises à aligner leurs portefeuilles et leurs activités sur les objectifs de l’Accord de Paris

Climat

L’Organisation météorologique Mondial (OMM) a indiqué aujourd’hui que les risques liés à l’eau ont dominé la liste des catastrophes en termes de bilan humain et économique au cours des 50 dernières années.

Selon l’Atlas de la mortalité et des pertes économiques dues aux phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes (1970-2019) de l’OMM, qui sera publié en septembre 2021, parmi les 10 catastrophes les plus importantes, les risques qui ont été les plus meurtriers durant cette période sont les sécheresses (650 000 décès), les tempêtes (577 232 décès), les inondations (58 700 décès) et les températures extrêmes (55 736 décès). 

Au regard des pertes économiques, parmi les 10 types de catastrophes les plus coûteuses figurent des tempêtes et des inondations.  

Les données montrent qu’au cours des 50 dernières années, les aléas météorologiques, climatiques et hydrologiques ont représenté 50% de l’ensemble des catastrophes et causé 45% de tous les décès signalés et 74% de l’ensemble des pertes économiques à l’échelle mondiale.

Le Secrétaire général de l’OMM, M. Petteri Taalas, a déclaré qu’« aucun pays, qu’il soit développé ou en développement, n’est à l’abri.  Les changements climatiques sont bel et bien là.  Il est impératif d’investir davantage dans l’adaptation aux changements climatiques, notamment en renforçant les systèmes d’alerte précoce multidangers ».

Liban

Selon l’UNICEF, plus de quatre millions de personnes, dont un million de réfugiés, courent un risque immédiat de perdre l’accès à l’eau potable au Liban. Face à l’escalade rapide de la crise économique et des pénuries de financement, de carburant et de fournitures telles que le chlore et les pièces détachées, l’UNICEF estime que la plupart des pompages d’eau cesseront progressivement à travers le pays au cours des quatre à six prochaines semaines.

Si le système public d’approvisionnement en eau s’effondre, l’UNICEF estime que les coûts de l’eau pourraient exploser et connaître une augmentation de 200% par mois si les habitants s’approvisionnent auprès de fournisseurs alternatifs ou privés.

Par ailleurs, le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, se rendra au Moyen-Orient du 25 au 30 juillet, où il visitera la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL).

Pendant son déplacement au Liban et en Israël, il tiendra des réunions avec des représentants du gouvernement et des parties prenantes clés pour discuter des opérations et des priorités de la FINUL. Il visitera également la zone d’opérations de la FINUL et rencontrera les membres du personnel de la FINUL pour les remercier de leur service dans un environnement difficile.

S’agissant des consultations que le Conseil de sécurité a tenu hier sur le Liban, et auxquelles ont participé M. Lacroix et la Coordonnatrice spéciale pour le Liban, Mme Joanna Wronecka, le porte-parole adjoint a indiqué que cette dernière a mis l’accent sur les récents développements au Liban et l’accumulation des multiples difficultés socioéconomiques, financières et politiques du pays, ainsi que leur impact sur la population.

Mme Wronecka a réitéré les appels de l’ONU à la formation d’un gouvernement pleinement habilité et capable de placer le pays sur la voie de la reprise.  La Coordonnatrice spéciale a ajouté que les Nations Unies font ce qu’elles peuvent pour atténuer la situation, mais qu’au final, la responsabilité de sauver le Liban incombe aux dirigeants libanais.

Le Conseil de sécurité a par ailleurs tenu, aujourd’hui à 12 h 30, une séance publique sur Chypre, à l’issue de laquelle le Représentant permanent de Chypre est intervenu devant la presse.

Syrie

L’ONU demeure profondément préoccupée par l’escalade de la violence dans le nord-ouest de la Syrie, qui fait peser un risque croissant sur les civils.

Les combats en cours ont tué et blessé des dizaines de civils ces dernières semaines, dont de nombreuses femmes et enfants.

Les dernières informations indiquent qu’hier, des bombardements dans le village de Beiyloun, dans le sud d’Edleb, ont tué sept civils, dont trois enfants.  Sept autres civils ont été blessés, dont une fille.

De telles attaques soulèvent de nouvelles inquiétudes quant au respect du droit international humanitaire, qui exige des parties qu’elles prennent toutes les précautions possibles pour éviter et minimiser les préjudices infligés aux civils.

Hier, à Moscou, l’Envoyé spécial pour la Syrie, M. Geir Pedesen, a rencontré le Ministre russe des affaires étrangères, M. Sergueï Lavrov, et s’est entretenu avec la presse.

Dans ses remarques, M. Pedersen a déclaré qu’il espérait que la compréhension commune entourant les questions humanitaires pourrait également se transformer en une approche plus unifiée envers le processus politique afin que l’on puisse traiter toutes les questions relevant de la résolution 2254 du Conseil de sécurité.

Éthiopie

Les agences humanitaires réitèrent que si l’accès à l’intérieur du Tigré s’est amélioré, la route entre Afar et la région du Tigré, qui passe par Semera -la capitale de la région Afar- reste restreinte pour des raisons de sécurité.  Cela rend les mouvements du personnel humanitaire impossibles pour l’instant et empêche également les stocks de nourriture, de carburant et d’autres biens humanitaires d’entrer dans le Tigré.

Le Gouvernement régional Afar estime que plus de 54 000 personnes ont été déplacées des districts de Yalo, Golina et Awra, en raison des affrontements.  Il existe un risque de nouveaux déplacements dans les districts voisins si les combats continuent de s’étendre dans la région.

Les autorités régionales seraient en train d’identifier des bâtiments scolaires à Semera pour y héberger des personnes déplacées tandis que d’autres sont logées chez des parents dans la localité de Logia.

Les besoins prioritaires des personnes déplacées comprennent la nourriture, des articles non alimentaires, des abris d’urgence, des services de santé, l’eau, l’assainissement et l’hygiène.

Environ 200 000 personnes dans la région Afar, principalement dans les zones frontalières avec le Tigré, ont été durement touchées depuis le début de la crise en novembre dernier.  Cela est dû aux pannes d’électricité et de télécommunications, au manque de services bancaires et aux restrictions de mouvement.

Burkina Faso

De nouvelles données du Gouvernement publiées cette semaine indiquent qu’au cours du premier semestre de l’année, 237 000 personnes ont fui leur domicile pour chercher refuge dans d’autres parties du pays.  Cela représente une forte augmentation par rapport aux 96 000 personnes enregistrées au cours du second semestre 2020.

En tout, plus de 1,3 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays au cours des deux dernières années.

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) est également alarmé par l’augmentation du nombre de personnes en quête d’un refuge au-delà des frontières du pays.  Au cours des six derniers mois, le nombre total de réfugiés et de demandeurs d’asile originaires du Burkina Faso a presque doublé, atteignant 38 000 personnes dans toute la région.

Le HCR appelle à une action concertée en faveur de la paix et de la stabilité dans la région du Sahel, et demande des ressources supplémentaires pour répondre aux besoins humanitaires croissants au Burkina Faso et dans les pays voisins.

El Salvador

Hier, El Salvador a reçu 1,5 million de doses de vaccin Moderna dans le cadre d’un deuxième envoi en provenance des États-Unis via le Mécanisme COVAX.  Avec cette livraison, le pays a reçu 3 417 480 doses de vaccin par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX.

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