En cours au Siège de l'ONU

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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 27 avril 2021

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Chypre

La réunion informelle du 5+1 sur la question de Chypre s’est tenue aujourd’hui à Genève, il y quelques heures.

Le Secrétaire général a en effet décidé d’organiser cette réunion après les consultations qu’a menées en son nom, ces derniers mois, la Secrétaire générale adjointe, Mme Jane Holl Lute.

Il n’y a pas si longtemps, le Secrétaire général avait eu une réunion bilatérale avec la délégation chypriote turque et il est sur le point d’en tenir une autre avec la délégation chypriote grecque.

Ce soir, le Secrétaire général sera l’hôte d’une réception offerte pour les chefs de délégation.

Mercredi matin, il organisera une réunion plénière avec les cinq parties et devrait ensuite avoir des réunions bilatérales avec chacune d’entre elles, dans l’après-midi.

Plus tard dans la soirée, M. António Guterres, sera l’hôte d’un diner informel offert pour les chefs de délégation.

Jeudi prochain, d’autres réunions sont prévues dont les détails seront dévoilés plus tard.

L’objet de la réunion de Genève sera d’identifier un terrain d’entente pour des négociations sur une solution durable à la question de Chypre, et ce, dans un avenir proche.

Yémen

L’Envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, M. Martin Griffiths, a achevé, hier lundi, une visite de deux jours en Égypte.  Il s’est entretenu avec le Ministre égyptien des affaires étrangères, M. Sameh Shoukry, et le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, M. Ahmad Abu Al Gheit, ainsi qu’avec un certain nombre de représentants des partis politiques, des cheikhs, des femmes, des membres de la société civile et des journalistes yéménites.  M. Griffiths s’est aussi entretenu virtuellement avec le Président du Parlement yéménite, M. Sultan Barakani.

L’Envoyé spécial a informé le Ministre égyptien des affaires étrangères et le Secrétaire général de la Ligue arabe des efforts en cours pour parvenir à un cessez-le-feu au Yémen, atténuer la situation humanitaire et relancer un processus politique inclusif pour résoudre le conflit.

Dans ses réunions avec les représentants de la société civile, des femmes, des partis politiques et des journalistes yéménites, M. Griffiths a souligné la nécessité de faire cesser les attaques contre Mareb.  Il a prévenu des graves conséquences humanitaires de ces attaques et des risques pour la perspective d’un processus de paix.

Pour sa part, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) signale que de violents combats se poursuivent dans la province yéménite de Mareb.

Près de 20 000 ont fui la violence depuis le début du mois de février et des dizaines de civils ont été tués ou blessés.

Les organisations humanitaires sont sur le terrain pour répondre aux besoins croissants.  Aujourd’hui, l’ONU a repris ses vols humanitaires réguliers vers Mareb.  Cela va raccourir les voyages de sept heures à deux heures et aider la communauté humanitaire à livrer plus rapidement une aide très attendue.

Ces dernières semaines, les hostilités se sont intensifiées dans d’autres parties du Yémen, causant des pertes en vies humaines et des souffrances, beaucoup de Yéménites étant au bord de la famine.  L’ONU ne cesse d’appeler à un cessez-le-feu à l’échelle nationale.

Avec ses partenaires, elle a besoin de toute urgence davantage d’appui pour maintenir une aide vitale à Mareb et dans tout le Yémen. Le Plan de réponse humanitaire 2021 n’est actuellement financé qu’à hauteur de 34%, soit 1,32 milliard de dollars reçus sur les 3,85 milliards nécessaires.

Saint-Vincent-et-les Grenades/Barbade

À Saint-Vincent-et-les Grenades, une équipe composée de membres du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) est dans le pays et dans l’État voisin de la Barbade pour fournir une aide environnementale aux deux Gouvernements après l’éruption de La Soufrière.  Le volcan est toujours en éruption et au niveau d’alerte rouge.

L’équipe de 14 personnes, dont 12 à Saint-Vincent-et-les Grenadines, comprend des environnementalistes spécialisés en géologie, en gestion des cendres, en pollution et en solutions vertes.

La qualité de l’air, la gestion des cendres et la contamination de l’eau et des sols sont parmi les principales préoccupations environnementales.  Les autres problèmes sont l’assainissement dans les abris, l’utilisation excessive du plastique et la grande quantité de déchets générés par les efforts de secours en cours.

La sécurité alimentaire et les moyens de subsistance ont été affectés par l’impact de l’éruption s

Somalie

Dans une déclaration publiée hier, le Secrétaire général s’est déclaré profondément préoccupé par les récents affrontements armés à Mogadiscio.  Il réitère son appel à toutes les parties prenantes somaliennes à s’abstenir de nouvelles violences et à résoudre leurs différends par le dialogue et le compromis.

Le Secrétaire général exhorte toutes les parties prenantes somaliennes à reprendre immédiatement les négociations et à conclure un accord sur la base du modèle électoral du 17 septembre et des propositions du comité technique Baidoa.

Conseil de sécurité

Lors d’un débat public du Conseil de sécurité sur la protection des civils dans les conflits armés, le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a déclaré qu’il n’y avait pas eu suffisamment de progrès dans le respect du droit international humanitaire pour protéger les civils et les objets sur lesquels ils comptent pour survivre.

Il a identifié trois moyens de renforcer la protection des civils.  Premièrement, a-t-il dit, nous devons améliorer l’identification des biens à caractère civil indispensables, ainsi que le respect des listes des éléments à ne pas prendre pour cible sur lesquelles ils figurent.

Deuxièmement, M. Lowcock a renouvelé son appel à éviter l’utilisation d’armes explosives ayant des effets sur une superficie étendue dans les zones peuplées.

Enfin, il a déclaré que garantir la reddition de comptes pour les graves violations du droit international humanitaire est l’un des plus grands défis auquel se heurte le renforcement de la protection des civils.  Si on n’assure pas la reddition de comptes, a-t-il ajouté, les mécréants concluront que les crimes graves « ça profite ».

M. Lowcock a conclu en disant que ce dont nous avons besoin maintenant, c’est la volonté politique des États Membres et de toutes les parties à un conflit armé de respecter les règles et de faire ce qui s’impose.

République centrafricaine

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a effectué une mission d’évaluation civilo-militaire dans la préfecture de l’Ouham-Pendé pour documenter les faits concernant de multiples allégations de violations des droits humains.  La mission conjointe a également été l’occasion de sensibiliser les Forces armées centrafricaines, les forces de sécurité intérieure et la société civile à la nature de ces violations des droits humains, ainsi qu’au mandat de la Mission.

La MINUSCA a aussi récemment organisé un atelier pour les membres de son projet de réduction de la violence communautaire dans la ville de Bangassou, dans la préfecture de Mbomou.  L’atelier était axé sur la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus, la prévention de la COVID-19 et comprenait également un appel aux dons de sang.

Cela fait partie des activités de la MINUSCA visant à appuyer la réhabilitation des infrastructures publiques afin de soutenir le développement de Bangassou.  Le projet permettra à ses 500 participants de réintégrer le marché du travail.

Colombie

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a lancé le Plan de réponse humanitaire de cette année pour la Colombie.  Celui-ci cherche à lever 174 millions de dollars pour atteindre 1,4 million de personnes.

Les besoins humanitaires dans le pays ont augmenté l’année dernière en raison de la pandémie.  Quelque 6,7 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire, dont 5,6 millions dont les besoins sont sévères.

L’OCHA indique que 3,5 millions de personnes sont confrontées à une grave insécurité alimentaire, principalement en raison de la pandémie.  Les femmes et les enfants restent les plus touchés ainsi que les minorités ethniques, notamment les communautés autochtones des zones périphériques du pays.

Inde/COVID-19

En Inde, le personnel de l’ONU sur le terrain continue d’aider les autorités et les communautés à gérer les conséquences de la pandémie.

Des entités des Nations Unies ont formé des agents de santé, dont 10 000 infirmières, dans le cadre d’initiatives d’ONU-Femmes.  Notre équipe des Nations Unies s’est également associée à des organisations d’employeurs et de travailleurs pour promouvoir les emplois et les possibilités d’entrepreneuriat.  Onze services d’assistance informatique ainsi que des activités de conseil menées sur place en matière de prévention de COVID-19 et de continuité des affaires ont été mis en place par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et l’Organisation internationale du Travail (OIT).  Ces services et activités ont bénéficié à plus de 140 000 employés.

L’ONUDI a également développé une plateforme en ligne pour aider les entreprises à rebondir après la crise, adaptée aux petites entreprises, tandis que l’OIT a aidé plus de 100 000 travailleurs indépendants à accéder aux mesures de sécurité sociale et à la formation sur la sécurité et la santé.

L’ONU se concentre également sur l’obtention d’emplois pour 10 millions de jeunes.  Plus de 13 000 femmes et jeunes, y compris des migrants rapatriés, sont formés par le biais de programmes d’entrepreneuriat dirigés par ONU-Femmes et l’OIT.  Et un portail Web de la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie et le Pacifique (ESCAP) pour stimuler le commerce électronique a bénéficié à 950 femmes entrepreneurs dans les petites et moyennes entreprises.

COVAX

En Amérique latine et dans les Caraïbes, la Jamaïque, le Paraguay et l’Équateur ont récemment reçu leurs deuxièmes lots de vaccins grâce au mécanisme COVAX.  Hier, la Jamaïque a ainsi reçu plus de 55 000 doses, tandis que le Paraguay a reçu plus de 130 000 doses et l’Équateur 330 000.

Il s’agit d’efforts soutenus par l’ONU aux niveaux mondial, régional et national, en étroite collaboration avec les autorités sanitaires locales, pour stimuler les campagnes nationales de vaccination, en mettant d’abord l’accent sur les groupes à risque.

République démocratique du Congo

Aujourd’hui, la République démocratique du Congo a lancé une campagne de vaccination contre la fièvre jaune ciblant plus de 16,3 millions de personnes.  Il s’agit de la première campagne de vaccination en 2021 contre la maladie en Afrique.

La campagne, qui a été en partie retardée à cause de la COVID-19, est menée dans 7 des 26 provinces du pays.  Elle cible les personnes âgées de 9 mois à 60 ans.  La campagne vise également près de 300 000 réfugiés.

Cet effort de collaboration entre les autorités sanitaires du pays bénéficie du soutien de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’autres partenaires.  La campagne de vaccination s’inscrit dans le cadre d’une stratégie globale visant à éliminer les épidémies de fièvre jaune dans le monde d’ici à 2026.

Contribution financière

Le Mali est la quatre-vingt-quatorzième nation à avoir payé intégralement ses cotisations budgétaires régulières cette année.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.