Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 5 février 2021
(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)
Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:
Libye
La Représentante spéciale par intérim pour la Libye, Mme Stéphanie Williams, a fait une conférence de presse à 12 h 30 dont le résumé sera distribué aux médias.
Climat
M. Michael Bloomberg a été reconduit dans sa fonction d’Envoyé spécial du Secrétaire général pour l’ambition et les solutions en faveur du climat.
M. Bloomberg appuiera le travail que mène le Secrétaire général pour développer et renforcer la coalition de gouvernements, d’entreprises, de villes et d’institutions financières engagés à atteindre l’objectif zéro émission nette de CO2 d’ici à 2050, conformément à l’Accord de Paris.
Il tirera parti de sa vaste expérience et des résultats qu’il a déjà obtenus dans l’accélération de la transition pour aider à répondre à l’appel mondial du Secrétaire général en faveur de l’élimination progressive du charbon dans les pays industrialisés d’ici à 2030, et dans tous les autres pays d’ici à 2040.
Lundi, le Secrétaire général de l’ONU et le Président de la vingt-sixième Conférence des Parties (COP26), M. Alok Sharma, du Royaume-Uni, informeront les États Membres sur la « route menant à Glasgow » qui accueillera la COP26.
Il insistera sur la nécessité d’élargir davantage la coalition grandissante pour la neutralité carbone, qui regroupe des pays qui se sont fixés comme objectif d’atteindre zéro émission nette d’ici à 2050, soutenus par des contributions déterminées au niveau national ambitieuses. Il soulignera également l’importance des négociations virtuelles dans les mois à venir pour surmonter les contraintes imposées par la pandémie et les défis à relever pour voyager.
Son discours sera distribué aux médias ce weekend.
Dialogue intergénérationnel mondial
La Vice-Secrétaire générale, Mme Amina J. Mohammed, a participé, avec Mme Graça Machel, au Dialogue intergénérationnel mondial virtuel, organisé par Global Peace.
Devant un groupe de jeunes leaders internationaux, elle a souligné l’importance de leur action pour aborder des questions telles que la crise climatique et la paix.
Cet événement comprendra également le lancement du Forum mondial des contrats pour la paix, une plateforme qui encourage les jeunes afin de trouver des solutions novatrices aux défis mondiaux.
Éthiopie
En Éthiopie, les agences humanitaires sur le terrain informent que la situation continue d’être extrêmement préoccupante et de se détériorer rapidement.
Comme cela a été indiqué à maintes reprises, l’accès humanitaire est limité en raison de l’insécurité et des obstacles bureaucratiques, empêchant les travailleurs humanitaires d’aider les personnes touchées par le conflit.
La réponse humanitaire reste considérablement insuffisante par rapport à ce qui est nécessaire. Même si l’ONU a réussi à renforcer ses opérations, elles demeurent limitées aux personnes qui vivent dans les localités situées le long des routes principales entre la capitale, Mekele, et Shire, et à deux camps de réfugiés.
L’ONU et les ONG comptent près de 80 travailleurs humanitaires à Addis-Abeba qui sont prêts à se rendre au Tigré dès qu’ils en auront obtenu l’autorisation, laquelle est en attente depuis plus d’un mois.
Malgré les défis, l’ONU et ses partenaires humanitaires ont réussi à fournir une aide d’urgence.
Plus de 20 camions ont été positionnés pour transporter des vivres dans le Tigré. Deux camps de réfugiés dans la partie sud du Tigré, Mai-Ayni et Adi-Harush, reçoivent maintenant régulièrement de l’aide alimentaire. La livraison de nourriture et les distributions pour le mois de janvier sont terminées.
Dans toute la région, 250 000 personnes ont été approvisionnées avec un stock de deux mois de nourriture.
Des fournitures médicales ont également été obtenues et envoyées pour aider des centaines de milliers de personnes.
Les partenaires humanitaires se préparent à prévenir et à aider les survivants de violences sexistes dans les régions d’Amhara et du Tigré.
Quelque 120 000 personnes, soit moins d’un tiers des près de 500 000 personnes que l’ONU essaie d’atteindre, ont un accès régulier à l’eau.
L’ONU continue d’intervenir auprès du Gouvernement et de l’appeler à autoriser l’accès immédiat, sûr et sans entrave du personnel et des fournitures humanitaires dans l’ensemble Tigré.
Burkina Faso/Sénégal
La semaine prochaine, le Sous-Secrétaire général aux affaires humanitaires et Coordonnateur adjoint des secours d’urgence par intérim, M. Ramesh Rajasingham, entamera une visite de quatre jours au Burkina Faso et au Sénégal.
Le Burkina Faso connaît une urgence humanitaire à grande échelle en ce moment. Au cours des deux dernières années, l’insécurité croissante et les conflits ont contraint plus d’un million de personnes à fuir leur foyer. C’est maintenant la crise de déplacement qui connaît la croissance la plus rapide au monde.
Pendant son séjour au Sénégal, le Coordonnateur adjoint des secours d’urgence devrait rencontrer des partenaires humanitaires clefs, ainsi que des donateurs régionaux basés à Dakar.
Niger
Le plan de réponse humanitaire de l’ONU pour le Niger a été lancé hier. Le plan entend mobiliser 523,2 millions de dollars cette année pour venir en aide à 2,1 millions de personnes. À titre comparatif, l’année dernière, l’ONU et ses partenaires humanitaires avaient atteint 800 000 personnes dans le besoin à travers le pays.
Le Niger continue de faire face à une crise humanitaire complexe, combinant les effets du conflit, de l’insécurité alimentaire chronique et des urgences sanitaires, y compris la COVID-19. En conséquence, l’économie du pays, ainsi que l’accès aux services de base tels que la santé et l’éducation, ont été gravement affectés.
COVID-19/Afrique
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que l’initiative mondiale COVAX entend commencer à expédier près de 90 millions de doses de vaccin contre la COVID-19 vers le continent africain en février. Ce sera la plus grande campagne de vaccination de masse jamais menée en Afrique.
Selon l’OMS, face à la demande croissante en vaccins contre la COVID-19, le nombre final de doses expédiés dépendra des capacités de production des fabricants de vaccins et de l’état de préparation des pays. L’OMS a noté que la phase initiale de 90 millions de doses aidera les pays à vacciner 3% de la population africaine qui a le plus besoin de protection, y compris les agents de santé et autres groupes vulnérables, au cours du premier semestre de cette année. Des informations supplémentaires sont disponibles en ligne.
Mutilations génitales féminines
La Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines sera célébrée demain. Dans un message pour la circonstance, le Secrétaire général souligne que les mutilations génitales féminines sont une terrible violation des droits humains, qui nuit à la santé et au bien-être de millions de femmes et de filles dans le monde.
Le Secrétaire général indique que, malheureusement, le nombre de filles exposées à cette effroyable pratique a augmenté du fait de la pandémie de COVID-19. Il note que si nous n’agissons pas d’urgence, deux millions de filles supplémentaires pourraient subir des mutilations génitales féminines d’ici à 2030 –en plus des quatre millions déjà exposées chaque année.
Cour pénale internationale
Dans une déclaration publiée hier, le Secrétaire général a pris note du jugement rendu aujourd’hui par la Cour pénale internationale (CPI) contre Dominic Ongwen, commandant de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA).
Il a déclaré que ce jugement est une étape importante dans la responsabilisation et un pas en avant dans les efforts visant à rendre justice aux victimes des crimes de la LRA. Les pensées du Secrétaire général vont aux victimes des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre pour lesquels M. Ongwen a été reconnu coupable.
Nomination
Le Secrétaire général a annoncé aujourd’hui la nomination de M. Robin Geiss, de l’Allemagne, au poste de Directeur de l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR)qui est basé à Genève.
Il succède à Mme Renata Dwan, de l’Irlande, à qui le Secrétaire général exprime sa gratitude pour son dévouement.
M. Geiss arrive à ce poste avec près de 20 ans d’expérience dans les domaines de la paix et de la sécurité, avec un accent particulier sur l’impact des nouvelles technologies dans ces domaines. Plus récemment, il a occupé le poste de Directeur du « Glasgow Centre for International Law and Security » de l’Université de Glasgow. Il a dirigé des projets de recherche à grande échelle et occupé plusieurs postes dans le milieu universitaire.
Tableau d’honneur
Le Liechtenstein et le Bhoutan ont payé la totalité de leur contribution au budget ordinaire des Nations Unies pour 2021.