Conseil de sécurité: le Représentant spécial recommande un soutien opérationnel à la MINUATS en appui aux efforts de surveillance du cessez-le-feu au Soudan
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan, M. Volker Perthes, a recommandé ce matin, devant le Conseil de sécurité, d’apporter un appui opérationnel à la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan (MINUATS) afin d’aider les autorités soudanaises à surveiller le cessez-le-feu et faire face aux défis « immenses de la transition », dont la violence au Darfour. « L’ONU n’aura pas de rôle actif de surveillance sur le terrain », a-t-il précisé, alors que la MINUATS, « mission de taille réduite », a pris au 1er janvier le relais de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD). Le mandat de la MINUATS, mais aussi les droits des femmes, ont été au cœur des interventions.
Le Représentant spécial a d’emblée rappelé que la MINUATS concentre désormais ses efforts sur les domaines clefs, tels que les pourparlers de paix, la surveillance du cessez-le-feu et l’appui à la protection nationale des civils. En juin, la Mission a ainsi facilité les négociations du Gouvernement avec le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (MPLS-N)-faction Abdelaziz Hélou, qui ont abouti à des progrès certains sans pour autant qu’un cadre global soit agréé, a précisé M. Perthes.
Au Darfour, la MINUATS a commencé à opérationnaliser le Comité du cessez-le-feu permanent, en suivant les dispositions de l’Accord de Djouba, a-t-il poursuivi. « Les parties ont clairement fait savoir qu’elles attendent un soutien logistique et financier international pour la mise en œuvre des arrangements sécuritaires », a précisé M. Perthes, en exhortant les États membres à accéder à cette demande. Le Soudan, a-t-il poursuivi, a commencé de mettre en œuvre lesdits arrangements sécuritaires.
Le Représentant a souligné les « attentes erronées » entourant ce Comité en ce qui concerne la protection des civils. Ce Comité, s’il peut contribuer à la stabilité, est doté d’un mandat et d’un rôle distincts, à savoir la surveillance, les efforts de réconciliation mais pas « la protection physique », a-t-il précisé. Estimant que la Mission aura besoin d’un soutien additionnel, M. Perthes a recommandé au Secrétariat la création d’une capacité initiale opérationnelle afin de permettre à la MINUATS de s’acquitter de ses fonctions en tant que Présidente du Comité de cessez-le-feu permanent au Darfour. Le concept pour un tel déploiement serait « léger et mobile », avec un accent mis sur la capacité de déploiement d’équipes légères afin de réagir aux violations du cessez-le-feu, en cas de demande par les parties, a-t-il précisé.
M. Perthes a aussi souligné la nécessité de remédier aux lacunes dans le maillage de la Mission, y compris en ce qui concerne l’appui aux forces soudanaises. « En remédiant aux lacunes critiques de la Mission, j’espère que nous pourrons répondre efficacement aux défis de la transition au Soudan », a-t-il affirmé.
Afin « d’éclairer les discussions » du Conseil sur le mandat de la MINUATS, le délégué du Royaume-Uni a invité le Représentant spécial à partager avec lui les conclusions de la Mission en ce qui concerne la consolidation de la paix au niveau national. « Une approche commune dans l’ensemble du système onusien en vue de conduire une telle évaluation et d’apporter un appui au Soudan sera cruciale pour maximiser les ressources et les résultats », a-t-il dit. De son côté, la France a appelé à la mise en œuvre rapide du plan national de protection des civils et à l’accélération du déploiement de la force conjointe prévue par l’Accord de Djouba.
Même son de cloche du côté du représentant des États-Unis qui a rappelé que la protection des civils est une responsabilité qui incombe d’abord aux autorités soudanaises. Les dirigeants soudanais doivent s’assurer de l’intégrité de la nouvelle force conjointe afin que toutes les parties prenantes aient pleinement confiance dans ses troupes, a-t-il dit. « La MINUATS est là pour aider à bâtir la confiance entre les habitants du Darfour et ladite force. » À l’instar de la majorité des membres du Conseil, l’Estonie a souligné qu’il importe de renforcer les institutions qui constituent l’épine dorsale de toute démocratie, appelant les autorités à accélérer la formation du Conseil législatif de transition, avec une représentation de 40% de femmes. La Chine a pour sa part appelé la MINUATS à aligner ses activités avec les priorités stratégiques du pays.
Le délégué du Soudan a, lui, demandé un appui financier et technique international pour mettre en œuvre l’Accord précité. Aujourd’hui, a-t-il ajouté, le Darfour traverse une transition importante du maintien à la consolidation de la paix, une transition pour laquelle il attend le soutien de la communauté internationale aux efforts du Gouvernement de transition pour établir la sécurité, la paix et une stabilité durable dans la région. « Les conditions politiques et économiques sont très complexes au Soudan », a-t-il reconnu.
Les droits des femmes ont été au cœur de cette séance, avec l’intervention de Mme Hala Alkarib, Directrice régionale de l’Initiative stratégique pour les femmes dans la Corne de l’Afrique (SIHA). « Comme c’était le cas avant la révolution, les femmes sont touchées de manière disproportionnée par la violence, la détérioration des services et la lenteur des réformes », a-t-elle déploré. Elle a notamment invité le Conseil à assurer la participation et le leadership pleins, égaux et significatifs des femmes dans les organes du Gouvernement de transition et dans le processus de paix en cours.
« Malgré le quota de 40% demandé dans la Déclaration constitutionnelle, les femmes se battent toujours pour être représentées », a-t-elle observé, relevant qu’une seule femme siège au Conseil souverain. Les délégations ont été unanimes à regretter cette sous-représentation des femmes soudanaises. « Au Soudan, comme ailleurs, la cause des droits des femmes est la cause de la paix et de la démocratie », a déclaré la déléguée de l’Irlande. Le pays entend prendre des mesures, notamment législatives, visant à protéger les droits de femmes, a assuré le représentant soudanais.
RAPPORTS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL SUR LE SOUDAN ET LE SOUDAN DU SUD
Déclarations
M. VOLKER PERTHES, Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan et Chef de la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan (MINUATS) a mentionné les progrès mais aussi les revers enregistrés dans la transition au Soudan, tels que la violence au Darfour et dans l’est, ainsi qu’une situation économique difficile. Le Gouvernement de transition a pris des mesures pour y faire face, a dit M. Perthes, en citant l’initiative lancée en juin par le Premier Ministre Hamdok appelée « La crise nationale et les défis de la transition, la voie à suivre ». En août, ce dernier a établi un mécanisme de suivi du dialogue afin de renforcer le consensus national autour d’objectifs clefs, tels que la réforme du secteur de la sécurité, l’économie ou encore la justice. Le Représentant spécial a noté le soutien dont bénéficie cette initiative au sein des forces appuyant la transition et estimé que celle-ci, si elle est mise en œuvre, pourra répondre aux attentes des Soudanais. La semaine dernière, les Forces pour la liberté et le changement –la coalition au pouvoir au sein du Gouvernement de transition– a donné son accord pour une structure plus inclusive. Il a espéré que cela conduira à la formation d’un conseil législatif de transition comprenant au moins 40% de femmes. M. Perthes a noté l’élan dans les préparatifs pour un nouveau processus constitutionnel, un projet de loi ayant été adopté, désormais soumis à des consultations publiques.
Sur le plan économique, il a précisé que la Soudan, grâce à ses réformes économiques, est devenu éligible à un allègement de la dette, ce qui permettra de débloquer des ressources cruciales pour renforcer l’économie et remédier à la pauvreté. Le Représentant spécial a souligné le besoin d’un financement flexible, les besoins humanitaires ne faisant qu’augmenter dans le pays. « Entre janvier et août 2021, il y a eu 418 000 personnes nouvellement déplacées en raison d’attaques armées dans le Soudan, principalement au Darfour, dans le Kordofan et le Nil bleu, soit six fois plus par rapport à la même période l’année dernière. » Sur le plan régional, M. Perthes s’est dit préoccupé par les conséquences du conflit en Éthiopie pour le Soudan. Il a également pointé les tensions frontalières entre le Soudan et l’Éthiopie, ainsi que l’impasse en ce qui concerne le Grand Barrage de la Renaissance éthiopienne.
Le Représentant spécial a ensuite rappelé que la MINUATS concentre désormais ses efforts sur les domaines clefs, tels que les pourparlers de paix, la surveillance du cessez-le-feu et l’appui à la protection nationale des civils. En juin, la Mission a facilité les négociations du Gouvernement avec le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord-faction Abdelaziz Hélou. « Si les parties ont réalisé des progrès certains sur des éléments clefs, ils n’ont pas été en mesure d’agréer un cadre global pour guider le processus », a-t-il indiqué. Au Darfour, la MINUATS a également commencé à opérationnaliser le Comité du cessez-le-feu permanent, en suivant les dispositions de l’Accord de Djouba. Les parties ont clairement fait savoir qu’elles attendent un soutien logistique et financier international pour la mise en œuvre des arrangements sécuritaires, a précisé M. Perthes, en exhortant les États Membres à accéder à cette demande pour stabiliser le Darfour. De son côté, le Soudan doit assumer sa part de responsabilité et a commencé de mettre en œuvre lesdits arrangements sécuritaires.
Il a souligné les « attentes erronées » entourant ce Comité en ce qui concerne la protection des civils. Ce Comité, s’il peut contribuer à la stabilité, est doté d’un mandat et d’un rôle distincts, à savoir la surveillance et les efforts de réconciliation mais pas « la protection physique ». Mentionnant la résurgence de la violence au Darfour, il a souligné la nécessité d’appuyer la police soudanaise et le déploiement des forces conjointes de maintien de la sécurité. « Le Comité ne saurait se substituer à ces forces », a-t-il insisté. M. Perthes a aussi indiqué que la Mission aura besoin d’un soutien additionnel pour fournir l’appui renforcé attendu. Il a ainsi recommandé au Secrétariat la création d’une capacité initiale opérationnelle afin de permettre à la MINUATS de s’acquitter de ses fonctions en tant que Présidente du Comité du cessez-le-feu permanent au Darfour. Il a précisé que le concept pour un tel déploiement serait « léger et mobile », avec un accent mis sur les fonctions de conseil et la capacité de déploiement d’équipes légères afin de réagir aux violations du cessez-le-feu, en cas de demande par les parties. « Cela ne comprendra pas un rôle onusien actif de surveillance sur le terrain, cette responsabilité étant celle principalement des parties soudanaises. » Le Représentant spécial a aussi souligné la nécessité de remédier aux lacunes dans le maillage de la Mission, y compris en ce qui concerne l’appui aux forces soudanaises. « En remédiant aux lacunes critiques de ce qui est une mission d’une taille modeste, j’espère que nous pourrons répondre efficacement aux défis de la transition au Soudan », a conclu le Représentant spécial, en qualifiant ces défis « d’immenses ».
Mme HALA ALKARIB, Directrice régionale de l’Initiative stratégique pour les femmes dans la Corne de l’Afrique (SIHA), a indiqué que son organisation défend les droits des femmes au Soudan, y compris au Darfour. Comme c’était le cas avant la révolution, les femmes sont touchées de manière disproportionnée par la violence, la détérioration des services et la lenteur des réformes, a-t-elle déploré, ajoutant que la récession économique et la pire crise alimentaire de l’histoire du Soudan poussent aujourd’hui les familles au désespoir. Selon elle, les femmes dans les zones touchées par le conflit telles que le Darfour, le Nil Bleu, les monts Nouba et le Kordofan souffrent de marginalisation ethnique et de pauvreté en raison des politiques discriminatoires du régime précédent. En outre, elles restent exposées au viol, au déplacement et à la mort en raison du conflit armé en cours, tandis que la COVID-19 aggrave tous ces défis, en particulier la violence sexiste.
La Directrice régionale de SIHA a ensuite regretté que, bien qu’elles aient mené la révolution, les femmes ne bénéficient pas d’une participation égale et significative à chaque étape de la transition. Nos appels à mettre fin à la violence sexuelle, à garantir des lois familiales justes et à permettre un accès égal aux ressources, l’éducation et l’emploi continuent d’être ignorés, a-t-elle dénoncé, jugeant que le non-respect des droits des femmes pousse ces dernières hors de la vie publique et rend également plus difficile une transformation inclusive et démocratique au Soudan. De fait, a relevé la responsable féministe, les femmes se demandent si elles sont mieux loties qu’elles ne l’étaient sous le régime oppressif d’Omar Al-Bashir.
Dans ces conditions, elle a identifié trois domaines que le Conseil de sécurité devrait traiter d’urgence, à commencer par la nécessité d’assurer la participation et le leadership pleins, égaux et significatifs des femmes dans les organes du Gouvernement de transition et dans le processus de paix en cours. Malgré le quota de 40% demandé dans la Déclaration constitutionnelle, les femmes se battent toujours pour être représentées, a-t-elle observé, relevant qu’une seule femme siège au Conseil souverain et que seulement quatre des 26 ministres du Cabinet et deux des 18 gouverneurs des États sont des femmes. De plus, au Darfour et ailleurs, les responsables de l’ancien régime dominent les autorités locales et les administrations, laissant peu d’espoir que la réforme soit en route, a ajouté Mme Alkarib, avant de plaider pour que les femmes aient un espace pour parler de l’impact de la guerre sur leurs communautés et partager leur vision de l’avenir du Soudan.
En deuxième lieu, la Directrice régionale de SIHA a souligné la nécessité de réformer d’urgence le système juridique pour assurer la protection des droits des femmes, y compris la prévention de la violence basée sur le genre. C’est essentiel pour permettre aux femmes de participer pleinement à la vie publique, a-t-elle fait valoir, déplorant à cet égard que la loi pénale et la loi sur le statut personnel du Soudan continuent de protéger les auteurs de violences à l’égard des femmes et des filles, d’autoriser le mariage précoce de filles et de donner aux tuteurs masculins les moyens de contrôler le droit des femmes au mariage, au divorce et à la citoyenneté. De surcroît, a alerté Mme Alkarib, des femmes continuent d’être arrêtées pour de prétendues transgressions morales, et les punitions comprennent la flagellation, l’emprisonnement et, dans certains cas, l’exécution, des formes inhumaines de châtiment et de torture, notamment les amputations et la crucifixion, demeurant encore une pratique du droit soudanais. Les femmes y sont particulièrement vulnérables, particulièrement dans les zones de conflit armé.
Troisièmement, a-t-elle poursuivi, le Gouvernement de transition doit assurer une réforme du secteur de la sécurité inclusive et sensible au genre. Notant que la présence incontrôlée de milices armées
dans les zones civiles du Darfour et d’autres régions du pays a conduit à une augmentation de la violence sexuelle, perpétrée en toute impunité, elle a estimé que ces tendances inquiétantes compromettent non seulement les chances du Soudan de parvenir à une transition, mais risque de faire retomber le pays dans le chaos. Favorable que le Plan national de protection des civils en tant que cadre d’atténuation de la violence actuelle, elle a cependant dit craindre que seule l’élite politique soit impliquée dans son exécution. De fait, a-t-elle souligné, la MINUATS doit s’assurer que la mise en œuvre du Plan inclue les femmes en tant que leaders et participantes actives. La Mission doit aussi aider le Gouvernement de transition à travailler avec les plateformes existantes, telles que les réseaux de protection des femmes au Darfour et les organisations de femmes de la société civile, a-t-elle plaidé.
Rappelant en conclusion que son pays est actuellement « sous le contrôle d’un système gouvernemental hybride composé de civils, d’hommes politiques et de militaires soudanais », Mme Alkarib a exhorté le Conseil à appeler toutes les parties à remplir leurs obligations et engagements en vertu de la Déclaration constitutionnelle, de l’Accord de Djouba pour la paix et du Plan national de protection des civils, et d’assurer la protection et la promotion de l’ensemble des droits des femmes au Soudan.
M. JAMES KARIUKI (Royaume-Uni) a salué l’initiative lancée par le Premier Ministre soudanais le 22 juin, ainsi que le renforcement de la coopération entre le Soudan et la Cour pénale internationale. Il a déploré l’augmentation de la violence intercommunautaire et appelé le Gouvernement à accélérer la mise en œuvre du plan national de protection des civils. Le délégué a salué les pourparlers avec le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (MPLS-N)-faction Abdelaziz Hélou et appelé à leur reprise. Il a jugé « évident » que les efforts des autorités soudanaises, pour être durables, doivent s’appuyer sur des investissements significatifs dans la consolidation de la paix. Afin d’éclairer les discussions du Conseil sur le mandat de la MINUATS, le délégué a encouragé le Représentant spécial à partager avec ce dernier les conclusions de la Mission en ce qui concerne la consolidation de la paix au niveau national. « Une approche commune dans l’ensemble du système onusien en vue de conduire une telle évaluation et d’apporter un appui au Soudan sera cruciale pour maximiser les ressources et les résultats. »
Mme NATHALIE BROADHURST ESTIVAL (France) a réitéré son soutien à la transition démocratique au Soudan. Elle a salué les réformes économiques du Gouvernement, qui ont permis d’amorcer le processus d’allègement de la dette et pris note de l’initiative lancée par le Premier Ministre, « la voie à suivre », qui vise à consolider l’agenda de réforme du Gouvernement. « Ces efforts doivent se poursuivre par la mise en place des institutions clefs de la transition, au premier rang desquelles le Conseil législatif de transition, avec une représentation des femmes à hauteur d’au moins 40%. »
La déléguée s’est dite préoccupée par les fragilités au Darfour mais aussi dans l’est du pays. Elle a appelé à la mise en œuvre rapide du plan national de protection des civils et à l’accélération du déploiement de la force conjointe au Darfour prévue par les Accords de Djouba. La protection des civils, y compris des personnels humanitaires, ainsi que la garantie d’un accès humanitaire doivent rester des priorités, a insisté Mme Broadhurst. Elle s’est dite encouragée par l’opérationnalisation de la MINUATS et les liens de coopération établis entre la mission et les autorités soudanaises. « La France attache en outre une importance particulière à l’assistance technique de la MINUATS en matière de protection des civils, en particulier des femmes et des enfants », a-t-elle ajouté.
Enfin, elle a appuyé les efforts de médiation de l’Union africaine et encouragé les pays de la région à reprendre les discussions en vue du règlement des différends d’El-Fashaga et du Barrage de la Renaissance.
M. BING DAI (Chine) a appelé à recourir à une démarche multiple pour faire progresser le processus de paix au Soudan. Il a salué le cadre de réglementation globale proposé par les autorités et a appelé à la création du Conseil de transition. Pour sa part, la MINUATS doit aligner ses activités avec les priorités stratégiques du pays.
Le représentant a ensuite appelé à redoubler d’efforts pour assurer la stabilité au Darfour. Il a noté que suite au retrait de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD) de nombreux mécanismes ont été créés pour mettre en œuvre les accords sécuritaires. Des incidents sécuritaires et des heurts intercommunautaires se sont cependant produits dans un contexte marqué par la COVID-19 et les catastrophes naturelles, a-t-il déploré, engageant la communauté internationale à protéger les civils au Darfour.
Poursuivant, le délégué a pris note des progrès réalisés en matière de stabilité macroéconomique et de réforme économique. La situation économique reste cependant très grave, marqué par des pénuries en eau notamment. Il a appelé la communauté internationale à honorer ses engagements en matière d’allègement de la dette et d’appui à l’agriculture et l’éducation. Le représentant a aussi exhorté à lever les sanctions le plus rapidement possible, conformément à la dynamique en cours sur le terrain. Les critères fixés par le Conseil de sécurité doivent être clairs, a-t-il ajouté.
Au nom de l’A3+1 (Kenya, Niger, Tunisie et Saint-Vincent-et-les Grenadines), M. TAREK LADEB (Tunisie) s’est félicité des récents progrès réalisés par le Gouvernement du Soudan pour faire avancer la voie de la transition politique, malgré les difficultés économiques et humanitaires. Il a salué les efforts déployés pour mettre en œuvre l’Accord de paix de Djouba, en particulier la formation du Haut Comité militaire pour les arrangements de sécurité et du Comité du cessez-le-feu permanent au Darfour. Il s’est cependant dit préoccupé par la poursuite de violences intercommunautaires et d’affrontements entre les forces gouvernementales et certains groupes armés non-signataires de l’Accord. Ces incidents témoignent de la nécessité de poursuivre les efforts pour s’attaquer aux causes profondes du conflit, a-t-il dit, avant d’applaudir les avancées dans les pourparlers entre le Gouvernement de transition et le MPLS-N-faction Abdelaziz Hélou.
Le représentant a ensuite salué l’engagement du Gouvernement soudanais à fournir une protection totale des civils et s’est félicité de la ratification par le Soudan de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Il s’est également réjoui des mesures prises par le Gouvernement de transition pour améliorer la législation sur la protection de l’enfance.
Évoquant le processus de paix au Soudan, et notamment le manque de ressources financières et techniques nécessaires à la mise en œuvre de l’Accord de paix, le délégué s’est félicité de la création du « Fonds pour la paix au Soudan », remerciant au passage l’Allemagne, la Suisse et le Royaume-Uni pour leurs contributions. Il a par ailleurs salué l’appui fourni par la MINUATS aux autorités soudanaises pour renforcer la participation et l’inclusion des femmes dans le processus.
Enfin, le représentant a noté que la situation humanitaire déjà désastreuse au Soudan a été encore aggravée par la crise économique, l’insécurité alimentaire, la COVID-19, les effets néfastes des changements climatiques, la violence intercommunautaire et le déplacement prolongé des populations. À cet égard, il a félicité les Soudanais d’avoir accueilli des réfugiés et d’avoir partagé des ressources avec eux. Cette situation difficile, qui touche plus de 13 millions de personnes, nous invite à faire preuve de responsabilité et de solidarité avec le Soudan, en vue d’atténuer l’impact de la situation humanitaire sur le processus actuel de consolidation de la paix, a-t-il conclu.
M. T. S. TIRUMURTI (Inde) s’est félicité des progrès réalisés par les autorités soudanaises ces derniers mois, citant notamment l’appui dont bénéficie l’initiative sur la transition annoncée par le Premier Ministre le 22 juin. Il a appelé à remédier aux retards rencontrés dans la mise en place des institutions de la transition, notamment le Conseil législatif de transition et le Conseil supérieur de la magistrature. Il a pris note des avancées notables réalisée sur le plan de la réforme économique qui ont permis au Soudan d’obtenir un allégement de sa dette. Le représentant a aussi salué les efforts déployés par le Gouvernement pour apaiser les tensions au Darfour et améliorer la législation sur la protection de l’enfance.
Le délégué s’est inquiété de la persistance des accrochages intercommunautaires et de la prise pour cible du personnel de l’ONU et a engagé le Gouvernement de transition à prendre des mesures pour assurer la sécurité de ce dernier. Il a aussi appelé les autorités à poursuivre leurs efforts pour permettre au retrait de la MINUAD d’être un exemple de collaboration effective entre l’ONU et la Soudan.
M. RICHARD M. MILLS, JR. (États-Unis) a appuyé le mandat de la MINUATS tout en se disant préoccupé par la persistance de la violence communautaire au Darfour, leurs causes profondes existant toujours. Il a rappelé que la protection des civils est une responsabilité qui incombe au premier lieu aux autorités soudanaises et appelé à la pleine mise en œuvre du plan national de protection des civils. Les dirigeants soudanais doivent s’assurer de l’intégrité de la nouvelle Force conjointe de sécurité afin que toutes les parties prenantes aient pleinement confiance dans ses troupes. « La MINUATS est là pour aider à bâtir la confiance entre les habitants du Darfour et ladite Force. » M. Mills a appelé de ses vœux la formation d’un conseil législatif de transition. Il a ensuite abordé la question de la liquidation des biens de la MINUAD, en se disant préoccupé par les risques sécuritaires potentiels pour le personnel onusien. Il a souhaité que la liquidation de ces biens se poursuive sans menace ni interruption. Les autorités ont la responsabilité de protéger ces biens contre tout pillage supplémentaire, a conclu le délégué, en rappelant que ces biens ont été donnés au peuple soudanais.
Mme MONA JUUL (Norvège) s’est déclarée encouragée par l’intensification de la présence de la MINUATS dans le pays, permettant une coopération accrue avec le Gouvernement soudanais à tous les niveaux. Elle a aussi salué les efforts déployés par le Gouvernement et le MPLS-N-faction Abdelaziz Hélou pour conclure un accord de paix. En outre, la formation de 500 femmes déplacées dans la police, la création de 50 bureaux de genre et de 18 unités de protection de la famille et de l’enfance sont indicatifs des progrès réalisés dans la réforme du secteur de la protection et de la sécurité.
Après avoir indiqué que la Norvège accueillera, le 30 septembre avec le Secrétaire général, un événement parallèle pour appuyer la transition au Soudan, la représentante a noté que de nombreux défis persistent dans le pays. Elle s’est notamment inquiétée de la prévalence de l’insécurité alimentaire qui affecte 9,8 millions de personne, de l’aggravation de la situation des personnes déplacées au Darfour et de l’augmentation des conflits intercommunautaires dans certaines régions. Les retards dans la mise en œuvre de l’Accord de Djouba et le Plan national de protection des civils sont également préoccupants. Elle a souligné qu’il incombe au gouvernement de mettre en œuvre les dispositions de sécurité de l’Accord de paix, et a exhorté à la formation rapide du mécanisme de suivi et d’évaluation de l’Accord. Elle a aussi appelé à inclure un pourcentage important de femmes au sein des forces de police, de sécurité et militaires de la Force conjointe de maintien de la sécurité au Darfour qui est en cours de formation.
M. SVEN JÜRGENSON (Estonie) a tout d’abord salué la bravoure et la résilience des femmes soudanaises, sans qui le Soudan ne serait pas sur la voie d’une transition historique. Il a donc exhorté le Gouvernement de transition à redoubler d’efforts pour assurer la participation pleine, égale et significative des femmes, notamment dans les instances de décision. Le délégué s’est ensuite félicité des progrès accomplis dans le cadre de la transition, tout en observant que celle-ci reste confrontée à de nombreux défis. Pour garder le cap, tel qu’envisagé par la révolution et la Déclaration constitutionnelle, il importe de renforcer les institutions qui constituent l’épine dorsale de toute démocratie, a-t-il fait valoir, avant d’appeler les autorités à accélérer la formation du Conseil législatif de transition, avec une représentation de 40% de femmes.
Tout en se félicitant des efforts déployés pour mettre en œuvre l’Accord de paix de Djouba, le représentant a jugé nécessaire d’en accélérer la mise en œuvre afin de répondre aux espoirs de la population. Pour cette raison, il a exhorté le Gouvernement de transition à donner la priorité à l’opérationnalisation des comités chargés de relever les défis liés à la sécurité. Il a également encouragé les parties qui n’ont pas encore adhéré à l’Accord de paix à le faire d’urgence, se disant préoccupé par la précarité de la situation sécuritaire, en particulier dans certaines parties du Darfour, et par les conséquences dévastatrices des violences intercommunautaires. Enfin, demandant au Gouvernement de transition d’accélérer la mise en œuvre de son Plan national de protection des civils, il a appelé au déploiement des forces conjointes de maintien de la sécurité et à la responsabilisation des auteurs de violences. « Il n’y aura pas de paix sans justice », a-t-il souligné.
M. JUAN RAMÓN DE LA FUENTE RAMIREZ (Mexique) a salué les efforts du Gouvernement du Soudan à avancer dans sa phase de transition, deux ans après la révolution de 2019. Si les défis restent multiples et nécessitent une action coordonnée et soutenue de toutes les parties prenantes, les réformes menées par le Gouvernement sont un signal encourageant, a-t-il estimé, observant que l’initiative de transition annoncée le 22 juin par le Premier Ministre soudanais offre de nouvelles possibilités à ce processus. Malgré ces avancées, il est clair, selon le représentant, que le fondement d’une paix durable au Soudan exige que tous les groupes armés qui ne font pas partie du processus de paix s’y joignent et participent aux négociations. Qualifiant de positives les discussions entre le Gouvernement et le MPLS-N-faction Abdelaziz Hélou, il s’est félicité des efforts déployés par la MINUATS, ONU-Femmes et le PNUD pour promouvoir une perspective de genre dans le cadre de ce processus de dialogue.
Le délégué a ensuite exprimé son inquiétude quant à la détérioration de la situation sécuritaire au Darfour et dans d’autres régions du pays, ainsi qu’à l’augmentation des niveaux de violence intercommunautaire. Appelant le Gouvernement de transition à accélérer la mise en œuvre du Plan national de protection des civils et établir une force de sécurité conjointe au Darfour, il a aussi enjoint les groupes armés ayant une présence dans les pays voisins à se retirer immédiatement. Il a d’autre part demandé au Gouvernement de s’appuyer sur la MINUATS pour lutter contre la prolifération des armes légères au Darfour. Enfin, après avoir salué l’adoption d’un projet de loi visant à ratifier le Statut de Rome, il a invité le Conseil souverain à l’approuver dans les plus brefs délais. À ses yeux, la signature du protocole d’accord entre le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) et le Ministère de la justice renforcent la coopération et démontrent la priorité que les autorités soudanaises accordent au transfert à La Haye des personnes contre lesquelles des mandats d’arrêt ont été émis.
Mme ANNA M. EVSTIGNEEVA (Fédération de Russie) a reconnu les efforts des autorités soudanaises pour redresser la situation du pays, y compris en prenant des « décisions douloureuses ». Il est également important de prendre en compte l’humeur de la population, qui est principalement affectée par les difficultés économiques, a-t-elle relevé. À cet égard, elle a dit espéré que les activités de la MINUATS contribueront à renforcer le potentiel de Khartoum dans des domaines aussi importants que la consolidation de la paix, les transformations socioéconomiques, ainsi que le maintien la paix et de l’ordre. Dans ces conditions, a-t-elle suggéré, nous attachons une grande importance à maintenir des contacts équilibrés avec toutes les autorités soudanaises, en appuyant leurs efforts pour mettre en œuvre la Déclaration constitutionnelle du 17 août 2019 visant à la stabilisation interne. Nous notons la disposition des dirigeants de la République à normaliser davantage la situation au Darfour, a encore relevé le représentant, tout en exhortant l’ensemble des groupes armés qui restent en dehors du processus de paix à adhérer à cet accord. Elle a notamment regretté qu’Abdul Wahid refuse toujours d’entamer un dialogue avec Khartoum, avant d’affirmer que la mise en œuvre rapide du plan national de protection des civils sera certainement une aide importante en vue de traiter des causes profondes des conflits. De même, la réponse coordonnée des autorités aux incidents confirme l’engagement de Khartoum en faveur d’une approche globale pour stabiliser la situation, a-t-elle estimé.
M. HAI ANH PHAM (Viet Nam) a salué à son tour les efforts déployés par le Gouvernement du Soudan pour mettre en œuvre la transition et a jugé impératif de progresser en se conformant à l’Accord de paix de Djouba. Appelant les parties à régler leurs différends dans ce cadre, il a souhaité que la mise en place des institutions clefs soit accélérée pour avancer sur la voie d’une transition politique inclusive et durable. Il a également réitéré son soutien à une participation pleine et entière des femmes à ce processus, avant d’enjoindre tous les groupes armés à se joindre aux discussions de paix, dans l’intérêt du peuple soudanais et de la stabilité du pays.
Le représentant a ensuite exhorté le Gouvernement de transition à protéger les populations civiles. Outre la mise en œuvre du plan national de protection des civils, il importe de rechercher les causes sous-jacentes des violences intercommunautaires au Darfour et de promouvoir la réconciliation entre les tribus et communautés, a-t-il plaidé, félicitant par ailleurs le Gouvernement pour le renforcement de la législation sur la protection des enfants. Dans ce contexte, a-t-il ajouté, la communauté internationale doit continuer à soutenir les autorités soudanaises pour les aider à relever les défis socioéconomiques et à faire reculer la COVID-19. Alors que le pays fait aussi face à une grave crise humanitaire, le délégué s’est réjoui de la création d’un Fonds pour la paix au Soudan et des efforts menés par le Fonds monétaire international (FMI) pour alléger la dette du pays. Enfin, s’agissant des sanctions, il a souhaité qu’elles soient revues en permanence, en fonction des progrès sur le terrain, conformément à la résolution 2562 (2021).
Mme GERALDINE BYRNE NASON (Irlande) a salué le rôle transformateur joué par les femmes au Soudan. « Le courage des femmes qui se sont dressées contre l’oppression a été d’une puissance qu’aucune arme, munition ou bombe ne pourra jamais atteindre. » Au Soudan, comme nous le voyons souvent dans notre travail, la cause des droits des femmes est la cause de la paix et de la démocratie, a-t-elle dit. Elle a qualifié de « lent » et d’« inégal » le processus de transition au Soudan tout en se félicitant que l’accord de partage du pouvoir continue de tenir. Elle a salué la récente initiative du Premier Ministre visant à le renforcer. Elle a aussi appelé à la mise en place du Conseil législatif de transition. Elle a exhorté les autorités soudanaises à s’acquitter de leurs engagements en ce qui concerne la participation des femmes, la proportion de celles-ci au sein du Gouvernement de transition étant très en deçà du quota de 40% agréé. Elle a appelé tous les groupes non-signataires à rejoindre l’Accord de Djouba avant de saluer le rôle d’appui de la MINUATS aux femmes. Enfin, la déléguée a salué la coopération renforcée entre le Soudan et la CPI.
M. ABDALLA ADLAN ALI OMBALI (Soudan) a indiqué que le Gouvernement de transition au Soudan continue de faire des progrès constants dans la mise en œuvre des tâches de la période de transition, comme stipulé dans le document constitutionnel. Ainsi, le Gouvernement continue de mettre en œuvre ses politiques visant à réaliser la transformation démocratique, l’état de droit et assurer le respect des droits humains, en plus de travailler pour remédier aux distorsions structurelles héritées de l’économie soudanaise. Il a souligné que tous ces programmes et politiques visent à construire un Soudan sûr et stable dans lequel tout le monde jouit de la paix, de la prospérité, et de la justice, « comme l’expriment les glorieux slogans de la révolution de décembre ».
Le représentant a déclaré que depuis son dernier compte rendu devant le Conseil de sécurité, le Gouvernement soudanais s’est efforcé de compléter les structures de transition dans le pays. À cet égard, les consultations se sont poursuivies avec diverses forces politiques et parties prenantes afin de former le Conseil législatif de transition, et un des dirigeants des groupes signataires de l’Accord de paix de Djouba a été nommé gouverneur. Le délégué a souligné que le Gouvernement est déterminé à respecter le cessez-le-feu et à faire taire les armes. Il est également ouvert au dialogue avec les parties non-signataires de l’Accord de paix de Djouba, dans l’optique de leur inspirer confiance et les inciter à rejoindre le processus de paix. Le délégué a invité la communauté internationale à partager les charges en fournissant l’appui financier et technique nécessaire à la mise en œuvre de l’Accord. Aujourd’hui, a-t-il ajouté, le Darfour traverse une transition importante du maintien à la consolidation de la paix, une transition pour laquelle il attend le soutien de la communauté internationale aux efforts du Gouvernement de transition pour établir la sécurité, la paix et une stabilité durable dans la région.
M. Ombali a ensuite évoqué les conditions politiques et économiques très complexes au Soudan, avant de mentionner une initiative nationale globale qui comprend plusieurs axes, notamment l’économie, la justice, la réforme du secteur de la sécurité, la paix et le démantèlement de la structure du régime de Béchir. Cette initiative cible également la lutte contre la corruption, la politique étrangère, la souveraineté nationale, la sécurité nationale, et la formation du Conseil législatif de transition. En outre, malgré l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les conditions économiques délicates du pays, le Gouvernement déploie des efforts intensifs pour réformer la structure du système économique.
Les efforts du Gouvernement soudanais se poursuivent également pour mettre en œuvre des réformes institutionnelles et juridiques capables de renforcer la protection des civils et la promotion des droits humains et de l’état de droit. Dans ce contexte, le Conseil des ministres soudanais a approuvé l’adhésion du Soudan au Statut de Rome. Les autorités soudanaises ont également facilité la visite dans le pays du nouveau Procureur de la CPI dans l’optique d’obtenir justice pour les victimes de la guerre au Darfour. Dans le même temps, le Soudan a déposé ses instruments d’adhésion à la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Le pays entend également prendre d’autres mesures législatives et juridiques visant à abolir les lois restreignant les libertés, protéger les droits de femmes et promouvoir la liberté d’opinion, d’expression et de réunion pacifique.
Sur le front humanitaire, le représentant a rappelé que le Soudan a ouvert ses portes pour accueillir des réfugiés venant d’Éthiopie et du Soudan du Sud, devenant ainsi le plus grand pays d’accueil de réfugiés en Afrique. Il a exhorté la communauté internationale à renforcer son appui envers le pays les vagues de demandeurs d’asile provoquant des pressions croissantes sur les gouvernements locaux et les communautés d’accueil qui font déjà face à une situation économique difficile et à la propagation de la COVID-19.