La Conférence sur la création au Moyen-Orient d’une zone exempte d’armes de destruction massive achève les travaux de sa deuxième session
La deuxième session de la Conférence sur la création au Moyen-Orient d’une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive s’est achevée aujourd’hui au Siège des Nations Unies à New York. Ouverte le 29 novembre et présidée par l’ambassadeur du Koweït, M. Mansour Ayyad Sh. A. Alotaibi, cette deuxième session aura permis l’adoption du règlement intérieur de la Conférence et d’un comité de travail intersessions.
La continuité aura été le mot d’ordre de cette deuxième session, qui a compté 10 séances de travail, dont un débat général et un débat thématique. M. Alotaibi a estimé que le rôle de la deuxième session était de s’appuyer sur l’élan créé par la première. À cet égard, il s’est félicité de l’adoption par consensus d’un mécanisme qui permettra de poursuivre les travaux de la Conférence pendant les périodes intersessions et du règlement intérieur de celle-ci, y voyant une « étape concrète pour l’incarnation d’une vision politique ». Le parcours sera « sans doute complexe », a reconnu M. Alotaibi, mais il a estimé qu’avec « beaucoup de volonté et de détermination, nous pouvons progresser pas à pas ».
Le Président de session s’est déclaré convaincu que la destruction des armes nucléaires au Moyen-Orient serait bénéfique à toute la région, « d’où le rôle essentiel de cette session pour jeter les bases d’un traité contraignant ». Il a de plus salué le « travail acharné » des délégations dont il a salué la « volonté politique louable et l’esprit de compromis », qui ont permis de parvenir à un accord sur le résumé du débat thématique qui fera partie du rapport de la conférence.
L’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, la Jordanie, le Liban, le Qatar, l’Iraq, la Mauritanie, la Tunisie et l’État de Palestine se sont félicités des mesures adoptées. Pour les pays arabes ayant participé aux délibérations, parvenir à une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient le plus tôt possible est un objectif unanimement partagé.
Par ailleurs, la Syrie et l’Iran, pour qui « le succès de la conférence sera menacé tant qu’Israël refusera de participer à ses sessions », ont indiqué que leur présence active pendant les travaux de la session était la preuve de leur volonté d’éliminer toutes les armes de destruction massive de la région. Le Maroc, quant à lui, a salué la qualité des discussions menées par le Président de session dans le but de rapprocher les divergences par le dialogue et la souplesse. Il a également souhaité que le fonctionnement du Comité intersession soit basé sur une approche consensuelle. « Nos délibérations ont montré que la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient est un objectif réaliste et réalisable, un objectif que nous devrons poursuivre en nous appuyant sur les engagements pris et les acquis des deux premières sessions », a déclaré le représentant marocain.
La Conférence sur la création au Moyen-Orient d’une zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive se tient sur la base de la décision 73/546 de l’Assemblée générale. Elle vise à élaborer un traité juridiquement contraignant établissant une telle zone sur la base d’arrangements librement conclus par les États de la région. La première session de la Conférence s’est tenue du 18 au 22 novembre 2019 au Siège de l’ONU à New York. Il est prévu une session par an jusqu'à ce que soit achevé l’élaboration du traité portant création de la zone. Initialement prévue à l’automne 2020, la deuxième session avait dû être reportée du fait de la pandémie de COVID-19.