La Deuxième Commission salue la capacité de réaction du système onusien chargé d’appuyer le développement face à une crise sans précédent
Toutes les capacités et les ressources du système des Nations Unies pour le développement ont été mobilisées pour faire face à l’urgence sanitaire mondiale, aux répercussions socioéconomiques et aux besoins en termes d’aide humanitaire vitale, ont constaté ce matin les délégations de la Deuxième Commission (questions économiques et financières), en se penchant sur l’examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies.
Ce « système des Nations Unies pour le développement » a montré ce qu’il est capable de faire pour soutenir les pays en développement au cours d’une crise majeure telle que la pandémie de COVID-19. Il était bien préparé, grâce aux « réformes historiques » mises en œuvre depuis 2018, ont fait observer Mme Marion Barthelemy, Directrice du Bureau de l’appui aux mécanismes intergouvernementaux et de la coordination au service du développement durable de l’ONU, et M. Adel Abdellatif, Directeur du Bureau des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud.
Dans ce système redynamisé, les 129 coordonnateurs résidents et les équipes de pays préparent des plans-cadres des Nations Unies pour l’aide au développement, en collaboration avec les gouvernements concernés et en consultation avec d’autres parties prenantes. Or, 91% des gouvernements des pays de programme en 2019 et 2020 étaient d’accord pour dire que, depuis le lancement des réformes de repositionnement en 2018, les équipes de pays des Nations Unies répondaient mieux à leurs besoins en matière de développement et 77% estimaient qu’elles œuvraient en meilleure collaboration, y compris dans le contexte de la riposte à la COVID-19.
Ainsi, 121 plans de réponse socioéconomique ont été mis en place dans 139 pays et territoires. Plus de 3 milliards de dollars ont été réaffectés et 2 milliards supplémentaires ont été mobilisés. Les équipes de pays et les coordonnateurs résidents se sont ralliés à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour appuyer la réponse sanitaire et ont collaboré avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). De plus, le Secrétaire général de l’ONU a lancé le Cadre des Nations Unies pour la réponse socioéconomique immédiate à la COVID-19 en même temps que le Plan de réponse humanitaire global COVID-19.
« Le repositionnement du système des Nations Unies pour le développement a été visionnaire et a permis de répondre à la pandémie », a reconnu le Maroc. « Le système de développement a été à la hauteur des défis en 2020, dans un contexte particulièrement difficile », s’est réjoui le Mexique, à l’instar de plusieurs autres délégations. Toutefois, la mauvaise qualité du son et les difficultés d’interprétation au cours de cette réunion virtuelle n’ont pas permis à toutes les délégations de se faire entendre.
Le Groupe des pays en développement sans littoral s’est, en particulier, félicité de l’amélioration du système de coordonnateurs résidents pour qu’il soit mieux adapté aux besoins des pays bénéficiaires. La Communauté des Caraïbes (CARICOM) a salué les efforts déployés par les bureaux multipays pour assurer un soutien programmatique plus ciblé et adapté aux pays et territoires. Pour l’Indonésie, le système de coordonnateurs résidents est capable d’adapter ses programmes et de créer des synergies pour mieux aider les pays se relevant de la pandémie, et le virus peut agir comme une prise de conscience pour développer des partenariats et appuyer des activités sur le terrain.
La principale critique est venue de la Fédération de Russie, qui a regretté un manque d’informations. Sa représentante a appelé à donner davantage de résultats concernant le travail des coordonnateurs résidents, en exigeant des précisions. Elle a aussi estimé qu’il était temps de se pencher sur les activités opérationnelles dans les pays visés par des sanctions économiques unilatérales. Le Bélarus a saisi cette occasion pour s’ériger contre les sanctions, qui ont un « effet catastrophique » sur la capacité des pays à mettre en œuvre leurs programme. Il a dénoncé un « deux poids deux mesures » pour certains pays.
Malgré les bons résultats affichés, toutes les parties doivent consentir un effort plus concerté dans certains domaines, ont reconnu les deux experts de l’ONU. Il s’agit notamment de « consolider la gestion axée sur les résultats » ou de renforcer la coopération avec les institutions financières internationales et les banques régionales de développement, ce que M. Abdellatif a qualifié de « nouvelle frontière ».
La question du financement n’a pas échappé à l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) et au Groupe des 77 et la Chine. Ils ont rappelé que des ressources « suffisantes et prévisibles », « pérennes et stables », sont cruciales tant pour réduire la pauvreté que pour garantir la qualité et le niveau d’aide nécessaire pour que les pays puissent atteindre leurs objectifs de développement durable en cette décennie d’action pour le Programme à l’horizon 2030.
Quant à la coopération Sud-Sud, elle complète mais ne peut se substituer à la coopération Nord-Sud, qui doit respecter les principes de non-conditionnalité et de non-ingérence, ont rappelé le G77 et la Chine. « La solidarité entre pays en développement peut contribuer à la stabilité, à la paix et à la prospérité », a fait observer la Malaisie. Pour le Nigeria, « la coopération Sud-Sud contribue de manière importante à la transformation des idéaux, normes et principes de la coopération internationale ». En résumé, le Bangladesh a demandé un échange des bonnes pratiques entre pays du Sud et une aide de la part des pays du Nord.
La Deuxième Commission tiendra un dialogue virtuel avec les secrétaires exécutifs des commissions régionales, lundi 18 octobre, à partir de 10 heures.
RÉUNION VIRTUELLE SUR LES ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES DE DÉVELOPPEMENT
Présentation de rapports et discussion générale
Mme MARION BARTHELEMY, Directrice du Bureau de l’appui aux mécanismes intergouvernementaux et de la coordination au service du développement durable du Département des affaires économiques et sociales (DESA), a présenté les rapports (A/76/75 et A/76/75/Add.1) du Secrétaire général portant sur les « Activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies », qui font le point sur l’examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies.
Cet examen quadriennal a été adopté en une année de pandémie de COVID-19 qui a mis en lumière les fragilités de notre monde, accentué les risques qui ont été ignorés pendant des décennies et annulé les progrès vers les objectifs de développement durable (ODD) dans de nombreux domaines, a souligné Mme Barthelemy. Mais la crise sanitaire a aussi montré ce que le système de développement des Nations Unies est capable de faire lorsqu’il en vient à véritablement soutenir les pays en développement au cours d’une crise majeure.
En effet, dès avril 2020, les équipes de pays des Nations Unies et les coordonnatrices et coordonnateurs résidents se sont ralliés à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour appuyer la réponse sanitaire. De plus, le Secrétaire général de l’ONU a lancé le Cadre des Nations Unies pour la réponse socioéconomique immédiate à la COVID-19 en même temps que le Plan de réponse humanitaire global COVID-19. Il a mobilisé le système des Nations Unies pour le développement sous la coordination des coordonnatrices et coordonnateurs résidents et sous la direction technique du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et s’est appuyé sur l’ensemble du système pour concourir à l’action socioéconomique.
Ainsi, 121 plans de réponse socioéconomiques ont été mis en place dans 139 pays et territoires. Plus de 3 milliards de dollars ont été réaffectés et 2 milliards supplémentaires ont été mobilisés. Toutes les capacités et les ressources du système des Nations Unies ont été mobilisées pour faire face à l’urgence sanitaire mondiale, aux répercussions socioéconomiques et aux besoins en termes d’aide humanitaire vitale. La pandémie a été un test décisif pour le système et 91% des pays de programme ont reconnu que les coordonnateurs résidents avaient mis en place une réponse cohérente.
Dans le même temps, il reste des domaines où toutes les parties doivent consentir un effort plus concerté. Le prochain examen du fonctionnement du système des coordonnatrices et coordonnateurs résidents sera l’occasion d’aborder certains de ces domaines, afin de continuer à renforcer l’offre du système des Nations Unies pour le développement, visant à mieux soutenir l’action des pays en faveur de la réalisation des ODD afin que personne ne soit laissé pour compte.
M. ADEL ABDELLATIF, Directeur du Bureau des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud, a présenté le rapport intitulé « Coopération Sud-Sud pour le développement » (A/76/403). Il a tout d’abord rappelé que si l’examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies avait été adopté au cours d’une année « sans précédent de mémoire d’homme », le système était bien préparé, grâce aux « réformes historiques » mises en œuvre depuis 2018. Il a fait valoir que, selon 91% des gouvernements, les coordonnateurs résidents ont assuré une réponse cohérente de l’ONU à la pandémie, et les équipes de pays de l’ONU répondent mieux à leurs besoins de développement.
La mise en œuvre de l’examen quadriennal de 2020 commence au moment où le système revitalisé des coordonnateurs résidents prend racine, a fait remarquer M. Abdellatif. « Nous progressons dans la mise en place de la nouvelle génération d’équipes de pays des Nations Unies, qui répondent mieux aux besoins nationaux. » Il a aussi noté que des progrès significatifs ont également été réalisés pour mieux exploiter les atouts régionaux. Le soutien aux petits États insulaires en développement (PEID) est ainsi activement renforcé.
Dans le même temps, a poursuivi le haut fonctionnaire, un effort plus concerté est encore nécessaire dans certains domaines. Il s’agit notamment de « configurer davantage les équipes de pays des Nations Unies pour qu’elles soient mieux adaptées à leur mission », de « soutenir l’établissement de rapports plus solides sur les résultats », de « mettre pleinement en œuvre le cadre de gestion et de responsabilisation », d’« appliquer pleinement les réformes des opérations commerciales et les objectifs d’efficacité », de « consolider la gestion axée sur les résultats » et d’accélérer la mise en œuvre du pacte de financement.
Pour maximiser l’impact, il faut également renforcer la coopération avec les institutions financières internationales et les banques régionales de développement – « c’est une nouvelle frontière », a estimé M. Abdellatif. Il a encore fait état des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs en matière de ressources de base globales affectées au développement et de fonds communs interinstitutions. Cependant, la part des financements volontaires, la sous-capitalisation du Fonds commun pour les objectifs de développement durable (ODD) et la « dépendance excessive à l’égard d’un petit nombre de contributeurs » restent préoccupantes, selon M. Abdellatif, tout comme « l’insuffisance du financement du système des coordonnateurs résidents ».
Le représentant de la Guinée, parlant au nom du Groupe des 77 et la Chine (G77), a rappelé que des ressources pérennes et stables sont cruciales pour la réduction de la pauvreté. Il a souligné la nécessité d’augmenter les contributions financières aux efforts de développement, avant de demander un renforcement du système des Nations Unies pour le développement. Il a réaffirmé l’attachement de son Groupe à travailler de manière concertée avec les coordonnateurs résidents pour réaliser le Programme 2030. La coopération Sud-Sud complète la coopération Nord-Sud sans la remplacer, a-t-il aussi tenu à rappeler, avant de demander le renforcement de la coopération Sud-Sud dans le droit fil du Programme d’action d’Addis-Abeba. Enfin, le délégué a déclaré que la coopération Nord-Sud demeure le principal canal de coopération, dans le respect des principes de non-conditionnalité et de non-ingérence dans les affaires intérieures des États.
Au nom du Groupe des pays en développement sans littoral, le représentant du Kazakhstan a mis l’accent sur la valeur ajoutée de la coopération Sud-Sud avant de saluer l’évolution du système des Nations Unies pour le développement qui cherche à mieux tenir compte des besoins des pays les plus vulnérables, dont les pays les moins avancés et les États en développement sans littoral. « Notre groupe se félicite de l’amélioration du système de coordonnateurs résidents pour qu’il soit mieux adapté aux besoins des pays bénéficiaires. » Tout en reconnaissant que la pandémie de COVID-19 avait freiné les efforts, le représentant a noté que cette crise avait permis de réfléchir aux moyens d’avancer ensemble. Il a espéré que la communauté internationale apporterait plus d’aide par le biais d’investissements dans les activités opérationnelles.
Le représentant a remercié le Bureau du Haut-Représentant des Nations Unies pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, ainsi que les autres agences des Nations Unies et organisations internationales concernées, pour leur soutien et leur coordination. « Nous devons encore renforcer cette vision prospective et cette coordination pour obtenir des résultats tangibles », a ajouté le représentant, avant de souligner que les efforts actuels détermineront si nous aurons des résultats pratiques en 2024, après le deuxième cycle d’examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies. Il a estimé que ces activités opérationnelles joueront un rôle clef dans la reprise mondiale de la pandémie et de la crise économique mondiale, avant de rappeler les attentes des 500 millions de personnes vivant dans les pays en développement sans littoral.
Au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), le représentant de la Thaïlande a salué la réponse globale et cohérente du système des Nations Unies pour le développement pour faire face aux répercussions sanitaires et socioéconomiques de la pandémie. Le système revitalisé des coordonnateurs résidents et la nouvelle génération d’équipes de pays ont permis de tirer parti des ressources dans tout le système de l’ONU afin de fournir une aide efficace et immédiate aux pays, a-t-il constaté.
Pour l’ASEAN, il est essentiel que l’architecture régionale de l’ONU continue de travailler à une réponse plus coordonnée, plus ciblée et plus axée sur la demande. Il est également indispensable de trouver un moyen de sécuriser la durabilité du système des coordonnateurs résidents, a dit le représentant. En outre, il a recommandé de générer des ressources suffisantes et prévisibles afin de garantir la qualité et le niveau d’aide nécessaire pour que les pays puissent atteindre leurs objectifs de développement durable en cette décennie d’action.
En tant qu’organisation régionale, l’ASEAN est un exemple de coopération Sud-Sud, a fait observer le délégué. Elle s’est dotée de trois piliers de coopération, en matière politique et sécuritaire, économique, et socioculturelle. Cette coopération s’est avérée précieuse pour faire face à la crise actuelle et reconstruire en mieux, a témoigné le représentant.
Le représentant des Fidji, au nom du Forum des îles du Pacifique, a fait une déclaration mais n’a pas bénéficié de l’interprétation en raison de la mauvaise qualité du son.
La déclaration de la représentante d’Antigua-et-Barbuda, qui parlait au nom de l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS), a été totalement interrompue en raison de problèmes de son induisant des problèmes d’interprétation.
Au nom des 14 pays de la communauté des Caraïbes (CARICOM), le représentant de Trinité-et-Tobago a salué le système revigoré des coordonnateurs résidents et la nouvelle génération d’équipes de pays des Nations Unies qui sont aujourd’hui confrontés à leur premier véritable test avec l’impact de la pandémie de COVID-19. Il s’est particulièrement félicité des efforts entrepris par le Secrétaire général pour commencer à mettre en œuvre rapidement les recommandations issues des bureaux multipays et de l’examen quadriennal complet 2020 des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies. Le représentant de la CARICOM a également salué les efforts déployés par les bureaux multipays pour assurer un soutien programmatique plus ciblé et adapté aux pays et territoires, en s’appuyant sur le leadership et les capacités des Bureaux des Coordonnateurs résidents et sur l’ensemble des atouts et de l’expertise de l’ensemble du système des Nations Unies pour le développement. Illustrant son propos, il a salué la réponse rapide de l’ONU à la suite de l’éruption du volcan La Soufrière à Saint-Vincent-et-les Grenadines et du tremblement de terre qui a frappé Haïti en août.
Il a expliqué que les États membres de la CARICOM s’engagent actuellement, avec le système des Nations Unies pour le développement, à l’élaboration d’un nouveau cadre de coopération multipays pour le développement durable basé sur une analyse multipays commune. Il a jugé nécessaire que ces plans soient adaptés et guidés par l’appropriation et le leadership nationaux. Il a espéré que ces mesures viendront soutenir les efforts régionaux et nationaux pour parvenir à un développement durable, en particulier pour faire face aux impacts de la pandémie de COVID-19. « La CARICOM reste engagée et favorable au processus de repositionnement global du système de développement, à la mise en œuvre de l’examen quadriennal complet 2020 des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies et à la révision du système des coordonnateurs résidents, y compris son financement », a conclu le représentant.
Le représentant de la Chine a décrit une reprise de l’économie mondiale inégale et un écart entre pays du Nord et du Sud continuant de se creuser. Appelant à renforcer la coopération et à s’efforcer de mener un développement en commun, il a aussi plaidé pour un « multilatéralisme renforcé » et souhaité que le système des Nations Unies pour le développement joue un rôle crucial. Il a également estimé qu’il fallait renforcer l’accessibilité aux vaccins abordables dans les pays en développement, nouer des synergies, renforcer la coopération Nord-Sud, ainsi que la coopération Sud-Sud en complément, afin de donner le soutien technique nécessaire aux pays en développement.
Les pays développés doivent honorer leurs engagements en matière d’aide publique au développement, a-t-il aussi demandé. Il a estimé que les réformes dans le domaine du développement devraient renforcer les résultats des activités sur le terrain. Par ailleurs, les coordonnateurs résidents et les équipes de pays devraient maintenir une coopération étroite avec les pays visés, a-t-il souhaité. Enfin, le représentant a fait valoir qu’en tant que plus grand pays en développement, la Chine avait toujours conjointement élaboré des programmes et mené à bien des multiples coopérations avec le Bureau du Coordonnateur résident en Chine, en établissant trois domaines prioritaires: « les peuples et la prospérité », « le développement axé sur l’innovation » et « partage et coordination ».
La déclaration de la représentante de l’Inde a été coupée en raison de problèmes de son, rendant impossible l’interprétation.
La représentante de la Malaisie a dit apprécier la détermination affichée par le Secrétaire général et le système des Nations Unies pour le développement pour aider les pays à faire face à la pandémie. À son avis, la solidarité entre pays en développement peut contribuer à la stabilité, à la paix et à la prospérité. Mais, a-t-elle précisé, la coopération Sud-Sud ne peut pas remplacer la coopération Nord-Sud. La Malaisie continuera de coopérer avec le système des Nations Unies pour le développement, confiante dans sa capacité à fournir un soutien transparent et axé sur les résultats, en particulier pour appuyer les politiques nationales intégrées vers la réalisation des objectifs de développement durable. Seule une collaboration coordonnée peut garantir que personne n’est laissé de côté, a rappelé la représentante.
Le représentant du Mexique a salué les progrès dans l’examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement, jugeant qu’il s’agit d’une base solide renforçant le système des Nations Unies pour le développement. Il s’est également réjoui que ledit système ait été à la hauteur des défis en 2020, dans un contexte particulièrement difficile. Pour le Mexique, le nouveau système de coordonnateurs résidents est la pierre angulaire de la réforme et il faut garantir que les équipes de pays soient mieux positionnées pour soutenir efficacement les gouvernements. À l’avenir, il faudra également pouvoir compter sur un financement « suffisant, prévisible et durable », ce qui passe, a estimé l’orateur, par une hausse du financement de base et une baisse des contributions.
La représentante du Maroc a estimé que le repositionnement du système des Nations Unies pour le développement avait été visionnaire et avait permis de répondre à la pandémie. Il convient de renforcer les équipes de pays et d’assurer un financement pérenne, a-t-elle recommandé pour poursuivre efficacement sur cette voie. Elle a qualifié d’intenable la situation financière actuelle des pays en développement et appelé à y remédier. Elle a misé sur la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire qui doivent venir appuyer la réalisation du Programme 2030 et les efforts de relèvement à la pandémie. La déléguée a mentionné les projets menés par l’agence de développement marocaine, notamment en Afrique mais aussi en dehors. Elle a espéré un dénouement heureux en ce qui concerne les négociations sur la résolution relative à la coopération Sud-Sud.
La représentante de Cuba, a fait une déclaration mais n’a pas bénéficié de l’interprétation en raison de la mauvaise qualité du son.
Le représentant du Bangladesh a déclaré qu’avec la pandémie qui a compromis des décennies de développement, il sera impossible pour les pays en développement de relever tous les défis sans une aide extérieure. Il a ensuite mentionné l’aide apportée par son pays dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Il a salué le renforcement du système de coordonnateurs résidents, ainsi que la réponse apportée par ce dernier aux défis engendrés par la pandémie. En conclusion, le délégué a demandé un échange de bonnes pratiques entre pays du Sud et une aide de la part des pays du Nord.
Le représentant du Tadjikistan a espéré que la réforme du système des Nations Unies pour le développement débouchera sur un renforcement des capacités de l’ONU à aider les États Membres à répondre aux défis qui pèsent sur le monde en tenant compte des besoins colossaux des pays en développement. Il a expliqué que les activités du Tadjikistan reposent sur le cadre de sa stratégie de développement national 2030 et un document stratégique à moyen terme pour 2025. Les deux documents sont alignés sur les objectifs de développement durable fixés pour l’horizon 2030, a-t-il précisé.
Les services d’interprétation n’ont pas pu couvrir la totalité de cette intervention en raison de la mauvaise qualité du son.
M. SERGE PAMPHILE MEZANG AKAMBA (Cameroun) a salué la qualité du rapport du Secrétaire général sur l’examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies qui met en évidence que la réforme du système des Nations Unies pour le développement a permis d’aider les pays à riposter à la COVID-19, et démontre les progrès dans l’amélioration du système revigoré des coordonnateurs résidents. Le représentant s’est aussi félicité des efforts des bureaux des Coordonnateurs résidents et du système des Nations Unies pour le développement pour élargir l’alliance mondiale avec les partenaires de développement et améliorer la coopération Nord-Sud, Sud-Sud et triangulaire, pour relever les défis auxquels des pays comme le Cameroun sont confrontés.
Illustrant son propos, il a cité la nécessité d’éradiquer la pauvreté, d’atténuer l’impact de la COVID-19 et de mieux reconstruire. Il a aussi souligné l’importance de gérer les problèmes de sécurité et de stimuler la reprise et la reconstruction dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui exigent une coopération mondiale et permanente. Son pays nécessite, en outre, de mobiliser les ressources et les partenariats pour renforcer la résilience aux effets des changements climatiques, à la biodiversité et aux crises de pollution, ainsi que pour financer de grands projets d’infrastructures. Enfin, le représentant a appelé à mobiliser les financements et l’expertise nécessaires, destinés à sauver le lac Tchad, et à faire du bassin tchadien le pôle de croissance et de développement durable qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être. Il a aussi appelé à élargir l’accès à la science, à la technologie et à l’innovation pour garantir un bien-être durable, partagé et inclusif, en harmonie avec la nature, et à améliorer le renforcement des capacités du Système national d’information statistique pour sauver des vies et reconstruire en mieux, pour n’en citer que quelques-uns.
Le représentant a conclu en redisant la détermination du Cameroun à travailler de manière constructive avec le Secrétaire général et son équipe, pour un système de bureau multipays dédié, indépendant, impartial et habilité, en tant que moyen efficace de mettre en œuvre collectivement le Programme 2030 et l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
La représentante de l’Indonésie a rappelé que la pandémie avait entraîné des besoins significatifs, jugeant encourageant de constater que le système de coordonnateurs résidents avait porté ses fruits. Ce dernier pourra adapter ses programmes et créer des synergies pour mieux aider les pays se relevant de la pandémie, a-t-elle espéré.
Le coronavirus peut agir comme une prise de conscience pour développer des partenariats et appuyer des activités sur le terrain, a-t-elle ajouté. Appelant à garantir un financement suffisant, stable et durable au système, elle a jugé que la coopération Sud-Sud était adéquate pour fournir des médecins et du matériel médical à d’autres pays du Sud. Le relèvement bénéficie de la coopération Sud-Sud en complément de la coopération Nord-Sud, a-t-elle souligné, avant d’appeler à renforcer cette dernière et à l’intégrer aux efforts et programmes des Nations Unies.
Le représentant d’El Salvador s’est exprimé, mais son discours n’a pas bénéficié d’une interprétation, en raison de la mauvaise qualité du son.
La représentante de la Fédération de Russie a regretté le manque d’informations dans les rapports concernant le nouveau système de coordonnateurs résidents, notamment concernant la logistique. Elle a appelé à davantage de reddition de comptes concernant le travail des coordonnateurs résidents et exigé de savoir quels étaient les résultats précis qu’ils avaient obtenus, et la raison du montant de leur financement dépassant les 180 millions de dollars. Elle a demandé un dialogue franc et ouvert sur la coordination des activités en matière de développement, et espéré que des séances d’information se tiendront.
La représentante a estimé qu’il était temps de se pencher sur les activités opérationnelles dans le cadre des pays visés par des sanctions économiques unilatérales. Elle a fait valoir que les fonds et programmes se fondent sur la coopération, demandant à prendre en compte tous les aspects du développement durable. La représentante s’est aussi félicitée des éléments du rapport relatifs à la coopération Sud-Sud. Appuyant les objectifs de la coopération Sud-Sud adoptée dans les années 1970, particulièrement les questions de transfert de compétences et de technologies, la Fédération de Russie a dit espérer augmenter sa collaboration à l’avenir et a espéré parvenir à un consensus.
La représentante du Bélarus a annoncé la mise en place d’un programme de développement dans son pays et fait part de la révision du programme des coordonnateurs résidents au Bélarus. Préoccupée par l’érosion de la capacité nationale pour atteindre les objectifs, elle a plaidé pour que les programmes de soutien soient compatibles avec les priorités et spécificités des pays. La discussion sur le nouveau système des coordonnateurs résidents montre qu’il faut continuer à travailler sur les institutions chargées du développement et tenir compte du fardeau financier croissant des pays en développement, a-t-elle analysé. Moins de bureaucratisation permettra de mener à bien le travail localement, a lancé l’oratrice. Par ailleurs, elle a critiqué un « deux poids deux mesures » pour certains pays ainsi que les sanctions, qui ont un effet catastrophique sur la capacité des pays à mettre en œuvre leurs programmes, en particulier du point de vue social.
La représentante du Nigéria a souligné l’importance de renforcer la capacité des pays en développement qui s’efforcent de parvenir à un développement durable. La coopération pour le développement est impérative de la part du système des Nations Unies pour le développement, de même qu’un mécanisme de soutien aux pays en développement, a-t-elle estimé. La déléguée a apprécié le système revitalisé de coordonnateurs résidents et a plaidé pour une adhésion aux principes de leadership national et de non-politisation, demandant à ce que le système se fonde sur les priorités et les besoins nationaux.
Pour le Nigéria, la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire sont de plus en plus importantes en matière de développement pour la réalisation du Programme à l’horizon 2030. Ces deux formes de coopération ont le potentiel de tirer parti de la richesse des ressources tangibles et intangibles. Le Nigéria considère aussi que la coopération Sud-Sud contribue de manière importante à la transformation des idéaux, normes et principes de la coopération internationale. Le système des Nations Unies pourrait être structuré ou restructuré pour augmenter les capacités humaines et techniques de cette coopération aux fins de l’élimination de la pauvreté et de la réalisation du développement durable, a avancé l’oratrice.