Soixante-seizième session,  
Réunion virtuelle - Matin
AG/EF/3554

La Deuxième Commission débat de l’importance vitale des technologies de l’information pour le développement de tous les pays

Tirer parti des technologies de l’information et des communications (TIC) pour le développement, tel est l’objectif affiché ce matin par plusieurs délégations de la Deuxième Commission (questions économiques et financières), lors de la clôture des débats sur le développement durable, les TIC, la mondialisation et l’interdépendance.

La pandémie de COVID-19 a en effet démontré l’importance vitale des TIC, alors que l’accès à Internet est loin d’être acquis pour la majorité de la population mondiale.  Il s’agit, a précisé l’Union internationale des télécommunications (UIT), de plus de 3,7 milliards de personnes, qui sont souvent les populations les plus vulnérables, déplacées ou réfugiées.  Une situation qui exige « une démarche multipartite », a plaidé l’UIT, en faisant remarquer que « le haut débit est devenu aussi nécessaire que l’eau ».  L’UIT travaille en ce sens avec les gouvernements et l’ONU pour trouver les financements nécessaires aux investissements dans les infrastructures.

Plusieurs pays ont partagé leurs expériences nationales dans la promotion des TIC, certains mettant en avant leurs stratégies pour tenter de réduire, voire de combler, la fracture numérique.  Les transferts de technologies entre pays ont été prônés, notamment comme moyen d’atténuer les effets de la pandémie de COVID-19.  Les délégations ont, à cet égard, appelé les pays développés à faire preuve de solidarité.  Pour reconstruire en mieux après la pandémie, il sera essentiel de réduire la fracture numérique et de faciliter l’accès de tous à la technologie, a résumé Sri Lanka.

Ceci étant, le développement rapide et l’importance croissante des TIC durant la pandémie ont posé des difficultés particulières, comme le risque pour la sécurité de la vie privée, a fait observer l’Azerbaïdjan.  Sri Lanka a également mentionné les défis en termes de sécurité informatique, de désinformation, de cybercriminalité et de violence.  Pour sa part, le Cameroun s’est inquiété d’un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) selon lequel les flux constants des données et l’usage des appareils électroniques ont fait augmenter la production de gaz à effet de serre.

Les délégations sont également revenues sur le point à l’ordre du jour ayant trait à « la mondialisation et l’interdépendance ».  Plusieurs ont attiré l’attention sur les critères de classement des États dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire pour faire observer qu’ils ne sont guère pertinents et ne reflètent pas correctement le niveau de développement d’un pays.  « Les gouvernements qui s’efforcent d’augmenter le PIB et qui mènent une course à la production envoient l’humanité vers l’abime », a ainsi alerté l’État de Palestine.

« Il ne suffit pas de donner un coup de peinture à une maison pour la rénover », a renchéri le Ghana.  Sa représentante a évoqué deux indices multidimensionnels, l’un pour la vulnérabilité et l’autre pour la pauvreté, et demandé qu’ils soient pris en compte pour éviter que les pays reclassés ne tombent dans un « piège ».  Il serait en effet utile, selon le Costa Rica, d’établir un nouveau cadre de coopération internationale qui tienne compte de l’indice de pauvreté multidimensionnelle.  Le Bélarus a prescrit pour sa part un plan d’action global dans le domaine du développement qui permettrait largement, selon lui, de régler les problèmes auxquels se heurtent les pays à revenu intermédiaire.

Les délégations ont également terminé leur débat sur le développement durable entamé la veille.  Comme l’a rappelé le Nicaragua, le monde était déjà confronté à de grandes difficultés dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) avant la pandémie, comme la concentration des richesses, les inégalités, la faim ou le chômage.  Les appels au renforcement du multilatéralisme et à la solidarité internationale se sont donc une nouvelle fois multipliés dans les discours des États Membres.

La vulnérabilité particulière de beaucoup de pays à revenu faible ou intermédiaire face aux crises sanitaire et environnementale n’a pas manqué d’être soulignée, d’autant que ces crises entravent les efforts menés, voire anéantissent certains progrès réalisés, pour atteindre les ODD.

Sur la question des changements climatiques, les délégations ont plaidé pour des actions concrètes et ambitieuses afin de parvenir à une neutralité carbone à l’échelle mondiale, ce qui passe par la mise en œuvre du principe de responsabilité commune mais différenciée et de celui de l’équité.  Le non-respect de l’engagement des pays développés à fournir 100 milliards de dollars par an pour l’action climatique a également été évoqué, ainsi que la nécessité de mobiliser de nouvelles ressources de financement pour les mettre au service de la réduction des risques de catastrophes naturelles et de la mise en œuvre du Cadre de Sendai.

Sur une note positive, l’Inde s’est enorgueillie de faire partie du top 3 des pays ayant gagné en superficies forestières au cours de la dernière décennie, avant de se féliciter de l’augmentation des populations de lions, tigres, léopards et dauphins de rivière au cours des cinq à sept dernières années.  Pour sa part, l’Érythrée a évoqué l’initiative régionale visant à bâtir une muraille verte en Afrique, des côtes ouest à est du continent.

Demain, à 10 heures, la Deuxième Commission se réunira comme aujourd’hui en séances virtuelles et se penchera sur les questions macro-économiques et le financement du développement.

RÉUNION VIRTUELLE SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE (suite et fin)

La représentante du Nicaragua a fait observer que le monde était déjà confronté à de grandes difficultés dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) avant la pandémie, comme la concentration des richesses, les inégalités, la faim ou le chômage.  Raison pour laquelle elle a jugé fondamental que la communauté internationale se mobilise et renforce le multilatéralisme et la solidarité.  Les pays développés doivent respecter leurs engagements en matière d’aide publique au développement (APD) ainsi qu’en transférant des technologies et des capacités, a-t-elle plaidé.  Quant aux conséquences dévastatrices des changements climatiques, elle a jugé essentiel de parvenir à des résultats à la COP26, qui aura lieu à Glasgow en novembre.  Selon elle, les négociations doivent être basées sur le principe de responsabilités communes mais différenciées.

Le Gouvernement nicaraguayen travaille de manière cohérente à la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et a mis en place des programmes qui ont permis de réduire la pauvreté, de garantir l’accès gratuit à l’éducation ou d’accroître la production d’énergies renouvelables, a indiqué la représentante.  Elle a également mentionné la mise en œuvre d’un modèle d’économie créative, basé sur la richesse des savoirs humains.  Enfin, la représentante a condamné les mesures coercitives contre les pays en développement, qui deviennent un « crime contre l’humanité à l’heure de la pandémie ».

Le représentant de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a jugé le Programme 2030 conforme à sa politique nationale de développement visant à construire un pays socialiste puissant.  Le Gouvernement a parachevé un programme de travail pour parvenir à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) et a pu améliorer le niveau de vie de ses citoyens malgré les conditions climatiques anormales et la crise sanitaire, a-t-il fait valoir.  Le représentant a précisé que le gros des efforts a été concentré sur le renforcement des capacités ainsi que sur l’amélioration de la qualité de l’éducation.  Le représentant a encore signalé des mesures strictes qui ont été prises pour faire face aux catastrophes naturelles comme les sécheresses, les inondations et les typhons.

La représentante du Timor-Leste a déclaré que son pays était confronté à plusieurs catastrophes naturelles et à d’autres effets des changements climatiques, notamment des inondations, qui ont augmenté sa vulnérabilité aux chocs.  Cela rend plus difficile la transformation du Timor-Leste en pays à revenu intermédiaire d’ici à 2030, ainsi que sa mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD), a fait remarquer la déléguée.  Elle a fait valoir que la Constitution du Timor-Leste prend en compte la protection de l’environnement et que, conformément à la Convention sur la diversité biologique, dont il est signataire, le pays dispose d’un plan d’adaptation nationale aux changements climatiques mettant l’accent sur la protection des écosystèmes et le reboisement.

La représentante a ensuite expliqué que la politique budgétaire du Timor-Leste pour 2021 est axée sur le développement du capital social, l’éducation et la formation, l’accès aux services de base, les investissements dans les énergies renouvelables, la relance économique par le secteur privé et la promotion de la diversité économique dans le secteur de l’agriculture et de la pêche.

Le représentant du Mozambique a appelé la communauté internationale à mobiliser de nouvelles ressources de financement pour les mettre au service de la réduction des risques de catastrophes naturelles et de la mise en œuvre du Cadre de Sendai.  Il a expliqué que la localisation géographique du Mozambique en fait un pays particulièrement vulnérable aux catastrophes naturelles comme les inondations et la sécheresse.  L’orateur a aussi énuméré une série de cyclones ayant frappé le pays depuis 2018.  Si les conséquences économiques et sociales de ces catastrophes naturelles compliquent les efforts déployés dans le renforcement de sa résilience, le Mozambique demeure engagé dans la promotion du développement durable et de la résilience, a assuré le représentant.  Il a cité, à cet égard, son plan quinquennal visant à réduire la quantité de ses émissions, en parallèle de la promotion de la protection de ses terres arables et de la gestion de ses ressources durables.

Le représentant de l’Érythrée a identifié le stress hydrique et les changements climatiques comme étant les plus grands problèmes environnementaux de son pays.  Pour contribuer à l’atténuation des effets des changements climatiques, l’Érythrée s’est engagée à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre, a-t-il dit.  Le représentant a également mentionné une initiative régionale visant à bâtir une muraille verte en Afrique, des côtes ouest à est du continent, ainsi qu’à d’autres initiatives régionales utiles dans le domaine de l’environnement.

La représentante de l’Inde a souhaité qu’en matière d’action climatique mondiale, les mots s’accompagnent d’actions concrètes, donnant en exemple son pays qui est le seul parmi les membres du G20 à être en passe d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.  Selon elle, atteindre la neutralité carbone à l’échelle mondiale passe par la mise en œuvre du principe de responsabilité commune mais différenciée et de celui de l’équité.  Il existe encore un grand écart pour parvenir à l’engagement des pays développés à fournir 100 milliards de dollars pour l’action climatique par an, a-t-elle noté.  Pour sa part, l’Inde a mis en place des initiatives telles que l’Alliance solaire internationale et la « Coalition for Disaster Resilient Infrastructure » dans le cadre du partenariat mondial pour le climat.  Sur le plan énergétique, le pays a entamé la solarisation de l’agriculture en distribuant des ampoules à diode électroluminescente et en installant des toits solaires.

L’Inde fait désormais partie du top 3 des pays ayant gagné en superficies forestières au cours de la dernière décennie, s’est enorgueillie la représentante, avant de se féliciter de l’augmentation des populations de lions, tigres, léopards et dauphins de rivière au cours des cinq à sept dernières années.  L’Inde a aussi œuvré à la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies pour combattre la désertification dans le but d’inverser la dégradation de l’environnement.  L’Inde travaille également à la restauration de 26 millions d’hectares de terres dégradées d’ici à 2030, afin de contribuer à l’engagement du pays à atteindre un puits de carbone supplémentaire de 2,5 à 3 milliards de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone.  Pour la déléguée, le développement durable ne se fera que par des efforts collectifs.

Le représentant de la Mauritanie a déclaré que son gouvernement avait très tôt engagé toutes ses forces pour respecter ses engagements en matière des objectifs de développement durable (ODD) et pour ne laisser personne de côté, avec des mesures de protection sociale et la mobilisation de tous les acteurs dans le secteur économique et social.  Les ODD sont d’ailleurs de plus en plus intégrés dans les plans nationaux mauritaniens dans le cadre d’une politique de croissance accélérée, a-t-il témoigné.  Le représentant a également évoqué les mesures de lutte contre les changements climatiques et la réduction des risques de catastrophes qui ont été prises dans son pays.

Toutefois, la Mauritanie fait face à des défis écologiques permanents, a regretté le représentant.  Il a cité, à cet égard, la sécheresse, les inondations, la désertification et l’érosion côtière, qui ont pour conséquence une augmentation de l’insécurité alimentaire et de l’exode rural, entre autres.

La représentante du Burundi a expliqué que son pays avait souscrit aux objectifs de développement durable (ODD) en 2015 et s’était depuis focalisé sur l’action de neutraliser la déforestation d’ici à 2030, sur la mise en œuvre de politiques de développement durable et de « rétablissement des terres » et sur la reconstitution des nappes phréatiques, afin de générer des revenus pour la population et de mettre fin à l’insécurité alimentaire.  Le programme national du Burundi a permis d’identifier les terres agricoles dégradées, a-t-elle précisé.  L’oratrice a appelé les bailleurs de fonds à faciliter l’accès du Burundi aux ressources financières pour progresser dans cet objectif.

Elle a aussi parlé du programme ambitieux de reboisement adopté par le Gouvernement en se félicitant des premiers résultats qui se font déjà sentir.  Le nord et l’est du pays font face à des sécheresses prolongées, violentes, a-t-elle encore signalé, expliquant pourquoi son pays avait demandé à ce que le Secrétariat de l’ONU et ses partenaires appuient ses efforts pour mieux se préparer à réduire les risques de catastrophes.

La représentante des Tonga a souligné que la pandémie rend difficile la mise en œuvre du Programme 2030 dans son pays et dans la région, car elle s’est ajoutée aux problèmes climatiques.  Comme beaucoup d’États côtiers, Tonga est très vulnérable aux changements climatiques et aux risques de catastrophe naturelle, comme les inondations et les ouragans, a-t-elle rappelé.  Elle a relevé que le développement durable, la réduction des risques de catastrophe, l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques et la préservation de la biodiversité sont étroitement liés.  La représentante a conclu en soulignant que le développement durable est une question complexe qui exige des politiques nationales et internationales cohérentes, des partenariats multipartites, davantage de recours à la science et à la technologie et le recueil de données transparentes.

La représentante de Bahreïn a indiqué que son pays avait adopté différents programmes pour renforcer l’économie et les questions sociales.  Le Bahreïn a notamment pu faire face à la pandémie en fournissant des tests et des vaccins à toute la population et aux visiteurs, a-t-elle indiqué.  La représentante a également signalé que le Gouvernement avait renforcé sa coopération avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui a ouvert un bureau cette année au Bahrëin.  Les changements climatiques exigent coordination et coopération, a conclu la représentante, ajoutant que Bahreïn allait participer à la COP26 à Glasgow.

Le représentant de l’État de Palestine a jugé que le produit intérieur brut (PIB) n’était pas un bon outil de mesure du niveau de développement d’un pays.  Les gouvernements qui s’efforcent d’augmenter le PIB et la course à la production envoient l’humanité vers l’abime, a-t-il déploré, appelant à une prise de conscience.

À cause de l’occupation par Israël, 2 millions de Palestiniens vivent dans des conditions déplorables dans la bande de Gaza, a-t-il enchaîné.  Il a aussi décrit la situation en Cisjordanie où 60% du territoire est classé zone C, hors d’atteinte pour le peuple palestinien, entraînant d’importants dégâts économiques.  « Les violations israéliennes constantes violent le droit des Palestine à une solution des deux États, basée sur l’instauration d’un État de Palestine indépendant, selon le tracé des frontières d’avant 1967 et avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déploré.  Elles font des Palestiniens un peuple de laissés-pour-compte, a martelé le représentant.

RÉUNION VIRTUELLE SUR LES TECHNOLOGIES DE LINFORMATION ET DES COMMUNICATIONS ET LA MONDIALISATION ET L’INTERDEPENDANCE (suite et fin)

La représentante du Costa Rica a dit que malgré les efforts mondiaux pour améliorer la connectivité en 2020, la moitié de l’humanité n’a toujours pas accès à Internet.  Face à ce problème, son pays, a-t-elle indiqué, s’est doté d’une stratégie numérique 2020-2030 afin de réduire la fracture numérique sur le plan national.  La représentante a ensuite appelé à la solidarité internationale pour atténuer les effets de la pandémie de COVID-19, notamment par le partage des technologies.  Les pays à revenu intermédiaire sont limités face à la pandémie et il est utile d’établir un nouveau cadre de coopération internationale qui tienne compte de l’indice de pauvreté multidimensionnelle, a plaidé la déléguée.  Elle a affirmé que le relèvement inclusif post-COVID-19 passe par la technologie, notamment le numérique.

Le représentant du Cameroun s’est dit inquiet d’un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) qui note que les flux de données et l’usage des appareils électroniques a fait augmenter la production des gaz à effet de serre sur la planète.  Il a prié le Secrétaire général de l’ONU de faire des recommandations pour la gestion de cette pollution due aux vieux appareils qui ne sont pas recyclés.  Pour sa part, le Cameroun entend pleinement tirer parti des technologies de l’information et des communications (TIC) pour son développement, a-t-il assuré.  C’est ainsi que le Président de la République a créé en 2002 l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (ANTIC), avant de mettre sur pied le Comité national de développement des technologies.  Des télécentres communautaires fonctionnant à l’énergie solaire permettent de connecter les zones rurales au reste du monde, a également relevé le délégué.  Il a terminé son propos en évoquant le don d’un ordinateur qui est fait à chaque étudiant de l’enseignement supérieur au Cameroun.

Le représentant de l’Indonésie a noté qu’il est évident que les technologies de l’information et des communications(TIC) sont essentielles pour le développement mais il a regretté la fracture numérique entre les pays et les régions.  Selon lui, la Deuxième Commission doit contribuer à lever les obstacles qui séparent les personnes ayant des compétences numériques de celles qui n’en ont pas.  Il a suggéré d’adopter une approche multidimensionnelle et de renforcer la coopération pour réduire ces obstacles aux investissements dans les infrastructures numériques.  Par ailleurs, il a jugé essentiel de renforcer l’écosystème numérique local pour soutenir les PME.  Durant sa présidence du G20 l’année prochaine, les technologies transformatives seront la priorité de l’Indonésie, a annoncé le représentant.

Pour le représentant de Sri Lanka, les technologies de l’information et des communications(TIC) sont le moteur fondamental pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) et améliorer la vie des populations.  « L’inégalité face au numérique est malheureusement un problème pour nombre de pays en développement. »  Pour reconstruire en mieux après la pandémie, le représentant a souligné qu’il sera essentiel de réduire la fracture numérique et de faciliter l’accès de tous à la technologie.

Pour sa part, a témoigné le représentant, Sri Lanka a lancé une transformation numérique, mise au service de la réalisation des objectifs de développement durable.  Il a indiqué que tous les citoyens auront la possibilité d’avoir accès à la ressource numérique, quel que soit leur niveau de revenu.  Le Gouvernement a mis en place un cadre unique de gestion de l’identité numérique, dans le but de renforcer les compétences de chacun, a-t-il précisé.  Avant de terminer son intervention, le délégué a fait remarquer que si les TIC peuvent faciliter le règlement des difficultés actuelles, leur utilisation pose aussi des défis, notamment en termes de sécurité informatique, de désinformation, de cybercriminalité et de violence.

La représentante du Ghana a noté que le groupe des pays à revenu intermédiaire avait vu entrer dans son giron de nombreux pays moins avancés ces dernières années.  Cependant, elle a été d’avis que les critères permettant de favoriser le reclassement des pays devraient être revus et que le PIB par habitant devrait être complété par d’autres indicateurs.  Il ne suffit pas de donner un coup de peinture à une maison pour la rénover, a-t-elle insisté.  Elle a évoqué deux indices multidimensionnels, l’un pour la vulnérabilité et l’autre pour la pauvreté, et demandé qu’ils soient pris en compte pour éviter que ces pays tombent dans un « piège ».

De manière générale, la représentante ghanéenne a appelé à adopter une « approche holistique » dans les efforts de développement durable et à renforcer la coopération du développement avec les pays à revenu intermédiaire en « mobilisant les synergies ».  Elle a aussi plaidé pour une coopération internationale renforcée pour permettre au Ghana de réaliser le Programme de développement durable à l’horizon 2030.

La représentante du Bahreïn a déclaré que son gouvernement accorde une grande importance aux technologies de l’information et des communications (TIC) pour réaliser le Programme de développement durable à l’horizon 2030.  Le Bahreïn se classe ainsi second en matière de développement numérique, s’est-elle félicitée, en précisant que plus de 97% de sa population utilise Internet, ce qui classe le Bahreïn quatrième au niveau mondial.

Le royaume dispose d’une application pour lutter contre la pandémie, a indiqué la représentante.  Elle garantit la distanciation sociale et favorise la communication avec le public, par le biais d’un portail, entre autres.  Cette initiative a été saluée par les Nations Unies, a indiqué la déléguée.  Elle a aussi fait valoir que les TIC sont suffisamment développées dans son pays pour soutenir le secteur de l’éducation via un programme national, « L’école du futur », permettant l’apprentissage à distance.  Le secteur du tourisme n’est pas en reste, avec une application permettant de visiter à distance les sites touristiques du pays.

La représentante d’Oman a indiqué que son gouvernement compte de nombreux services spécialisés en matière des technologies de l’information et des communications (TIC).  Elle a précisé que ces services tiennent compte de l’approche sexospécifique.  Elle a invoqué les questions éthiques dans l’utilisation des TIC, prenant en exemple les débats à l’échelle internationale sur l’usage de l’intelligence artificielle.

Le représentant de la Fédération de Russie a fait remarquer que les entreprises russes gagnent régulièrement des prix internationaux dans le domaine des technologies de l’information et des communications (TIC), ce qui laisse voir leur performance et leur dynamisme.  La Fédération de Russie est le seul pays qui transfère à des pays tiers les vaccins contre la COVID-19 en plus des technologies pour les fabriquer, a-t-il aussi fait valoir.  Le représentant a affirmé que d’ici deux ans, l’économie russe sera numérisée à hauteur de 43%.

La représentante du Bélarus a regretté que le classement des pays à revenu intermédiaire ne reflète pas tous les niveaux et a plaidé pour une mesure plus globale des progrès de ces pays.  Le critère de revenu par habitant génère des discriminations et n’est pas une base fiable pour déterminer l’éligibilité à l’APD, a-t-elle précisé.  Selon elle, la réalisation des objectifs de développement durable dans les pays à revenu intermédiaire permettra d’intensifier leur potentiel industriel, ce qui implique un meilleur accès aux marchés internationaux.  La coopération actuelle de l’ONU avec ces pays n’est pas suffisamment concertée et un plan d’action global dans le domaine du développement permettrait largement de régler les problèmes auxquels se heurtent les pays à revenu intermédiaire, a conclu l’oratrice.

La représentante de l’Azerbaïdjan a souligné que le développement rapide et l’importance croissante des technologies de l’information et des communications (TIC) durant la pandémie ont posé des difficultés particulières, comme le risque pour la sécurité de la vie privée et aussi de voir s’élargir la fracture numérique.  La gouvernance pour l’économie numérique est essentielle à cet égard, a-t-elle recommandé.  Elle a fait savoir que l’Azerbaïdjan a adopté une nouvelle stratégie dans ce domaine pour la période 2021-2030, avec plusieurs priorités dont le renforcement du capital humain et la modernisation des infrastructures numériques.  Selon l’indice de compétitivité mondiale, l’Azerbaïdjan est 15e sur 150 pays pour ce qui est des compétences numériques de sa population.  En outre, le Gouvernement met en œuvre un projet de plateforme numérique visant à mettre l’infrastructure au niveau des normes de pointe et en faire une plaque tournante au niveau régional.  L’Azerbaïdjan est membre du Club international de l’espace et dispose de deux satellites, a aussi indiqué la déléguée.

La représentante de l’Union internationale des télécommunications (UIT) a remarqué que la pandémie avait démontré l’importance vitale des technologies de l’information et des communications (TIC), alors que l’accès à Internet était loin d’être acquis pour la majorité de la population mondiale, à savoir plus de 3,7 milliards de personnes, souvent les populations les plus vulnérables, déplacées ou réfugiées.  L’UIT s’efforce d’éliminer les inégalités face à l’information et en termes d’accès aux services numériques, a-t-elle assuré.  Ne pas faire de laissés-pour-compte signifie vaincre ces obstacles, a déclaré la représentante, soucieuse que chacun, partout, ait accès à des plateformes numériques « devenues vitales ».  Des progrès ne pourront être accomplis que grâce à une démarche multipartite, a-t-elle prévenu.  Elle a ajouté que, au cours des 10 dernières années, l’UIT avait travaillé avec les gouvernements et les Nations Unies pour trouver les financements nécessaires aux investissements pour le haut débit.  Celui-ci est devenu aussi nécessaire que l’eau, a-t-elle relevé.

 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.