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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 8 octobre 2020

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Secrétaire général/Table ronde sur le thème « Femmes, paix et sécurité »

Ce matin le Secrétaire général a participé à une table ronde avec des femmes leaders sur le thème « Femmes, paix et sécurité dans le contexte du maintien de la paix ».  Il a répété que la participation pleine, égale et substantielle des femmes à la réalisation et au maintien de la paix est une priorité des Nations Unies ainsi qu’un élément central de l’initiative « Action pour le maintien de la paix ». 

L’efficacité du leadership des femmes a été particulièrement évidente pendant la pandémie, a ajouté M. Guterres.  Pourtant, les femmes sont assiégées, supportant le poids de leur ménage et un fardeau économique disproportionnés et faisant face à une montée de la violence à la maison. 

M. Guterres a attiré l’attention sur le fait que dans les situations de conflit, ce sont souvent les femmes qui réalisent la paix aux niveaux des communautés.  Toutefois, a-t-il ajouté, elles sont souvent mises à l’écart une fois que ces processus passent aux niveaux national et international.  

Cela doit changer, a martelé le Secrétaire général qui a appelé les gouvernements, le système des Nations Unies, les organisations régionales, la société civile et la communauté internationale tout entière à prendre des mesures audacieuses pour traduire les engagements dans la réalité. 

Nous devons donner la priorité au leadership des femmes, a dit le Secrétaire général, et investir dans leurs réseaux communautaires, comme partenaires égaux.  Nous devons adopter des approches féministes pour accélérer la participation pleine, égale et substantielle des femmes. 

Aujourd’hui, le leadership des femmes est une cause, demain il sera la norme.

Kirghizistan

L’ONU est toujours très préoccupée par la situation au Kirghizistan.  La Représentante spéciale du Secrétaire général pour l’Asie centrale, Mme Natalia Gherman, suit la situation de très près et est en contact avec les hauts responsables kirghizes pour étudier les moyens par lesquels les Nations Unies peuvent aider le pays à trouver une solution pacifique à la situation actuelle.

Le coordonnateur résident est également en contact avec les autorités à Bishkek et jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée, les Nations Unies exhortent le Kirghizistan à respecter l’état de droit, à faire preuve de retenue et à s’abstenir de la violence.

Yémen 

L’Envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, M. Martin Griffiths, suit avec une profonde préoccupation la dernière escalade militaire dans la province de Hodeïda et les informations sur le nombre de morts parmi la population civile, dont des femmes et des enfants. 

L’escalade militaire, a-t-il estimé, n’est pas seulement une violation de l’Accord de cessez-le-feu de Hodeïda mais elle est aussi contraire à l’esprit des négociations en cours facilitées par l’ONU qui visent à parvenir à un cessez-le-feu national, à des mesures économiques et humanitaires et à la reprise du processus politique. 

M. Griffiths a appelé toutes les parties à cesser immédiatement les combats, à honorer les engagements qu’ils ont pris en vertu de l’Accord de Stockholm et à s’impliquer avec la Mission de l’ONU dans les mécanismes conjoints de Hodeïda.

Syrie 

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que le Fonds humanitaire pour la Syrie (SHF) a débloqué la somme de 40 millions de dollars, son plus grand versement jusqu’ici, pour financer une aide vitale en faveur d’1,3 million de personnes dans le pays. 

Il s’agit d’aider les familles dans les régions où les besoins humanitaires sont particulièrement aigus et s’aggravent en raison de la COVID-19. 

En annonçant le versement hier, le Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire pour la Syrie, M Imran Riza, a expliqué que les 40 millions de dollars vont renforcer les systèmes de santé, améliorer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance et renforcer les services de protection importants. 

Depuis sa création en 2014, le Fonds aide 65 organisations humanitaires en Syrie.

Mali 

Ce matin au Conseil de sécurité, le Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), M. Mahamat Saleh Annadif, a estimé que la paix est à portée de main mais que la balle est encore dans le camp du peuple malien. 

Avec la formation d’un gouvernement et la levée des sanctions, M. Annadif a dit espérer la création rapide d’un Conseil national de transition (CNT), qui serait l’organe législatif du pays. 

Il a ajouté que l’organisation d’élections crédibles qui conduisent au retour de l’ordre constitutionnel s’appuiera sur les réformes administratives, électorales, institutionnelles et politiques, prévues par la Charte de la transition.

COVID-19/Brésil 

L’équipe des Nations Unies au Brésil, conduite par la Coordonnatrice résidente, Mme Niki Fabiancic, travaille toujours avec les autorités pour faire baisser la courbe des infections et améliorer les moyens de subsistance.  

Près de la frontière avec le Venezuela, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) fournit des unités de santé mobiles pour les peuples autochtones et les réfugiés, et avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), offre des centaines de consultations médicales par semaine.  

En Amazonie, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a fourni 200 000 produits médicaux, matériels de protection et du désinfectant aux professionnels de la santé qui s’occupent de 80 000 autochtones dans plus de 700 villages.  L’UNICEF a aussi fourni argent et nourriture à 15 000 migrants vénézuéliens.  

Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a aidé le Gouvernement et la société civile à compiler des données fiables liées à l’impact de la COVID-19 sur la santé maternelle, soulignant la nécessité d’assurer des services ininterrompus aux femmes de tous âges.  

ONU-Femmes travaille à une campagne de prévention de la violence contre les femmes, tout en impliquant les femmes dans la prise de décisions liées à la riposte à la COVID-19.

COVID-19/Stigmatisation et discrimination  

ONUSIDA a émis aujourd’hui de nouvelles recommandations en vue de réduire la stigmatisation et la discrimination dans les ripostes à la COVID-19.  Ces conseils reposent sur de récentes données probantes visant à réduire la stigmatisation et la discrimination liées au VIH, et les appliquent à la COVID-19. 

ONUSIDA note que depuis le début de la pandémie, plusieurs formes de stigmatisation et de discrimination ont été signalisées, y compris des actes xénophobes ciblant des personnes créditées d’être responsables de l’apparition de la COVID-19, des attaques contre le personnel soignant et des violences physiques et verbales envers les survivants de la COVID-19. 

Comme avec la pandémie de VIH, la stigmatisation et la discrimination peut sérieusement compromettre la riposte.

Caraïbes

Les agences humanitaires indiquent qu’elles renforcent leur présence dans la région pendant la saison des ouragans.  L’OCHA vient de créer une équipe consultative humanitaire à la Barbade qui s’ajoute aux équipes déjà stationnées au Mexique, au Guatemala, à El Salvador et au Honduras, en plus du bureau de pays en Haïti.

La nouvelle équipe consultative jouera un rôle clef dans le renforcement de la capacité d’action dans les 10 pays et territoires couverts par le bureau du Coordonnateur résident à la Barbade et par l’Organisation des États des Caraïbes orientales.  L’équipe appuiera les organisations nationales de gestion des catastrophes et encouragera le partage d’informations entre les partenaires.

Mort-nés 

Près de deux millions de bébés naissent mort-nés chaque année soit un bébé par seconde.  C’est ce que révèle la toute première estimation du rapport publié par l’UNICEF, l’OMS, la Banque mondiale et le Département des affaires économiques et sociales. 

La vaste majorité de ces naissances, soit 84%, se passent dans les pays à faible et moyen revenu. 

En 2019, trois de ces naissances sur quatre sont intervenues en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud.  

Le nouveau rapport prévient que la pandémie de COVID-19 pourrait faire augmenter le nombre des mort-nés.  Une réduction de 50% des services de santé, en raison de la pandémie, pourrait causer près de 200 000 mort-nés dans les 12 prochains mois et dans 117 pays à faible et moyen revenu.

Semaine de l’espace

Demain, le Bureau des affaires spatiales des Nations Unies (UNOOSA) organise un webinaire sur son programme KiboCUBE pour marquer la Semaine internationale de l’espace, cette année.

Le programme KiboCUBE est une collaboration avec l’Agence japonaise de l’exploration spatiale qui offre aux pays en développement l’occasion de lancer gratuitement des satellites à partir du module japonais de la Station spatiale internationale.  Le Kenya et le Guatemala ont déjà lancé leur premier satellite dans l’orbite, grâce à KiboCUBE, améliorant leurs compétences technologiques et accédant aux données et aux images. 

Au cours du webinaire, des gagnants passés et présents de KiboCUBE expliqueront comment le programme les a aidés à accéder à l’exploration de l’espace.  D’autres gagnants, comme Maurice, l’Indonésie et la République de Moldova, doivent lancer leur satellite par KiboCUBE dans les mois et années à venir.

Indice des prix alimentaires

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a indiqué aujourd’hui que l’Indice des prix alimentaires a progressé de 2,1% en septembre et a une valeur supérieure de 5% à celle enregistrée en septembre 2019.  L’augmentation est due aux huiles végétales et aux céréales.  

L’indice FAO des prix des céréales a progressé de 5,1% par rapport à août et dépasse à présent de 13,6% sa valeur enregistrée, il y un an.  L’indice FAO des prix des huiles végétales a augmenté de 6% en septembre, atteignant son plus haut niveau depuis huit mois.  Les cours des huiles de palme, de tournesol et de soja ont tous progressé au même rythme qu’une demande mondiale soutenue. 

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