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DBF200429

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 29 avril 2020

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Point de presse par le Secrétaire général

Le Secrétaire général tiendra un point de presse virtuel demain, à partir de midi.  Il abordera l’impact de l’épidémie de la COVID-19, son appel à un cessez-le-feu mondial et de nombreux autres sujets connexes. 

Conseil de sécurité 

L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Syrie, M. Geir Pedersen, a déclaré aux membres du Conseil qu’il était fermement convaincu que la Syrie avait besoin d’un accord de cessez-le-feu d’une portée nationale garantissant un calme durable. 

En informant les membres par visioconférence, il a déclaré que nous ne pouvions pas nous permettre des hostilités, ce qui entraînerait sûrement une nouvelle recrudescence de communautés vulnérables déplacées.  Nous ne pouvons pas nous permettre ce scénario avant la pandémie, a-t-il dit, et le prix d’un tel scénario ne pourra être que plus élevé maintenant. 

M. Pedersen s’est félicité du calme significatif dans de nombreuses régions de la Syrie, notamment par rapport aux pics de violence observés les années précédentes.  Il a dit que nous n’avons pas été témoins d’offensives tous azimuts, ni de nouveaux déplacements depuis début mars.  Mais il a ajouté qu’il s’agissait d’un calme précaire et fragile dans le nord-ouest et le nord-est de la Syrie, notant qu’hier, une bombe dans un marché à Afrin aurait tué plus de 40 personnes.  Le personnel travaillant pour le système de l’ONU en Syrie a fermement condamné cette attaque.

Cet après-midi, le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, informera les membres du Conseil de sécurité par visioconférence sur la situation humanitaire dans le pays.  Cette réunion d’information est prévue à 15 heures.  

Yémen

L’ONU a, ce matin, obtenu des informations du Gouvernement du Yémen confirmant cinq autres cas de COVID-19 dans le pays.  L’ONU demeure profondément préoccupée par le potentiel du virus à submerger rapidement le système de santé déjà surchargé du Yémen. 

Les épidémiologistes ont averti que la maladie pourrait se propager plus rapidement, plus largement et avec des conséquences plus meurtrières que dans de nombreux autres pays. 

L’ONU et ses partenaires de première ligne continuent de fournir des conseils, de coordonner et d’aider les autorités sanitaires à enrayer la transmission.  Ils préparent et équipent les hôpitaux et les unités d’isolement spécifiques à la COVID-19, ont sécurisé des fournitures, identifié et traité les personnes infectées par le virus et informé le public sur le virus et la manière dont les communautés peuvent mieux se protéger. 

Organisation internationale du Travail

L’Organisation internationale du Travail (OIT) a averti aujourd’hui que la forte baisse continue des heures de travail due à la pandémie signifie que 1,6 milliard de travailleurs de l’économie informelle risquent de perdre leurs moyens de subsistance.  Cela représente près de la moitié de la main-d’œuvre mondiale. 

À l’échelle mondiale, plus de 436 millions d’entreprises font face à des risques élevés de perturbation grave.  Ces entreprises opèrent dans les secteurs économiques les plus durement touchés, notamment le commerce de gros et de détail, la fabrication, l’hébergement et les services de restauration, ainsi que l’immobilier et d’autres activités commerciales. 

Repas scolaires  

Le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’UNICEF exhortent les gouvernements à prévenir les conséquences dévastatrices en matière de nutrition et de santé pour les 370 millions d’enfants qui manquent les repas scolaires en raison des fermetures d’écoles.  Pour des millions d’enfants dans le monde, la nourriture qu’ils reçoivent à l’école est leur unique repas de la journée. 

Le PAM et l’UNICEF collaborent avec les gouvernements pour soutenir les enfants non scolarisés pendant la crise.  Dans 68 pays, les gouvernements et le PAM fournissent aux enfants des rations à emporter, des bons ou des transferts en espèces comme alternatives aux repas scolaires. 

Les deux organisations appellent également à un soutien alors qu’elles se préparent à aider les gouvernements dans les prochains mois pour faire en sorte que lors de la réouverture des écoles, les repas scolaires et autres programmes de santé et de nutrition reprennent. 

UNICEF

En Asie du Sud, l’UNICEF a averti aujourd’hui que la région pourrait faire face à une autre urgence sanitaire si les enfants ne recevaient pas leurs vaccins vitaux.  Près du quart des enfants non immunisés ou partiellement immunisés dans le monde vivent en Asie du Sud, et pratiquement tous en Inde, au Pakistan et en Afghanistan.  De plus, le Pakistan et l’Afghanistan sont les deux derniers pays au monde où la polio est encore endémique.  Les confinements liés à cette pandémie ont gravement perturbé les vaccinations de routine.  Néanmoins, l’UNICEF indique que tant que les agents de santé de première ligne prennent les précautions appropriées, notamment en se lavant les mains, il n’y a aucune raison de ne pas vacciner et qu’il est crucial que les programmes de vaccination se poursuivent.

Mauritanie

En Mauritanie, où il y a sept cas de COVID-19, le Coordonnateur résident, M. Anthony Ohemeng-Boamah, et l’équipe de l’ONU soutiennent le plan de réponse du Gouvernement et travaillent également sur le financement. 

Dans le domaine de la santé, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a contribué à renforcer la capacité locale de dépistage en laboratoire, à fournir des ambulances et à mettre en place une unité de traitement dans la capitale.  Pour sa part, l’UNICEF a fourni du matériel de désinfection et a formé des médecins à la prévention des infections et à la gestion des cas, tandis que l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a aidé à mettre en place des zones d’isolement et formé des agents frontaliers aux procédures de contrôle de la COVID-19. 

L’ONU a également travaillé à la mise en place d’un centre d’appels dédié à la COVID-19, qui a traité plus de 200 000 appels au cours de sa première semaine seulement.  L’équipe a produit du matériel de communication dans les quatre langues nationales et a travaillé avec des chefs religieux locaux pour diffuser des informations à travers un réseau de 5 000 mosquées. 

Népal

Au Népal, le nombre de cas est de 52 depuis hier.  L’équipe de l’ONU dans le pays met en place un fonds d’affectation spéciale multipartenaires pour des domaines tels que la santé, la logistique, l’eau et l’assainissement, la nutrition, la coordination, la protection et la communication. 

Avec le soutien de la Croix-Rouge et d’autres partenaires, l’ONU a évalué 900 sites de quarantaine au Népal pour garantir le respect des normes de santé, d’hygiène et autres normes de sécurité adéquates.  L’équipe de l’ONU soutient également les efforts de communication du Gouvernement pour contenir la propagation du virus au Népal où 22 chaînes de télévision nationales et plus de 500 stations de radio à travers le pays diffusent des messages en plusieurs langues, atteignant plus de 15 millions de personnes. 

Chypre

La Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP) a facilité, hier, la livraison de médicaments essentiels et de bouteilles d’oxygène aux patients de la communauté maronite vivant dans le nord de l’île.  Tous les camions et les marchandises ont été désinfectés aux points de livraison, le nombre de personnel requis a été réduit au minimum et les contacts physiques avec les bénéficiaires âgés ont été évités dans le cadre des efforts déployés par l’UNFICYP pour empêcher la propagation potentielle du virus tout en poursuivant les opérations humanitaires.  L’UNFICYP a également aidé trois patients chypriotes turcs atteints de cancer à traverser la zone tampon pour obtenir des traitements oncologiques critiques dans le sud de l’île. 

République démocratique du Congo (RDC)

La Chef de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Mme Leila Zerrougui, a déclaré aujourd’hui qu’elle était préoccupée par la recrudescence des attaques de groupes armés locaux et étrangers dans l’est du pays.  En plus d’appuyer la riposte à la pandémie dans le pays, elle a déclaré que la MONUSCO était déterminée à poursuivre son travail de protection des civils. 

Dans les provinces de l’Ituri, du Sud-Kivu et du Nord-Kivu, les Casques bleus continuent de soutenir les forces armées congolaises à travers un large éventail d’actions.  Ils ont multiplié les patrouilles dans les zones les plus vulnérables, notamment les camps de personnes déplacées.  Ils fournissent également un soutien logistique à l’armée nationale, notamment en facilitant le déploiement de renforts de troupes, le transport de matériel et les évacuations médicales.  Ils effectuent également des vols de reconnaissance pour aider les troupes congolaises à localiser les combattants armés. 

De plus, la MONUSCO continue de documenter les violations des droits de l’homme.  La Représentante spéciale a réaffirmé la nécessité de poursuivre les efforts de stabilisation dans le pays grâce à une approche complète.  Elle a appelé à l’unité, en dénonçant ceux qui agitent les communautés aux dépens des plus vulnérables. 

République centrafricaine

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) indique que des échanges de tirs intensifs ont repris ce matin, dans la ville de Ndele.  L’incident a entraîné le déplacement d’un grand nombre de personnes, qui se sont rassemblées autour du complexe de maintien de la paix de l’ONU à la recherche de protection.  Les Casques bleus ont immédiatement envoyé une force de réaction rapide dans la ville pour protéger les civils. 

La MINUSCA a également intensifié ses activités de patrouille dans le troisième arrondissement de Bangui, quartier également connu sous le nom de PK5, suite à un différend intervenu lundi entre deux civils armés qui a déclenché des coups de feu et l’utilisation d’une grenade, ainsi qu’à deux incidents de vol à main armée.  Ces incidents ont fait cinq morts et 11 blessés. 

Hier, la situation était calme et la MINUSCA continue de patrouiller dans la région. 

Niger 

Au Niger, à compter d’hier, un total de 709 cas de virus a été signalés, dont 31 décès malheureusement. 

Pour soutenir la riposte à la pandémie, l’équipe de l’ONU dans le pays a fait don de fournitures médicales, de médicaments et d’équipements au Gouvernement.  Le don comprend des masques chirurgicaux, des lunettes de protection, des gants, des combinaisons de protection; des écrans de protection faciale en plastique transparent, des thermomètres et tentes.  Il comprenait également des concentrateurs d’oxygène, une table de réanimation néonatale et des échographes pour soutenir les soins prénatals et postnatals pour les mères et les bébés.  À ce jour, la contribution de l’ONU au plan de préparation et de réponse du Gouvernement du Niger s’élève à 22 millions de dollars sur un budget total de 990 millions de dollars. 

Budget ordinaire

 L’Albanie a versé la totalité de sa contribution au titre du budget ordinaire 2020, portant à 87 le nombre d’États Membres ayant fait de même. 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.