En cours au Siège de l'ONU

8706e séance – matin
CS/14085

Moyen-Orient: appels à l'apaisement des tensions régionales et au respect du droit international

Pour les Nations Unies, il ne peut y avoir de paix durable au Moyen-Orient sans action ferme pour résoudre le conflit israélo-palestinien et parvenir à la solution des deux États, en vertu du droit international, des résolutions pertinentes des Nations Unies et des accords précédents, a affirmé ce matin devant le Conseil de sécurité la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix.

Mme Rosemary DiCarlo, qui présentait la situation sur le terrain, a souligné que le conflit israélo-palestinien n’est pas à l’abri des tensions que connaît le Moyen-Orient, ce que la Fédération de Russie a aussi exprimé en évoquant l’assassinat du général Soleimani, le 3 janvier, comme « un acte inacceptable qui place la région au bord d’un conflit aux conséquences inconnues ».  Le représentant russe a aussi estimé que l’instabilité dans la région est le fruit de l’incapacité des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord à établir des canaux de communication efficaces entre eux, avant de dénoncer les tentatives d’érosion de la base juridique internationalement reconnue. 

L’impérieux respect du droit international a d’ailleurs été invoqué largement par les membres du Conseil, à l’instar de l’Allemagne pour qui « le droit international n’est pas un menu à la carte » dans lequel on peut choisir ce qui nous plaît.  Les intervenants ont rappelé à cet égard la nécessité de respecter et mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité sur le Moyen-Orient, notamment la 2334 (2016), un texte qui est, selon l’Allemagne, très équilibré en ce qu’il condamne à la fois les colonies de peuplement israéliennes et les actes de terreur menés depuis Gaza. 

Mme DiCarlo a rappelé que toutes les colonies de peuplement sont illégales en vertu du droit international, et qu’elles restent un obstacle à la paix.  De même, si l’annexion des secteurs de la zone C était réalisée, a-t-elle averti, cela porterait un coup dévastateur à la perspective de reprendre les négociations, de rechercher la paix régionale, ainsi qu’à la nature même de la solution des deux États.

Comme plusieurs orateurs, la France a exprimé sa vive préoccupation face au « glissement vers une logique d’annexion », ce que l’observateur de l’État de Palestine a dénoncé en relevant un « appétit annexionniste » qui n’a fait que grandir en Israël selon lui.  En 2019, 97 structures financées par l’Union européenne ont été démolies, s’est même émue la Belgique, avant que l’Afrique du Sud et la Tunisie ne remettent au goût du jour l’idée d’une visite du Conseil dans la région « afin de démontrer la détermination de la communauté internationale à trouver une solution au plus ancien conflit du Moyen-Orient ».  La Tunisie a aussi rappelé la pertinence de l’Initiative arabe de paix, alors que pour l’observateur palestinien, « à moins d’une action immédiate et tangible, cette nouvelle année devrait être pareillement peu réjouissante, si ce n’est pire ».

Pour avancer vers la paix, Mme DiCarlo a insisté sur l’importance de fixer une date pour la tenue d’élections législatives et présidentielle sur l’ensemble du territoire palestinien, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est.  Le Président de l’Autorité palestinienne, a-t-elle indiqué, n’a toujours pas publié le décret convoquant le corps électoral parce qu’il veut auparavant la garantie d’Israël que les élections se tiendront également à Jérusalem-Est. 

« Un Palestinien sur deux –près de 2,4 millions de personnes– aura besoin d’une aide humanitaire en 2020, en raison de la crise de protection découlant de l’occupation, du blocus de Gaza, des cycles de violence récurrents et de plus d’une décennie de contrôle par le Hamas qui a alimenté la fracture politique au sein des Palestiniens. »  Tel est le constat brossé par la Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence.  Mme Ursula Mueller, qui revenait de six jours de mission en Israël et dans le territoire palestinien occupé, a indiqué que le Plan de réponse humanitaire pour 2020 nécessite la mobilisation de 348 millions de dollars pour répondre aux besoins de 1,5 million de Palestiniens en situation de vulnérabilité.  Le financement de l’UNRWA est également crucial pour prévenir la détérioration de la situation, en particulier à Gaza, a-t-elle indiqué en précisant que les problèmes que connaît Gaza sont éminemment politiques et requièrent des solutions politiques. 

Les États-Unis et Israël ont voulu axer leurs interventions sur l’Iran, les premiers dénonçant un « acteur régional qui alimente la division, la violence et la haine », le deuxième estimant que le « régime iranien constitue la plus grande menace pour la région », puisqu’il a publiquement annoncé qu’il reprenait l’enrichissement de son uranium, et parce qu’il appuie la terreur et qu’il investit dans le terrorisme plutôt que dans son peuple.  Selon Israël également, l’Iran utilise la communauté internationale pour dissimuler les actions qui ont coûté la vie aux 176 passagers du vol d’Ukrainian Airlines. 

Parmi ceux qui ont évoqué la question de l’Iran, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont demandé à ce pays de faire des efforts pour respecter le droit international, et également de reconnaître l’existence d’Israël.  La Norvège l’a exhorté à pleinement respecter ses engagements en vertu de l’accord nucléaire, tout en assurant du plein appui de la Norvège aux efforts des partenaires européens en vue de sauver cet accord duquel les États-Unis se sont retirés. 

Mme DiCarlo a conclu qu’en l’absence de progrès dans le conflit israélo-palestinien, les Nations Unies doivent continuer de focaliser leurs efforts sur l’établissement d’un environnement favorable à la reprise des négociations.  Elle a invité la communauté internationale à aider à bâtir un avenir différent pour ces jeunes Israéliens et Palestiniens dont la majorité ne croit plus en la paix. 

La séance reprendra demain, 22 janvier, dès 10 heures, pour entendre la trentaine d’orateurs restants.

LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT, Y COMPRIS LA QUESTION PALESTINIENNE

Déclarations

La Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Mme ROSEMARY DICARLO, a souligné que le conflit israélo-palestinien n’est pas à l’abri des tensions que connaît le Moyen-Orient.  Pour les Nations Unies, a-t-elle rappelé, il ne peut y avoir de paix durable au Moyen-Orient sans action ferme pour résoudre ce conflit et parvenir à la solution des deux États, en vertu du droit international, des résolutions pertinentes des Nations Unies et des accords précédents.  Elle a déploré le fait qu’un récent sondage effectué par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) auprès des « milléniaux » ait laissé voir que 65% des milléniaux israéliens pensent que ce conflit ne prendra jamais fin.  Cela fait d’eux la population en conflit la plus pessimiste au monde, a—t-elle noté, ajoutant que le chiffre côté palestinien est de 52%.  Elle a invité la communauté internationale à aider à bâtir un avenir différent pour ces jeunes Israéliens et Palestiniens.  Un avenir qui promet l’espoir, la réconciliation et la coexistence pacifique, à défaut de l’occupation perpétuelle et du conflit. 

La Secrétaire générale adjointe a indiqué que l’ONU collabore avec les factions palestiniennes dans la perspective des très attendues élections législatives et présidentielle.  Elle s’est félicitée du fait que les partis politiques aient promis d’investir plus de femmes que ne prévoit la loi, tandis que les discussions sont en cours justement pour amender la loi électorale, afin de faire passer le quota de femmes candidates de 20% à 30%.  Le Président de l’Autorité palestinienne, a-t-elle indiqué, n’a toujours pas publié le décret convoquant le corps électoral parce qu’il veut auparavant la garantie d’Israël que les élections se tiendront également à Jérusalem-Est. 

Avec ce processus politique dans l’impasse, des événements négatifs continuent de saper la perspective de la solution des deux États, a déploré Mme DiCarlo.  Ainsi, le début de l’année a laissé voir la poursuite des activités de colonisation et la menace d’annexion de secteurs de la Cisjordanie.  Les 4 et 5 janvier, les autorités israéliennes ont présenté un plan de construction de 1 900 logements dans des colonies se trouvant dans la zone C, alors que 2 200 logements supplémentaires ont été annoncés dans la même zone et à Jérusalem-Est.  Après avoir évoqué plusieurs initiatives de même nature, Mme DiCarlo a rappelé que toutes les colonies de peuplement sont illégales en vertu du droit international, soulignant qu’elles restent un obstacle à la paix.  De même, si l’annexion des secteurs de la zone C était réalisée, cela porterait un coup dévastateur à la perspective de reprendre les négociations, de rechercher la paix régionale, ainsi qu’à la nature même de la solution des deux États, selon la Secrétaire générale adjointe.

Dans le même temps, les violences sporadiques se sont poursuivies dans les territoires occupés de la Cisjordanie et à Gaza.  Quelque 220 Palestiniens, y compris 80 enfants, ont été blessés au cours de ces incidents, a-t-elle indiqué en citant notamment des affrontements, des manifestations, des opérations de recherche et d’arrestation ainsi que des violences liées aux colons.  Six Israéliens, y compris un enfant, ont également été blessés au cours de la période couverte par le rapport.  Mme DiCarlo s’est tout de même félicitée de la diminution des violences à Gaza et dans les environs grâce à l’accord négocié par les Nations Unies et l’Égypte.  Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaire (OCHA), le nombre de blessés dû aux manifestations de Gaza a été, au cours de cette période, le plus bas depuis mars 2018.  Elle a cependant déploré la résurgence, ces derniers jours, de ballons et de cerfs-volants incendiaires lancés vers Israël depuis Gaza.  Une vingtaine de projectiles ont également été tirés depuis Gaza sans faire de victime, un chiffre en deçà de celui des mois précédents.  Les forces armées israéliennes ont mené des raids aériens contre des positions du Hamas, sans également faire de victime.

En dépit des efforts actuels, a poursuivi la Secrétaire générale adjointe, la situation socioéconomique de Gaza demeure très difficile.  Elle a salué les efforts consentis par le Comité spécial de liaison pour la coordination de l’assistance internationale aux Palestiniens, avant de saluer les 37 000 emplois créés à l’horizon de décembre 2019 par l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Banque mondiale.  Elle a cependant rappelé que des efforts humanitaires et économiques ne seront pas suffisants pour résoudre les immenses défis de Gaza.  Selon elle, les problèmes que connaît Gaza sont éminemment politiques et requièrent des solutions politiques.  Elle a donc invité toutes les parties à prendre des mesures concrètes afin de réunir Gaza et la Cisjordanie.  Elle a aussi appelé Israël à améliorer de manière significative le mouvement des biens et des personnes vers et partant de Gaza. 

Mme DiCarlo a en outre rappelé que la Procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé, le 20 décembre dernier, que l’examen préliminaire de la situation palestinienne a conclu que tous les critères sont réunis pour l’ouverture d’une enquête.  Selon Mme DiCarlo, cela signifie que des crimes de guerre ont été commis en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza.  Elle a par ailleurs rappelé que le 29 décembre dernier, le Gouvernement israélien, agissant en vertu d’une loi adoptée par le Parlement en juillet 2018, a décidé de retenir 43 millions de dollars d’impôts collectés au nom de l’Autorité palestinienne.  Cette décision est prise en réaction au montant que les autorités palestiniennes auraient payé aux blessés d’attaques menées contre les Israéliens, ou aux familles des morts palestiniens à la suite de tels actes.  Mme DiCarlo s’est inquiétée du risque que cette mesure israélienne ne vienne saper les progrès significatifs faits en octobre 2019 quand Israël et l’Autorité palestinienne ont décidé de transférer les revenus.

Passant au Liban, la Secrétaire générale adjointe a indiqué que les efforts pour former un gouvernement se poursuivent depuis la nomination de M. Hassan Diab comme Premier Ministre le 19 décembre dernier.  Elle a aussi relevé que les manifestations continuent, pendant que la situation économique se détériore. 

Enfin, Mme DiCarlo a dit qu’en l’absence de progrès dans le conflit israélo-palestinien, les Nations Unies continuent de focaliser leurs efforts sur l’établissement d’un environnement favorable à la reprise des négociations.  Les récents événements dans la région ont laissé voir la nécessité du dialogue et de la diplomatie dans la région, a-t-elle souligné.  Elle a salué le fait que malgré l’impasse politique et les tensions, Palestiniens et Israéliens sur le terrain continuent de travailler chaque jour pour bâtir un avenir plus pacifique et sûr.  Que ce soit les jeunes qui créent des plateformes pour renforcer la compréhension interreligieuse et culturelle, ou encore les femmes qui demandent un plus grand rôle dans leurs gouvernements, ces individus remarquables, a-t-elle salué, doivent « servir d’inspiration à nous tous afin de redoubler nos efforts en faveur d’une solution négociée ».

Mme URSULA MUELLER, Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, a indiqué qu’elle est de retour d’une mission de six jours en Israël et dans le territoire palestinien occupé.  « Un Palestinien sur deux –près de 2,4 millions de personnes– aura besoin d’une aide humanitaire en 2020, en raison de la crise de protection découlant de l’occupation, du blocus de Gaza, des cycles de violence récurrents et de plus d’une décennie de contrôle par le Hamas qui a alimenté la fracture politique au sein des Palestiniens. »  Face à ces besoins pressants, les travailleurs humanitaires doivent opérer dans un contexte marqué par des contraintes grandissantes et un financement qui n’a jamais été aussi bas, a-t-elle dit. 

Elle a ensuite évoqué les manifestations qui se sont déroulées à Gaza dans le cadre de la Grande marche du retour –depuis mars 2018, plus de 210 Palestiniens, y compris 46 enfants y ont été tués– et s’est dite préoccupée par l’emploi excessif de la force de la part d’Israël et l’instrumentalisation des enfants palestiniens par le Hamas.  Depuis le début 2019, il y a eu plusieurs escalades entre groupes armés à Gaza et en Israël, qui ont été heureusement contenues grâce à la médiation de l’ONU et de l’Égypte.  Néanmoins, 29 civils palestiniens, ainsi que 33 membres de groupes armés, ont été tués par des frappes israéliennes et cinq civils israéliens ont été tués par des tirs de roquettes aveugles palestiniens.

Dressant le tableau de la situation critique à Gaza, Mme Mueller a néanmoins fait part d’un « optimisme prudent ».  Le nombre de personnes ayant été autorisées à quitter Gaza par les autorités israéliennes a ainsi augmenté de 46% en 2019, comparé à 2018.  De même, le nombre de personnes ayant quitté Gaza par le point de passage de Rafah, contrôlé par l’Égypte, a augmenté de près de 40% en 2019 par rapport à 2018.  Israël a également autorisé l’extension de 15 miles nautiques de la zone de pêche aux niveaux du centre et du sud de Gaza.  Afin de faire fond sur cet élan et de parvenir à un assouplissement supplémentaire des restrictions palestiniennes, Mme Mueller a invité l’Autorité palestinienne à s’abstenir d’entraver l’allocation de ressources à Gaza comme moyen de pression sur le Hamas, celui-ci devant, quant à lui, donner la priorité aux besoins de la population. 

Se tournant vers la situation en Cisjordanie, la Sous-Secrétaire générale a indiqué que 620 structures ont été démolies, principalement en zone C et à Jérusalem-Est -soit une augmentation de 35% par rapport à 2018- provoquant le déplacement de 900 Palestiniens, soit le double par rapport à 2018.  Le nombre de structures démolies à Jérusalem-Est, 203, est le plus élevé depuis deux décennies.  Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), 340 attaques ont été perpétrées par des Israéliens en 2019, y compris par des colons, soit une augmentation de 100% par rapport à 2017.  Ces attaques ont fait deux morts et 135 blessés.  Malgré les efforts des autorités israéliennes pour remédier à cette violence, Mme Mueller a indiqué que des préoccupations subsistent sur l’efficacité de la reddition de la justice, ce qui pourrait encourager les attaques de colons.  Pendant la même période, 112 attaques palestiniennes ont été recensées contre des civils israéliens, y compris des colons, en Cisjordanie et en Israël, faisant trois morts et 26 blessés.

Nous faisons face à un niveau de financement au plus bas, a continué Mme Mueller.  Le Plan de réponse humanitaire pour 2020 nécessite la mobilisation de 348 millions de dollars pour répondre aux besoins de 1,5 million de Palestiniens qui figurent parmi les plus vulnérables.  Près de 75% des fonds demandés sont pour Gaza.  Elle a, en conséquence, exhorté les États Membres à renforcer leur appui financier aux opérations humanitaires dans le territoire palestinien occupé.  Le financement de l’UNRWA est également crucial pour prévenir la détérioration de la situation, en particulier à Gaza. 

« Nous avons observé des améliorations en 2019 qui, si elles se poursuivent et viennent à concerner la Cisjordanie, ont le potentiel d’entraîner des changements positifs en 2020. »  À cette aune, la Sous-Secrétaire générale a exhorté la communauté internationale à intensifier ses efforts afin que les familles palestiniennes puissent vivre dans la dignité et appelé les deux parties à s’acquitter de leurs obligations en vertu du droit international.

M. RIYAD H. MANSOUR, Observateur permanent de l’État de Palestine, a accusé Israël de continuer d’exploiter la paralysie de ce Conseil et l’appui aveugle que lui fournit son allié principal, en vue de renforcer l’occupation illégale de la terre palestinienne et de saper les perspectives d’une solution pacifique.  En 2019, les forces d’occupation israéliennes ont tué 134 Palestiniens et fait plus de 15 000 blessés, tandis que le bilan des manifestations de la Grande marche du retour est de plus de 300 victimes palestiniennes.  Plus de 5 500 Palestiniens ont été détenus par les forces d’occupation, y compris 89 enfants et 128 femmes.  Les activités de colonisation ont atteint un niveau sans précédent l’année dernière et la terreur exercée par les colons contre les Palestiniens s’est poursuivie sans interruption, a continué M. Mansour, pointant aussi « l’appétit annexionniste » qui n’a fait que grandir en Israël. 

« Il est clair que les responsables israéliens pensent qu’ils ont l’appui des États-Unis pour ces actes illégaux et n’ont aucune considération pour le droit international », a-t-il déploré.  L’observateur a également affirmé que la solution des deux États n’a jamais été aussi lointaine, la réalité d’un seul État, d’un apartheid, devenant de plus en plus probable.  À moins d’une action immédiate et tangible, cette nouvelle année devrait être pareillement peu réjouissante, si ce n’est pire, a-t-il averti.  « Il est plus que temps de dire assez », a-t-il affirmé, en appelant à agir pour faire respecter l’état de droit.  « Toute la colonisation israélienne en Palestine occupée, y compris à Jérusalem-Est, doit être condamnée et aucune menace ou tentative d’annexion ne doit rester sans réponse et doit immédiatement cesser. »  M. Mansour a appelé à la défense de la Charte des Nations Unies et au respect des résolutions du Conseil, y compris la résolution 2334 (2016).

Si Israël continue de défier la communauté internationale, il ne doit y avoir aucune hésitation à poursuivre les responsables et à les sanctionner, a-t-il poursuivi.  Il a en effet estimé qu’en l’absence d’une telle reddition de comptes, Israël ne fera que persister dans sa « politique criminelle », faisant toujours plus de souffrances et démantelant de manière irréversible la solution des deux États.  « Ce scénario du pire doit être évité et chacun doit s’acquitter de ses devoirs et s’engager à rechercher la paix, la sécurité et la justice.  Il ne s’agit pas de dénigrer systématiquement Israël.  C’est un appel au respect de l’état de droit et de nos valeurs communes. »

M. Mansour a déclaré que les pourparlers de paix doivent viser à promouvoir l’indépendance palestinienne, non pas à encourager l’annexion israélienne.  Les initiatives qui visent à avaliser de tels desseins illicites et s’écartent du consensus mondial sont à rejeter et sont vouées à l’échec, a-t-il déclaré.  Dans l’hypothèse où le Conseil sera encore empêché de s’acquitter de ses responsabilités, il a appelé chaque État Membre à agir, collectivement ou individuellement, dans le respect dudit consensus, pour régler de manière juste la question palestinienne.  « Alors que ce début d’année nous donne peu d’espoir, nous sommes loin d’être désespérés », a-t-il dit. 

« À tous ceux qui pensent que la destruction de la solution des deux États mettra un terme au combat palestinien pour la liberté, nous leur disons: vous avez tort.  Malgré les nombreux défis, nous n’abandonnerons jamais nos aspirations nationales légitimes afin que les Palestiniens vivent librement et sur un pied d’égalité sur leurs terres, aux côtés de leurs voisins, y compris le peuple israélien, dans la paix et la sécurité », a lancé M. Mansour en conclusion.

M. DANNY BEN YOSEF DANON (Israël) a axé son discours sur « un peuple à l’histoire particulièrement riche, un peuple qu’Israël perçoit comme son partenaire: le peuple iranien ».  Ce peuple reste dirigé par « un régime qui constitue la plus grande menace pour la région », a souligné le représentant, arguant que ce régime a publiquement annoncé qu’il reprenait l’enrichissement de son uranium, qu’il appuie la terreur et investit dans le terrorisme plutôt que dans son peuple.  Ce régime utilise la communauté internationale pour dissimuler les actions qui ont coûté la vie aux 176 passagers du vol d’Ukrainian Airlines, a-t-il ajouté.  Israël est néanmoins encouragé de voir le « peuple iranien courageux » se rebeller contre ce régime au risque de sa vie. 

Le représentant a saisi cette occasion pour s’adresser directement au peuple iranien: « Vous avez un héritage extrêmement riche dont vous devez être fiers.  Vous, le peuple iraquien, avez apporté au monde sa toute première déclaration des droits de l’homme en consacrant la liberté de culte.  Vous avez créé le premier système fiscal et postal au monde.  Vous avez inventé le premier système d’approvisionnement en eau, l’algèbre et les échecs.  Il est impensable de voir l’immense contraste entre votre riche histoire et le régime actuel qui bafoue la liberté de culte que vous aviez défendue il fut un temps.  Malgré tout, vous n’êtes pas découragés par l’intimidation et les menaces. »  Israël est du côté du peuple iranien, a assuré M. Danon.

Il a ensuite partagé un témoignage représentatif selon lui du courage du peuple iranien: l’histoire d’une jeune Iranienne de 14 ans, dont il a montré la photo, qui est morte aux mains du régime en décembre dernier.  Il semble que toutes les options soient sur la table pour le régime iranien à l’exception de celle d’assumer ses responsabilités, a-t-il ironisé.  Il a martelé que le régime iranien ment à son peuple et à la communauté internationale, qu’il s’agisse de ses actes, de ses ambitions ou de son programme nucléaire.  Israël s’attend à ce que d’ici à mars, 57 millions d’Iraniens vivent sous le seuil de pauvreté absolue, ce qui explique, selon le représentant, une fuite de cerveaux iraniens sans précédent.  Et pourtant, le régime iranien continue de négliger son peuple et de financer le Hezbollah, le Hamas, le Jihad islamique ou encore le régime syrien, a-t-il affirmé.  Il ne fait aucun doute, selon le délégué, que ces sommes pourraient être mieux dépensées en interne, mais « nous le savons tous, le régime iranien se fiche de son peuple », a-t-il commenté. 

M. Danon a avancé le chiffre de 1 500 Iraniens qui auraient été tués par leur propre Gouvernement au cours des manifestations, avant de revenir à la déclaration récente du représentant yéménite au Conseil de sécurité lorsqu’il a accusé l’Iran de soutenir les milices houthistes.  La révolution islamique a privé le peuple iranien de ses droits, a affirmé le représentant israélien en appelant la communauté internationale à venir en aide à ce peuple, en commençant par veiller au respect des sanctions et en adoptant de nouvelles sanctions.  Pour Israël, ce peuple est un partenaire, a-t-il conclu.

Mme KELLY CRAFT (États-Unis) a dit que pour parvenir à une solution durable au Moyen-Orient, il faudrait que le Conseil de sécurité traite le dossier du conflit israélo-palestinien de façon plus impartiale.  Comme il est fort probable, selon elle, que l’on continue à entendre des critiques d’Israël qui sont injustement partiales, elle a expliqué vouloir montrer comment ce pays contribue à la communauté internationale.  Elle a rappelé tout d’abord que sera bientôt commémoré le soixante-quinzième anniversaire de la libération d’Auschwitz, notant qu’en dépit des horreurs du passé, les Israéliens ont toujours regardé vers l’avenir et recherché les moyens d’améliorer la vie de tous les peuples.  Les Israéliens ont reçu 13 prix Nobel, notamment en chimie et en économie, ont amélioré les technologies d’irrigation au goutte-à-goutte utiles aux personnes vivant dans des environnements désertiques, et ont développé des technologies chirurgicales, rendant ainsi le monde plus habitable par ses découvertes scientifiques, a relevé Mme Craft.

La représentante a ensuite invité ses collègues du Conseil de sécurité à se focaliser sur l’acteur régional qui, selon elle, alimente la division, la violence et la haine.  Elle a, à ce propos, accusé le régime iranien de financer et former des militants pour détruire Israël, de fournir des armes et autres soutiens aux houthistes et au Hezbollah, de renforcer le « régime d’Assad », et de chercher à interférer avec la fragile démocratie en Iraq.  Elle a aussi accusé l’Iran de violenter ses propres citoyens quand ils manifestent contre « la corruption, les mensonges et la mauvaise gestion des dirigeants ».  Malgré son attaque contre un pétrolier dans le golfe Persique et contre des installations pétrolières en Arabie saoudite l’an dernier, l’Iran n’est pas du tout rappelé à l’ordre par le Conseil de sécurité, a-t-elle par exemple dénoncé, de même que le Conseil est resté silencieux quand l’Iran a fourni des armes aux houthistes et au Hezbollah.  Pareil quand l’Iran a renforcé la « brutale répression du régime d’Assad » sur son propre peuple.  Des actions connues qui ont été documentées par l’ONU, a-t-elle ajouté.  « Notre échec à condamner ces actes appellent à plus d’instabilité dans la région », a-t-elle mis en garde en ajoutant que cela met en péril la paix.

Mme Craft a conclu en réaffirmant qu’Israël n’a pas de meilleur ami que les États-Unis, et en assurant que le Président Trump et le peuple américain feront tout ce qui est nécessaire pour défendre leur allié et ami. 

Pour Mme KAREN VAN VLIERBERGE (Belgique) s’est inquiétée de la situation humanitaire dans le territoire palestinien occupé et du sous-financement du Plan de réponse humanitaire et des programmes de l’UNRWA, invitant la communauté internationale à s’engager plus activement dans ce secteur.  La solution des deux États, que la Belgique soutient, exigera un environnement international, et surtout régional, apaisé, loin des développements de ces dernières semaines, a mis en garde la représentante qui a condamné toutes les politiques qui entravent cette perspective.  Elle a dénoncé la poursuite de la politique de « colonisation » en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, accompagnée de mesures telles que des déplacements forcés, des expulsions et des démolitions, appelant les autorités israéliennes à y mettre un terme au motif qu’elle est illégale au regard du droit international, y compris la résolution 2334.  Rappelant qu’en 2019, 97 structures financées par l’Union européenne ont été démolies, soit une hausse de 90% par rapport à 2018, la représentante a exhorté les autorités israéliennes à mettre fin à ces démolitions et à dédommager la population palestinienne.  Pour la Belgique, la poursuite de la politique de colonisation participe d’une annexion rampante qui se caractérise aussi par l’application par Israël d’un double système juridique au-delà de la ligne verte.  La constitution du comité interministériel israélien chargé de faire des propositions en matière d’annexion est également un développement préoccupant selon la représentante qui a répété à nouveau que toute annexion unilatérale va à l’encontre de l’ordre international et ne saurait être reconnue par la Belgique.

Face à l’augmentation de la violence des colons, la représentante a encouragé les autorités israéliennes à les prévenir et à lutter efficacement contre l’impunité.  Les récentes escalades de la violence à Gaza nuisent également à la perspective d’une paix durable et stable, a remarqué l’intervenante en condamnant tout recours à la violence, quels qu’en soient les auteurs.  Les règles du droit international et du droit international humanitaire doivent être respectées, a-t-elle ajouté, avant de prévenir que la décision d’Israël de retenir une partie des recettes fiscales dues à l’Autorité palestinienne en application du Protocole de Paris risque d’augmenter les tensions.  Elle a donc appelé les parties à poursuivre leurs négociations afin de trouver une solution durable.  À cet égard, elle a insisté sur l’importance de fixer une date pour la tenue d’élections législatives et présidentielle sur l’ensemble du territoire palestinien, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est.  Elle a appelé toutes les parties concernées à coopérer pour permettre la tenue de ces élections dans un environnement inclusif, propice à la pleine, significative et active participation de tous les citoyens, y compris des femmes et des jeunes.

M. CHRISTOPH HEUSGEN (Allemagne) a évoqué la prochaine commémoration de la libération du camp de concentration d’Auschwitz, avant de demander que la lutte contre l’antisémitisme se poursuive.  Le représentant s’est également dit opposé à la répression que subit le peuple iranien et il a demandé à l’Iran de reconnaître l’existence d’Israël.  Il a ensuite déclaré que « le droit international n’est pas un menu à la carte » dans lequel on peut choisir ce qui nous plaît.  Il a donc rappelé la nécessité de respecter et mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité sur le Moyen-Orient, y compris la 2334 (2016), un texte selon lui très équilibré en ce qu’il condamne à la fois les colonies de peuplement et les actes de terreur menés depuis Gaza. 

Le délégué a dénoncé les annonces de nouvelles annexions faites dans le cadre de la campagne électorale législative israélienne, non sans également condamner les tirs de roquettes vers Israël depuis Gaza, tout en demandant au pays ciblé de veiller à y répondre en respectant le principe de proportionnalité.  Il est également important, a-t-il ajouté, que soient organisées les élections dans les territoires palestiniens, avant de conclure en soulignant l’important travail de l’UNRWA, « le seul partenaire pour aider les Palestiniens à se soigner et aller à l’école ».

M. ABDOU ABARRY (Niger) a regretté que la situation continue de se dégrader sur la terrain trois ans après l’adoption de la résolution 2334 (2016) du Conseil de sécurité qui se décline en recommandations précises.  Il s’est particulièrement inquiété de la poursuite des activités de colonisation, des saisies ou démolitions des infrastructures palestiniennes et autres expulsions qui sont, selon lui, autant d’actes contraires au droit international et aux résolutions du Conseil de sécurité.  Dans ce contexte, le représentant du Niger a particulièrement condamné « les propos haineux tenus à des fins électoralistes ».  Il a néanmoins fondé l’espoir que les élections générales prochaines en Israël comme en Palestine enclencheront une nouvelle dynamique pour la reprise du dialogue entre les deux parties pour poser les jalons de négociations sincères en vue d’une solution à ce conflit. 

Face au cycle vicieux de tirs de roquettes et des représailles aveugles qui s’ensuivent, le représentant du Niger a exhorté les parties à œuvrer pour la désescalade, y compris à travers différentes facilitations existantes.  Le maintien du blocus de la bande de Gaza et les autres restrictions imposées en termes de mouvements de personnes et de biens sont inacceptables, a-t-il dit en précisant que les pénuries endémiques causées par ce blocus risquent de conduire à plus de violence.  Il a félicité le Conseil de sécurité pour avoir renouvelé le mandat de l’UNRWA en décembre dernier et exhorté la communauté internationale à poursuivre ses efforts dans la recherche d’une solution au conflit israélo-arabe qui prenne en compte les aspirations sécuritaires d’Israël et les droits légitimes des Palestiniens , y compris leur droit à l’autodétermination. 

M. MONCEF BAATI (Tunisie) a regretté que la cause palestinienne, qui constitue l’essence même du conflit israélo-palestinien, reste au statu quo.  Il a ajouté qu’on assiste même à une dégradation de la situation puisqu’Israël met en application ses plans expansionnistes, « ce qui hypothèque la solution des deux États et toute perspective de paix durable ».  Au fil des années, Israël n’a pas simplement défié toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité sur ce dossier, il a adopté une attitude d’escalade, a dénoncé le représentant en faisant part de ses vives préoccupations face aux appels à l’annexion d’une partie de la Cisjordanie et face à la dégradation de la situation humanitaire, économique et de sécurité dans le Territoire palestinien occupé.  La Tunisie demande qu’Israël mette fin aux pratiques qui sont la cause de cette détérioration, tout comme aux pratiques qui visent à modifier le statut des lieux saints.  Il est impératif de respecter les principes de légitimité nationale, a encore martelé le représentant avant d’indiquer que la Tunisie appuie tous les efforts et initiatives en faveur de la reprise du processus de paix israélo-palestinien, notamment l’Initiative arabe, pour parvenir à une paix durable sur la base de la solution des deux États, dans les frontières des 1967 avec Jérusalem–Est pour capitale de la Palestine. 

La Tunisie souligne à cet égard l’importance d’une visite du Conseil de sécurité dans le Territoire palestinien occupé pour constater par lui-même la situation.  Le représentant a également souligné l’importance du dossier des réfugiés palestiniens dans le contexte du processus de paix ainsi que celle de la réconciliation intrapalestinienne.

Mme KAREN PIERCE (Royaume-Uni) a demandé à l’Iran de faire des efforts pour respecter le droit international, et également de reconnaître l’existence d’Israël.  À Israël, elle a demandé de mettre fin à sa politique d’annexion des territoires palestiniens, ainsi que de cesser les expulsions et les destructions de bâtisses palestiniennes.  Mme Pierce a notamment déploré la destruction de structures financées par les partenaires internationaux.  Il faut aussi que cessent les actes de terreur des groupes palestiniens, a-t-elle poursuivi, avant d’inviter l’Autorité palestinienne à fixer dès que possible la date des élections.

Au sujet de la situation humanitaire catastrophique qui prévaut à Gaza, le Royaume-Uni a promis de fournir 21 millions de dollars d’assistance humanitaire en 2020, a indiqué la représentante.  Malgré l’impasse politique dans laquelle se trouvent les parties, elle a rappelé l’attachement du Royaume-Uni à la solution des deux États, ainsi que son soutien en faveur d’un règlement négocié entre les parties, afin de parvenir à la coexistence des deux États et à un règlement juste de toutes les questions en suspens. 

Pour M. SVEN JÜRGENSON (Estonie), le seul moyen de parvenir à une paix durable et de répondre aux aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens reste la solution négociée des deux États sur la base des paramètres acceptés internationalement et du droit international.  Il a regretté que les développements sur le terrain empêchent la reprise de négociations significatives, ce qui va à l’encontre de la résolution 2334 (2016).  Préoccupée qu’Israël poursuive ses activités de peuplement dans le territoire palestinien occupé, l’Estonie demande aux autorités israéliennes de mettre fin à la démolition de structures palestiniennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, y compris de nombreuses structures financées par l’Union européenne (UE).  Pour ce qui est des appels récents à l’annexion de certaines parties de la Cisjordanie, le représentant a tranché que ce serait une violation grave du droit international et que cela saperait les perspectives du processus de paix.

Il a également souligné que pour parvenir à une solution politique durable au conflit israélo-palestinien, il faut arriver à la réconciliation intrapalestinienne.  Dès lors l’Estonie exhorte toutes les factions palestiniennes à s’engager dans des élections inclusives et justes sur tout le territoire palestinien, de manière à renouveler la légitimité démocratique de l’Autorité palestinienne et renforcer ses institutions.  Constatant la fragilité de la situation dans la bande de Gaza, le représentant a condamné les tirs de roquettes vers des cibles civiles israéliennes et a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à respecter leurs obligations au regard du droit international humanitaire.  Il a également souligné qu’il est essentiel de soutenir l’UNRWA « qui reste crucial » pour apporter des services de base aux réfugiés palestiniens.  Il a précisé que l’Estonie avait apporté des financements supplémentaires à l’Office au cours des dernières années.

Pour ce qui est de la Syrie, l’Estonie réitère son soutien à la résolution 2254 du Conseil de sécurité.  Le représentant a tenu à souligner que le succès du processus politique est directement lié à un cessez-le-feu sur tout le territoire syrien.  Malheureusement ce n’est pas le cas à Edleb, a-t-il constaté, où des opérations militaires continuent de faire des victimes civiles et où la situation humanitaire reste grave en dépit du renouvellement du mécanisme pour l’assistance humanitaire transfrontière le 10 janvier.

M. DIAN TRIANSYAH DJANI (Indonésie) a souligné la nécessité urgente de renverser les tendances actuelles qui menacent la paix durable dans la région.  Illustrant son propos, il a cité un rapport d’OCHA qui mentionne la démolition ou la saisie de 621 structures palestiniennes en Cisjordanie en 2019 et le déplacement de 914 Palestiniens, soit des augmentations respectives de 35% et 95% par rapport à 2018.  Il a prévenu que cette annexion de fait causera d’immenses souffrances aux populations palestiniennes et rendra impossible à atteindre l’objectif de la paix et de la stabilité.  Dans ce contexte, le représentant a appuyé tous les efforts qui permettront de remettre le processus de paix sur les rails en s’appuyant sur les paramètres agréés au niveau international.

M. Djani a exhorté le Conseil de sécurité à ne pas rester silencieux face aux menaces d’annexion par Israël de territoires en Cisjordanie.  Il a rappelé que la résolution 2334 du Conseil de sécurité réaffirme que tout changement par rapport aux frontières du 4 juin 1667 constitue une violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité.  Il a insisté sur le fait que la seule façon d’avancer est de s’assurer qu’Israël respecte le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.  Il a appelé à mettre fin au blocus de la bande de Gaza et à toutes les expansions de colonies de peuplement en Cisjordanie.  Par ailleurs, M. Djani a regretté que le délégué israélien n’ait pas prononcé, « même pas une seule fois », le mot Palestine.  Il a estimé qu’une telle attitude ne va pas dans le sens de la recherche d’une solution au conflit.  Enfin, il a invité le Conseil de sécurité à faire plus sur la question. 

M. JERRY MATTHEWS MATJILA (Afrique du Sud) s’est inquiété de la détérioration de la situation sur le terrain en rappelant que la seule solution viable est celle qui permette aux deux États de vivre côte à côte dans la paix et la sécurité, sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale de l’État palestinien.  Il a exhorté les parties à tout mettre en œuvre pour permettre le succès des prochaines élections palestiniennes en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-Est.  Le représentant s’est particulièrement inquiété des tensions croissantes dans la bande de Gaza.  Il a appelé à une cessation immédiate de tous les actes de violence des deux côtés avant de prévenir que la persistance de crises à Gaza ne fera que miner tout espoir de reprise des négociations. 

Face aux menaces d’annexion de territoires en Cisjordanie, M. Matjila a rappelé que les colonies de peuplement sont contraires au droit international, qu’elles menacent la paix et la sécurité et décrédibilisent la Conseil de sécurité.  C’est pourquoi, il a appelé à la pleine mise en œuvre de la résolution 2334 (2016) en appelant à des mesures plus sévères contre les parties qui ne respectent pas les résolutions du Conseil de sécurité.  Il a exhorté ce dernier à restaurer la confiance entre les deux parties et la confiance en un processus de paix poursuivi depuis des décennies.  Il a aussi appelé le Conseil à reconsidérer la question d’une visite dans la région afin de démontrer la détermination de la communauté internationale à trouver une solution au plus ancien conflit du Moyen-Orient. 

M. NICOLAS DE RIVIÈRE (France) a appelé à relancer d’urgence un processus de paix crédible, alors que la détérioration de la situation sur le terrain est une source d’instabilité majeure.  Il a rappelé les paramètres de règlement du conflit que sont des frontières basées sur les lignes du 4 juin 1967, avec des échanges agréés de territoires équivalents, négociés par les parties; une solution juste, équitable et agréée au problème des réfugiés; Jérusalem comme capitale des deux États; et des arrangements de sécurité qui permettent aux deux États de vivre côte à côte dans la paix et la sécurité.  Il a précisé que la France continuait de défendre la solution des deux États, et donc la création d’un État palestinien souverain, viable et démocratique conformément au droit international et aux résolutions du Conseil de sécurité.  « Il est vain de penser pouvoir réaliser les aspirations d’un peuple au détriment de l’autre et de répondre à des attentes politiques par des incitations économiques », a estimé le représentant de la France. 

Par ailleurs, M. de Rivière a exprimé la vive préoccupation de la France face à l’accélération de la colonisation sur le terrain et au « glissement vers une logique d’annexion ».  Il a rappelé que la colonisation est contraire au droit international, notamment à la résolution 2334 du Conseil de sécurité.  « C’est la position de l’Union européenne et la France apporte à cet égard son soutien à la déclaration prononcée par le Portugal au nom des 27 États membres », a-t-il rappelé avant de condamner les appels de responsables israéliens à l’annexion de tout ou d’une partie de la Cisjordanie.  Dans ce contexte, M. De Rivière a exhorté l’ensemble des acteurs à ne pas franchir une limite qui aurait des conséquences dramatiques pour la solution des deux États et très dangereuses pour la stabilité de la région entière.  En outre, il a fait part de l’appel de la France en faveur de la tenue prochaine d’élections palestiniennes en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-Est.  Estimant que ces élections constitueront une étape indispensable en vue de la réconciliation intrapalestinienne, il a encouragé le leadership palestinien à poursuivre ses efforts en vue d’élections plurielles et inclusives.  « Le Président Macron abordera ces sujets avec les deux parties lors de son déplacement en Israël et dans les Territoires palestiniens les 22 et 23 janvier », a-t-il annoncé. 

Mme INGA RHONDA KING (Saint-Vincent-et-les Grenadines) a affirmé qu’aucune quantité de « créativité juridique » ne parviendra à occulter le fait que les colonies de peuplement israéliennes demeurent un obstacle notable à la paix au Moyen-Orient.  Elle a appelé à cesser ces activités, sans préconditions.  La communauté internationale n’a pas abandonné la solution des deux États, a-t-elle souligné, et nous devons résister collectivement et avec force à toute tentative de modifier la situation sur le terrain dans le but de rendre ces objectifs agréés sur le plan international de plus en plus inatteignables.

La représentante a également relevé que le conflit entrave la création, en Palestine, d’un environnement propice à la réalisation des objectifs de développement durable.  Elle s’est aussi inquiétée de la situation financière de l’UNRWA et a encouragé les États Membres à renforcer leur appui financier à l’Office.

Pour M. ZHANG JUN (Chine), le conflit israélo-palestinien est au cœur des conflits dans la région.  La Chine regrette la crise humanitaire grave dans le Territoire palestinien occupé et reste vivement préoccupée par les politiques de peuplement, les évictions et les démolitions de structures palestiniennes par la partie israélienne, a dit le représentant.  Il faut essayer de parvenir à la réalisation de la solution des deux États, la seule solution possible selon le représentant.  Il a plaidé pour que l’on encourage Israël et la Palestine à reprendre des négociations sur un pied d’égalité, et que l’on insiste sur la pleine application de la résolution 2334.  Pour sa délégation, il est impératif que les parties concernées s’éloignent du principe de « œil pour œil, dent pour dent » et évitent toute mesure unilatérale susceptible de saper la confiance.  Il s’agit de créer les conditions favorables à la reprise du dialogue, a insisté le représentant.

Il a ensuite rappelé que le Ministre des affaires étrangères chinois s’est rendu en Égypte début janvier où il a eu l’occasion d’aborder ce dossier.  La Chine, a-t-il assuré, restera engagée sur ce dossier.  Elle continuera de défendre la justice et d’appuyer la juste cause du peuple palestinien.  La Chine demande aux parties de s’acquitter de leurs obligations en vertu du Protocole de Paris, à commencer par la levée du blocus de Gaza et le versement des recettes fiscales par Israël à l’Autorité palestinienne.  Elle se félicite du vote récent à l’Assemblée générale en faveur du renouvellement du mandat de l’UNRWA, a ajouté le représentant.

M. JOSÉ SINGER WEISINGER (République dominicaine) a rappelé que les Accords d’Oslo de 1993 avaient été un des accomplissements les plus importants des 50 dernières années, déplorant que 30 ans après, ni les Israéliens, ni les Palestiniens, « motivés par des raisons distinctes », n’aient réussi à initier un dialogue capable d’ouvrir la porte aux négociations.  Il a insisté sur l’importance de s’abstenir de toute entrave au droit international humanitaire et des droits de l’homme.  L’action collective de la communauté internationale doit contribuer de manière impartiale et efficace à identifier des solutions au conflit, a-t-il souligné.

Le délégué a jugé essentiel d’éviter d’attiser les tensions entre les parties.  Le retour au dialogue doit être l’objectif central et unique de toutes les parties, a-t-il affirmé.  Il s’est ensuite préoccupé de la situation humanitaire à Gaza ainsi que de l’impact des colonies de peuplement israéliennes.  Il a par ailleurs relevé que les profondes divisions entre les Palestiniennes entravent les perspectives de création d’un seul État et a jugé nécessaire d’établir un processus électoral palestinien dès que possible.

M. VASSILY A. NEBENZIA (Fédération de Russie) a estimé que l’assassinat du général Soleimani est un acte inacceptable qui affecte la stabilité de la région, plaçant le Moyen-Orient au bord d’un conflit aux conséquences inconnues.  Les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord doivent eux-mêmes élaborer les modalités de leur stabilité collective, a-t-il suggéré, arguant que l’instabilité dans la région est le fruit de leur incapacité à établir des canaux de communication efficaces entre eux.  Selon M. Nebenzia, la communauté internationale se doit de les aider à y parvenir.

Le représentant a fait valoir que la Fédération de Russie avait contribué à rétablir la stabilité en Syrie, notamment grâce au processus d’Astana.  Il a souhaité voir également revenir la stabilité en Libye, se félicitant de la réunion de Berlin à ce sujet dimanche dernier, avant de rappeler la rencontre entre les parties libyennes à Moscou, le 13 janvier dernier.  Pour la Russie, le plus important ici aussi est que les Libyens eux-mêmes puissent décider du sort de leur pays.  De même, que ce soit au Yémen ou en Iraq, il faut dialoguer pour parvenir à la paix, a recommandé M. Nebenzia. 

S’il ne faut pas oublier le problème de longue date de la région, qui est le conflit israélo-palestinien, « la recette qu’essayent de nous imposer certains ne fait que nous éloigner du règlement du conflit », a-t-il estimé.  « Les tentatives d’érosion de la base juridique internationalement reconnue ne nous aident pas du tout. »  Il a ainsi dénoncé, entre autres, la reconnaissance de l’annexion du Golan syrien occupé ou encore le transfert d’ambassades à Jérusalem.  Il faut mobiliser la communauté internationale pour relancer les travaux du Quatuor, a proposé le délégué, avant de demander de surmonter les divisions intrapalestiniennes.  Il a terminé en souhaitant que les élections palestiniennes soient organisées au plus vite, appelant également à soutenir le travail de l’UNRWA.

M. DANG DINH QUY (Viet Nam) s’est dit profondément préoccupé par la poursuite de la violence dans les territoires occupés, provoquant la mort de presque 3 000 Palestiniens et 46 Israéliens.  Il est impératif que les parties concernées fassent preuve de la plus haute retenue et s’abstiennent de tout acte de provocation ou de violence, a-t-il dit.  Il a aussi appelé Israël à cesser ses activités de peuplement, à remplir les obligations que lui impose la résolution 2334, et à lever les restrictions de mouvements au sein des territoires occupés.  Le représentant a également dit être préoccupé par les informations indiquant qu’Israël projette d’annexer la vallée du Jourdain et certaines parties de la Cisjordanie.  Face au contexte régional déstabilisateur, il est temps pour le Conseil de sécurité de renforcer les efforts pour prévenir tout recul dans les progrès réalisés jusqu’à présent en faveur d’une sécurité et sûreté durables du Moyen-Orient, a dit M. Dang.

Pour Mme MONA JUUL (Norvège), en l’absence d’un processus politique crédible, il est indispensable de renforcer les fondations institutionnelles et économiques de l’État de Palestine.  La Norvège continue de soutenir des efforts en ce sens, y compris en assumant la présidence de la prochaine réunion du Comité spécial de liaison pour la coordination de l’assistance internationale aux Palestiniens, qui se tiendra à Bruxelles au printemps.  La représentante a notamment appelé à poursuivre les efforts pour régler les questions économiques entre Israël et l’Autorité palestinienne, à commencer par la situation fiscale de l’Autorité palestinienne.  Elle a également appelé à faciliter le commerce et à alléger les restrictions de mouvements et d’accès, y voyant des conditions préalables à une économie palestinienne plus viable.

La Norvège maintient sa position sur les colonies de peuplement israéliennes, à savoir qu’elles sont illégales et représentent une violation grave du droit international ainsi qu’un obstacle majeur à la solution des deux États et à une paix juste et durable.  Saluant le projet d’organisation d’élections générales en Palestine cette année, la représentante a insisté sur la nécessité de faire en sorte que ces élections soient libres, justes et inclusives pour réaffirmer la légitimité des institutions palestiniennes.  Dans ce contexte, elle a encouragé toutes les parties, y compris l’Autorité palestinienne, les factions palestiniennes et Israël à agir de manière constructive pour faciliter la tenue de ces élections sur tout le territoire palestinien, y compris à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza.

Abordant ensuite la situation dans la région, la représentante a exprimé les préoccupations de sa délégation face à la récente escalade des tensions entre les États-Unis et l’Iran, ainsi que celle de la violence en Iraq ces dernières semaines.  Même si la situation semble s’être calmée pour le moment, le conflit n’est toujours pas réglé, a-t-elle mis en garde en appelant les parties à faire montre de retenue et à s’engager dans le dialogue et la diplomatie.

L’escalade actuelle en Iraq risque de mettre en cause la stabilité et l’intégrité territoriale du pays, a prévenu la représentante qui a appelé à préserver les progrès réalisés à ce jour, y compris dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.  La Norvège déplore le retrait américain du Plan d’action global commun et la récente décision iranienne de réduire son niveau de conformité avec ses engagements nucléaires.  Elle exhorte l’Iran à pleinement respecter ses engagements découlant de cet accord nucléaire et assure son plein appui aux efforts des partenaires européens en vue de sauver cet accord.  Promouvoir la paix au Moyen-Orient reste une priorité pour la Norvège qui se dit prête à soutenir toute initiative en ce sens, a assuré la délégation convaincue que seuls la diplomatie, la désescalade et un processus politique crédible peuvent conduire à un Moyen-Orient plus stable.

M. BASHAR JA’AFARI (République arable syrienne) a regretté le fait que les Nations Unies n’aient pu trouver une solution au conflit israélo-palestinien.  Il a noté que l’Organisation n’est pas à même de faire respecter ses propres résolutions, et encore moins de faire respecter la vision des fondateurs de l’ONU.  Il a également estimé que le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Nickolay Mladenov, ne respecte pas son mandat. 

M. Ja’afari a en outre déploré le fait que le Conseil de sécurité soit devenu « une salle où certains pays viennent promouvoir leur agenda », accusant par exemple les États-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.  Selon le représentant, les États-Unis n’ont pas l’autorité juridique ni morale de déterminer le sort des populations du monde, encore moins celui des Palestiniens et des populations du Golan syrien occupé.  Il a évoqué le fait que certaines anciennes hautes personnalités américaines, comme le Vice-Président Dick Cheney, siègent au conseil d’administration d’entreprises qui exploitent le Golan syrien occupé.  Il a aussi demandé aux autorités israéliennes de mettre fin à leur politique d’accaparement des terres.  Il a terminé en soulignant le soutien syrien au droit à l’autodétermination des populations palestiniennes. 

M. NÉSTOR POPOLIZIO (Pérou) s’est inquiété de voir que les perspectives d’une solution politique apparaissent à chaque fois plus diffuses, avant de rappeler qu’il appuie la solution des deux États avec des frontières internationalement reconnues et sûres, devant être directement négociées entre Israël et la Palestine, sur la base des frontières de 1967.  Il a exhorté les chefs politiques et religieux d’Israël et de la Palestine à agir de manière responsable et à favoriser le retour au dialogue, demandant aussi le respect des résolutions du Conseil de sécurité, notamment pour mettre fin aux pratiques de colonisation, de démolition d’immeubles et d’expulsion dans les territoires palestiniens occupés.  Il est urgent, a-t-il poursuivi, de régler la grave crise humanitaire que subit la population palestinienne, ce qui requiert de traiter ses causes profondes comme les carences en services de base, le manque d’emplois et le fait que des millions de palestiniens soient cloîtrés dans la bande de Gaza.  Il a demandé de poursuivre les projets d’infrastructures et de développement, et de faire en sorte que l’Autorité palestinienne reprenne le contrôle de la zone.  Le représentant a aussi appelé à fournir un financement stable et prévisible à l’UNRWA. 

En ce qui concerne la « délicate situation » dans le golfe Persique, le représentant a dit joindre sa voix aux appels lancés aux dirigeants des principaux acteurs pour qu’ils prennent des mesures concrètes de modération, d’engagement en faveur de la paix, de respect du droit international et de la Charte des Nations Unies.  Il a recommandé d’utiliser la voie politico-diplomatique et de ne jamais choisir l’option militaire.  Le représentant a aussi demandé aux autorités iraniennes d’inverser les mesures qui ont abouti à réduire ses obligations découlant du Plan d’action global commun.  Il a, enfin, exhorté à évaluer avec prudence l’imposition de nouvelles sanctions nationales, à cause des conséquences qu’elles auraient sur la population civile iranienne et sur les tensions actuelles.

Mme SIMA SAMI I. BAHOUS (Jordanie) a estimé qu’il fallait déployer tous les efforts possibles pour apaiser la situation au Moyen-Orient et faire en sorte que la région ne voie pas la paix et la stabilité mises à mal.  S’agissant de l’Iraq, elle a appelé à contrer les organisations terroristes où qu’elles se trouvent, alors qu’en Syrie, l’accent doit être mis, selon elle, sur une solution politique, tout comme en Libye.

Passant à la cause palestinienne, « une priorité pour la Jordanie », elle a dénoncé les mesures unilatérales, ainsi que le mépris d’Israël pour les résolutions du Conseil de sécurité.  L’occupation israélienne cherche à imposer de nouvelles conditions pour changer la nature juridique et historique des lieux saints, a-t-elle dénoncé en soulignant que ces violations constantes sont contraires au droit international.  La Cisjordanie et Jérusalem-Est sont occupées depuis 1967 par Israël, ce qui a été répété à maintes reprises par les résolutions du Conseil de sécurité, a rappelé la représentante en expliquant que cela rend ces occupations nulles et non avenues.  « Le Royaume hachémite ne ménagera aucun effort pour protéger les lieux saints et en prendre soin », a-t-elle ajouté.  Convaincue qu’on ne pourra parvenir à un monde plus pacifique sans la stabilité au Moyen-Orient, la représentante a expliqué que cela passe par la paix entre Israël et la Palestine et donc par la solution des deux États.  Elle a conclu en appelant la communauté internationale à mettre l’accent sur la jeunesse, qui attend cette paix.

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