Troisième Commission : les délégations s’inquiètent de l’impact de la COVID-19 sur le respect des droits
La Troisième Commission, chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, a achevé, cet après-midi, son débat général, l’occasion pour les délégations de s’inquiéter, une fois encore, de l’état d’un monde secoué par les conséquences de la pandémie de COVID-19 qui a « exacerbé les vulnérabilités », ainsi que de l’impact de la maladie sur le respect des droits.
De l’Océanie à l’Afrique, en passant par l’Europe, l’Amérique et l’Asie, les États Membres ont, d’une manière générale, tous reconnus que la pandémie de COVID-19 a « exacerbé les vulnérabilités », et appelé à s’adapter à la situation actuelle en adoptant de nouvelles normes, comme l’a notamment préconisé le Brunei Darussalam. De nombreux appels ont également été lancés en appui à un multilatéralisme renforcé.
La République démocratique populaire lao a dit craindre que si la tendance actuelle liée à la pandémie se poursuit, cela risque d’entraîner des impacts imprévisibles sur le secteur social, avec un taux de chômage qui pourrait passer de 2% à 25% sur son territoire.
La situation des réfugiés et des migrants, une catégorie frappée de plein fouet par la crise sanitaire, est un autre sujet qui a été abordé, notamment par le Portugal qui a indiqué qu’il octroie à ces derniers l’accès à l’ensemble des services publics, aux soins de santé, aux contrats de travail et aux comptes en banque. Alors que près d’un cinquième de sa population en âge de travailler exercent des activités professionnelles à l’étranger, le Kirghizistan a, pour sa part, plaidé pour une coopération intergouvernementale accrue sur les questions de migration.
De son côté, la Papouasie-Nouvelle-Guinée a jugé essentiel de faire reculer le niveau des violences fondées sur le sexe qui se sont accrues pendant la crise actuelle. « Le relèvement économique et social de la COVID-19 n’est possible qu’avec des politiques plus humanisantes qui placeraient les femmes et les autres groupes vulnérables au cœur de leurs préoccupations », a renchérit la Guinée. La délégation a aussi prévenu que la situation des pays les moins avancés demeure préoccupante avec la contraction des économies, par suite de l’effondrement des recettes d’exportation et du tourisme.
On retiendra également l’intervention de la Barbade qui a plaidé pour la création d’un « new deal mondial ». L’un des enseignements de cette pandémie, a souligné la délégation, c’est l’interdépendance des États et des technologies qui nous oblige à travailler ensemble à l’amélioration des systèmes de santé et à la mise en place d’économies résilientes.
La Troisième Commission poursuivra ses travaux demain vendredi 9 octobre à partir de 10 heures.
Suite et fin du débat général
M. IBRAHIMA TOURE (Côte d’Ivoire) a salué l’adoption de la résolution omnibus sur la COVID-19 et soutenu la mise en place de l’accélérateur d’accès aux outils de la COVID-19, dont les activités, selon lui, contribueront à la mise au point rapide de vaccins et traitements accessibles à tous. Il a indiqué que la Côte d’Ivoire a mis en œuvre des réformes législatives et institutionnelles « hardies », soutenues par des efforts financiers accrus, qui ont contribué à réduire considérablement les inégalités sociales, y compris entre les sexes.
D’autres initiatives ont été prises en faveur de la promotion de la femme, notamment la loi sur la représentation des femmes dans les Assemblées élues, la révision de la loi sur la succession, la filiation, la minorité et le mariage, ou encore la mise en place des Fonds Femmes et développement et la promotion de l’entreprenariat féminin, et la création du Compendium des compétences féminines.
S’agissant des droits de l’enfant, la scolarisation des enfants de 6 à 16 ans est désormais une obligation consacrée par la Constitution, tandis que l’interdiction du travail et de la traite des enfants a permis une nette amélioration du taux de scolarisation qui se situe aujourd’hui à 91,3%. Des mesures de sensibilisation et de répression ont abouti à une réduction substantielle de la pratique des mutilations génitales féminines, a-t-il ajouté.
M. ALI MABKHOT SALEM BALOBAID (Yémen) a commencé par dénoncer les « conclusions biaisées » des rapports du Conseil des droits de l’homme sur la situation dans son pays. Il a indiqué qu’en réaction, le Yémen avait mis sur pied une commission nationale chargée d’examiner les allégations de violation des droits humains. Selon le représentant, le coup d’État perpétré par les milices houthistes soutenues par l’Iran et leur offensive contre la capitale yéménite sont « l’unique raison » de la crise humanitaire que traverse le pays. Ces milices ont bafoué toutes les valeurs et n’ont épargné ni femme, ni enfant, ni journaliste, ni minorité religieuse, a-t-il accusé. Elles ont non seulement semé la mort et causé la disparition de plus de 1 500 civils mais aussi bombardé des hôpitaux et des écoles, entravant en outre les opérations humanitaires en cours. Elles sont également responsables du déplacement forcé de quatre millions de Yéménite, a ajouté le délégué, avant de rappeler que son pays accueille des milliers de réfugiés sur son sol, ce qui alourdit son fardeau.
Alors que l’on célèbre les 25 ans de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, M. Balobaid a alerté sur la situation de la femme yéménite. « Son fils, son mari ou son père a été soit arrêté, soit placé en détention ou bien a disparu ou a été déplacé », a-t-il souligné. Malgré ce contexte très difficile, le Gouvernement a mis sur pied une commission nationale pour renforcer les droits des femmes. Mais il doit faire face en premier lieu à la menace terroriste de milices qui ne peuvent vivre que dans le chaos et la destruction, a insisté le représentant, appelant la communauté internationale à envoyer des messages clairs aux houthistes pour qu’ils cessent leurs violations des droits de l’homme.
M. CUELLAR SUAREZ (État plurinational de Bolivie) a indiqué que, cette année, avec la crise mondiale résultant de la COVID-19, 30 millions de personnes sont retombées dans la pauvreté et 12 millions vont perdre leur emploi en Amérique latine, selon la CEPAL. Il a encouragé à forger une réponse collective et ferme pour ne pas perdre les acquis dans le renforcement du système des droits de l’homme, la croissance économique, l’équité, l’égalité des sexes, l’accès à l’éducation et à la santé, ainsi que la lutte contre la faim, la pauvreté, le racisme et toutes autres formes de discrimination.
Des mesures ont été prises en Bolivie pour pallier les conséquences de la pandémie, notamment par un renforcement du système médical et de santé, et par une subvention universelle accordée à tous les Boliviens. Parallèlement, le pays a poursuivi ses efforts de mise en œuvre du Programme d’action de Beijing notamment pour garantir la promotion et l’égalité des femmes dans tous les cycles de vie, ainsi que la jouissance de leurs droits et libertés fondamentales, l’adoption de normes pénalisant la traite et le trafic des personnes, la violence à l’égard des femmes, la violence politique et la protection des garçons, des filles et des adolescents, entre autres. Face aux chiffres alarmants, le pays a proclamé 2020 Année de lutte contre le féminicide et l’infanticide, a indiqué le représentant, qui a aussi mentionné la « Stratégie de réponse à la COVID-19 orientée vers les peuples autochtones originaires » adoptée par la Bolivie.
Mme SHAHMINAN (Brunéi Darussalam) a indiqué que la crise sanitaire mondiale actuelle a entraîné des défis socioéconomiques dévastateurs à long terme pour de nombreux pays, dont le sien. Toutefois, a fait observer la déléguée, cette crise n’entravera pas les efforts du Brunéi Darussalam pour concrétiser son engagement en faveur de la promotion et de la protection des droits de sa population, notamment des populations vulnérables telles que les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées.
« Nous devons nous adapter à la situation actuelle et adopter de nouvelles normes », a ajouté la déléguée. Bien que des défis aient été relevés, le Brunéi Darussalam reste vigilant et veille à ce que son système de protection sociale continue de répondre à l’évolution des besoins. C’est ainsi, a-t-elle poursuivi, que le Gouvernement a pris des mesures pour s’assurer que le système de soins de santé reste efficace, efficient, réactif et accessible à tous. La pandémie a également renforcé l’engagement de tous, particulièrement les jeunes qui aident aux efforts de réponse du Gouvernement et à la livraison de rations alimentaires quotidiennes aux personnes touchées.
Mme ALALAIWAT (Bahreïn) a déclaré que suite à une coopération fructueuse entre l’ONU et son pays, un accord a été conclu pour fournir une assistance aux réfugiés. Dans le cadre de la lutte contre la pandémie, des restrictions ont été appliquées dans le respect des libertés et des droits de l’homme. À cet égard, la femme du Bahreïn s’est mobilisée face à la pandémie, ce qui a permis de développer « le modèle bahreïni de lutte contre la pandémie ». Les efforts nationaux de lutte contre la pandémie ont été menés conformément avec les ODD et la Déclaration de Beijing, a-t-elle précisé.
La représentante a également parlé de la mise en œuvre des lois de protections de victimes contre la traite, pour ensuite insister sur l’importance de la coopération et du respect des droits de l’homme dans le contexte de la lutte contre la pandémie de COVID-19.
M. WENDPANGA JEAN DIDIER RAMDE (Burkina Faso) a indiqué que la pandémie de COVID-19 exacerbe les vulnérabilités et draine d’importantes ressources au détriment du financement des secteurs de développement. Pour autant, le Burkina Faso a élaboré et mis en œuvre des politiques et stratégies qui ont permis d’enregistrer des avancées notables en matière de réduction des inégalités sociales et de genre. Le pays a également réussi à accroître significativement les proportions des personnes handicapées actives et des enfants vulnérables pris en charge. Il a aussi drastiquement réduit le nombre d’enfants vivant dans les rues.
Le Burkina Faso mobilise avec succès des efforts pour l’autonomisation des femmes, pour la lutte contre les mutilations génitales féminines et le mariage des enfants. Il a également amélioré la participation des femmes dans les sphères de décisions et réduit la prévalence des violences basées sur le genre, tout en accroissant de l’autonomie économique des femmes et l’accès aux services sociaux de base.
Mais le Burkina Faso fait aussi face à une crise sécuritaire aux conséquences humanitaires désastreuses, a poursuivi le représentant. Cette situation a entraîné un accroissement des besoins dans tous les secteurs sociaux notamment dans les domaines de la sécurité alimentaire, de l’éducation, de la santé, de l’eau ou encore de l’assainissement. Il a invité les partenaires internationaux à poursuivre la synergie et la dynamique engagées.
Enfin, le Burkina Faso apprécie les efforts déployés par le Gouvernement chinois dans la lutte contre l’extrémisme violent au Xinjiang et la sauvegarde de l’unité, la stabilité et la prospérité de Hong Kong.
Mme SOUEDA EL GUERA (Mauritanie) a rappelé que cette session se déroule dans des conditions extrêmement complexes en raison de la crise sanitaire causée par la pandémie de Covid-19.
La Mauritanie, a poursuivi la déléguée, a déployé de grands efforts pour mettre en œuvre des projets et des programmes visant à lutter contre la marginalisation et permettre l’accès universel aux services de base, le soutien au système de santé et d’éducation. Ces efforts sont illustrés également au plan de la consolidation de l’unité nationale et de la vie politique, de l’édification de l’état de droit et des libertés et de la mise en place d’une bonne gouvernance, a-t-elle indiqué.
Poursuivant, la représentante a souligné que le respect et la défense des droits de l’homme est au centre de tous les programmes et projets gouvernementaux. Sur cette base, la Constitution mauritanienne consacre et garantit à tous les citoyens les droits fondamentaux individuels et collectifs. Pour finir, la déléguée a indiqué que les jeunes en Mauritanie représentent environ 70% de la population. Un conseil supérieur pour les jeunes a été créé en 2015 afin de bénéficier de l’énergie et des efforts de la jeunesse dans le processus de construction national.
M. MAX HUFANEN RAI (Papouasie-Nouvelle Guinée) a réaffirmé le soutien de son pays au Programme d’action de Beijing, affirmant que les droits des femmes restent une priorité de son gouvernement en dépit des difficultés engendrées par la pandémie de COVID-19. La Papouasie-Nouvelle-Guinée continue de faire des progrès pour que les femmes s’autonomisent et puissent occuper des positions de leadership, a-t-il dit, avant de reconnaître que beaucoup de travail reste à faire en la matière. Il est, selon lui, essentiel, de faire reculer le niveau des violences fondées sur le sexe, qui se sont accrues pendant la crise actuelle. À cette fin, le pays a lancé un projet avec ONU-Femmes et l’Union européenne, ce qui constitue un pas dans la bonne direction, a estimé le représentant. À ses yeux, la participation de l’ensemble de la société et la conclusion de partenariats multipartites sont nécessaires pour débarrasser le pays de ce fléau. Il a ajouté que la question sera abordée lors du prochain examen périodique universel, présenté l’an prochain à Genève.
Le représentant a ensuite réaffirmé le soutien sans faille de la Papouasie-Nouvelle-Guinée à la politique « un pays, deux systèmes » de la Chine et insisté sur l’importance de défendre la non-ingérence et le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États. De même, a-t-il poursuivi, la politique des droits de l’homme dans le Xinjiang relève seulement de la Chine. Enfin, prenant acte du deuxième référendum pacifique d’autodétermination qui s’est tenu samedi dernier en Nouvelle-Calédonie, il a félicité ce territoire et la France pour ce processus lié à la décolonisation.
Mme MIRGUL MOLDOISAEVA (Kirghizistan) a indiqué que son pays s’était porté candidat au Conseil des droits de l’homme pour 2023-2025. Elle a fait part de l’engagement de son pays à renforcer la coopération internationale pour garantir l’égalité des sexes conformément à l’objectif 5 de l’Agenda 2030 et aux engagements pris dans le cadre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing.
Elle a indiqué que près d’un cinquième de la population kirghize en âge de travailler exercent des activités professionnelles à l’étranger, et que son gouvernement vise à assurer la protection socioéconomique et juridique de cette catégorie de personnes. Le Kirghizistan plaide pour une coopération intergouvernementale accrue sur les questions de migration et appelle les États à adhérer la Convention des Nations Unies sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. En outre, le Kirghizistan a obtenu de bons résultats dans la lutte contre l’apatridie, étant devenu le premier pays au monde à résoudre ce problème.
La représentante a par ailleurs appelé au respect du principe de non-ingérence dans les affaires internes des États souverains et a noté que l’action de la Chine à Hong Kong est une affaire purement interne.
M. ANOUPARB VONGNORKEO (République démocratique populaire lao) a indiqué que les pays en situation particulière ont subi les effets les plus graves de la pandémie en raison de la faiblesse de leur structure économique, de la fragilité de leurs systèmes de santé et de protection sociale et de leurs ressources limitées. Pour surmonter cette crise, il est de la plus haute importance que la communauté internationale assure une réponse mondiale concertée pour amortir l’impact de la pandémie et reconstruire en mieux, en se basant sur la solidarité et un engagement renouvelé à soutenir le multilatéralisme.
Il a indiqué que son pays a réalisé des progrès significatifs dans la réduction de la pauvreté et que bon nombre des ODD ont été intégrées dans les plans nationaux de développement social et économique, jetant ainsi des bases solides pour la sortie de son pays des PMA. Le Gouvernement lao a notamment redoublé d’efforts pour atteindre la couverture sanitaire universelle d’ici à 2025 et des mesures préventives rigoureuses précoces ont été adoptées pour contenir et prévenir la pandémie de COVID-19 avec seulement 23 cas confirmés à ce jour et aucun décès. Le pays a également progressé dans les domaines de l’éducation, la protection des droits de l’enfant et l’égalité des sexes, a ajouté le délégué qui a précisé que 27,52% des membres de l’Assemblée nationale, y compris le président et un vice-président sont des femmes.
Toutefois, il reste encore beaucoup à faire, en particulier dans la mobilisation des ressources et pour combler l’écart entre les zones urbaines et rurales, a expliqué le délégué. Les principaux défis à relever sont la persistance de la malnutrition infantile, les faibles taux de scolarisation et d’achèvement du préscolaire, le manque de données ventilées par sexe et l’enregistrement des naissances, en particulier dans les zones reculées. M. Vongnorkeo a dit craindre que si la tendance actuelle liée à la pandémie se poursuit, relever ces défis restera une tâche ardue et qu’il y aura des impacts imprévisibles sur le secteur social, avec un taux de chômage qui pourrait passer de 2% à 25% dans le pays. Un tel scénario entravera inévitablement la génération de revenus et les moyens de subsistance de la population, en particulier parmi les groupes les plus vulnérables, a souligné le représentant.
Mme NOURELDINE (Libye) a constaté que les personnes âgées ont payé un lourd tribut face à la pandémie de COVID-19, face à laquelle il faut une réponse unie. Elle s’est préoccupée de la situation des pays pauvres qui ont des besoins sanitaires importants. Mon pays en fait partie et avait besoin de la communauté internationale pour contenir cette pandémie, a-t-elle indiqué.
Par ailleurs, la représentante a rappelé l’agression subie par son pays le 4 avril 2019 et le bombardement d’un centre de migrants à Tripoli « qui a choqué le monde entier ». Nous appelons à la reddition de comptes, a-t-elle déclaré.
La représentante a déploré l’incapacité de la communauté internationale à trouver une solution au problème de la migration clandestine, rappelant que la Libye est un pays de transit. La vérité c’est que nous essayons de protéger ces migrants dans la mesure et la limite de nos moyens, ce que certaines ONG omettent souvent de rappeler dans leur rapport, a-t-elle indiqué. Nous essayons de rapatrier les migrants dans leur pays d’origine et nous ne tolèrerons pas les agressions contre ces personnes, a-t-elle affirmé.
FREDERICK MUSIIWA MAKAMURE SHAVA (Zimbabwe) a demandé la levée immédiate des sanctions unilatérales coercitives imposées à son pays et d’autres, soulignant que celles-ci entravent l’accès aux médicaments et ont un impact dévastateur sur la vie des enfants. Malgré les circonstances difficiles et particulières actuelles, il a salué les efforts collectifs de la communauté internationale pour combattre la pandémie sur la base des besoins de santé publique. « Aucun pays ne peut combattre la pandémie à lui seul », a-t-il souligné. Le représentant a ensuite indiqué que le Zimbabwe prend des mesures pour promouvoir le droit des personnes handicapées et qu’il a ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant et la Convention relative aux droits des personnes handicapées.
M. FRANCISCO DUARTE LOPES (Portugal) a rappelé que les droits humains sont universels, indivisibles, interdépendants et interconnectés. Dans ce cadre, le Portugal souscrit aux engagements pris par l’Union européenne et se félicite de l’unité affichée par les 27 États membres dans la protection et la promotion des droits de l’homme, notamment quand il s’agit de dénoncer des violations partout où elles se produisent. Le représentant a noté que la pandémie de COVID-19 a pris le monde par surprise et mis en évidence la nécessité de bâtir des sociétés résilientes. Pour faire face à cette crise, le Portugal a fondé sa réponse sur la défense des droits de l’homme afin de garantir que les plus vulnérables ne soient pas laissés de côté. A cet égard, a souligné le délégué, le pays permet, tout au long de cette période, aux réfugiés et aux migrants d’avoir accès à l’ensemble des services publics, aux soins de santé, aux contrats de travail et aux comptes en banque.
Alors que débute la Décennie d’action pour la réalisation des ODD, la protection et la promotion des droits de l’homme sont essentielles pour permettre un monde plus inclusif, a ajouté le représentant. La voix de la jeunesse doit, selon lui, être entendue, de même que celle des défenseurs des droits humains. En ce vingt-cinquième anniversaire de la Déclaration de Beijing, le Portugal conforme également son attachement à la mise en œuvre pleine et entière de ce jalon pour les droits des femmes. Il importe en particulier que les femmes et les filles puissent jouir de leurs droits à la santé sexuelle et génésique. Avant de conclure, le représentant a appelé les États qui appliquent encore la peine de mort à envisager un moratoire avant d’abolir cette pratique.
Mme JANICE MOSE (Îles Salomon) a déclaré que la position de son pays en matière de droits de l’homme se fonde notamment sur la Déclaration universelle des droits de l’homme et sur la Charte des Nations Unies. La délégation a estimé que le Conseil des droits de l’homme est l’organe idoine pour aborder les questions relatives aux droits de l’homme, dans un esprit de coopération, de dialogue ainsi que dans le plein respect des principes d’universalité, de non-sélectivité et de souveraineté des États. La représentante a ensuite fait état des politiques de son pays en faveur du bien-être social de sa population. Le pays ayant une population jeune -40% de sa population est âgée de moins de 15 ans-, le Gouvernement reste engagé à prendre en compte les jeunes dans les processus de décisions, de même que les femmes, a assuré la représentante.
Mme MAJDA MOUTCHOU (Maroc) a souligné que son pays accorde la primauté des instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme sur le droit interne, et que l’égalité femmes-hommes est consacrée dans tous les domaines, qui se traduit dans le leadership pionnier en matière de budgétisation sensible au genre, les lois relatives à l’accès égalitaire des femmes aux terres collectives (Soulaliyates), et leur inclusion dans le Conseil des Oulémas (leaders religieux). Mme Moutchou s’est enorgueillie que son pays soit le seul pays arabe à avoir lancé un programme de Mourchidates (prédicateurs religieux femmes) pour lutter contre la radicalisation et l’extrémisme violent. C’est aussi le seul pays musulman à ouvrir l’exercice du métier d’Adoul (juge notarial) aux femmes.
La représentante a également fait état de l’approche multidimensionnelle de prévention et lutte contre la COVID-19, avec la création d’un Fonds spécial pour la gestion de la pandémie, et la contribution volontaire de toutes institutions publiques et privées à ce Fonds, soit l’équivalent de 3% du PIB national. En sa qualité de Président du Segment des Affaires humanitaires du Conseil économique et social (ECOSOC), le Maroc a lancé, en juin 2020, un Appel pour soutenir la réponse humanitaire pour faire face à la pandémie, soutenu par 171 pays, représentants tous les groupes régionaux de l’ONU, ainsi que par l’Union Africaine et l’Union Européenne. Il a également mené une opération d’aide médicale, au profit de plus de 20 pays africains frères et de la Commission de l’Union africaine.
Dans le domaine humanitaire, Mme Moutchou a affirmé qu’un monitoring strict de l’aide humanitaire s’impose comme principe fondamental, afin de garantir que cette aide parvienne à ses réels destinataires. Pour cette raison, a-t-elle dit, le recensement et l’enregistrement des réfugiés est plus que jamais un impératif humanitaire.
M. BOJAN GRBA (Serbie) a indiqué que la crise occasionnée par la pandémie de coronavirus mettait en exergue l’interdépendance du monde actuel, de même que la nécessité de solutions et de mesures conjointes. Il a souligné que la pleine jouissance des droits de l’homme par les groupes les plus vulnérables, doit être au cœur du combat contre la pandémie et l’action collective vers le relèvement mondial.
Le représentant a indiqué que la Serbie s’est employée à accroître la représentation des minorités dans les organismes et à faciliter leur accès à l’éducation dans leurs langues maternelles. Il a évoqué les résultats substantiels dans les domaines normatifs et législatif, par le biais de stratégies, plans d’action et adhésion aux conventions internationales relatives à la promotion et la protection des droits de l’homme, louant à cet égard la coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
Notant par ailleurs que la Troisième Commission était l’enceinte d’échange d’opinions sur divers aspects des droits de l’homme, mais souvent de critiques acerbes également, M. Grba a prévenu que les critiques sélectives, surtout lorsqu’elles sont infondées, engendrent souvent polarisation et divisions entre les États Membres, sans contribuer à l’amélioration de la situation sur le terrain. Il a réitéré son ferme appui au principe de non-ingérence dans les affaires internes des États et au respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de tous les États Membres.
Le représentant a ensuite rappelé les problèmes rencontrés par la population non-albanaise dans la province du Kosovo et Metohija et cité les récentes attaques troublantes menés par deux hommes armés à l’encontre d’une école serbe située à proximité de Priština.
Mme DEANDRA V. CARTWRIGHT (Bahamas), a rappelé que la pandémie de COVID-19 n’a laissé aucun pays indemne, mais les effets continus des changements climatiques subis par les petits États insulaires en développement, comme le sien, n’ont pas soudainement disparu. En fait, ils se sont amplifiés, a-t-elle alerté, et les effets négatifs et indirects du climat continuent de menacer la jouissance pleine et effective de tout un éventail de droits de l’homme.
En matière d’égalité des sexes, elle a indiqué que les priorités nationales restent alignées sur la Déclaration et le Programme d’action de Beijing, y compris la promotion de l’égalité des chances, la lutte contre la violence à l’égard des femmes, l’augmentation de la propriété foncière et des entreprises par les femmes et le renforcement des lois qui protègent les plus vulnérables.
Alors que le pays continue de faire face aux pertes et aux dévastations résultant de l’ouragan Dorian et de la pandémie de COVID-19, les Bahamas restent déterminés à renforcer leur stratégie de réduction systématique de la criminalité et de la violence. Le programme pour la sécurité des citoyens et la justice (CSJP) continue de faire des progrès audacieux dans son approche holistique de la prévention du crime et de la violence grâce à de nouvelles stratégies au bénéfice de nos jeunes, des détenus, du secteur judiciaire et de la communauté au sens large, a-t-elle déclaré en conclusion.
M. IBRAHIMA KOMARA (Guinée) a constaté que l’ONU n’avait jamais été aussi éprouvée qu’au cours de cette pandémie qui a effondré les économies et aggravé les inégalités. À cela viennent s’ajouter d’autres problèmes d’ores et déjà existants comme la dégradation de l’environnement, la montée exponentielle de la violence extrémiste et de la xénophobie ainsi que l’explosion du flux migratoire et du trafic des personnes, qui constituent de réelles menaces à la réalisation des agendas de développement.
La Guinée s’est érigée contre la création et la « pléthore de concepts non-homologués » par les organes subsidiaires et les organismes spécialisés, qui empêchent l’harmonie et la célérité des actions de l’ONU. C’est le cas souvent au Conseil des droits de l’homme où certains États et groupe d’États se comportent comme des donneurs de leçons, en violation de tous les principes directeurs, a-t-il reproché, ajoutant que la sélectivité et la politisation des débats et décisions des organes de traités créent la méfiance et agonise « l’idéal multilatéraliste ».
Le représentant a en particulier mis le doigt sur l’absence de l’Afrique dans la résolution des conflits et la coordination des actions humanitaires sur son territoire, ce qui fait durer les tensions, alourdit les besoins humanitaires et retarde la réalisation de tous les agendas de développement dans ce continent.
La Guinée a aussi attiré l’attention sur la situation des pays les moins avancés, qui reste préoccupante avec la contraction des économies, par suite de l’effondrement des recettes d’exportation et du tourisme. Le représentant a souligné que le relèvement économique et social de la COVID-19 n’est possible qu’avec des politiques plus humanisantes qui placeraient les femmes et les autres groupes vulnérables au cœur de leurs préoccupations.
Mme GHISLAINE VIVIENNE ANNE-MARIE WILLIAMS (Saint-Kitts-et-Nevis) a constaté que la pandémie de COVID-19 a rapproché les pays d’une manière qui ne nous n’avions pas anticipée l’an dernier. Malgré cette crise qui n’épargne personne, a-t-elle indiqué, le Gouvernement continue de mettre en œuvre des politiques qui témoignent de son approche centrée sur la population pour le développement social. Il souhaite en particulier bâtir des familles fortes et sortir de la pauvreté les pans les plus vulnérables de la société. Le pays vient ainsi de célébrer le mois des personnes âgées, dont les vulnérabilités ont été mises en évidence par la pandémie. Le Gouvernement, a poursuivi la déléguée, a également lancé des programmes de développement social centrés spécifiquement sur ce groupe et a déposé les instruments de ratification de la Convention relative aux droits des personnes âgées.
Saint-Kitts-et-Nevis s’emploie par ailleurs à défendre les droits des femmes et continue de faire de l’égalité de sexes l’une de ses priorités. Pendant la crise engendrée par la COVID-19, le pays a mis en place une ligne téléphonique d’urgence pour venir en aide aux victimes de violence domestique. En outre, il met en œuvre les dispositions de la Convention sur les droits de l’enfant et veille dans ce cadre à leur accès à l’éducation. Il a ainsi trouvé des solutions innovantes pour assurer l’enseignement à distance pendant la pandémie. Enfin, exprimant sa solidarité avec toutes les victimes du racisme et de la haine, la représentante a annoncé que son pays adhèrerait prochainement à la Convention contre la torture.
M. LEONETO SPINHOLA LEY DE ARAUJO MANTILO (Timor-Leste) a déclaré que son pays continue de promouvoir les droits de tous les groupes sociaux: hommes, femmes, enfants, personnes handicapées et communauté LGBTI. Depuis son accession à l’indépendance, mon pays, a dit le représentant, a ratifié sept instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme. En tant que jeune pays, le Timor Leste accorde une priorité aux jeunes. Leur accès à l’emploi est une préoccupation, à laquelle le Gouvernement répond par la formation. Le pays se bat également pour le droit à l’autodétermination des peuples. Il appelle donc les États à résoudre leurs différends par la voie du dialogue et de la coopération. En ces temps difficiles, seule la solidarité pourra aider la communauté internationale à répondre aux défis auxquels elle est confrontée, a conclu le représentant.
Mme H. ELIZABETH THOMPSON (Barbade) a rappelé que la pandémie de COVID-19 ne doit pas nous faire oublier les autres maladies qui nous guettent. L’un des enseignements de cette pandémie, c’est l’interdépendance des États et des technologies qui nous oblige à travailler ensemble à l’amélioration des systèmes de santé et à mettre en place des économies résilientes dans le cadre d’un « new deal mondial ». Il faut promouvoir les droits des femmes, des fillettes et des personnes âgées et reconnaître l’importance de la culture dans la vie et le développement humain. La représentante a souligné qu’aucun pays n’a un bilan parfait en matière des droits de l’homme. Il faut donc respecter la Charte des Nations Unies et son principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des États. En conclusion, la représentante a réitéré l’engagement formulé par un de ses premiers ministres: « Nous continuerons d’être les amis de tout le monde et les satellites de personne. »
M. RICARDO RODRIGO MOSCOSO (Panama) a salué l’action des Nations Unies dans la riposte à la pandémie. Cette crise sans précédent a mis en exergue les différences en matière de capacité des pays, a-t-il constaté. En réaction, le Gouvernement a mis en place un cabinet social qui rassemble différentes entités pour défendre les femmes, les jeunes, les autochtones et les personnes âgées. Il travaille en outre étroitement avec l’OMS et l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) afin que sa population bénéficie d’informations fiables sur le coronavirus. Le représentant a réitéré à cet égard l’appel de son pays en faveur du dialogue multilatéral et d’une coopération internationale efficiente. Rappelant que le Canal de Panama, importante voie de navigation, est resté ouvert pendant la crise, il a estimé que cela témoigne de l’importance accordée par son pays à la solidarité internationale.
Alors que l’ONU célèbre son soixante-quinzième anniversaire, a poursuivi M. Moscoso, la protection des droits humains est plus que jamais essentielle pour garantir les droits sociaux et économiques des populations. De même, 25 ans après l’adoption de la Déclaration de Beijing, beaucoup reste à faire pour surmonter les écarts salariaux, permettre la participation des femmes à la vie publique et faire reculer les violences sexistes qui sont autant de frein à la croissance économique, a-t-il observé. Le Panama y travaille, comme il s’emploie à protéger les droits de l’enfant. C’est ainsi que, pendant la pandémie, il garantit le développement de la petite enfance avec des centres d’aide virtuelle pour venir en aide aux mères et aux nouveau nés.
M. MIMOUNI (Algérie) a relevé que la pandémie avait créé une crise sanitaire avec des conséquences économiques et sociales sans précédent. L’Algérie ouvre un nouveau volet de son histoire, a-t-il dit en mentionnant le référendum qui aura lieu le 1er novembre et permettra de mettre la liberté et les droits de l’homme au centre du développement. Il a indiqué que l’Algérie avait pris des mesures supplémentaires pour répondre aux besoins des réfugiés sahraouis qui ont été victimes de la pandémie. Malgré ces temps difficiles, l’Algérie a également continué à assurer l’éducation des enfants avec des programmes télévisés spéciaux ou des cours numériques, a-t-il indiqué. Aujourd’hui plus que jamais, les questions relatives aux droits de l’homme doivent être traitées de manière non sélective, a poursuivi le délégué. « Nous voulons que les dialogues engagés ne soient pas fondés sur les deux poids deux mesures », a-t-il dit, avant de parler des mesures prises par son pays pour promouvoir la représentation des femmes dans la société, notamment à l’aide de quotas, tout en luttant contre la violence qui peut leur être faite. En conclusion, le représentant a soutenu qu’il faudrait « se concentrer davantage sur les questions qui nous unissent plutôt que celles qui nous séparent ».
M. MAHMADAMIN MAHMADAMINOV (Tadjikistan) a souligné les efforts déployés par son pays pour mettre en place une politique de promotion des femmes et d’égalité des sexes. Le Gouvernement, en partenariat avec la société civile, a pris à cette fin des dispositions visant à la mise en œuvre effective de la législation. L’objectif, a précisé le représentant, est de permettre la réalisation des capacités des femmes dans tous les domaines de la vie publique. Conformément à la Constitution tadjike, les droits humains et les libertés fondamentales constituent le socle de la société. Dans ce cadre, a-t-il souligné, le pays condamne le racisme, la xénophobie et l’intolérance qui sont autant d’insultes à la culture et à la nationalité. Pour ces questions, le Tadjikistan reconnaît le rôle central du Conseil des droits de l’homme. Il souhaite cependant que cette instance onusienne s’emploie à promouvoir les droits humains pour tous sur la base de l’universalité, de la non-sélectivité et du dialogue constructif. Il défend aussi le principe de non-ingérence dans les affaires souveraines des pays et considère à cet égard que Hong Kong fait partie de la Chine.
Évoquant ensuite la croissance alarmante du trafic de stupéfiants dans le monde, il y a vu une menace grave pour la stabilité mondiale. À ses yeux, la lutte contre ce fléau qui favorise la criminalité organisée rend nécessaire des interventions conjointes, en ayant recours à tous les outils possibles. Il a ainsi appelé les États parties à toutes les conventions internationales sur ce sujet à coopérer et à respecter leurs obligations.
M. MAGED ABDELFATTAH ABDELAZIZ, de la Ligue des États arabes, a centré son intervention sur la promotion de la femme et le bilan de la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, ainsi que du vingtième anniversaire de l’adoption, par le Conseil de sécurité, de la résolution 1325 (femmes, paix et sécurité). Les États membres de la Ligue arabe ont conçu des stratégies et adopté les orientations stratégiques de la Ligue en vue d’une participation active des femmes dans la prévention, de la résolution des conflits et du maintien de la paix, a-t-il indiqué.
La Ligue des États arabes a aussi rapidement réagi face à la propagation de la COVID-19, en apportant à ses membres les informations et les données nécessaires pour la prise de mesures efficaces et assister leurs populations respectives. Le représentant a toutefois mis en garde contre les risques de recul du multilatéralisme, vue la tendance croissante à ne pas respecter la diversité et à vouloir imposer des concepts contraires aux particularités régionales et nationales. Il a enfin espéré que la Ligue des États arabes aura la possibilité de s’exprimer en Troisième Commission sur d’autres questions à l’ordre du jour de ses travaux.
Mme LAETITIA COURTOIS, du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a noté qu’en raison de la pandémie de COVID-19, les plus vulnérables ont été identifiés: ce sont les personnes âgées, les personnes souffrant de problèmes de santé, les personnes privées de liberté ainsi que les personnes marginalisées en raison des barrières linguistiques, du manque d’opportunités économiques, de l’accès aux soins de santé et de l’accès à l’éducation.
La COVID-19 est une menace grave pour les personnes vivant dans des zones où les conflits armés et d’autres situations ont ravagé la santé et les services publics. La pandémie et ses effets socioéconomiques secondaires ont mis en lumière des problèmes de protection préexistants et les conséquences subies lorsque le droit international, y compris le droit international humanitaire, n’est pas correctement respecté.
La représentante a appelé à une plus grande approche collective de la part des gouvernements, des organisations internationales et de la société civile. Pour lutter contre la COVID-19, les soins de santé doivent être accessibles aux réfugiés et autres ressortissants étrangers vulnérables. Il faut se concentrer sur les lieux de détention et les autres zones où des personnes sont privées de liberté. Les détenus courent un risque particulier d’infection dans les lieux de détention car la distance physique est difficile et les mesures d’hygiène peuvent être inadéquates.
Mme Courtois a estimé en outre qu’il faut veiller à ce que l’aide humanitaire atteigne les plus marginalisés et les plus à risque. Les femmes et les filles en particulier sont confrontées à des risques accrus de violence sexuelle et sexiste. Pour les enfants, en particulier, les mesures de COVID-19 peuvent augmenter les vulnérabilités existantes. En outre, les autorités devraient prendre toutes les mesures possibles pour protéger les personnes contre la disparition et garantir la dignité des morts, y compris en enregistrant les personnes admises dans des établissements de santé ou de quarantaine, une documentation appropriée des transferts et des décès.