L’Assemblée générale salue la mémoire du Sultan Qabus ibn Saïd d’Oman, « messager de la paix, de la compréhension et de la coexistence entre les peuples »
Un messager de la paix, de la compréhension et de la coexistence entre les peuples; l’Assemblée générale a rendu, aujourd’hui, un hommage appuyé à la mémoire du Sultan Qabus ibn Saïd, décédé le 10 janvier à l’âge de 79 ans, après avoir dirigé Oman pendant 50 ans.
Le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a salué les nombreuses routes que le Sultan a construites: la route du dialogue, la route de la compréhension et la route de la paix. Sous la direction de Qabus ibn Saïd, a-t-il rappelé, le Sultanat d’Oman est resté largement à l’abri des tensions et des troubles de la région, assurant plutôt des lignes de communication entre les parties à un différend.
Le Sultan n’a jamais cessé de contribuer au rapprochement des pays qui ne se parlaient plus, ont confirmé les États-Unis, avant que Brunei, au nom du Groupe des États d’Asie et du Pacifique, ne tire son chapeau à « un médiateur de confiance ». Sa politique de neutralité a fait qu’Oman est perçu aujourd’hui comme « l’ami de tous et l’ennemi de personne ». Cette approche de la politique étrangère consistant à « jeter les ponts de la paix et de la stabilité » a été saluée par le Danemark, au nom des Groupe des États d’Europe occidentale et autres États. Le Sultan a accordé la priorité à la coopération et au multilatéralisme et a conduit son pays à rejoindre les Nations Unies, la Ligue des États arabes et le Conseil de coopération du Golfe, a ajouté le Secrétaire général.
En un demi-siècle de règne, il a transformé Oman en « ce pays remarquable qu’il est aujourd’hui » où sa vision a élevé le niveau d’éducation de la population, multipliant le nombre des écoles, des hôpitaux et des routes. Comme il a en financés un peu partout en Afrique, a confirmé le Togo, au nom du Groupe des États d’Afrique. C’est ce type de leadership qui a assuré la prospérité du Sultanat d’Oman, a renchéri l’Azerbaïdjan, au nom du Groupe des États d’Europe orientale. L’espérance de vie qui, en 50 ans, est passée de 50 à 77 ans, a été brandie par la Jamaïque, au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), comme la preuve de cette prospérité.
Le Sultan n’a pas oublié les femmes, a fait observer le Soudan, au nom du Groupe des États arabes. Il avait proclamé le 17 octobre, Journée de la femme omanaise et ses succès ne sont pas passés inaperçus. En 2010, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) classait Oman parmi les pays qui avaient le plus avancé, au cours des 40 dernières années, ont encore indiqué les États-Unis.
Le Sultan était aussi un dirigeant progressif dans la lutte contre les changements climatiques, a ajouté le Président de l’Assemblée générale, M. Tijjani Muhammad Bande, en parlant du Prix Sultan Qabus ibn Saïd et UNESCO pour la préservation de l’environnement. Depuis 1991, le Prix doté d’une récompense de 100 000 dollars, est décerné tous les deux ans à des particuliers, groupes de particuliers, instituts ou organisations qui ont apporté, dans les domaines de l’aménagement et de la préservation de l’environnement, une contribution éminente. Alors que l’Assemblée générale s’engage dans la « Décennie d’action en faveur des objectifs de développement durable », son Président a invité les États Membres à rendre hommage à la mémoire du Sultan en intensifiant leurs efforts pour la protection de notre planète.
Il nous a légué un patrimoine éternel, s’est ému Oman. Pendant 50 ans, il a tout sacrifié pour construire notre pays et jeter des ponts avec tous les peuples ». Il a aimé son peuple et son peuple le lui a bien rendu.