Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur l’attaque perpétrée contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA)
On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par le Président du Conseil de sécurité pour le mois de février, Anatolio Ndong Mba (Guinée équatoriale):
Les membres du Conseil de sécurité ont condamné dans les termes les plus forts l’attaque perpétrée le 22 février 2019 contre un véhicule transportant des Casques bleus de la MINUSMA près de Siby (région de Bamako), qui a fait trois morts et un blessé parmi les soldats de la paix guinéens.
Les membres du Conseil ont exprimé leur profonde sympathie et leurs sincères condoléances aux familles des victimes, au Gouvernement guinéen et à la MINUSMA, ont souhaité un prompt rétablissement au soldat blessé, et ont rendu hommage aux soldats de la paix, qui risquent quotidiennement leur vie.
Les membres du Conseil ont demandé au Gouvernement malien d’ouvrir rapidement une enquête sur cette attaque et de traduire ses auteurs en justice. Ils ont souligné que les attaques visant des soldats de la paix pouvaient constituer des crimes de guerre au regard du droit international. Ils ont souligné que le fait de préparer, de donner l’ordre de commettre, de financer ou de mener des attaques contre des soldats de la paix de la MINUSMA constituait un critère d’imposition de sanctions en application de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité.
Les membres du Conseil ont réaffirmé leur appui sans réserve au Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali et Chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, à la MINUSMA et aux autres forces de sécurité présentes au Mali et dans la région du Sahel, comme il est indiqué dans la résolution 2423 (2018).
Les membres du Conseil se sont déclarés préoccupés par les conditions de sécurité au Mali et par la dimension transnationale de la menace terroriste dans la région du Sahel. Ils ont exhorté les parties maliennes à appliquer intégralement et sans plus tarder l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (« l’Accord »). Ils ont déclaré que l’application intégrale de l’Accord et l’intensification des efforts visant à surmonter les menaces asymétriques pouvaient contribuer à améliorer les conditions de sécurité dans tout le pays. Ils ont souligné que les efforts de la Force conjointe du G5 Sahel pour lutter contre les activités des groupes terroristes et autres groupes criminels organisés contribueraient à sécuriser la région du Sahel.
Les membres du Conseil ont également souligné que la MINUSMA devait disposer de moyens suffisants pour s’acquitter de son mandat et promouvoir la sûreté et la sécurité des soldats de la paix des Nations Unies, conformément à la résolution 2423 (2018) du Conseil de sécurité.
Les membres du Conseil ont en outre souligné que ces actes odieux n’entameraient pas leur volonté résolue de continuer à appuyer le processus de paix et de réconciliation au Mali.