Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 1er octobre 2019

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Inondations en Inde

Dans une déclaration publiée hier, le Secrétaire général se dit attristé par les pertes en vies humaines, les mouvements de population et les dégâts matériels dus aux fortes pluies de la mousson conjuguées aux inondations en Inde.  Il présente ses condoléances et exprime sa solidarité aux familles des victimes ainsi qu’au Gouvernement et au peuple indiens.  Le Secrétaire général souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Les Nations Unies sont prêtes à travailler avec les autorités qui répondent aux besoins humanitaires après l’impact de la mousson toujours en cours.

Coordonnateurs résidents

Le Secrétaire général a nommé deux nouveaux Coordonnateurs résidents pour le Botswana et le Myanmar, après avoir reçu confirmation de leur pays respectif.

M. Zia Choudhury du Bangladesh sera le nouveau Coordonnateur résident au Botswana et M. Ola Amgren de la Suède, Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire au Myanmar. 

Les Coordonnateurs résidents sont chargés de booster la coordination entre les agences, fonds et programmes des Nations Unies qui aident les pays à réaliser les objectifs de développement durable.

Comme annoncé, les Nations Unies veillent à la parité parfaite entre les Coordonnateurs résidents qui couvrent 162 pays et territoires.

Afrique australe

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que plus de 9,2 millions de personnes dans la région de l’Afrique australe sont désormais gravement touchées par l’insécurité alimentaire provoquée par une crise climatique.  Ce nombre devrait passer à 12 millions au pic de la saison maigre entre octobre 2019 et mars 2020.

Des parties de la région voient les pluies les moins abondantes depuis 1981, ce qui aggrave les besoins humanitaires.

Certaines parties de la région, qui ont subi les dégâts provoqués par les cyclones, les parasites et les maladies, s’efforcent de se relever de l’impact multidimensionnel de ces chocs.  Au Mozambique par exemple, la sécheresse, les deux cyclones et la violence dans le nord devraient plonger près de 2 millions de personnes dans une insécurité alimentaire grave entre octobre 2019 et mars prochain.

La Namibie a eu les pluies les moins abondantes en 35 ans et au moins 290 000 des personnes les plus vulnérables et les plus pauvres souffrent d’une insécurité alimentaire aiguë; 90 000 têtes de bétail ayant été perdues pendant la sécheresse.

Djibouti

La Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, Mme Ursula Mueller, part pour Djibouti demain où elle séjournera jusqu’à vendredi pour attirer l’attention sur les conséquences humanitaires et autres des changements climatiques dans le pays et dans la région,

Mme Mueller devrait s’entretenir avec les gens touchés par la sécheresse et des niveaux élevés d’insécurité alimentaire et voir de ses propres yeux la réponse des partenaires humanitaires.  Elle devrait aussi rencontrer les hauts responsables du Gouvernement, les organisations humanitaires et le corps diplomatique.

Elle verra également les efforts déployés pour répondre aux différents problèmes dont le nombre croissant de réfugiés et de migrants à Djibouti.

Libye

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a indiqué aujourd’hui que, trois mois après les frappes aériennes sur le centre de détention de Tajoura, les migrants revenus de la mer y sont toujours amenés malgré les appels persistants à la fermeture des lieux, compte tenu de leur proximité avec les opérations militaires.

Les frappes aériennes avaient tué 53 migrants et blessé plus de 130 personnes. 

L’OIM a aussi renouvelé son appel urgent à la fin des détentions arbitraires en Libye, et ce d’une manière ordonnée et progressive pour garantir la sûreté des détenus.  Elle a souligné la nécessité de solutions alternatives pour mettre fin aux souffrances intolérables des milliers de migrants.

Asie du Sud-Est - Réfugiés

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué aujourd’hui que si les mouvements des réfugiés en Asie du Sud-Est ont chuté entre janvier 2018 et juin 2019, les dangers pour ceux qui fuient la violence et les persécutions sont en hausse.

Les Rohingya sont toujours le groupe de réfugiés le plus important, avec presque 18 000 personnes enregistrées comme nouveaux arrivants au Blangldaesh pendant cette période.

Près 1 600 réfugiés et demandeurs d’asile se sont embarqués dans des périples dangereux dans la Baie du Bengal et dans la mer d’Andaman.  Au moins 15 personnes sont mortes noyées, mais il s’agit d’un chiffre prudent.

Le HCR appelle tous les pays de la région et au-delà à rechercher des solutions, en offrant par exemple des voies sûres et légales pour réduire la probabilité que les réfugiés se risquent dans des voyages dangereux et désespérés ou ne tombent entre les mains des réseaux criminels, tout simplement parce qu’ils veulent se protéger ou retrouver leur famille.

Journée internationale des personnes âgées

La Journée internationale est commémorée aujourd’hui sur le thème « Vers une égalité entre les tranches d’âge ».  Le but est de mettre l’accent sur le fait que le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ne se réalisera pas sans inclure tous les âges.

Les Nations Unies veulent aussi souligner qu’émanciper les personnes âgées dans toutes les dimensions du développement, y compris en promouvant leur participation active à la vie politique, économique et sociale, est un des moyens de veiller à leur intégration et de réduire les inégalités.

La population mondiale vieillit rapidement.  Les Nations Unies estiment que d’ici à 2050, une personne sur cinq aura plus de 60 ans.  Le nombre des gens de plus de 80 ans devrait tripler et passer de 143 millions en 2019 à 426 millions en 2050.

Pour commémorer la Journée, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) lance une série d’outils, dont une application en ligne pour aider les professionnels de la santé et les travailleurs sociaux à fournir de meilleurs soins et services aux personnes âgées.